Première analyse locale du paysage médiatique en Afrique MALI 2010 BAROMETRE DE

Première analyse locale du paysage médiatique en Afrique MALI 2010 BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS French/English Version Published by: Friedrich-Ebert-Stiftung (FES) fesmedia Africa Windhoek, Namibia Tel: +264 (0)61 237438 E-mail: fesmedia@fesmedia.org www.fesmedia.org Director: Mareike Le Pelley © Friedrich-Ebert-Stiftung (FES) ISBN No. 978-99916-864-6-2 The findings, interpretations and conclusions expressed in this volume do not necessarily reflect the views of the Friedrich-Ebert-Stiftung or fesmedia Africa. fesmedia Africa does not guarantee the accuracy of the data included in this work. BAROMETRE DES MEDIAS EN AFRIQUE MALI 2010 1 Secteur 1 11 La liberté d’expression, y compris la liberté des médias, est effectivement protégée et promue. Secteur 2 27 Le paysage médiatique, y compris les nouveaux médias, est caractérisé par la diversité, l’indépendance et la viabilité. Secteur 3 41 La régulation de la communication audiovisuelle est transparente et indépendante, le diffuseur public est transformé en véritable service public. Secteur 4 55 Les médias exercent des normes professionnelles de haut niveau. ENGLISH 69 English Version African Media Barometer Mali 2010 table des matiEres BAROMETRE DES MEDIAS EN AFRIQUE MALI 2010 2 Le Baromètre des Médias Africains Le Baromètre des Médias Africains (African Media Barometer, AMB) est une description en profondeur et une évaluation compréhensive de l’environnement médiatiques sur le continent africain. À la différence d’autres enquêtes de presse ou des médias, l’AMB est un exercice d’auto-évaluation effectué par des Africains et selon des critères et déclarations africains comme la « Déclaration des principes de la liberté d’expression en Afrique » (2002) de la « Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ». En collaboration avec l’Institut des Médias pour l’Afrique Australe (Media Institute for Southern Africa, MISA), le projet ‘médias’ de la Friedrich-Ebert-Stiftung en Afrique (fesmedia Africa) a créé le Baromètre des Médias Africains (AMB) en 2004. Le Baromètre des Médias Africains (AMB) est une analyse qui permet d’évaluer l’environnement médiatique d’un pays tout servant d’instrument de lobbying pour les réformes dans le secteur des médias. Ses résultats sont communiqués au public du pays concerné pour viser l’amélioration de la situation des médias en prenant la Déclaration de l’Union Africaine et d’autres normes africaines comme indices de référence. Les recommandations des rapports AMB sont aussi transmises aux 19 bureaux des pays de la Friedrich-Ebert-Stiftung (FES) en Afrique et à d’autres organisations locales comme l’Institut des Médias pour l’Afrique Australe (Media Institute for Southern Africa, MISA). Méthodologie et système de notation Tous les deux à trois ans, une commission de 10 à 12 experts se réunit pour évaluer la situation des médias dans leur pays respectif. Le panel est composé à part égale des représentants des médias et de la société civile au sens large. Pendant un jour et demi, ils discutent l’environnement médiatique de leur pays à l ‘aide de 45 indicateurs prédéterminés. La réunion est présidée par un consultant indépendant, qui est aussi responsable de la rédaction du report AMB. Après le débat d’un indicateur, les membres du panel attribuent leur note individuelle pour cet indicateur par vote anonyme et en accord avec les critères suivants : BAROMETRE DES MEDIAS EN AFRIQUE MALI 2010 3 1 Pays ne répond pas aux critêres d’indicateur 2 Pays couvre seulement quelques aspects d’indicateur Pays répond à plusieurs critêres d’indicateur 3 4 Pays répond à la plupart des critêres d’indicateur 5 Pays répond à tous les critêres d’indicateur La somme des notes individuelles pour un indicateur sera divisée par le nombre de panélistes afin de déterminer une note moyenne par indicateur. Ces notes moyennes par indicateur sont additionnées pour obtenir une moyenne par secteur qui ensuite représente la note finale d’un pays. Résultats Le rapport final est un résumé qualitatif de la discussion et indique également les notes moyennes pour chaque indicateur, secteur et la note final du pays. Dans le rapport les membres du panel ne sont pas nommés pour les protéger des répercussions négatives. Avec le temps les rapports biannuels ou tri-annuels mesurent le développement de l’environnement médiatique d’un pays particulier. Leurs résultats devraient former la base d’une discussion politique sur la réforme médiatique. Dans les pays, où l’anglais n’est pas la langue officielle, le rapport est une édition bilingue. La Friedrich-Ebert-Stifung (FES) et ses bureaux servent seulement comme convocateurs du panel et comme garants d’une méthodologie standardisée. Le panel est responsable du contenu de la discussion et du rapport qui ne représente pas ou ne reflète pas forcément les vues de Friedrich–Ebert-Stiftung. Fin 2008, les indicateurs ont été révisés, amendés, et de nouveaux indicateurs qui traitent des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) ont été intégrés afin de répondre au progrès rapide de ce secteur. Vers la fin de 2010, le Baromètre des Médias Africains avait déjà eu lieu dans 27 pays africains, dont certains d’entre eux pour la troisième fois. Mareike Le Pelley Kaitira Kandjii Directrice du Projet Médias Directeur Regional en Afrique (fesmedia Africa) L’Institut des Média pour Friedrich-Ebert-Stiftung, l’Afrique Australe (MISA) Windhoek, Namibie Windhoek, Namibia BAROMETRE DES MEDIAS EN AFRIQUE MALI 2010 4 Les 27 pays d’AMB 2005-2010 BAROMETRE DES MEDIAS EN AFRIQUE MALI 2010 5 BAROMETRE DES MEDIAS EN AFRIQUE – MALI 2010 Aperçu Général La constitution du Mali et d’autres lois garantissent la liberté d’expression, y compris la liberté des médias. Cependant, dans la pratique, les journalistes, les militants et défenseurs des droits humains éprouvent parfois des craintes à exercer cette liberté. On note parfois des pressions, intimidations, harcèlements et menaces provenant de certains démembrements de l’Etat, et de groupes religieux; mais il y a aussi des pesanteurs socioculturelles. Le Mali a adhéré aux différentes conventions régionales et internationales qui sont d’ailleurs traduites dans sa législation nationale. Aux termes de la loi, pour créer un journal au Mali, on n’a pas besoin d’autorisation : c’est le régime de la déclaration qui prévaut. Implicitement, il en est de même de la presse en ligne et des blogs. Seule la création des organes audiovisuels privés est soumise à l’autorisation préalable. Généralement, la législation et la réglementation sur les médias sont le résultat de concertations approfondies entre les institutions, les citoyens, et les groupes d’intérêt. Le Mali est un pays de l’Afrique occidentale, membre de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union Africaine (UA). Il est frontalier de la Mauritanie et de l’Algérie au nord, du Niger à l’est, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire au sud, de la Guinée au sud-ouest et du Sénégal à l’ouest. Les deux tiers nord du pays (notamment 65 % du territoire) sont une région désertique. Avec 14 517 176 habitants (2009), la population est constituée de différents groupes ethniques dont les principaux sont les Bambaras, les Bobos, les Bozos, les Dogons, les Khassonkés, les Malinkés, les Minianka, les Peuls, les Sénoufos, les Soninkés (ou Sarakolés), les Sonrhaïs, les Touareg, … Le français est la langue officielle, mais les populations parlent, lisent et écrivent majoritairement en langues nationales dont le bambara est la plus utilisée (80 %). L’islam est la principale religion pratiquée au Mali (90%), à côté des catholiques et protestants ; cependant des cérémonies animistes persistent encore chez quelques populations. L’histoire du Mali est marquée par cinq empires ou royaumes importants qui se sont succédés : l’empire du Ghana, l’empire du Mali, l’empire songhaï, le royaume bambara de Ségou et l’empire peul du Macina. Suite à l’invasion par la France en 1883, le Mali devient une colonie française sous le nom de Soudan français. Le 4 avril 1959, le Sénégal et le Soudan se regroupent pour former la Fédération du Mali, qui éclatera quelques mois plus tard avec le retrait du Sénégal. Le 22 septembre 1960, le Soudan proclame à son tour son indépendance sous la conduite BAROMETRE DES MEDIAS EN AFRIQUE MALI 2010 6 du Président Modibo Keïta, tout en conservant le nom de Mali. En 1968, Modibo Keïta est renversé par un coup d’État conduit par un groupe d’officiers conduit par le Lieutenant Moussa Traoré. En 1991, celui-ci est renversé, à son tour, par le Général Amadou Toumani Touré à la faveur d’un mouvement populaire pour la démocratie. Après une période de transition, ce dernier consolide le processus démocratique en 1992 avec l’élection d’Alpha Oumar Konaré qui sera réélu en 1997. En 2002, Amadou Toumani Touré ayant quitté l’armée pour se présenter, est élu Président de la République du Mali, et réélu en 2007. Le Mali est un pays enclavé, avec une économie essentiellement rurale. Environ 80% de la population travaillent dans l’agriculture, la pêche et l’élevage. L’or est la première source d’exportation du pays, suivi du coton et du bétail. Il est d’ailleurs actuellement le troisième exportateur d’or sur le continent derrière l’Afrique du Sud et le Ghana. La monnaie locale est le Franc CFA dont 655,997 s’échangent contre 1 euro. Le Mali est très vulnérable aux fluctuations des prix mondiaux de ses principaux produits d’exportation. Les médias au Mali sont constitués par la presse écrite (en français et en langues nationales), par la radio de proximité, par la télévision, ainsi que par plusieurs services liés (satellite, câble, Internet). Les journaux uploads/Geographie/ barometre-des-medias-africains-mali.pdf

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