61 L Le es s s se ec cr re et ts s d de e l la a B Ba as sm ma al la a A.A. (su

61 L Le es s s se ec cr re et ts s d de e l la a B Ba as sm ma al la a A.A. (suite) 3. Explication (tafsîr) de Sa Parole : Bismillâh al-Rahmân al-Rahîm. a) Commentaire de Bismillâh : Selon (un hadith rapporté par) `Atia al-`Ufî d'après Abû Sa`îd al-Khudrî, l'Envoyé d'Allâh – sur lui la Grâce et la Paix – a dit : « `Isâ – sur lui la Paix – avait été envoyé à l'école par sa mère – qu'Allâh soit satisfait d'elle – afin d'y étudier. Le maître lui dit : Dis Bismillâh al-Rahmân al-Rahîm. A quoi `Isâ répondit : Qu'est-ce que Bismillâh ? Le maître dit : Je ne sais pas. `Isâ lui dit : Le bâ', c'est la splendeur (bahâ) d'Allâh, le sîn, c'est l'éclat (sanâ') d'Allâh, et le mîm c'est Son royaume (mamlaka). »31 Abû Bakr al-Warrâq a dit : « Bismillâh est un jardin d'entre les jardins du Paradis, chacune de ses lettres prise isolément a son interprétation. Le bâ' a six aspects : Celui qui donne un commencement à Sa création (bârî'), depuis le Trône jusqu'à la Terre (al-tharâ), selon Sa Parole : “Il est Dieu, le Créateur, celui qui donne un 31 Le procédé d'interprétation utilisé ici, et qui sera abondamment utilisé dans la suite du texte, consiste à considérer chacune des lettres bâ', sîn et mîm composant le vocable bism comme l'initiale d'un autre mot qui en explicite le sens. Rapporté également par al-Tha`labî (Qiçaç al-anbiya', Le Caire, s.d., p. 436), de même qu'un récit où tout l'alphabet (abjad) est explicité par Jésus suivant un procédé analogue. On pourra se souvenir ici de l'épisode évangélique de Jésus, âgé de douze ans, parmi les docteurs (Luc 2, 41-50). 62 commencement à toute chose” (Cor. 59, 24), depuis le Trône jusqu'à la Terre ; Celui qui regarde (baçîr) Sa création, depuis le Trône jusqu'à la Terre, selon Sa Parole : “et Allâh voit ce que vous faites” (Cor. 49, 18) ; Celui qui assure (bâsit) la subsistance de Sa création, depuis le Trône jusqu'à la Terre, selon Sa Parole : “Allâh dispense ou mesure la subsistance à qui Il veut” (Cor. 13, 26) ; Celui qui subsiste (bâqin) après la disparition de Sa création, depuis le Trône jusqu'à la Terre, selon Sa Parole : “Tout ce qui se trouve sur la terre disparaîtra, seule subsistera la Face de ton Seigneur, pleine de majesté et de noblesse” (Cor. 55, 26-27) ; Celui qui ressuscite (bâ'ith) les créatures après leur mort, depuis le trône jusqu'à la Terre, pour la récompense et le châtiment, selon Sa Parole : “... parce qu'Allâh ressuscitera ceux qui seront dans les tombes” (Cor. 22, 7) ; Celui qui est bon (bârr) pour les croyants, depuis le Trône jusqu'à la Terre, selon Sa Parole : “Il est le Bon, le Très-Miséricordieux” (Cor. 52, 28). Le sîn a cinq aspects : Il est Celui qui entend (samî`) les voix de ses créatures, depuis le Trône jusqu'à la Terre, selon Sa Parole : “Ou bien comptent-ils que Nous n'entendons par leurs secrets et leurs confidences” (Cor. 43, 80) ; le Seigneur (al-sayyid) dont la suzeraineté s'étend depuis le Trône jusqu'à la Terre, selon Sa Parole : “Allâh l'Impénétrable” (Cor. 112, 2) ; Celui qui est prompt dans ses comptes (sarî` al-hisâb) avec les créatures, depuis le Trône jusqu'à la terre, selon Sa Parole : “Et Allâh est prompt dans ses comptes” (Cor. 24, 39) ; le Salut (salâm), en ce qu'il est la sauvegarde des ténèbres pour ses créatures, depuis le Trône jusqu'à la Terre, selon Sa Parole : “... le Salut, le Croyant (mu'min)”32 32 Dieu est le Croyant en ce qu'Il témoigne de Sa propre divinité, selon le verset : "Je suis Dieu, pas de dieu si ce n'est Moi" (Cor. 20, 145). Dans les versets où Allâh est mis en corrélation avec ilâh, comme d'ailleurs dans la première shahada, il nous paraît préférable de traduire Allâh par Dieu, afin de pouvoir l'opposer à dieu (sans majuscule). En traduisant par exemple : "Il n'y a d'autre dieu qu'Allâh", on semble vouloir dire que parmi différents dieux nommés, Allâh est le seul véritablement divin, ce qui est un sens beaucoup trop limitatif par rapport au sens de la phrase en arabe, laquelle signifie d'abord que l'Absolu est le seul réel. Le nom mu'min peut également se comprendre comme celui qui donne confiance, traduction que l'on rencontrera un peu plus loin. 63 (Cor. 59, 23) ; Celui qui voile (sâtir) les péchés de Ses serviteurs, depuis le Trône jusqu'à la Terre, selon Sa Parole : Celui qui pardonne le péché et qui accueille le repentir” (Cor. 40, 3). Le mîm a douze aspects : Il est le Roi (malik) de la création, depuis le Trône jusqu'à la Terre, selon Sa Parole : “Le Roi, le Saint” (Cor. 59, 23) ; le Souverain (mâlik) de la création, depuis le Trône jusqu'à la Terre, selon Sa Parole : “Dis : Allâhumma, Souverain du Royaume” (Cor. 3, 26) ; Munificent (mannân) envers Sa création, depuis le Trône jusqu'à la terre, selon Sa Parole : “Non ! c'est Allâh qui vous a accordé la grâce...” (Cor. 49, 17) ; Glorieux (majîd) envers Sa création, depuis le Trône jusqu'à la Terre, selon Sa Parole : “Le Maître du Trône, le Glorieux” (Cor. 85, 15) ; Celui qui donne confiance (mu'min) à Ses créatures, depuis le Trône jusqu'à la Terre, selon Sa Parole : “Et Il les a délivrés (âmanahum) de la peur” (Cor. 106, 4) le Vigilant (muhaymin) qui veille sur Sa création, depuis le Trône jusqu'à la Terre, selon Sa Parole : “le Croyant, le Vigilant” (Cor. 59, 23) ; Celui qui est Tout-Puissant (muqtadir) sur Sa création, depuis le Trône jusqu'à la Terre, selon Sa Parole : “(dans un) séjour de vérité, auprès d'un Roi Tout- Puissant” (Cor. 54, 55) ; Celui qui nourrit (muqît) Sa création, depuis le Trône jusqu'à la Terre, selon Sa Parole : “Allâh assure la subsistance de toute chose” (Cor. 4, 85) ; Celui qui ennoblit (mukarrim) Ses amis (awliya'), depuis le Trône jusqu'à la Terre, selon Sa Parole : “Et Nous avons ennobli les fils d'Adam” (Cor. 17, 70) ; Celui qui accorde le bienfait (mun`im) à Ses créatures, depuis le Trône jusqu'à la Terre, selon Sa Parole : “Et Ils vous a accordé Ses bienfaits apparents et cachés” (Cor. 31, 30) ; le Bienfaiteur (mufdil) de Sa Création, depuis le Trône jusqu'à la Terre, selon Sa Parole : “Allâh est Celui qui dispense la grâce aux hommes” (Cor. 2, 243) ; 10, 60 ; 40, 61) ; Celui qui façonne (muççawir) Sa création, depuis le Trône jusqu'à la Terre, selon Sa Parole : “le Créateur, le Producteur, le Formateur” (Cor. 59, 23). » Les initiés (ahl al-haqaîq, c'est-à-dire les gens des réalités essentielles) disent : « La signification de Bismillâh al Rahmân al- 64 Rahîm, c'est l'heureux présage et la bénédiction, car les gens inaugurent leurs paroles et leurs actes par Bismillâh de la même manière qu'Allâh – loué et exalté soit-Il - a fait commencer Son Livre précieux. » b) Commentaire sur le nom Allâh : Sache que les gens divergent d'opinion au sujet de ce nom. Khalîl ibn Ahmad et un grand nombre de grammairiens arabes disent qu'il s'agit d'un nom dévolu à Allâh puissant et majestueux et auquel aucun autre que Lui ne peut s'associer. Ainsi que l'a dit Allâh le Très-Haut : « Lui connais-tu un homonyme ? » (Cor. 19, 65). Cela signifie que tout nom se rapportant à Allâh le Très-Haut participe (à la fois) de Lui et d'autre que Lui, se rapportant à Lui pour ce qui est la Réalité essentielle (haqîqa) et à autre que Lui en un sens métaphorique (puisque Allâh est le seul Réel), sauf le nom Allâh lui-même, car il Le concerne exclusivement. En ce nom se trouve l'essence de la seigneurie et toutes les autres essences lui sont subordonnées. Ne vois-tu pas que si tu enlèves le (premier) alif (du nom Allâh), il reste li-Llâh, c'est-à-dire « pour Dieu » ; si de li-Llâh tu enlèves le premier lâm, il reste lahu, c'est-à-dire « pour Lui » ; et si de lahu tu enlèves le lâm, il reste huwa, c'est-à- dire « Lui »33. Les gens divergent également d'opinion quant à l'étymologie de ce nom. Selon al-Naddar ibn Shamîl, il est à rapprocher de ta’alluh, qui signifie dévotion (tanassuk) et adoration (ta`abbud) ; 33 Cette résorption progressive du nom Allâh dans le hâ' final, symbole de l'Ipséité divine, est un thème souvent développé dans les ouvrages soufis. Sur le symbolisme des lettres de ALLAH, on pourra consulter par exemple : Le Livre du Nom de Majesté ALLAH, de Muhyîddîn Ibn `Arabî, traduit par M. Vâlsan, E.T., 1948, pp.142 sq. ; Léo Schaya : La Doctrine soufique de l'Unité, Paris, Maisonneuve, 1981, pp. 82 sq., et le Traité sur le nom ALLAH d'Ibn `Ata' Allâh, traduit et annoté par Maurice Gloton, Paris, uploads/Geographie/ basmala-2.pdf

  • 24
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager