MANUEL DE LANGUE MALGACHE (DIALECTE MERINA) PAR HUGUES BERTHIER ADMINISTRATEUR

MANUEL DE LANGUE MALGACHE (DIALECTE MERINA) PAR HUGUES BERTHIER ADMINISTRATEUR EN CHEF DES COLONIES FPICIER INTERPRETE DE [-CLASSE DE RESERVE POUR LA LANGUE MALGACHE TOME I TANANARIVE IMPRIMERIE DE LA MISSION NORVÉGIENNE 1922. \1O E a 3 M.M. LE A LA-MEMOIRE DE MYRE DE VILERS ET A. RANCIIOT. A MONSIEUR MAURICE BO\MPARD AMEASSADEUR DE FR,NCE ANCIEN RÉSIDENT. GÉNÉRAL DE MADAGASGAR. Hommage de respectueuse reconnaissance. A MONSIEUR A. CABATON. PROFESSEUR A L ECOLE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES. Hommage d'affectueuse gratitude. 1098852 E (D- (D. (D: L1. f14 (D' ('D 'i7 ami r-+ 4"i r-+ CLOSELY BOUND Les peuples colonisateurs doivent-ils imposer leur langue à tous les indigènes de leurs possessions ? Nevaut- l pas mieux, au contraire, laisser ces derniers se dévelop- per dans leur milieu et, - au moins pour la masse, - se borner à leur donner une bonne instruction primaire dans leur idiome mater- nel? (i). Les Anglais, aux Indes, ont essayé la première manière; ils n'ont pas eu à s'en féliciter. Les Hollandais ont appliqué la seconde dans l'Insulinde avec un succès incontesté. Mais, il est un point sur lequel on est unanimement d'accord - au moins en théorie -c'est l'utilité indiscutable pour les Européens appelés à séjourner aux Colonies: colons, industriels et surtout fonc- tionnaires, d'être à même d'entrer en contact direct avec l'indigène sans aucun intermédiaire, sans l'assistance de l'interprète dont on a tant médit, trop souvent - hélas! - avec raison. Le présent ouvrage a précisément pour objet de faciliter aux Eu- ropéens l'étude du Malgache. . La bibliographie qui suit cette préface montre que l'on a déjà beau- up écrit dans ce but. Aussi avons-nous longtemps hésité à publier travail. Nous nous décidons aujourd'hui sur les instances de nom- reux,amis, avec l'espoir d'intéresser nos compatriotes à l'étude des arlers indigènes de la Grande lie. «L'éducation par la langue maternelle présente ce caractère unique associer les mots aux choses et non les mots d'une langue aux mots d'une titre langues. MICHEL BREAL. - Essai de Sémantique p. 247-Paris 1904. D'autre part, un colonial de haute valeur a écrit: « La vraie solution de question des langues serait toute trouvée et ces discussions deviendraient presque sans objet si les Français, rompant avec l'idée, chimérique et à tous es i d ' po nts e vue condamnable, d imposer aux populations soumises leur opre langue, finissaient par reconnaitre qu'il est de leur intérêt et de Içur ev i d' o r apprendre eux-memes celle de leurs administrés et de leurs justici- ibles, de leurs employés et de leurs soldats, de leurs fournisseurs de produits A. i h d , r c esse, de leurs indispensables auxiliaires». JULES HARMAND. - Domination et Colonisation p. 28!. - Parts fgro. C..' ["' t1. 0.v, 0.O cep .L1 ..t (3. `3. 0.C 0.N C^+ S3. '-. `.: ro- ^-. '[f ^_. in` C.' CSD ..i ce, °H. ..n [D- --e fi- _G. .G. Cl- `.. nui cÿ' :'` CL, G°3 Gaç CD- 333 .C+ vii C3_ m0. cÿ. :D. et; 4n: tin -a> .-r -;? ,ci 0.L .4: i.. 0.p OU' s-, -:C c>3 .0. "â+ ,c? +-. t1. (P> c=3 ... .H. 0.N 0.C .,, ,-p 0.i L.. Lai ,L4 .a+ t^. -Q) '4. 0.`4 ,c6 +.' N0. 0.O 0.'m ..l r.7 .-: .-: C-. bob van Ce n'est pas une banale compilation que nous offrons au public quoique, à la vérité, il soit difficile dans une matière tant étudiée de produire une oeuvre tout à fait originale - mais bien les résultats ' ' Ecole Coloniale enseignement à l d'une expérience de quatre années d de longues études personnelles et dune pratique de trente cinq ansd la langue malgache. Le présent manuel comprend quatre parties: une introduction; un précis de grammaire, un choix de textes gradués et un lexique. malgache-français suivi d'utrindex des mots français contenus dans i dernier et destiné à servir de lexique français-malgache. L'introduction renferme notamment un essai d'étude comparativ du malgache et de quelques langues apparentées: malais, javanai et tagal. Le précis de grammaire, complet quoique très succinct, est conç sur un plan nouveau. Les matières - dont certaines inédites - sont présentées dans un ordre qui diffère sensiblement de celui habi tuellement suivi. Il nous a semblé qu'il ne fallait pas hésiter à s'écar ter de la disposition de nos grammaires; excellente pour des langue flexionnelles, nais mal adaptée à un idiome agglutinant. Maintes fois nous avons.entendu de jeunes camarades se plaindr de ne pouvoir apprendre le malgache soit par suit de l'insuffisanc des ouvrages dont on dispose, soit aussi, prétendaient-ils, en raiso de leur inaptitude foncière pour l'étude des langues. Nous estimons cependant que tout individu d'intelligence et d culture moyennes peut acquérir une connaissance suffisante, po tous les besoins, du parler des indigènes de la Grande lie. Il suffi qu'il le veuille fermement et qu'il travaille avec assiduité une heur par jour, pendant environ deux ans, La méthode de travail n'est certes pas indifférente. Nous pr coniserons la suivante : Pour avoir une bonne prononciation, il faudra lire quotldiennf ment et à haute-voix pendant quelques minutes, sous la directioi d'un indigène, en s'attachant à articuler nettement et à bien mai quer l'accent tonique. D'autre part, on devra parcourir attentivement - deux fois pli tôt qu'une - le précis de grammaire afin d'avoir une idée exacte de structure de la langue. La grammaire d'ailleurs a essentiellement pour but d'éviter t effort considérable à celui qui l'emploie; on ne saurait donc lui demâ der davantage. - Il serait puéril, au surplus, de s'imaginer qu'on a prend une langue uniquement par l'étude de sa grammaire. -7- Il' faudra cependant revoir fréquemment la grammaire et surtout les parties relatives à la formation des passifs à suffixes et aux verbes actifs et neutres à préfixes ma+nasale, qui sont en. quelque sorte la clef de toutes les difficultés morphologiques du Malgache. Il conviendra ensuite d'étudier minutieusement des textes et d'abord mot par mot de façon à. plier l'esprit au mécanisme de l'agglu- tination qui ne nous est pas familier. Cette analyse, plus fructueuse qu'on ne saurait le croire, aura, en outre pour résultat d'enseigner la syntaxe sur le vif. Quant au vocabulaire, on pourra l'apprendre ainsi, inconsciemment, à force de revoir les mêmes mots, non isolément et par suite amorphes, mais en pleine vie dans des phrases. Ceux qui désireront faire de rapides progrès auront le plus grand intérêt à s'astreindre, chaque jour, à apprendre par cour quelques mots nouveaux avec leurs dérivés irréguliers, s'il y a lieu, puis les expressions et idiotismes caractéristiques qu'ils rencontreront dans leurs lectures ou qu'ils auront l'occasion d'entendre. Outre les textes, en nombre forcément limité, que nous donnons, nous conseillerons l'étude des ouvrages suivants : «Ny didy hotanan' ny sakai'am-bohitra eto Imerina» (14 Juillet 1878) et «Didy botanan' ny governora eto Imerina» (1889) réimprimés par l'Imprimerie Officielle à Tananarive. Ces ouvrages, écrits dans une langue très pure, sont particulièrement recommandés parce que, ayant été rédigés à l'usage de petits fonctionnaires indigènes peu lettrés, les idées sont exprimées par des répétitions, sous des formes différentes, de mêmes radicaux. «Anganon' ny ntaolo» (Tananarive - Imprimerie F.F.M.A. 1911), recueil de folk-lore doublement intéressant par sa forme très soignée et par le fond qui permet de s'initier, par les contes et légendes, aux moeurs et coutumes des indigènes. La conversation usuelle n'offre aucune difficulté spéciale ; on arri- ve aisément par la pratique à parler correctement. Nous avons consa- cré.quelques pages à la conversation, à titre d'exemple. Il y a quelques années, le Gouvernement local nous refusa la mo- deste subvention qu'exigeait alors un éditeur parisien pour publier notre travail. Actuellement, les circonstances ne permettent pas de solliciter de la Colonie un concours, qui pour être efficace, exigerait une somme assez élevée. Aussi nous sommes-nous décidé à faire Imprimer à nos frais le présent Manuel. A la vérité, nous pouvons enfin le soumettre au public grâce aux conditions très raisonnables que nous a consenties l'Imprimeris de la Mission Norvégienne. Nous nous faisons un devoir, de.lui exprimer ici nos. vifs remerciements. B M V 9 >°x N-. V°. Â., pop 'Lf r,- ci, (.i [r] ,n. Ci. -8- L'impression a été particulièrement soignée; nous regrettons tou tèfols de n'avoir pu, faute de caractères spéciaux, indiquer l'accent t nique dans les textes malgaches. , Enfin, pour la commodité du lecteur, il a paru utile de présénter le Manuelen deux volumes: le premier consacré à la grammaire et le second aux textes et aux lexiques. En terminant cette préface, qu'il nous soit permis d'exprimer-1 souhait que cet ouvrage puisse contribuer à donner à nos compatrio. tes, avec quelque connaissance de la langue, le goût des étud malgaches( H. BERTHIER. Tananarive, le 2 janvier 1922, BIBLIOGRAPHIE, ABINAL et MALZAC. - Dictionnaire malgacbe-franfais. - Tana- narive 1888 - 21 édition 18gq - In-8° L. AILLOUD. - Grammaire malgacbe-hova - Tananarive. in-8° . ANONYME. -Exercices l'usage des commençants. Tananarive 1906. The Antananarivo Annual and Madagascar Magasine - Tanana- rive. in-8° . 1875 - JAMES SIBREE. - On a hitherto little-noticed use uploads/Geographie/ berthier-hugues-1922-manuel-de-langue-malgache-dialecte-merina-tome-i.pdf

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