Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Du sentiment considéré
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Du sentiment considéré dans ses rapports avec la littérature et les arts , par P. S. Ballanche fils Ballanche, Pierre-Simon (1776-1847). Du sentiment considéré dans ses rapports avec la littérature et les arts , par P. S. Ballanche fils. 1801. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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DU SENTIMENT CONSIDÉRÉ DANS SES RAPPORTS A v E c f ~~s. ly~ AVEC | Il iFi* '> 7 ITTERA ÏURl: ET LES ARTS. PAR P. S. BALLANCHE fils. Omnes tacito quodam sensu sine ulla art© aut ratioac que sint in artibus ac rationïbus recta ac prava dijudicaat. Cie.de Or.lih. 3. A LYON y Chez Ballanche et Barret, Imprimeurs,aux Halle» de h Grenette. ET A PARIS, Chez CALlXTE Volland, libraire', quai des Augusôdî- AN IX.– i8oi. 1 INTRODUCTION, LES rhéteurs, après avoir décidé que l'éloquence était un art/ ont embrouillé cet art de divisions et de subdivisions qui fatiguent à force d'être compliquées ils ont voulu séparer des choses qui ne doi- vent pas l'être.» De-là il n'y avait qu'un pas aux balourdises des commentateurs et, des scoliastes qui sont si souvent tombés dans la ridicule manie de trouver à leurs Je auteurs des intentions et des allusions pué- riles qui étaient bien loin de leur pensée. Mais depuis long-temps Matanasius a fait, justice de ces Don-Quichotte de la litté- rature ne remuons pas la cendre des morts. Si les commentateurs ont été submergés dans le fleuve de l'oubli les rhéteurs sont encoredemeurés debout sur les débris de y l'ancienne scolastique. Ils sont encore là avec une horloge et une toise, pour décider si tel poëme est un poëme épique si tel drame est bien conforme aux lois de la tragédie. Lorsque le discours a une mar- che unie et sans prétention, ils disent qu'il appartient au genre simple ils l'appel- lent tempéré lorsque sur un ton un peu plus élevé, l'orateur s'attache à convaincre l'esprit sans l'éblouir enfin ils lui don- Dent le nom de sublime, lorsque, dédai- gnant les routes ordinaires, il s'élance à la plus grande hauteur que puisse atteindre le génie.Les rhéteurs ont ensuite donné des noms à toutes les formes du langage et ces noms, qu'on ne croirait pas tirés de l'idiome le plus harmonieux ( tant ils sont barbares ), ces noms dis-je ont je ne sais quelle physionomie bizarre et mystérieuse qui ferait présumer que l'é- loquence est une de ces sciences occultes qu'on ne peut connaître sans avoir passé par toutes les épreuves d'une longue et sur-tout d'une ennuyeuse initiation. Froids dîdacticiens, si vous croyez que des préceptesdonnent du génieenseigner donc à cet artisan dont la tête est sans ins- piration enseignez-lui l'art -de faire ondu- ler cette ligne voluptueuse qui forme les contours de la Vénus pudique enseignez- lui l'art de détacher du marbre le voile qui nous cachait la pensée d'un Dieu dans l'Apollon du Belvédère enseignez à ce métromane désavoué des Muses, toutes les tessources de l'art il fera la Phèdre de Pradon, au lieu du chef-d'œuvre de tous les théâtres, la Phèdre de l'immortel Racine. Qu'Isocrate veille péniblement, que tous ses écrits sentent la lampe il serapur correct,léché; mais jamais il ne jaillira de son cerveau les conceptions hardies ,? entraînantes de Démosthénes.lS. Augustin,, dont le témoignage est encore bon dans d'autres matières que dans celles de la' Religion S. Augustin a dit quelqùe part y qu'on n'est point éloquent en songeant k A2r exécuter les préceptes mais qu'on îe& exécute parce qu'on est éloquent. A quoi servent donc ces préceptes ? J'en. appelle encore à Pexorde de l'Art poétique 7" C'est en vain qu'au Parnasse un téméraire auteur Pense de l'art des vers atteindre la hauteur. J S'il ne sent point du Ciel l'influence secrète, Si son astre en naissant ne l'a formé poëte Dans son génie étroit il est toujours captif Pour lui Phébus estsourd, et Pégase est rétif. > Eneffetle génie est né avant les pré- ceptes del'art. Les poëtes chantaient la nature et les héros avant que les gram- mairiens et les rhéteurs eussent ennuyé le monde et fait bâiller les Muses. Homère a précédé Aristote, et Virgile Quintilien» Loin de moi cependant la pensée de vou-, loir dépriser les philosophesqui, comme Aristote et Quintilien ont consacré leurs, talens à la défense du bon goût.Il a. bien '1', •< O fallu qu'il se soit trouvé des hommes pour dire ce qu'il y avait de vraiment,beau dans l'<£uvfe du génie puisqu'il s'en était trouvé d'autres qui prétendaientmontrer le beau là où il ne" fut jamais et lorsque la république d.es lettres penchait verssa' décadence il a bien, fallu prouver que l'enflure n'était pas, de la poésie que la déclamation^;n'était pas, de< l'éloquence. L'illustre-précepteurd'Alexandredont le vaste génie est encore un prodige pour nos érudits qui -avectantde ressources de plus, n'ont jamaispu parvenir à l'universa- lité de ses»connaissances; Aristote dis-je voulut être:. l'historien! de la nature et commei l'Homme est dans la nature il fut aussi; ^Historiende "l'homme et il analysa les procédés du génie. L'auteur des institutions voulut opposer une digue au-débordement dumauvais goût,, et son livre est :une belle protestation contre son siècle. D'ailleurs, ces codes raisonnés et méthodiques servent de fanal aux hom- a3 mes qui viennent après des temps de bar* foarie et de ténèbres; c'est là qu'ils appren- nent tous les jugemens de la postérité et c'est encore là le point de départ de .l'es* prit humain, pour continuer sa marche k travers les générations et les siècles. Ainsi donc lephiloîogueétablit les règles de. l'art, d'après les conceptionssponta- nées du, génie qui lésdevinaet ces règles servent ensuite à diriger le troupeau des artisans subalternes qui ne sayeiït travail^ ler qu'avec l'équerrej eti le, compas..Mais pialheur à celui qui ,1a tête pleine de tout cet étalage scientifique-, voudrait usurper, une place dans le temple des Muses~qu'it reste dans la poussière qu'il rampe à jamais.•“ n C, Une étude plus sûre et plus vraie c'est cellede la nature celle des grands mai! très qui nous ont précédés, et sur- tout' celle du cœur humain.) »:, \? > Toutes ces considérations m'ont porté- à croire que ce pourrait être un bon ouvrage, qu'une poétique dégagée de tout l'appareil scolastique une, poétique où l'on démontrerait en remontant à l'ori- gine de nos facultés et de nos affections s que la morale et les principes des arts d'imitation ont une source commune le sentiment c'est ce que j'ai essayé de faire malgré la faiblesse de mes moyens; faiblesse que je sens assez pour oser dire que tout le jour de la critique ne pourra pas m'en donner la conscience plus que je ne l'ai déjà moi-même. 4 Je suis dans un âge ou l'on ne calcul pas toujours ses forces., Une carrière nou- velle s'ouvre devant moi et j'ai la témé- rité de m'y élanctr sans savoir si je pourrai la uploads/Geographie/ ballanche-du-sentiment-considere-dans-ses-rapports-avec-la-litterature-et-les-arts.pdf
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- Publié le Jan 07, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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