Lettre d’information du musée régional du timbre et de la Philatélie, « Le Chât

Lettre d’information du musée régional du timbre et de la Philatélie, « Le Château », BP 51, 83340 Le Luc en Provence. Juillet-Août 2011 Bonnes vacances Durant l’été, traditionnellement l’activité philatélique marque une pause. C’est l’occasion d’effectuer les classements en retard en attendant la parution des nouveaux catalogues. C’est aussi l’opportunité de parcourir salons de collectionneurs et brocantes avec l’espoir de « dénicher » une pièce manquante ou de réaliser un « chopin ». Bonnes vacances donc et bonnes découvertes philatéliques et autres. Pour la rentrée, on note déjà un grand rendez-vous pour les marcophiles et amateurs d’histoire postale avec l’exposition Marcophilex XXXV organisée par l’Union marcophile à Annecy les 29 et 30 octobre. A cette occasion se tiendra une réunion publique de l’Académie de philatélie. Du 2 au 4 décembre, la principauté de Monaco accueille MonacoPhil 2011 organisée avec le concours du Club de Monte-Carlo. Comme pour chaque édition seront présentées au Musée des timbres et des monnaies de Monaco « 100 raretés mondiales » avec des pièces confiées par la reine d’Angleterre, dix musées postaux nationaux et les membres du club de Monte-Carlo. L’exposition collective sera consacrée à la philatélie anglaise (collections de la reine Elizabeth II et des membres de la "Royal Philatelic Society" de Londres). A noter encore au niveau de notre région philatélique le congrès et le « Championnat de philatélie de la région Provence Alpes Côte d’Azur Corse » qui se tiendront à Tarascon les 22 et 23 octobre. Enfin, une exposition de niveau I, sélective pour le championnat régional aura lieu à Valbonne en avril ou mai 2012, parallèlement au Challenge Provençal 2012. En ce qui concerne le musée, après les « entretiens » de mai et une session d’information sur les expositions en philatélie traditionnelle et histoire postale, un nouveau rendez-vous est fixé en décembre avec la traditionnelle « Journée du Cercle d’histoire postale ». Au programme une conférence et l’exposition des « coups de cœur » des adhérents du cercle. La date et le thème de la conférence n’ont pas encore été arrêtés. Le musée Collection Passion 2 La vie du Musée ENTRETIENS DU MUSEE Les entretiens du musée ont eu lieu le samedi 30 mai. Trois communications étaient proposées à une assistante composée de vingt à vingt cinq passionnés. Valeurs déclarées pour l’étranger (incidences de la Première Guerre mondiale) Les difficultés d’acheminer le courrier au cours de la Première Guerre mondiale ont eu des incidences sur le régime des valeurs déclarées, c’est ce qu’a démontré au cours de sa présentation Jérôme Castanet. Il a d’abord rappelé les tarifs : Au 1er.7.1892, la lettre est à 25 c par 15 g. A cela s’ajoutent un droit fixe de 25 c et des droits d’assurance de 10 c par 300 F ou fraction pour les pays limitrophes et pour les autres pays 25 c + 10 c par office participant au transport maritime éventuel. Dans le tarif du 1er.10.1907, la lettre est à 25 c jusqu’à 15 g et 15 c par 15 g en plus. Le calcul s’effectue par 20 g à partir du 1.5.1910. Les droits d’assurance par 300 F s’élèvent à : autant de fois 5 c qu’il y a d’offices participant aux transports territoriaux et autant de fois 10 c qu’il y a d’offices participant aux transports maritimes. Ce changement de tarif a peu d’incidences pour les pays limitrophes, les droits d’assurance sont le plus souvent identiques. Par contre, il implique des modifications pour les pays non limitrophes. Le 4 août 1914, les armées allemandes envahissent et occupent rapidement le Luxembourg et la Belgique. Les Pays-Bas restent neutres. La conséquence postale immédiate est que le courrier qui, jusque là, transitait par voie terrestre doit prendre la voie d’Angleterre. Aussi, le Supplément du bulletin des postes de décembre 1915 indique : - Pays Bas : majoration de 15 c par 300 F à 35 c par 300 F - Norvège : 35 c ; Danemark : 35 c ; Suède : 40 c ; Russie : 45 c et Roumanie : 50 c. La révolution russe interrompt tout trafic postal avec la Russie (sauf la Finlande) et la Roumanie à partir du 9 mars 1918. Etait présentée une lettre de France pour les Pays-Bas affranchie 2,40 F par 4 x 50 c et 40 c Merson soit 40 c de port + 25 c de droit fixe + (35 c x 5 tranches de 300 F). La fin des hostilités ne marque pas le rétablissement immédiat de l’admission des valeurs déclarées. Celles-ci reprennent : - Voie de Belgique : 19 avril 1919 - Voie d’Allemagne : 10 août 1920 - Roumanie : envois à nouveau possible à partir du 1er novembre 1922 - Russie : ? 3 Egalement expliqué par Jérôme Castanet le contrôle postal des plis chargés (ou recommandés). Pour cela, il s’appuyait sur les instructions aux commissions militaires de contrôle postal du 27 juillet 1915. Le principe est qu’un employé des Postes assiste à toutes les opérations de contrôle, qui sont toujours faites par un officier. A l’ouverture du sac, des lettres sont ouvertures et examinées UNE PAR UNE. La lettre est alors soit saisie, soit « à laisser filer » et dans ce cas refermée et cachetée. Puis le sac est refermé. Un an plus tard : la lettre « à laisser filer » est refermée au moyen de bandes gommées très résistantes portant la mention imprimée « Contrôle postal militaire », à l’exclusion de toute autre, un timbre « ouvert par l’autorité militaire » est appliqué à cheval sur l’enveloppe et la bande, de nouveaux cachets à la cire à l’empreinte du timbre de la commission sont apposés et le poids initial biffé, le nouveau poids étant mentionné en rouge. Les VD pouvaient être séquestrées. Dans le cas d’une lettre saisie par l’autorité militaire il y avait perte de l’indemnité. Tous les plis provenant de Suisse contenant des titres et des coupons devaient être accompagnés de justifications d’origine non ennemie. Cette disposition était réservée à la Suisse. Le contrôle postal après l’armistice connaît un assouplissement progressif. Il est surtout économique. On relève à ce propos la création d’une CCP à Nice le 9 mars 1919 pour le contrôle des lettres recommandées et valeurs déclarées pour l’Italie. Fin du contrôle postal le 15 août 1919. Pour terminer Jérôme Castanet présentait un document pour l’instant inexpliqué une VD en franchise adressée depuis l’Allemagne à un officier allemand prisonnier de guerre en Haute-Savoie. 4 Autre pièce intéressante présentée lors de ces entretiens : une valeur déclarée pour la Hongrie en mai 1921 avec étiquette manuscrite « … pas admis pour la Hongrie ». Les « Cartoline Vaglia 1890-1902 » Seconde communication de ces « entretiens du musée : les « Cartoline Vaglia » (cartes postales- mandats qui appartiennent aux entiers postaux italiens) par Claude Gérard. Le premier modèle est utilisé du 1er octobre 1890 jusqu'en janvier 1897. On compte 13 cartes différentes. Les tarifs de la carte sont fonction de la valeur du mandat. Sont d’abord émises les cartes : fraction de lire, 1 L, 2 L, 3 L, 4 L, 5 L, 10 L, 15 L et 20 L, puis par décret du 5 janvier 1893 des cartes de 6 L, 7 L, 8 L et 9 L. On pouvait augmenter la valeur de ces cartes en ajoutant dans la partie inférieure réservée à cet effet des timbres-poste à valeur monétaire. L'expéditeur pouvait envoyer ces cartes-mandats en recommandé ou en exprès en s'acquittant des surtaxes correspondantes. Le second modèle émis le 25 janvier 1896 fut utilisé jusqu’en 1901. Pour ce deuxième modèle d'abord expérimental avec perforation des valeurs du mandat, on relève 2 types : perforation étoile à six branches ou perforation cercle ; chiffres dans un carré ou dans un cercle. L'effigie royale est dans les deux cas sans valeur faciale et circulaire. 5 Enfin le troisième modèle est émis en septembre 1900 et utilisé jusqu'au 31 décembre 1902. Il préfigure dans sa présentation le futur mandat-carte : la somme manuscrite est inscrite au dessus de l'adresse. On compte 4 cartes différentes : - à 10 c d’affranchissement pour les versements jusqu’à 5,99 L - à 15 c d’affranchissement pour les versements de 6 à 10,99 L - à 20 c d’affranchissement pour les envois de 11 à 15,99 L - à 25 c d’affranchissement pour les envois de 16 à 20,99 L Etaient présentées plusieurs cartes dont une cartolina vaglia de 5 L avec ajout de 60 centesimi envoyée de Tunis pour Florence ; une carte de 9 L avec ajout de 1 L (pour atteindre 9,99 et donc un excès de 1 c) ; une carte de 15 L avec ajout de 1 L (excès de 1 c) non admis mais toléré par la poste italienne. Parmi les pièces sortant de l’ordinaire, une carte à 15 L envoyée de Keren (Erythrée), une carte à 20 L avec ajout de 30 c. L’expéditeur d’une carte mandat avait la possibilité de la recommander. Etait présentée une uploads/Geographie/ collection-passion-115-version-pdf 1 .pdf

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