L’ANTIQUITE Au XIIème siècle avant JC, à la fin de l’âge du bronze, l’Italie ce

L’ANTIQUITE Au XIIème siècle avant JC, à la fin de l’âge du bronze, l’Italie centrale est dominée par deux siècles de civilisation dite « apennique », c’est-à-dire qui s’étend le long de la chaîne montagneuse des Apennins, qui vit d’élevage, de razzias sur les cultivateurs et éleveurs des plaines, habitant dans des cabanes et des cavernes, les morts sont inhumés dans des tombes en forme de dolmen. Du XIIème au Xème siècles avant JC, la Méditerranée orientale subit des bouleversements considérables de transition de l’âge du bronze vers l’âge du fer, appelé « subapennique » ou encore « protovillanovienne ». on trouve des nécropoles où sont enterrés les restes des défunts incinérés dans des urnes d terre cuite (c’est la « civilisation des champs d’urnes »). Ce mode d’inhumation, l’insinération, est dû aux migrations internes à l’Italie ou externe en provenance du Nord et de l’Est. a la même époque, des groupes humains arrivent de l’Egée et s’installent dans le Latium et en Etrurie. A partir du Xème siècle avant JC, l’Italie est divisée en deux grandes zones séparées par le Tibre. Au Nord et à l’Ouest du Tibre dominait la civilisation villanovienne. La culture villanovienne regroupe deux groupes de populations assez proches mais culturellement différentes : au Nord autour de Bologne et en Toscane et dans les environs de Rome. Ils s’établissent en Campanie au VIIIème s. av JC. Au Vième siècle avJC, des populations étrusques envahissent la Campanie et supplantent les Villanoviens (entre Florence et Rome) dans toute l’Italie centrale. La civilisation étrusque découle à la fois de l’héritage villanovien et d’influences grecques. L’historiographie antique attribue aux Etrusques la connaissance des techniques et des rites de fondation des cités qui obéissaient à des règles précises. Ils sont les fondateurs des premières villes italiennes : Populania, Tarquinia, Vernetulonia, Vulci, Caere et Véies qui sont des points stratégiques le long de la côte occidentale. Ils se déplacent ensuite vers l’intérieur des terres, occupant les sites villanoviens : Volsinii (Orvieto), Volaterrae (Volterra), Cortone, Arretium (Arezzo), Clusium (Chiusi), Perussia (Pérouse) et bien d’autres. elles sont construites selon un héritage de traditions grecques. Les rues disposées selon un plan orthogonal, principes qui seront repris plus tard par l’urbanisme romain. C’est par les tombes des Etrusques que nous connaissons leur civilisation et leurs productions artistiques. Les plus pauvres sont enterrés dans des fosses, les autres sont ensevelis dans des chambres funéraires, rassemblées et organisées en véritables « villes des morts » (nécropoles). Certaines sont des salles souterraines décorées de fresques représentant des scènes de la vie quotidienne, luxueusement décorées, contenant un important matériel de qualité (poteries, bijoux, objets métalliques…). Les tombes de Tarquinia (Vè-IIIè s. av JC) montrent d’extraordinaires peintures murales figurant des danses, des banquets, des scènes de chasse, de pêche et de courses de chevaux. Outre les fresques des tombes, de très belles peintures figurent également sur les vases. Une masse considérable de poterie sont importée de Grèce. Ils excellaient dans la production d’argile noir, aux parois brillantes, le « bucchero », typique des VII et VIème s. av JC. Ils imitent localement les vases grecs, géométriques, à figures noires ou rouges. Jusqu’à la fin du 1/29 IVème s. av JC, les Etrusques travaillent très habilement le métal et produisent des objets ciselés (trépieds candélabres, miroirs…) . les bijoux d’or et d’argent sont très largement exportés. Les Etrusques sont de grands voyageurs et de bons commerçants. En Etrurie, la base de l’économie est l’agriculture, la pêche et la chasse. Ils exploitent le cuivre, le fer et la pierre de construction (le tuf volcanique, facile à travailler et résistant) qui suscite le développement du commerce et de la civilisation étrusque. La métallurgie est la clef principale de l’expansion économique étrusque au VIIème s. av JC. L’Etrurie est riche en minerais déjà exploité à l’époque villanovienne. Ils exportaient de l’étain et du plomb argentifère. Ils excellaient dans la fabrication d’objets en bronze qui s’exportaient jusqu’en Espagne, à Athènes, Carthage, en Angleterre, au Danemark, en Suède et par la Gaule à l’Allemagne du Sud et en Bohême. Mais l’essentiel de la puissance étrusque réside dans sa puissance maritime, tant militaire qu’économique. Les monarchies étrusques sont des aristocrates qui institutionnalisent la domination d’un clan. Elles exercent un pouvoir absolu dans les domaines politiques, religieux et militaire, héréditaire par les femmes. A la fin du VIème et milieu Vè s.av JC, la royauté se transforme en tyrannie qui suscite la révolte des groupes sociaux voulant s’emparer du pouvoir, soit essentiellement l’aristocratie traditionnelle ou la bourgeoisie marchande enrichie par le commerce. A partir du IVème s. av JC, il n’y aura plus que des républiques oligarchiques1. Dans l’exercice de ses charges, il y a une grande continuité familiale. Ce sont les mêmes familles – rivales entre elles mais attachées au système – qui perpétuent le pouvoir. Au début du VIème s. les Etrusques ont conquis l’essentiel du Latium et occupent Rome. Trois rois étrusques successifs règneront sur Rome : Tarquin l’Ancien (616-579), Servius Tullius (578-535) et Tarquin le Superbe (534-509). En 509, des nobles romains chassent Tarquin et proclament la République. C’est sous Tarquin l’Ancien qu’apparaissent les jeux, surtout les courses de chevaux qui se déroulaient au Circus Maximus. Servius est connu pour la réorganisation de l’Etat et de l’armée qui donne davantage de poids aux « classes moyennes » romaines. Il fait construire la première muraille de Rome. Tarquin le superbe fait construire le Capitole. Sous les rois étrusques, Rome se développe considérablement et devient une véritable ville culturellement avancée. L’industrie et le commerce commencent à y jouer un rôle important. Et la religion traditionnelle est largement étrusquisée. Même si Rome a subit la domination politique des Etrusques, elle a toutefois conservé son caractère latin, comme le prouvent les inscriptions, le maintien des institutions religieux et surtout la latinité, intacte après le départ des occupants. La défaite des Etrusques face aux Latins en 509 est le début du déclin étrusque. Les latins coupent leurs ville de Campanie du territoire toscan. Déjà leur contrôle de la mer Tyrrhénienne est sapé par la victoire « à la Pyrrhus » de la grande bataille de la mer de Sardaigne en 535. En 506, Aristodème vainqueur à Aricie bloque l’expansion des Etrusques dans le Sud de l’Italie en les empêchant de prendre Cumes. En 474, ils subissent une défaite navale infligée par Syracuse. Désormais le Latium n’est plus sûr et la route maritime non plus. Les liaisons entre Etrurie du Sud et Etrurie du Nord sont plus difficiles. En fin en 420 av JC, les Samnites mettent fin à la présence étrusque en Campanie en prenant Capoue puis Cumes. Dans l’Italie du Nord, les Etrusques sont progressivement chassés par des tribus celtiques et en 350 av JC, Felsina (Bologne) tombe. A cette époque, l’Etrurie elle-même est sur le point d’être conquise par les Romains. Cette conquête romaine se fait en trois étapes cruciales : 396 la prise de Véies, 308 la chute de Tarquina et en 264 Valsinii, dernière cité étrusque succombe à un siège. Le territoire des cités étrusques est confisqué et des colonies latines et romaines les remplacent. Certaines cités ou agglomérations conservent une population en majorité étrusque. Rome sait s’assurer en laissant leurs privilèges aux élites locales (dont certaines sont entrées au sénat) le contrôle des populations soumises ce qui amène la disparition de la langue et la fusion du peuple étrusque dans la communauté romaine. 1 . OLIGARCHIE : commandement de quelques-uns. Régime politique dont la souveraineté appartient à un petit groupe de personnes de classe privilégiée et restreinte. Contraire = monarchie. 2/29 Les Etrusque ont été proches de réussir la première unification de l’Italie. ils ont contribué à une notable évolution du pays en menant à bien le processus d’urbanisation, en accélérant les progrès économiques, en répandant l’alphabet grec et en influençant l’art, l’architecture, la construction et l’organisation politique. Ils sont été victimes de l’absence de cohésion entre les différentes cités, de leur mode de domination plus enclin à mettre sous le joug des populations qu’à les absorber, et peut-être aussi une certaine cruauté envers les peuples conquis que n’incite pas ces derniers à la soumission ou à la loyauté. Au contraire, des révoltes des couches les plus pauvres ont fragilisé le pouvoir étrusque. La place est libre pour les Romains ! ROME La longue et complexe histoire d’Italie sous l’Antiquité se divise en trois phases : - De la fondation de Rome à 510 avJC : période des rois - De 509 à 31 avJC : la République - De 31 avJC à 476 apJC : le principat puis l’Empire. La fondation de Rome et la monarchie La fondation de Rome remonte à 753 av JC. Plusieurs légendes la racontent (se souvenir de l’épisode de l’enlèvement des Sabines pour peupler Rome…). A cette période, on peut attester la présence d’un gouvernement monarchique où se succèdent les rois suivants : - Numa Pompilius (715-713), sabin. Période stable pendant son règne. Il réorganise la religion : fonde le temple de Janus, dieu de la guerre. Il divise uploads/Geographie/ histoire-de-l-x27-italie.pdf

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