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Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France De la philosophie du bonheur. T. 2 / ouvrage recueilli et publ. par l'auteur de la "Philosophie de la nature" . De la philosophie du bonheur. T. 2 / ouvrage recueilli et publ. par l'auteur de la "Philosophie de la nature". 1796. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. 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Je n'ai pas cru devoir publier cette partie du Manuscrit,qui pourrait être taxée d'adulation, par les Critiques qui ne lisentpas, et sur tout, d'ironieamère, par ceuxqui lisent mal. D'ailleurs, malgré la Ré- génération Thermidorienne, nous sommes encore dans l'effervescence des passions na- tionales. Il est des mots sacrés qu'il y aurait du péril même à prononcer et cette Patrie, que Platon et moi nous portons dans nos coeurs, semble encore l'Arche dlsraël, qu'on ne pouvait ni renverser, ni soutenir, 1 sans craindre d'être frappé de mort. SECONDE PORTE OUVERTE AU BONHEUR. L'ÊNT EN DEMENT. Enfin, j'ai terminé la partie la plus ora- geuse de ma vie ma Thessaliennea quitté le devant de la scène, et ne se montre plus que dans le lointain de la perspective mes Sens sont calmes, et je puis, abandonnant le délire voluptueux de l'Amour, chercher un bonheur plus pur dans les jouissances de l'Entendement. Disparaissez, fantômes brillans de la vo« lupté^quiavezcouvertd'illusionsleprintems de ma vie ma tête s'est mûrie par l'expé- riencedesHommesetdes choses jecraindrai désormais d'associer à ma félicité des Êtres légers et frivoles, qui en empoisonneraient le germe. Pour me rapprocher de l'Intelli- gence céleste, dontlamienneémane,tentons de jouir seul osons ne savourer que les plaisirs intellectuelsavoués par ma raison. Éponine, dont j'ai créé l'Entendement, t devenu depuis supérieur au mi«n c'est à toi que j'adresse la théorie sévère dont je vais indiquer les élémens. Tu n'auras plua à rougir de mes longues erreurs ma plume sera chaste comme ta pensée; et du haut des régions intellectuelles, où je vais planer un moment, je ne verrai les explosions des Sens, que comme de la cime d'un mont supérieur aux Nues on voit la Mer des tempêtes, et la région des naufrages. L'Homme n'a pas une pente si rapide vers le bonheur, pour ne jouir que par la Vue, l'Ouie, le Goût l'Odorat, le Toucher, et même par le sixième organe si supérieur aux autres,quedanslalanguephilosophique, on appellel'Amour. S'il ne tenait à la féli- cité que par cesSens externes,il auraittort de se placer à la tête de l'échelle des Êtres sensibles; il ne songerait pas, dans ses rê- veries orgueilleuses, à détrôner l'Ordonna- teur des Mondes, pour se dire le Roi de la Nature. A2 Nous avons, outre ces attributsvulgaires de l'animalité des Sens internes qui per- actionnent notre htre, donnent une nou- velle élasticité à nos organes extérieurs, et multiplient ainsi, pour nous les plaisirs de l'existence. Quand on ne veut, ni adopter les défini- tions du Peuple, ni consacrer ses préjugés, on réduit les Sens internes, dont 1 Entende- ment humains'appuie,pour s'éleverau.bon- heur, à la Mémoire, à l'Imagination et à h Raison. LA MÉMOIRE. Pour peu que mon Éponine réfléchisse sur le méclianisme de la sensibilité dont je lui ai fait part, elle s'appercevra que les libres agiltSessouventpar les mêmesobjets, contractent 1 habitude de se mouvoir dans le même ordre si une causeétrangère vient dans la suite ébranler une seule de ces fibres exercées tout le faisceau nerveux rjui lui répon'l éprouve ses anciennes vibra- tions, et les idées se reproduisentdans l'En» tendement. ï. Fonte A3 11 suit, de cette tbiorie, qu'il n'y a rien de plus factice que ce Sens interne aussi Locke, notre Grand Maître dans l'art de définir, le compare-t-il à une table d'airain remplie de caractères, que le tems efface insensiblement, si l'on n'y repasse quel- quefois le burin. Les faits viennent ici à l'appui des spé- culations philosophiques. Montaigne avait reçu de la Nature une Mémoire infiniment faible cependant quel prodigieuxmagasin d'idées et de fuitscePhilosophe n'avait-il pas formédans sa tête? Ses Essais sur l'Homme ne prouvent-ilspas que son Sensorium était une espèce d'Encyclopédie ? P Si la vieillesse est le tombeau de l'intelli- gence et de la sensibilité, c'est principale- ment, parce que lu Mémoire est alorsdans la plus profonde léthargie les idées s'effa- cent, les sensations s'affaiblissent; on sent peu le pn'sent on perd la traee da passé, et on ne jette que des regards tremblanssur l'avenir. Cette éclipse de l'entrodement est bien plus sensible encore dans l'Homme de génie quedans l'esprit vulgaire. Fontenelle^ A3 à l'Age de quatre-vingt-seize ans, ne se sou- venait plus d'avoir composé, à soixante et dix, ses b lémensde l'Irrftni Leibnitz, près de sa tombe, n'entendaitplussa Thèodicée. J\ri toujours imaginé que pour aller au bonheur, par l'avenue de l'Entendement, il fallait, d'abord, rendre sa Mémoire dé- positaire d'une foule de penséeset do &its. Onempêchealorslamede se consumer,par lepoison lent del'ennui on s'assure un grand fonds de Philosophie pour l'âge mur, et on recule sa vieillessejusqu'auxportes du tom- beau. Rien ne contribue plus à la perfection de l'organe interne que j'analyse, que l'ordre avec lequel on enchaîne ses idées. C'est à cet ordre qu'on doit tous les prodiges de Mémoire dont l'Histoirefait mention. Sans lui Bacon n'aurait pas trouvé l'Arbre gé- néalogique des Sciences, cet Arbre, si né- cessaire pour donner des points d'appui à la Mémoire du Philosophe. On parvient, par la Mémoire des mots, à celle des faits et par cette dernière, à celle des pensées. se m seuu A4 La Mémoire des mots, considérée dans son isolement, est on ne peut plus futile. Il y a telle Science, qui neconsiste quedans un tissu de mots techniques, imaginés par l'ignorance, et rassemblés péniblement par le demi.savoir. Jamais Éponine à qui il faut des alimens plus substantiels, pour goûter le bonheur ne cultivera cette espèce de Mémoire. La Mémoiredesfaitsestd'une toute autre importance, parce qu'elle rend l'Homme contemporain de tous les âges, et Citoyen de toutes les Patries. Ma Fille n'a rien à desirer du côté de ce trésor de l'Entende. ment. Elle est riche de toutes les lumières amasséespar l'Histoire; elle a tous les élé- mens de la félicité, soit générale, soit indi. viduelle, puisqu'elle sait par coeur Tacite et Plutarque. Quandl'Age achevera de mûrir son intel. ligence, elle ajoutera à la Mémoiredes faits, uneautreplus utileencore au bonheur c'est uploads/Geographie/ de-la-philosophie-du-bonheur-bpt6k95354s 1 .pdf

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