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BIBLIOTHEQUE ALPHA Imprimez ce document Hypnose, Auto- Hypnose et Maîtrise de votre Personnalité par le Pr. Francis Dessart Président d’honneur d’Alpha International « L’homme peut être le maître ou l’esclave de son destin, selon l’état de son âme » Paul Marteau Maître cartier de France, éditeur du Tarot de Marseille 2 Hypnose, Auto- Hypnose et Maîtrise de votre Personnalité par le Professeur Francis Dessart Président d’honneur d’ALPHA INTERNATIONAL Qu’entend-on par maîtrise de soi-même et que peut-on maîtriser en soi- même sinon des émotions qui nous envahissent malgré nous, malgré notre volonté, malgré notre désir de ne pas subir ces émotions généralement désagréables et pénibles ? Mais qu’est-ce qu’une émotion et d’où vient-elle ? Toute le monde a ressenti des émotions, bonnes ou mauvaises, car il y a les émotions positives qui enhardissent, qui dynamisent, qui nous redonnent confiance en nous-mêmes et des émotions négatives, de loin les plus courantes, qui nous dépriment, nous fatiguent, nous rendent pessimistes avec un vague sentiment d’échec et d’humiliation. Généralement, on ne cherche pas à réprimer les bonnes émotions (les émotions bleues comme les a appelées le Dr Pauchet). Si on nous annonce une bonne nouvelle nous sommes joyeux, notre visage s’anime, nous devenons volubiles, nous dansons et nous rions à gorge déployée. Mais si nous avons peur, si nous avons le trac au cours d’un examen oral, par exemple, nous essaierons de combattre cette émotion qui nous paralyse mais, généralement, plus nous ferons des efforts pour l’enrayer, plus l’angoisse sera forte, plus nous perdrons nos moyens. L’émotion vient de l’inconscient, zone des instincts et de l’imagination alors que notre répression a son origine dans le conscient, le moi, la volonté. 3 CONSCIENT ET INCONSCIENT Il faut vous dire que pour bien connaître le mécanisme de la maîtrise de soi, il faut savoir que nous avons en nous deux aspects distincts : le conscient et l’inconscient. Cette coexistence est facile à constater pour peu qu’on se donne la peine d’examiner certains phénomènes et qu’on veuille bien y réfléchir. Tout le monde connaît le somnambulisme, tout le monde sait qu’un somnambule se lève la nuit sans être éveillé, qu’il sort de sa chambre après s’être habillé ou non, qu’il descend des escaliers, traverse des corridors et que, après avoir exécuté certains actes ou accompli un certain travail, il revient à sa chambre, se recouche et montre le lendemain le plus grand étonnement en trouvant terminé un travail qu’il avait laissé inachevé la veille. Cependant c’est lui qui l’a fait, bien qu’il n’en sache rien et Coué de conclure : « A quelle force son corps a-t-il obéi si ce n’est à une force inconsciente ? L’inconscient nous gouverne à notre insu 4 On pourrait également citer le cas de l’ivrogne sous l’empire du delirium tremens. Quelle est donc la nature de cet inconscient qui nous gouverne à notre insu, qui continue à travailler et à penser pendant que nous dormons ? Véritable ordinateur, l’inconscient ne se repose jamais car c’est lui qui nous fait vivre. Un grand psychanalyste suisse, C.G. Jung disait que le conscient est une coquille de noix sur la mer de l’inconscient. Voici ce que nous dit Coué : « Si nous comparons l’être conscient à l’être inconscient nous constatons que, tandis que le conscient est souvent doué d’une mémoire très infidèle, l’inconscient, au contraire, est pourvu d’une mémoire merveilleuse, impeccable, qui enregistre, à notre insu, les moindres évènements, les moindres faits de notre existence. De plus, il est crédule et accepte sans raisonner tout ce qu’on lui dit. Et comme c’est lui qui préside au fonctionnement de tous nos organes par l’intermédiaire du cerveau, il se produit ce fait qui nous semblera plutôt paradoxal, que, s’il croit que tel ou tel organe fonctionne bien ou mal, que nous ressentons telle ou telle impression, cet organe, en effet, fonctionne bien ou mal, ou bien, nous ressentons telle ou telle impression. Non seulement l’inconscient préside au fonctionnement de tous nos organes, mais il préside aussi à l’accomplissement de toutes nos actions quelles qu’elles soient. C’est lui que nous appelons imagination et qui, contrairement à ce qui est admis, nous fait toujours agir même et surtout contre notre volonté lorsqu’il y a antagonisme entre ces deux forces. » ACQUISITION DE LA MAÎTRISE DE SOI A la lumière de ces explications, il nous appartient de repenser le problème de la volonté. Qu’est-ce que la volonté ? Est-ce, comme le dit le dictionnaire, « la faculté de se déterminer librement à certains actes » ? Si cette définition est vraie, il n’y aurait pas de problème de maîtrise de soi et nous pourrions, sur commande, arrêter une émotion ou détendre immédiatement un muscle contracté. 5 Il suffirait de dire : « Je veux que ma peur disparaisse » pour que cette dernière tombe tout de suite comme par un coup de baguette magique. Ce serait merveilleux, mais ce serait aussi dangereux, car il suffirait de vouloir pour pouvoir, dans le bien comme dans le mal… De la même façon, il suffirait de dire : « A partir d’aujourd’hui je ne fume plus » pour que l’on cesse définitivement de fumer. On sait que ces décisions héroïques sont la plupart du temps vouées à l’échec précisément parce que la volonté est inopérante en matière d’habitudes invétérées doublées d’intoxication. L’entourage du tabacomane dit souvent qu’il n’a pas de volonté ce qui ne fait qu’aggraver son cas, car encore une fois, il ne s’agit pas de volonté mais de briser une habitude en agissant sur le subconscient sans que la volonté intervienne. Seule la persévérance doit être pratiquée en se donnant tous les soirs la suggestion suivante : « J’ai le plus grand intérêt à me débarrasser rapidement du tabac qui est néfaste pour mon organisme et mes facultés intellectuelles. Quand j’aurai cessé de fumer mon énergie aura doublé, et j’aurai augmenté ma résistance à la fatigue. Mes digestions seront facilitées, mon souffle et ma virilité renforces, mon intelligence et ma mémoire accrus, de même que mon pouvoir de concentration. Mon cœur et mes glandes seront fortifies. Je serai un autre homme et une nouvelle vie s’ouvrira à moi. Chaque jour, la fumée du tabac me laisse de plus en plus indifférent, elle me gène même et je ne peux plus la supporter. Dans ma bouche, le tabac a un goût âcre et repoussant. J’oublie de fumer. Ma ration de tabac s’amenuise de jour en jour et bientôt je ne fumerai plus du tout et définitivement. » Ces suggestions vont s’enraciner dans le subconscient au moment du sommeil et poursuivre leur but au cours de la nuit. C’est pourquoi Coué recommandait de se faire de l’autosuggestion au bord du sommeil en se répétant 20 fois : « Tous les jours à tous points de vue, je vais de mieux en mieux. » En ce qui concerne la maîtrise de soi, on pourra se répéter : « Chaque jour, je suis un peu plus calme, j’ai un peu plus confiance en moi-même, j’exécute de moins en moins les actes que je ne veux pas faire, j’accomplis de plus en plus exclusivement ce que j’ai décidé de faire ». L’acquisition de la maîtrise de soi exige une discipline personnelle assez longue, dans les domaines très divers : il s’agit d’abord de se débarrasser de certaines mauvaises habitudes, comme celles de se mettre en colère, de parler avec précipitation, de faire des mouvements impulsifs. 6 Il s’agit aussi de se libérer de la peur : être maître de soi, c’est ne pas s’affoler, crier et se désespérer au moment du danger ; ne pas sursauter au moindre bruit, ne pas être terrorisé par le bruit du tonnerre. Celui qui a acquis la maîtrise de soi n’est pas pris de terreur panique à la vue d’une guêpe, d’une souris ou d’un crapaud. « Tous les jours à tous points de vue, je vais de mieux en mieux. » L’AUTO-HYPNOSE Lorsque notre volonté est agissante et efficace, c’est qu’elle est en accord avec notre imagination. Par exemple, si nous voulons changer de situation et que nous nous représentions dans notre nouveau poste comme si cela était déjà fait, nous avons toutes les chances de réussir. Mais si nous cherchons du travail en priant Dieu de ne pas en trouver, nous ne trouverons rien. De la même façon, quelqu’un qui s’est entraîné à la relaxation, à la détente musculaire, peut, non pas en faisant des efforts, mais simplement en se remémorant la séance de détente ou en employant une formule mentalement : « je suis très calme, je suis très fort » par exemple, faire avorter une émotion forte et reprendre rapidement ses esprits au lieu de paniquer. Donc, la clef du succès dans la maîtrise de soi est l’entraînement à la relaxation, c’est-à-dire, n’ayant pas peur du mot, à l’auto-hypnose. Comment y arriver ? 7 Le moyen est très simple, mais il nécessite la persévérance. Tous les jours, pendant 2 ou 3 minutes seulement pour commencer, il faut faire sa séance de relaxation. On commencera uploads/Geographie/ hypnose-et-auto-hypnose.pdf

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