Fiche Technique n°4 Guide pour l’alimentation du Clarias gariepinus et de l’Ore
Fiche Technique n°4 Guide pour l’alimentation du Clarias gariepinus et de l’Oreochromis niloticus en élevage intensif, à base de sous-produits agricoles disponibles au Cameroun P r o j e t d e P r o m o ti o n d e l ’ E n t r e p r e n a ri a t A q u a c o l e A q u a c u lt u r e E n t r e p r e n e u r s h i p P r o m o ti o n P r o j e c t P.P.E.A 2 3 Cette fiche technique a été préparée avec l’appui financier du FIDA et du Projet de Promotion de l’Entreprenariat Aquacole (PPEA) / Ministère de l’Élevage des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA) du Cameroun. Les opinions exprimées dans cette fiche sont celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement les opinions du FIDA ou de ses services. Distribution restreinte au PPEA et MINEPIA Photo de couverture : les différents types d’aliments : poudre, pressé et extrudé (Photos C. François) Guide pour l’alimentation du Clarias gariepinus et de l’Oreochromis niloticus en élevage intensif, à base de sous-produits agricoles disponibles au Cameroun FRANÇOIS Christophe Version : Définitive Date : 10/01/2018 Nombre de pages : 20 APDRA Pisciculture Paysanne – 9 avenue de France – 91300 MASSY 4 Sommaire AVANT PROPOS 5 INTRODUCTION 7 LE RÉGIME ALIMENTAIRE DES ESPÈCES 8 Le Tilapia 8 Le Clarias 8 LA COMPOSITION D’UN ALIMENT 8 Qualité des sous-produits 8 Quantité des sous-produits 10 LA FABRICATION DE L’ALIMENT 12 Aliment en poudre 12 Aliment pressé 12 Aliment extrudé 13 LA DISTRIBUTION DE L’ALIMENT 14 LA GESTION DE L’ALIMENT 17 5 AVANT PROPOS L ’aquaculture camerounaise constitue l’un des secteurs à fort potentiel de croissance et de création d’emplois du pays en raison de grandes potentialités et de nombreux atouts favorables au développement au secteur aquacole tels que la forte demande intérieure pour les produits halieutiques (environ 400 000 tonnes par an, le poisson représente la première protéine animale consommée avec 14,7 kg/hab./an), le grand potentiel d’accroissement de la productivité, des conditions agro-écologiques favorables et la disponibilité des eaux et des terres agricoles. Malgré cela, le pays continue à importer d’importantes quantités de produits halieutiques (plus de 212 200 tonnes par an) tandis que la production nationale des pêches de capture est en stagnation depuis plusieurs décennies (environ 93 000 tonnes pour la pêche artisanale maritime, 7 000 tonnes pour la pêche industrielle, 75 000 tonnes pour la pêche continentale). C’est pourquoi sous l’impulsion du Chef de l’État, Son Excellence Paul Biya, le pays s’est donné pour objectif d’évoluer vers une agriculture de « seconde génération », au sein de laquelle l’aquaculture occupe une place à part entière (Comice Agropastoral d’Ebolowa, 2011). Poursuivant cette orientation, le Ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales, Dr TAÏGA, a solennellement déclaré 2015, « Année de l’aquaculture au Cameroun ». Concrètement, ceci traduit la volonté du pays de passer d’une aquaculture de subsistance à une aquaculture commerciale durable et socialement responsable, capable d’assurer la sécurité alimentaire des populations, de générer des revenus et des emplois pour les jeunes, de limiter les importations et la sortie des devises du pays tout en respectant l’environnement. Il s’agit pour l’aquaculture de devenir un levier de transformation agro économique du pays. Les axes de travail définis consolident le “Plan de Développement Durable de l’Aquaculture au Cameroun” (PDDAC) élaboré avec l’appui de la FAO en 2009 et se déclinent comme suit : i) la levée des contraintes liées à la disponibilité des alevins (quantité et qualité) et de l’aliment pour poisson (quantité et qualité) à un prix abordable ; ii) le renforcement des capacités techniques et managériales des acteurs des secteurs public et privé ; iii) le développement de la chaine de valeur des produits aquacoles ; la mise en place d’un système efficace d’accompagnement des aquaculteurs ; iv) le renforcement de la communication ; v) le renforcement de la coopération avec les partenaires techniques et financiers et de la collaboration avec les autres ministères. Le Projet de Promotion de l’Entreprenariat Aquacole (PPEA) s’aligne sur ces axes directeurs et consacre la mise en œuvre à titre pilote de certains objectifs du PDDAC. Il est le fruit de la coopération entre le Gouvernement camerounais, à travers le Ministre de l’Élevage, des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA) et le Fonds International de Développement Agricole (FIDA). L’accord de financement pour sa mise en œuvre a été signé le 29 janvier 2016. 6 D’une durée de 3 ans, le PPEA est une initiative pilote menée dans les 3 régions du Centre, du Sud et du Littoral, dont les leçons apprises doivent permettre la mise en œuvre d’un programme de développement de l’aquaculture à l’échelle nationale. L’objectif global du PPEA est de contribuer à l’amélioration durable des conditions de vie et des revenus des aquaculteurs du Cameroun à travers la promotion des entreprises aquacoles économiquement rentables et créatrices d’emplois. Plus spécifiquement, il vise à améliorer l’accès des aquaculteurs à des services de formation et d’appui / accompagnement, à mettre en place un cadre stratégique et organisationnel favorable au développement de l’aquaculture et créer des entreprises aquacoles économiquement rentables et créatrices d’emplois. Le projet cible les petits producteurs aquacoles potentiels ou déjà installés avec une priorisation des jeunes de 18 à 35 ans, porteurs de microprojets aquacoles. Au total, 300 petites entreprises aquacoles seront ainsi établies dans les différentes chaines de valeurs dont 30% gérées par des femmes et 50% par les jeunes. Dans l’optique de vulgariser l’activité, le PPEA a élaboré, avec l’appui de son partenaire technique, l’Association APDRA Pisciculture Paysanne, des guides et fiches technico économiques pour la production des alevins, des aliments et des poissons de table ainsi que la gestion des fermes aquacoles. Ces manuels permettront aux aquaculteurs, aux porteurs de projet, aux chercheurs et à toute personne intéressée par l’activité aquacole d’avoir une connaissance sommaire du domaine. Ces documents n’étant pas exhaustifs, nous conseillons aux personnes désireuses d’investir dans l’aquaculture de se rapprocher des services compétents du Ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA). Bonne lecture à tous. Yaoundé, septembre 2017 Divine NGALA TOMBUH, Coordonnateur National et Chef de Projet PPEA 7 INTRODUCTION Ce document est un guide pour l’alimentation du Clarias gariepinus et de l’Oreochromis niloticus en système d’élevage intensif utilisant des aliments composés. Il permet d’accompagner les producteurs dans la formulation, la fabrication et la distribution des aliments, dans les conditions camerounaises. Devant la diversité des chiffres que l’on trouve, en fonction des fabricants d’aliment notamment, en ce qui concerne les tables de nourrissage, il est impossible de donner des « normes » strictes. Ce document se veut donc indicatif. Il doit permettre aux pisciculteurs de réfléchir pour trouver leurs propres valeurs à appliquer dans leur élevage. De même, la qualité des sous-produits utilisés dans la fabrication des aliments est très variable. Les chiffres donnés sont donc aussi indicatifs et n’empêchent pas d’avoir recourir à des analyses bromatologiques afin de confirmer les différents taux de protéines, lipides, … contenus dans les sous-produits et les aliments. 8 LE RÉGIME ALIMENTAIRE DES ESPÈCES Le Tilapia Le tilapia est omnivore à tendance : - Zooplanctonophage, voir carnassier pour les fingerlings, - Phytoplanctonophage pour les adultes Les besoins en protéines varient de : - 45 à 42 % (pendant la phase larvaire) - 37 % (jusqu’à 100 g) - 32 % (jusqu’à 600 g) - 28 % (à partir de 600 g) Le Clarias Le clarias est Omnivore à tendance détritivore, voire carnassier. Les besoins en protéines varient de : - 63 % (pendant la phase larvaire) - 55 % (jusqu’à 10 g) - 50 % (entre 10 et 40 g) - 45 % (entre 40 et 200 g) - 43 % (à partir de 200g) On rappelle que si le clarias peut être carnassier, il est avant tout un omnivore à tendance détritivore et non un prédateur strict. Il ne peut donc pas être considéré comme un bon prédateur pour réguler une population de tilapia en grossissement. On lui préférera l’Hemichromis fasciatus ou le Parachana obscura. LA COMPOSITION D’UN ALIMENT Les aliments sont composés en fonction des besoins nutritionnels de l’espèce et du stade de développement du poisson. En effet, comme vu dans la description des espèces, les besoins, en protéines notamment, diffèrent d’une espèce à l’autre. Si le tilapia et la carpe peuvent être nourris avec le même aliment, le clarias a un besoin supérieur en protéines, que nous allons détailler dans les paragraphes ci-dessous. Il faut noter que, dans la littérature, on trouve des chiffres très variables et qu’il est parfois difficile de faire un choix. Il existe une multitude d’exemples de formulations d’aliments, en fonction des auteurs, des sous-produits utilisés et de leur qualité. Même entre fabricants d’aliments, si les ingrédients sont souvent les mêmes, les tables de rationnement et les taux de protéine des aliments diffèrent de façon assez importante. Qualité des uploads/Geographie/ fiche-technique-4-pdf.pdf
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- Publié le Aoû 12, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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