Remerciements Citer ce document: Les auteurs du présent ouvrage souhaitent adre

Remerciements Citer ce document: Les auteurs du présent ouvrage souhaitent adresser leurs plus sincères remerciements à l’équipe de la MRC Brome-Missisquoi pour son soutien technique et moral tout au long du projet. La conception de cet atlas des paysages n’aurait pas été possible sans l’apport de madame Nathalie Grimard, directrice adjointe du service de la gestion du territoire et urbaniste. Les auteurs souhaitent aussi souligner l’encadrement fourni par messieurs Rémi Jacques, Nacim Khennache et Pier-Philippe Labrie, de la MRC, ainsi que Pascaline Walter, de la coopérative Les Mille Lieux. Bien que sous la responsabilité de ses auteurs, cet atlas a bénéficié du temps et de la participation active des aménagistes, urbanistes, responsables d’organismes et élus des 21 municipalités de la MRC. Les Bromisquoises et Bromisquois ont aussi été nombreux à prendre part aux différentes activités de caractérisation des paysages, et les auteurs veulent exprimer à ces centaines de citoyen.e.s engagé.e.s leur entière gratitude. Rousselle-Brosseau, L.-P ., Pascual, M., & Benoit, E. (2019). Atlas des paysages Brome-Missisquoi. Clés de compréhension et d’action sur le paysage régional (Vol. 1–4). Cowansville: MRC Brome-Missisquoi. L ’Atlas des paysages de Brome Missisquoi a été réalisé par Les Mille Lieux, projets de paysage (www.mille-lieux.ca), d’octobre 2018 à novembre 2019 en collaboration avec la MRC Brome-Missisquoi. En couverture i. Moulin Freligh Tel que vu par Estelle Benoit, été 2019. Louis-Philippe Rousselle-Brosseau Marianne Pascual Estelle Benoit Novembre 2019 Avec la participation fi nancière: 5 Un Atlas pour informer et mobiliser Les paysages bromisquois en 6 volets En octobre 2018, la MRC Brome-Missisquoi mandatait Les Mille Lieux, atelier de projet de paysage, pour la réalisation du présent Atlas des paysages. Le mandat consistait en la caractérisation des paysages à l’échelle du territoire de la MRC, en l’identification des principales dynamiques et enjeux territoriaux et, finalement, en l’élaboration de recommandations et de moyens d’intervention. Le projet a été rendu possible grâce à la participation financière du Ministère de la Culture et des Communications via l’entente de développement culturel. L ’Atlas des paysages de la MRC Brome-Missisquoi sur 3 fronts. D’abord, il vise à jeter les bases d’une culture régionale du paysage. Pour ce faire, il se veut avant tout un outil de connaissance, dressant un état des lieux complet des paysages régionaux et locaux par le biais d’un découpage par ensembles et entités. Enfin, l’Atlas se fait outil d’action et d’aide à la décision; le bilan des dynamiques paysagères et les pistes d’interventions proposées permettront à la MRC d’assurer la mise en valeur et la protection des paysages, notamment via le schéma d’aménagement et de développement, par la mise en place de projets culturels ou touristiques et par le développement d’actions qui viseront l’appropriation de la notion paysagère par les acteurs locaux. L ’Atlas des paysages de Brome-Missisquoi se présente selon cinq grands volets et une synthèse, de la manière suivante: 1. Une compréhension des paysages à travers l’élément social, depuis les premiers témoignages écrits disponibles jusqu’aux enjeux et perceptions tels que relatés par les Bromisquoises et Bromisquois d’aujourd’hui. 2. Une compréhension temporelle des paysages à travers le prisme des activités qui l’ont forgé (agriculture, transport, industrie, tourisme et villégiature). 3. Une compréhension géographique des paysages à l’échelle de la MRC selon les cinq grands ensembles qui les caractérisent. 4. Une compréhension spatialisée des dynamiques paysagères selon les 14 ensembles et 31 unités de paysage de la MRC. 5. Une compréhension approfondie des différentes manières dont les Bromisquoises et Bromisquois habitent leur territoire. 6. Une synthèse des dynamiques paysagères en présence couplées de pistes d’action pour baliser l’intervention sur les paysages et leur prise en compte dans l’élaboration de politiques publiques. L ’Atlas des paysages de Brome-Missisquoi ne se veut pas exhaustif. Il doit être appréhendé comme une base sur laquelle pourra s’organiser la mobilisation des aménagistes, administrations locales et groupes de citoyens afin de prendre en mains et construire le devenir paysager de la région. Avant-propos Brome-Missisquoi: de la plaine aux sommets P ar un matin frais du début d’octobre, nous nous dirigeons vers Cowansville afin de débuter la caractérisation des paysages de Brome-Missisquoi. À bord du véhicule, un enfant du pays, élevé à la frontière de la MRC et qui a passé son adolescence à arpenter les rangs du coin, caméra à la main; à sa droite, une néoquébécoise à l’accent plus pointu avide de découvrir le territoire québécois et de se l’approprier, de s’y enraciner. L ’autoroute des Cantons-de-l’Est étire son large ruban à travers les riches terres de la grande plaine du Saint-Laurent. À ce temps-ci de l’année, les champs prennent des coloris entre le doré et le vermeil. D’imposantes moissonneuses s’affairent à récolter les derniers arpents de maïs et de soya tandis que les érablières tournent à l’orangé. En passant au- dessus de la Yamaska, la ligne d’horizon prend de l’épaisseur et se décline en dents de scie: Orford, Glen, Sutton, Pinacle. L ’œil aiguisé reconnaît immédiatement les silhouettes des sommets appalachiens. Au-devant, telles deux dents, les collines de Shefford et Brome se hérissent contre la plaine et créent un seuil. À partir d’ici, une fois la ligne de Logan bien franchie, nous nous savons dans les paysages culturels des Cantons. L ’érable cède sa place au bouleau. Le rang bien droit devient chemin sinueux. Les fermes se cantonnent à l’intérieur des terres dégageant la route. Les clochers élancés de la vallée deviennent modestes et multiples, moins grands que les arbres. Les villages se devinent donc à leur entrée et non pas de loin. Ici et là, la trace des troupeaux est perceptible sur les vallons parcourus de clôtures. Au centre de Cowansville, la rivière, tumultueuse, coule entre les anciennes usines et des résidences vernaculaires aux jardins fort arborés qui rappellent le nord des États-Unis. Ici, chaque ville et village semble s’être développé le long d’un cours d’eau agité, mince, mais puissant. C’est en arrivant à destination que nous dressons notre premier constat: le paysage bromisquois peut être vécu comme un transect, comme un pont entre différents mondes ou comme un gradient. D’ouest en est, il se présente comme une parfaite déclinaison entre les basses-terres intensivement cultivées et les épaisses forêts des Appalaches. Du sud au nord, il présente une succession d’assemblages paysagers culturels depuis la Nouvelle-Angleterre jusqu’au rang canadien. Au centre de tout cela se trouvent des gens qui, aujourd’hui comme hier, se sont approprié leur coin de pays en l’habitant, le cultivant, le bâtissant, le parcourant et le nommant. Il se trouve d’ailleurs peu d’endroits au Québec où les cartes géographiques comptent autant de toponymes qu’ici. Ce foisonnement se fait miroir de la diversité paysagère régionale. Ci-contre iii. Le Pays sud-bromien Vue sur les monts Sutton depuis le village de Brome Table des matières 1 2 3 COMPRÉHENSION SOCIALE DES PAYSAGES BROMISQUOIS COMPRÉHENSION TEMPORELLE DES PAYSAGES BROMISQUOIS COMPRÉHENSION GÉOGRAPHIQUE DES PAYSAGES BROMISQUOIS 11 67 89 4 5 6 5 6 5 6 5 PAYSAGES BROMISQUOIS: ENJEUX ET PISTES D’ACTION PLEINS FEUX SUR L ’HABITAT BROMISQUOIS LES 14 ENSEMBLES PAYSAGERS ET LEURS ENTITÉS 257 223 103 11 COMPRÉHENSION SOCIALE des paysages bromisquois 1 Page précédente L’hiver à Saint-Ignace-de-Stanbridge Blizzard au sud du village, janvier 2019 13 COMPRÉHENSION SOCIALE première partie LES PAYSAGES BROMISQUOIS DANS LA CULTURE POPULAIRE REGARDS CROISÉS D’HABITANTS 15 31 1. Carte de James Murray, 1761 Source: Collection personnelle des auteurs. La végétation s’arrête de manière floue tout juste à l’est de Saint-Jean sur la carte de Murray de 1761. À cette époque, le territoire de Brome-Missisquoi demeure peu exploré et ses paysages, peu représentés. Atlas des paysages de Brome-Missisquoi 15 Les paysages bromisquois dans la culture populaire T erritoire frontière, la région de Brome-Missisquoi a mis du temps avant de susciter une image dans l’imaginaire collectif canadien. De plus, cette image s’est métamorphosée au cours du temps en fonction des sentiments, des besoins et des valeurs associées au territoire. La facilité de communication et d’habitation a aussi joué un rôle clé dans l’apprivoisement et l’appréciation du paysage régional. De forêt mal connue et inquiétante aux confins d’un pays neuf jusqu’aux prospères, industriels et agricoles cantons frontaliers de l’Est de la province de Québec, de l’enlevante villégiature et fulgurante industrialisation du comté de Missisquoi jusqu’à l’opulente balnéarisation du comté de Brome; de la mise en valeur du patrimoine bâti jusqu’à l’émergence de nouveaux terroirs bromisquois, ce territoire aux multiples désignations n’a cessé de faire craindre, d’inspirer, d’attirer ou d’être mis en scène. Récits oubliés d’une appropriation très ancienne 18e siècle | Une première identité régionale intimement liée à la conquête du territoire Le peuplement tardif des cantons de l’Est et des seigneuries du Haut-Richelieu tient à leur délimitation floue, en position de frontière. Tout au long du Régime français, la colonisation tente d’avancer le long du lac Champlain, mais le territoire est disputé avec la Nouvelle-Angleterre plus au sud. En 1733, une offensive de concession de seigneuries est réalisée le long du Richelieu, mais l’incertitude persiste. Les seigneurs de De Léry, Foucault, Noyan, Sabrevois, De Beaujeu, Saint-Armand et Bleury obtiennent des terres, mais ne pensent qu’à tirer profit du commerce du bois, uploads/Geographie/ atlas-des-paysages-de-brome-missisquoi.pdf

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