République du Bénin Bénin Capitale: Porto Novo Population: 8,4 millions (2005)
République du Bénin Bénin Capitale: Porto Novo Population: 8,4 millions (2005) Langue officielle: français Groupe majoritaire: aucun Groupes minoritaires: fon (24,2 %), yorouba (8 %), bariba (7,9 %), goun (5,5 %), ayizo (3,9 %), nago (3 %), gen (2,1 %), ditamari, (2 %), etc. Langue coloniale: français Système politique: république unitaire Articles constitutionnels (langue): art. 1, 11 et 40 de la Constitution du 11 décembre 1990 Lois linguistiques: arrêté no 45/MCC/CAB/DA/SA portant attribution, organisation de l'alphabétisation et fonctionnement de la direction de l'alphabétisation; arrêté de 1984 no 467-C/MESRS/DGM/SP portant création et organisation du Centre national de linguistique appliquée; ordonnance no 75/30 du 23 juin 1975 portant loi d'orientation de l'Éducation nationale; loi no 2000-18 portant règles générales pour les élections en république du Bénin. 1 Situation géographique Le Bénin (officiellement la république du Bénin, l'ancien Dahomey) est un pays d’Afrique occidentale d'une superficie de 112 622 km2. Le pays est situé sur le golfe de Guinée et est bordé au nord par le Burkina Faso et le Niger, à l’est par le Nigeria et à l’ouest par le Togo. Il s’étend de l’océan Atlantique au fleuve Niger sur une longueur de 700 km; la largeur varie de 125 km (le long de la côte) à 325 km. Le Bénin a presque la même étendue que Cuba (110 860 km2). Le Bénin compte 12 départements: l'Atakora, l'Alibori, le Borgou, le Donga, les Collines, le Zou, le Plateau, le Couffo, l'Ouémé, le Mono, l'Atlantique et le Littoral (voir la carte détaillée). Les principales villes sont Cotonou (environ 750 000 habitants ), le siège du gouvernement et le centre commercial et économique, Porto- Novo (environ 191 000 habitants), la capitale administrative, Abomey (environ 67 000 habitants), Parakou (environ 106 000 habitants ), Natitingou (environ 57 000 habitants). 2 Données démolinguistiques Le Bénin comptait environ 8,4 millions d’habitants, selon les estimations officielles de 2005. Environ 70 % de la population vit en zone rurale. 2.1 Les ethnies Les Béninois sont fragmentés en une mosaïque d'ethnies. Les Fons et les Adjas, deux communautés très apparentées, constituent les groupes les plus importants au sud du pays, mais les Baribas et les Sombas sont les plus nombreux au nord du pays. Les Yorubas, qui regroupent environ 10 % de la population, prédominent au sud-est. À d’autres petits groupes côtiers comme les Mina et les Pla, il convient d’ajouter les «Brésiliens» qui, portant des noms portugais, sont des anciens esclaves revenus du Brésil à la fin du XIXe siècle. Voici la liste des principales ethnies par région: Sud-Ouest Adjas, Ouatchis, Guins, Houédas, Houlas Sud Fons, Aïzos, Holis, Toffins Sud-Est Gouns et Yorubas Centre Fons, Mahis, Yorubas Nord et au Nord- Est Batombus, Dendis, Fulbés Nord-Ouest Bétamaribés, Waabas, Yowas 2.2 Les langues nationales En ce qui a trait aux langues, on en compte près d'une cinquantaine dans le pays. Pour une population de moins de sept millions d'habitants, on peut parler d'une mosaïque linguistique. Seules une vingtaine de langues sont parlées par plus de 60 000 locuteurs. Parmi celles-ci, le fon est de loin la langue la plus importante puisqu'il est parlé par 24 % de la population. Suivent le yorouba (8 %), le bariba (7,9 %), l'adja (6,2 %), le goun (5,5 %) et l'ayizo (3,9 %). Langue Nombre des locuteurs % Province Famille linguistique Fon 1 400 000 24,2 % Atlantique, Zou nigéro-congolaise Yourouba 465 000 8 % Ouémé, Zou nigéro-congolaise Bariba 460 000 7,9 % Central, Borgou (nord) nigéro-congolaise Adja 360 000 6,2 % Atlantique, Mono nigéro-congolaise Goun 320 000 5,5 % Porto Novo, Ouémé nigéro-congolaise Ayizo 227 000 3,9 % Atlantique, Mono nigéro-congolaise Nago 175 000 3 % Ouémé, Atakora nigéro-congolaise Gen 126 000 2,1 % Atlantique, Mono nigéro-congolaise Ditamari 120 000 2 % Atakora nigéro-congolaise Ouatchi 110 000 1,9 % Mono nigéro-congolaise Cabé 80 000 1,3 % Borgou, Zou nigéro-congolaise Boko 70 000 1,2 % Borgou nigéro-congolaise Pila 70 000 1,2 % Atakora nigéro-congolaise Mahi 66 000 1,1 % Zou nigéro-congolaise Tofin 66 000 1,1 % Atlantique, Ouémé nigéro-congolaise Mokolé 65 500 1,1 % Borgou nigéro-congolaise Ouémé 60 000 1 % Ouémé nigéro-congolaise Lama 60 000 1 % Atakora nigéro-congolaise Autrement dit, plus de la moitié de la population du Bénin parle le fon, le yorouba, le bariba, l'adja ou le goun. Toutes les langues béninoises, hormis le haoussa (famille chamito-sémitique), appartiennent à la famille nigéro-congolaise. Les quelque 50 langues parlées au Bénin peuvent être divisées en trois groupes nigéro-congolais: 1) Groupe des langues gur: l'anii, le batonum, le biali, le bulba, le ditamari, le gulmancema, le kabiyé, le kotokoli, le kufalu, le lekpa, le looso, le mbelimé, le mooré, le nateni, le sola, le waama et le yom. 2) Groupe des langues kwa: sous-divisé en langues «gbe» et en langues «ede», il comprend l'ajagbe, l'ayizogbe, le basa, le cigbe, le cokosi, l'ede cabé, l'ede ica, l'ede idaca, l'ede ife, l'ede ije, l'ede nago, l'ede yoruba, le fongbe, le foodo, le gengbe, le gungbe, le kogbe, le maxigbe, le makalé, le saxwegbe, le setogbe, le tofingbe, le toligbe, le ouatchigbe, le wemegbe, le xwedagbe et le xwlagbe. 3) Autres langues: le boko (groupe mande), le dendi, le zarma (groupe songhaï), le fulfuldé (groupe ouest atlantique), le haoussa (groupe tchadique) et le cenka. Par province, la situation linguistique est la suivante: Province de l'Atlantique : fon , alada, aizo, seto, tofin, toli, mina; Province de l'Ouémé : ayizo, guon, holi, yoruba, ife, nago, ouémé; Province de l'Atacora : basila, cabré, dendi, dompago, dyerma, fulfuldé, gourmantché, kotokoli, mossi, natembé, peul, niendi; Province de Mono : adja, guin, mina, popo, saxwe, ouatchi, xwéda. 2.3 Le français La plupart des Béninois utilisent le français, le fon, le yorouba ou le bariba comme l'une des langues véhiculaires. Cependant, le prestige du français comme langue des communications interethniques, ainsi que dans les domaine de la radio, la télévision et du travail, rend son acquisition pratiquement indispensable en milieu urbain. Même analphabètes, beaucoup de Béninois se donnent du mal pour pouvoir comprendre et articuler le français. On distingue au Bénin trois catégories de français. Il s'agit d'abord du français standard correspondant à celui qui est enseigné dans les écoles et utilisé dans les familles considérées comme scolarisées; c'est donc un français qui respecte scrupuleusement les règles de la langue, même de la part de ceux qui ont appris les rudiments du français à l'extérieur de l'école. Mais, dans la rue ou au marché, c'est un français populaire, presque argotique, qui est utilisé; on l'appelle le français d'Afrique et il est surtout utilisé à Cotonou. Outre les termes argotiques, cette variété est caractérisée par les erreurs dans l'attribution des genres (masculin/féminin), le problème du choix entre les verbes avoir et être dans la conjugaison aux temps composés («il a tombé», «j'ai parti», etc.), les énoncé nominaux («moi venir», «toi rien comprendre»), sans oublier les interférences linguistiques (ou mélanges des langues). La troisième variété de français correspond à ce qu'on appelle le français «snobé» de Cotonou. C'est un français mal compris, destiné surtout à épater, dans lequel on trouve des fautes systématiques et imprévisibles, le tout dans un style hypercorrectif avec l'emploi du subjonctif et l'utilisation délibérée de mots rares. Quant aux religions, la majeure partie de la population béninoise est animiste (61 %) et pratique le «culte vodun» (à l'origine du vaudou), mais le catholicisme (19 %), le protestantisme (3 %) et l’islam (15 %) dominent certaines régions du pays. Le Bénin est considéré comme le berceau du vaudou, une religion vouée au culte des ancêtres. 3 Données historiques Les traces d'habitats humains sont très anciennes dans cette région de l,Afrique, probablement dès le paléolithique. Les premiers royaumes furent mis en place à partir du XIVe siècle. Le plus connu, le royaume du Dan-Homé (Dahomey), semble avoir été créé dans le sud du pays par les Yoroubas. Il serait à l'origine des principautés de Sava et d'Allada qui prirent contact avec les premiers navigateurs européens. Au siècle suivant, une scission parmi les héritiers du royaume d’Allada aboutit à la formation du royaume d’Adjatché, au sud-est et, plus au nord, sous la direction d’Houegbadja (1645-1689), du royaume du Dahomey, à partir d’Abomey, qui devint la capitale du royaume. Le Dahomey se transforma en puissance dominante de la région grâce à la traite des Noirs. Le royaume du Dahomey joua un rôle d’intermédiaire avec les comptoirs européens de la côte. En 1782, Hogbonou, la capitale du royaume d’Adjatché, fut baptisée Porto-Novo par les Portugais installés dans le comptoir négrier de Ouidha. Dans la première moitié du XIXe siècle, sous le long règne (1818-1858) du roi Guézo, le royaume d'Abomey développa l'agriculture vivrière et commerciale en introduisant de nouvelles plantes: maïs, tomate, arachide et tabac. Cependant, la traite exercée aux dépens des peuples voisins pesa lourdement sur l'économie du pays. 3.1 La colonisation française En 1851, la France signa un traité commercial et d’amitié avec le chef du petit royaume côtier de Porto-Novo. Par les traités de 1868 et de 1878, la région de Cotonou, située entre Ouidah, comptoir portugais, et Porto-Novo, fut cédée à uploads/Geographie/ ethnies-republique-du-benin.pdf
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- Publié le Mai 03, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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