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on ë® ' TsmMm^ ft&RDl 10 AVRIL 1918 27e Année K° 9,219 IG cent. ORGANE DE DÉFENSE SOCIALE ET RELIGIEUSE 10 cent DIRECTION : 25, rue Rcçuelalne TOULOUSE L'AFFAIRE DE VIENNE y$ Mes de la Polémique Czsrnin-Glemenceau-Sharles I f r^moK<m oaïusée par la controverse gte véreux qu'est M. Ctemmoeau, •ïïSjSteïS moins versés d^s les la politique mteruataonate fi émus la forme de partouiiere gonii eniua r, miR partie evu- Snce tf« «bai qui nous oacho ev, ^mment de mystérieux dessous. dîî preSfàre heure, «a risque de singulariser au milieu des éloges S -unlnimes qui étaient adosses au Saiit journaliste de la Présidence du SnsSl nous avons doucement observe ™Hafe, on ne rédigeait pas les notes SomTtiques avec l'encre employée SrTfrédaation des libelles et des pam- ^mlious n'avons pas dissimulé la sur- nfee que nous causait le ton de la con- versation engagée entre Paris et Vienne *M< to» a dit la yôriié ce n'est pas douteux, et sa sincérité nest pas en mmis sa conviction et .son tempéra- Bjiri, ne l'ont-ils pas entraîné un peu l0 Il est permis de le craindre, et si cette crainte est justifiée par les événements, ne risquons-nous pas de perdre le béné- fice de la situation que nous avions, il v a un an, vis-à-vis de l'Autriche ? Car 8nfin> en rendant publique la Battre 'sensationnelle adressée pair Char- te F à son beau-frère le prince Sixte ©t communiquée à M. Poincaré, ryl. Cle- menceau a joué une carte qui <n a plus intrinsèquement, aujourd hui, 'la valeur indiscutable qu'elle avait avant detre livrée à la publicité. Cette carte constituait un atout formi- dable ; en la jouant, le chef de notre gouvernement s'est dessaisi d'une arme "qui, ptas tard, aurait pu être d'une plus gronde efficacité. A cela, on objecte qu'il reste' encore d'autres cartes pré- cieuses dans notre jeu et que le chapitre des révélations n'est pas clos. Nous le souhaitons. Mais il n'en reste pas moins crue la publication de la lettre de l'em- pereur d 'Autriche a cet inconvénient d'émouvoir l'opinion française à un mo- ment où il serait si nécessaire que toute «on attention fût fixée sur le théâtre de la guerre. Et comment ne serait-on pas ému et troublé lorsque l 'on apprend, en avril 1918, que, douze mois avant, l'Autriche et son Empereur envisageaient l'éven- tualité d'une paix ayant pour base la restitution de l'Alsaoe-Lornaime à la France I Dans ses énergiques répliques à l'Au- triche, M. Clemenceau n'a pas fait un exposé de la situation diplomatique. Il ne le pouvait pas et il ne le devait pas. Mais en faisant une publication à la- quelle personne ne pensait, il était à prévoir que des incidents se grefferaient SUT cette publication et que la responsa- bilité du gouvernement de M. Clemen- ceau, aussi bien que celui de M. Ribot, serait découverte. Au premier, on reproche — peut-être à tort — d'avoiir provoqué des oamipii- oations irréparables ; au second, d'avoir failli à son devoir en ne saisissant pas l'occasion qui lui était offerte d'arrêter le carnage. Tout oe que l'on raconte concernant M. Clemenceau et M. Ribot peut ne re- poser sur aucun fondement et être pure- ment gratuit. Mais il faut compter avec rimpres- saonnabilité d'un pays auquel l 'école nouvelle enseigne qu'en démocratie la diplomatie se fait sur la place publique et non dans le silence du cabinet. Et c'est cette* considération qui^nous fait dire que si la polémique franco- autrichienne p'était pas absolument commandée par des raisons d'extrême urgence, iil eût été peut-être préférable de M donner une autre forme. Il n'est pas possible, en effet, quie des questions d'une telle gravité fassent l'ob- jet de polémiques de presse. Voici maintenant que de toutes parts, a la Chambre et au Sénat, les têtes s'é- chauffent ; on veut interpeller M. Cle- oienceau et M'. Ribot, et d'aucuns mon- tent le poing à l'ancien ministre des atiaires étrangères. Une déclaration brève et précise', faite a tribune par le chef du gouvea-ne- *nem^ peut remettre les choses au point. J-* nest pas l'agitation parlementaire jeparera les fautes qui ont été corn- arîi ?' n,e &on't P9S davantage des ucies de journaux, fussent-ils signés menftP*6 miinis'bre de la guerre. M. Gle- t».r .„ u a d'autres moyens pour prou- p^^^ond© qu'il a le droit et la UNE LETTRE DE CHARLES I" AU PAPE Rome, 15 avTil. Benoît XV sciait en possession d'une autre lettre autographe que l'empereur lui aurait adressée pour le supplier de rédiger 6a fa- nieuse note en faveur de la paix. On ajoute que cette note serait conçue dans des termes à peu près identiques à ceux de ia lettre adressée au prince Sixte de Bourbon Parme. NOUVEAU TÉLÉGRAMME DE CHARLES AU KAISER Baie, 16 avril. L'empereur a adressé a» Kaiser le télégram- me suivant : Les accusations de M. Clemenceau contre moi sont si basses que je n'ai pas l'intention de continuer à discuter plus longtemps avec la France sur cette affaire. Mes canons, dans l'ouest, constitueront no tre réponse ultérieure. En fidèle amitié. — CHARLES. UNE NOTE OFFICIELLE EMBARRASSÉE Bâle, 15 avril. One dépêche de Vienne communique otffl ciellement : Les dernières explications de M. Clemenceau ne changent rien, en vérité, aux déclarations officielles faites jusqu'ici par le ministre im- périal et royal des affaires étrangères. Le caractère du prince Sixte de Bourbon bien connu de Sa Majesté, exclut toute idée de falsification. Il n'est pas plus accusé que n'importe quelle personnalité spéciale. Comme il ne veut être établi par le ministère impérial et royal qu'une substitution de lettre falsifiée s'est produite, l'affaire est par la pré- sents déclarée terminée. eouvernement français. On ne voit cas très < bien, d'ailleurs, quel effet pouvait dans ce cas en attendre le pacifique empereur. Enfin, tous les journaux sont d'accord Dour affirmer qu'une lettre privée ne compte Das : ce qui a de la valeur, ce sont les actes officiels, comme par exemple le télégramme crue l'empereur Charles vient d'adreesetr a l'empereur Guillaume. Au surplus, l'alliance des deux empires est trop solide et répond trop a la nécessité, DOUT être à la merci d'une publication d'une lettre personnelle, même si Vauteur de celle- ci est l'empereur d'Autriche. La Nouvelle Presse Libre écrit : « Une lettre personnelle n'est pas *wi acte pcflitiique, telle que par exemple la dépêche de l'empereur Charles, et la réponse de l'em- pereur Guillaume ; ces télégrammes consti- tuent des actes d'Etat qui lient non-seule- ment les souverains, mais leurs peuples. » LIRE AUJOURD'HUI A LA QUATRIÈME PAGE : LES PRISONNIERS DANS LES CAMPS ALLEMANDS. Hommage la Ville martyre la bataille s'est stabilisée in- En tous cas, sensiblement. Etant donné les énormes moyens dont Hin- denburg disposait et qu'il a exploités sans compter, c'est un résultat incontestable. J'entends bien que l'ennemi, arrêté sur un point, doit inévitablement chercher à percer sur un autre. Déjà on signale une recrudescence du feu d'artillerie du côté d'Albert et un assez sérieux remue-ménage en face d'Amiens ; mais nous avons effectué nous-mêmes une légère pous- sée vers Orvillers-Sorel, dans la région de Lassigny. et ce simple fait doit convaincre les Allemands que notre commandement à l'œil ouvert partout. En somme, l'état des affaires, s'il n'est pas encore absolument rétabli, s'améliore. Quand une armée s'est dépensée avec la prodigalité de formée allemande, tout ce qui pour elle n'est point succès devient échec. Lieutenant-Colonel ROUSSET. Un Conseil àe la Couronne à Budapest Budapest, 15 avril. Un conseil de la Couronne a eu lieu hier, à Budapest, sous la présidence de l'empereur Charles avec la participation du comte Czer- nin, de Seidler, de Weckerlé et de la majo- rité des ministres austro-hongrois. Les délibérations ont rouié sur la situation alimentaire, sur la situation intérieure de la monarchie et aussi sur rincident Czernin- Clemenceau. Une nervosité extrême règne à Vienne et à Budapest. —— . - Démission du comte Gzernîn Bâle, 15 avril. ON MANDE DE VIENNE QUE LE MINIS- TRE DE LA MAISON IMPÉRIALE ET ROYALE ET DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, COMTE CZERNIN, A PRÉSENTÉ SA DÉMIS- SION A L'EMPEREUR, QUI L'A ACCEPTÉE. LE COMTE CZERNIN A ÉTÉ PRIÉ DE CON- TINUER A S'OCCUPER DES AFFAIRES JUS- QU'A LA NOMINATION DE SON SUCCES- SEUR. UNE OPINION FRANÇAISE Du Renseigné, dans la Libre Parole • « Je ne suis, par principe, aucunement en- nemi des solutions extrêmes. J admets par- faitement qu'on n'admette comme conclusion de la guerre, conclue par l'Allemagne et l'Au- triche, que l'anéantissement des Etats cen- traux. « Je laisse à ceux qui adoptent «e point de vue simpliste la responsabilité des chances et des risques, de l'aventure. « Mais qui veut la fin veut les moyens. « Un programme intransigeant suppose une tension à l'extrême de l'effort belliqueux. Or, le gouvernement qui reçut l'avance de l'em- pereur Charles n'est-il pas précisément celui qui a arrêté, au bout de trois jours, l'offensi- ve du 16 avril 1917, parce que trop coûteuse. « Singulière justification du reproche que 1 nous avons dû faire trop souvent à nos diri- uploads/Geographie/ b315556101-express-1918-04-16.pdf

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