Cluster Maritime Français 2011-2012 Poids social et économique de la France mar

Cluster Maritime Français 2011-2012 Poids social et économique de la France maritime 305.000 emplois 52,1 milliards d’euros de valeur de production “ Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.” Mark Twain U n petit mot d’abord sur la couverture de cette brochure, au style volontairement BD, et sur la citation un peu provocante de Mark Twain “Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait”... En effet malgré la crise ou à cause d’elle, nous avons tenté la chance de miser sur l’humour et la “complicité” des membres du Cluster. Non parce que comme le disait Swift “l’humour est la politesse du désespoir” (bien au contraire le constat de la solidité des acteurs maritimes français est une satisfaction) mais parce que l’image de couverture - créée par un jeune et talentueux peintre de la Marine - illustre merveilleusement le dynamisme volontaire des professionnels français du maritime ! Et parce que la citation de Twain, outre qu’elle est une belle philosophie de l’action, est un hommage amusé autant à ceux qui ont voulu le CMF malgré le scepticisme initial, qu’à tous ceux qui y croient et le soutiennent quels que soient les aléas. Mais bien sûr l’essentiel est dans le contenu. L’année dernière et ici même nous écrivions : “Au rythme actuel l’économie maritime française est en train de récupérer ses forces. Reste à savoir si dans les circonstances présentes (livraisons de navires à venir, taux assez faible d’annulation des commandes passées, nouvelles commandes surprenantes, risque de surchauffe chinoise, ralentissement brutal aux USA, etc.) nous sommes dans la deuxième branche d’une crise en “V”, ou au point de bascule d’une crise en “W”... Aujourd’hui, en novembre 2011, nos chiffres (305.000 emplois, 52 mrds €) montrent que les niveaux retrouvés en 2010 ont été globalement maintenus, et que le redressement opéré a été sauvegardé voire accéléré. Mais si en affinant l’analyse on s’aperçoit que c’est bien le cas pour certains secteurs, l’offshore par exemple, on voit aussi que pour certains autres le “retard statistique” fausse quelque peu l’appréciation. Il apparaît entre autres que le chiffre donné pour la flotte de commerce n’a pas encore enregistré le plein effet de la baisse des taux de fret constatée depuis de nombreux mois. Autrement dit sans atteindre le niveau “le plus bas” estimé antérieurement (de l’ordre de 285.000 emplois et de 45 mrds €) la situation à cet automne n’est pas tout à fait celle illustrée dans cette brochure. Cependant une chose est sûre, le secteur maritime français reste dans le peloton des plus dynamiques et solides au monde. Et comme il est très “internationalisé” cela lui permet d’espérer échapper aux conséquences d’un éventuel scénario de “stagflation” à la japonaise pour l’Europe (même si naturellement il ne peut être sûr d’éviter celles d’une crise en W pour le transport maritime mondial). Concernant le CMF lui-même, les clignotants sont au vert. Nombre d’adhérents régulièrement en hausse depuis 2006 ; forte participation aux groupes “synergie”, aux Assises de la mer, aux buffets dits de “networking”, jusqu’à une réjouissante mobilisation (350 personnes sur la demi-journée) pour la création symbolique de l’équipe de France du Maritime aux 20 kms de Paris... Le CMF a ainsi justifié ce que disait Jérôme Bignon lorsqu’après avoir constaté que “le monde maritime français peut s’enorgueillir de nombreux fleurons de l’économie maritime mondiale, c’est un formidable potentiel pour notre économie nationale”, il ajoutait “le CMF en est le rassembleur et le porte-voix... Il est aussi le lieu essentiel d’échanges, de recherche permanente de synergies, d’élaboration de visions stratégiques pour l’avenir...” Le challenge est maintenant de continuer en 2012, année qui s’annonce complexe pour l’économie maritime française et donc pour nombre de nos membres qui devront “concentrer” autant leur énergie que leurs moyens... Mais le plus grand défi de l’année électorale 2012 sera que – alternance politique ou non – la stratégie maritime de la France soit réaffirmée, et que les acquis récents et salués (engagements présidentiels de 2009, Livre Bleu, “retour” des CIMER, forte présence gouvernementale aux Assises, décision de tenue régulière d’un grand débat parlementaire sur le suivi de la politique maritime de la France…) soient maintenus et amplifiés. Qu’il y ait ou non changement de la couleur du gouvernement, il sera crucial que le politique tienne le cap. Certes Colbert avait semé des forêts pour équiper la France d’une Marine, mais à l’aube du siècle le plus maritime de l’histoire, nous n’avons pas le temps de laisser pousser les arbres (et encore moins de nous contenter de posséder la 2e ZEE mondiale sans commencer vraiment à en exploiter de manière durable les capacités). Il nous reste enfin à remercier Nathalie Kosciuscko- Morizet, qui a dédicacé cette brochure et a compris ce que nous voulions dire l’année dernière, lorsque nous écrivions que “les bons professionnels et les environnementalistes compétents et honnêtes peuvent et doivent être des alliés, non des ennemis”. Francis Vallat et Philippe Perennez Préface L'équipe du CMF remercie vivement : • Olivier de Lajarte – Peintre Officiel de la Marine pour avoir réalisé l'illustration de couverture, • ses 242 membres et tous ceux qui ont contribué efficacement à la réalisation de cette brochure. 1 cluster maritime français D ès ma nomination il y a maintenant un an, j'ai tenu à rencontrer les professionnels de la mer réunis à Toulon à l’occasion des Assises de l'Economie Maritime 2010. Je souhaitais marquer ainsi mon désir d'être pleinement Ministre de la mer, mais également rappeler que la mer n’est pas seulement un beau paysage mais aussi un espace économique prospère et créateur d’emplois. Je n'ai pas oublié qu'il y avait là, rassemblés par le Cluster Maritime Français, beaucoup de chefs d'entreprise passionnés, dynamiques, responsables et portant haut le pavillon d'une France maritime respectueuse de son environnement. Depuis lors, je n’ai cessé de promouvoir le développement durable des activités maritimes, cette “croissance bleue” qui est au cœur du Grenelle de la mer. La crise rend difficile toute prévision. Pourtant je ne peux douter que la défense de l’emploi et des activités maritimes constitueront un élément indispensable de la future campagne présidentielle. La mer, fragile et redoutable, en tout cas indispensable, est en effet une chance inespérée pour notre planète menacée d’épuisement. Non seulement parce que la France possède le deuxième espace maritime du monde, mais aussi parce que les mers sont le lieu privilégié des échanges internationaux. Ensuite, parce que la mer est un monde encore largement inconnu, dont nous ne connaissons que 10 à 15 % de la faune et de la flore et environ 5 % des fonds marins. De plus, les océans représentent un formidable gisement d’énergies renouvelables, dont j’ai fait du développement une de mes priorités. Face à ces enjeux, l'année écoulée a été intense, et souvent riche d'un dialogue franc et efficace avec le monde professionnel. Lancement du premier appel d'offres pour les éoliennes en mer, du programme “navire du futur”, d’une stratégie d’exploration des grands fonds marins ou encore de l’école nationale supérieure d’enseignement maritime, mise en place du CORICAN enfin pour relancer la construction navale et achèvement de la réforme portuaire… Tout ceci, nous l’avons fait ensemble et ce n’est qu’un début. Je pense notamment aux prochaines étapes avec la mise en place des instituts d’excellence pour les énergies décarbonnées (IEED), le lancement d’un second appel d’offres sur les énergies marines ou la modernisation du pavillon français. Au-delà des chantiers économiques, nous avons poursuivi notre effort pour la protection du milieu marin et engagé une marche résolue vers une nouvelle gouvernance, concrétisée par la mise en place du ”Conseil National de la Mer et du Littoral” et des conseils maritimes de façade, et, bien sûr, par la tenue d'un nouveau Conseil Interministériel de la Mer en juin à Guérande. Enfin, nous avons célébré la mer, afin de mieux la faire connaître du grand public, à l’occasion de la troisième édition des journées de la mer en juin. En un mot, j'ai veillé à l'application ferme et résolue de l’ambition maritime voulue par le Président de la République. Pour la première fois depuis très longtemps, grâce au Grenelle, nous avons construit – ensemble je le redis – une véritable politique pour la mer, après de longues années passées à lui tourner le dos pour ne regarder que la terre. Pour ceux qui s’en inquiètent, je suis profondément convaincue que ce processus est irréversible. J’ai d’ailleurs souhaité, en accord avec le Premier ministre, qu’il y ait chaque année au Parlement un grand débat sur la politique maritime. C’est un moyen de maintenir ce sujet à l’agenda politique et de nous assurer que nous tenons “le cap” que nous nous sommes fixé. Je souhaite également que les Assises de la mer soient l’occasion pour chacun et en particulier pour les professionnels de "vérifier" la pertinence et la mise en œuvre de notre politique, d'en discuter le contenu ou les faiblesses. Et ce sera à tous les acteurs publics et privés de faire de ces Assises le grand rendez-vous de l'ambition maritime de la France ! uploads/Geographie/ brochure-cmf-2011-fr 1 .pdf

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