Créer et animer des réseaux en arts plastiques Pôle Rouen droite « L’expérience

Créer et animer des réseaux en arts plastiques Pôle Rouen droite « L’expérience du lieu » Pistes pédagogiques Natacha PETIT / Lucien FELICIANNE 2 Sommaire Introduction ................................................................................................................................ 3 Définitions .................................................................................................................................. 3 Pistes pédagogiques .................................................................................................................... 5 Nature, paysage ...................................................................................................................... 5 Urbain ..................................................................................................................................... 6 Lieux publics, lieux intimes ................................................................................................... 7 Maison, refuge, cocon, tanière ............................................................................................... 8 Jardin ...................................................................................................................................... 9 Pénétrables ........................................................................................................................... 10 Cartes & territoires ............................................................................................................... 11 Itinérance, voyage ................................................................................................................ 12 Site, in situ ............................................................................................................................ 13 Réminiscence, mémoire ....................................................................................................... 14 Imaginaire ............................................................................................................................. 15 Hétérotopies & non-lieux ..................................................................................................... 16 Bibliographie ............................................................................................................................ 17 Couverture : Philippe RAMETTE, Contemplation irrationnelle, 2003. 3 Introduction Espace et corps sont deux notions qui recouvrent presque tous les questionnements dans la conduite créatrice de l’histoire de l’art. Nous proposons de limiter ce vaste champ en nous concentrant sur l’espace, et de manière plus restreinte, en posant la question : « Qu’est-ce qu’un lieu ? » Le lieu est absorbé dans l’espace et y occupe un rôle subordonné. « Il s’agit d’un morceau d’espace » selon Newton, dépourvu de son caractère incommensurable. Le lieu est au paysage ce que l’identité est au portrait. Pour les élèves, s’interroger sur cette notion, c’est décrire leur relation au monde. Le présent dossier propose des pistes pédagogiques sur cette « expérience du lieu ». Que ce soit au collège ou au lycée, nous favorisons la pratique des élèves du côté de la recherche, de l’exploration. Les élèves, en situation de problématiser un concept, tentent des réponses qui peuvent mettre en œuvre d’autres procédés que des réalisations bidimensionnelles ; l’espace de la classe peut alors devenir un lieu de réflexion et de création. Comment tenir compte de l’espace dans lequel travaillent les élèves ou dans lequel ils présentent leurs réalisations lorsque celui-ci en est parti prenante ? Que signifie travailler le corps dans une réalisation plastique sans tenir compte du lieu, du contexte où il se trouve ? Au-delà de la sphère de la classe, les élèves évoluent dans différents espaces : ruraux / urbains, intimes / publics, et sont confrontés à des espaces d’exposition où les artistes proposent des œuvres en adéquation avec le lieu où elles se trouvent. Le travail autour du projet personnel de l’élève l’oblige à tenir compte de ces nouveaux paramètres et interrogations. Il faut trouver une cohérence à l’ensemble de leurs recherches, proposer des pratiques diversifiées : l’installation, les formes provisoires ou éphémères, le happening, les technologies informatiques… C’est, avec les élèves, une manière d’interroger l’espace, le lieu, de décloisonner les champs d’activité. Définitions Dictionnaire historique de la langue française. Éd. Le Robert. Espace : n. m. Est un emprunt du XIIe s. au latin spacium « champs de course, arène », puis « espace libre, étendue, distance » et aussi « laps de temps, durée ». Le mot est d'origine obscure.  Espace, indifféremment masculin ou féminin en ancien et en moyen français, s'est introduit avec une valeur temporelle, la plus fréquente avant le XVIe s. (dans l'espace d'un mois).  Espace reprend ensuite (v. 1200) le sens de « surface déterminée, étendue » puis, en ne considérant qu'une seule dimension (1314), celui de « distance, intervalle », d'où l'allocution d'espace en espace de « distance en distance » et des emplois spéciaux en imprimerie (1680), où le féminin s'est conservé (une espace), puis en musique (1755) et récemment en journalisme (espace d'annonces). Espace a eu aussi un sens figuré, « écart, différence ».  Le mot se dit ensuite (milieu du XVIe s., Du Bellay) pour « étendue des airs » et pour « volume déterminé ».  C'est au XVIIe s. qu'il devient un terme scientifique (1647, Descartes) avec la valeur de « milieu dans lequel ont lieu les phénomènes observés », désignant en géométrie le milieu abstrait des phénomènes étudiés (1691).  Par extension du sens « étendues des airs », il est employé pour désigner l'espace céleste (1662, Pascal), acception sortie d'usage au pluriel (Les espaces), d'où au figuré (XVIIIe s.) espaces imaginaires « rêve, utopie » et l'expression se perdre dans les espaces imaginaires « se créer des idées chimériques » (av.1778). 4  Une valeur récente correspond à « moment, cadre » (un espace de dialogue).  Espace « étendue » est employé dans quelques expressions du XXe s. : espace vital « territoire revendiqué comme indispensable », espace aérien (v.1960), espace vert, « lieu planté (parc, jardin) dans une ville ». Le mot est à la mode pour « lieu aménagé » (pour des manifestations spectacles, ...)  Par extension du sens d'« espace céleste », il désigne aussi au XXe s. le milieu extra-terrestre (la conquête de l'espace).  En physique, dans la théorie de la relativité, espace-temps (XXe s.) se dit du milieu à quatre dimensions où quatre variables sont considérées comme nécessaires pour déterminer un phénomène. En arts plastiques : Comment savoir si c'est de l'art ? Éd. Belin. Il existe plusieurs types d'espaces :  Espace en deux dimensions ou bidimensionnel. Sur un support en deux dimensions (espace littéral), il est possible de représenter la profondeur et l'espace (espace suggéré). L'artiste peut donner l'illusion que ce qu'il représente est en volume. Il peut également donner l'illusion que des volumes (des corps ou des objets) se trouvent à différents endroits dans cet espace suggéré, et cela sur une feuille de papier ou tout autre support. L'espace littéral est, quant à lui, l'espace physique (réel) offert par le support brut. On parle de l'espace littéral de la feuille de papier ou d'espace plan. Cet espace limité possède des dimensions et une matérialité propres qui dépendent totalement du support.  Espace en trois dimensions ou tridimensionnel. L'espace en trois dimensions est physiquement bien réel et les sculpteurs sont confrontés aux rapports de leurs oeuvres avec cet espace. Il en est de même pour les architectes. L'espace suggéré est la profondeur représentée sur un support (papier, carton, toile...) par différents moyens comme la perspective, la succession des plans).  Au sens général, l'espace est une étendue indéfinie, un milieu sans borne qui contient des étendues finies, superficielles ou limitées. Dictionnaire historique de la langue française. Éd. Le Robert. Lieu : n. m. attesté en ancien français sous les formes loc (Xe s.), leu (1050) puis lieu (vers 1120), est issu du latin locus « lieu, place, endroit » qui sert à traduire le grec topos (topo, isotope, topique, utopie) et en a repris les sens techniques (médecine, littérature) et rhétorique. Locus a également reçu le sens figuré de « situation, rang ». Son étymologie n'est pas claire.  Lieu, apparu avec son sens général de « portion déterminée d'espace », est aussi pris spécialement dans lieu saint (v.1150) « temple, église » dont le pluriel les lieux saints est attesté ultérieurement pour désigner les lieux de la vie de Jésus en Palestine.  La plupart des sens du mot sont apparus au XVIe s. et en langue classique : il entre dans lieu public (v. 1538) employé en géométrie. Site : n. m. attesté vers 1303, est issu du latin situs « position, situation », spécialement en parlant d'une ville, et « situation prolongée », d'où « état d'abandon, jachère », aussi « moisissure, rouille », « saleté corporelle ».  Site est d'abord dit pour « place, emplacement ». Il n'est ré attesté qu'en 1347, puis en 1512, spécialisé depuis le XVIIe s. (1660, d'Aubigné, texte posthume, site d'une place de guerre) au sens de « configuration d'un lieu, du terrain, où s'élève une ville, manière dont elle est située au point de vue de son utilisation par l'homme ».  Par ailleurs, le français de la Renaissance a emprunté à l'italien sito le sens de « partie de pays considéré du point de vue pittoresque, de l'esthétique », valeur employée depuis le XVIe s. (1580, Montaigne) pour parler de la disposition générale des éléments d'un paysage.  Au XXe s. le sens classique de « disposition esthétique d'un paysage » a été réactivé, par exemple dans protection des sites, site classé. Par ailleurs, site archéologique désigne tout lieu où s'effectuent des fouilles. Site propre (1965) « endroit réservé à la circulation des véhicules de transport en commun », terme administratif.  Par calque de l'anglo-américain site, le mot s'applique aux adresses du réseau Internet où l'on peut obtenir des informations. En arts plastiques : Comment savoir si c'est de l'art ? Éd. Belin. In situ : Expression latine qui indique qu'une oeuvre est réalisée uniquement pour le lieu qu'elle occupe. Actuellement les oeuvres contemporaines in situ sont essentiellement des installations. Beaucoup d'oeuvres d'art plus anciennes ont été déplacées pour être exposées dans les musées. Cela peut en modifier la signification si à l'origine elles étaient conçues pour un lieu précis. 5 Pistes pédagogiques Nature, paysage Pour certains élèves, la nature est le tissu de leur quotidien. Pour d’autres, elle est le lieu qui permet de se ressourcer, de se retrouver. Comment les élèves perçoivent-ils cette nature qui fait de plus en plus place aux activités humaines ? Leur imaginaire uploads/Geographie/ dossier-experience-du-lieu-v1-pdf.pdf

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