Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France J.-B. Siméon Chardin ,
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France J.-B. Siméon Chardin , par L. de Fourcaud,... Fourcaud, Louis de (1851-1914). J.-B. Siméon Chardin , par L. de Fourcaud,.... 1900. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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BIBLIOTHÙgrh: 1)K L'Art Ancien et Moderne J.-B.-SIMÉON CHARDIN BIBLIOTHÈQUE DE L'ART ANCIEN ET MODERNE L. DE FOURCAUD PROFESSEUR D'ESTHÉTIQUE ET D'HISTOIRE DE L'ART A L'ÉCOLE DES BEAUX-ARTS . PARIS SOCIÉTÉ D'ÉDITIONS LITTÉRAIRES ET ARTISTIQUES LIBRAIRIE PAUL OLLENDORFF 50, Chaussée cTAntin, 50 M D CCCC JEAN-BAPTISTE-SIMÉON CHARDIN' [JICON'QUE voudra descendre au fond des mœurs du XVIIIc siècle, afin d'en étudier les expressions esthétiques, devra nécessairement rapprocher ces trois faits : l'avènement de la bourgeoisie moderne, le grand développement de 1,'esprit égalitaire et le triomphe du sentimentalisme. Le fait politique de l'avènement de la bour- geoisie date des ordonnances de Colbert. Ce ministre, de souche bourgeoise, aux prises avec les embarras du Trésor et les exigences des grands seigneurs, a compris le parti qu'on peut tirer de la classe moyenne, intelligente, ambitieuse et riche, pour se procurer des ressources dans le présent et, dans l'avenir, pour tenir en respect la noblesse. Quelles mesures prend-il aussitôt? Il vend des charges qui anoblissent et il poursuit, d'autre part, la revision des anciens titres. Les hauts gentilshommes, attirés à -Versailles, viennent s'y ruiner avec un . merveilleuxéclat ; mais rien n'abaisse une vieille aristocratie comme la mise 1 Afin d'éviter de surcharger le bas des pages de notes et de références générales, j'indiquerai d'un mot que j'ai fait grand usage de l'Essai sur la vie de Chardin rédigé par Charles-Nicolas Cochin, en 1780, pour Haillet de Couronne, secrétaire de l'Académie de Kouen, et tiré des Archives de cette Académie, en 18T5, par M. Ch de Ueaurepaire. J'ai eu également recours à l'Abecedario de Mariette, aux Salons de Diderot, aux brochures du temps, à l'étudedes frères de Goncourt, etc., etc. On ne trouvera donc ici que les indications de documents inédits, conservés aux Archives natio- nales, ou d'un intérêt particulierpour le présent travail. à prix régulière de la qualité de noble. La « savonnette à vilain » anoblit un homme; elle ne l'ennoblit pas. Bourgeois on est, bourgeois on demeure, en dépit des parchemins tout neufs, dûment enregistrés et dont on a quittance. Qu'un nombre considérable de roturiers recoure à cet expédient pour se « décrasser », le corps nobiliaire est « encrassé » d'autant. Laissez courir les années : le premier ordre de la nation s'amoindrit et se transforme. Au XVIIIe siècle, la finance l'envahit. C'est comme un édifice reconstruit par l'in- térieur, avec des matériaux légers et disparates et qui n'a plus pour lui que ses dehors. Notons que l'humeur frondeuse du Gaulois ne s'est point étouffée sous l'influence du goût de l'antique : elle a simplement pris une forme nou- velle, classique, philosophique, dissertante. L'éducation gréco-romaine, qui a prévalu chez nous depuis la Renaissance, produit, simultanément, des effets opposés. Ainsi, pendant que la monarchie française s'entoure de l'appareil théocratique de l'Empire romain, les théoriciens indépendants remontent plus haut dans l'histoire et l'on voit se réveiller, peu à peu, le principe républicain aristocratique de l'antiquité. En plein règne de Louis XIII, Paul de Gondi a évoqué l'idéal des Républiques, tout comme, à son heure, fera le président de Montesquieu. Vienne-la Révolution : elle n'aura pas de plus grand souci que de rattacher ses actes aux traditions de Rome et de la Grèce, en même temps que, forte des théories générales des philosophes, elle subs- tituera au Roi absolu l'Etat omnipotent. Les changements se seront accomplis par voie d'évolution lente, mais irrésistible. D'un autre côté, le sentimentalisme, dès longtemps importé de l'Italie et de l'Espagne, et qui a engendré, en France, le galimatias du Tendre, le pathos des Précieux et des Précieuses, la galanterie des Bergerades, et tant de fadaises diverses, incline l'esprit,public aux attendrissements et tourne, à la longue, par philanthropieabstraite, au progrès de l'a démocratie. C'est une- œuvre sentimentale au premier chef que le « Contrat social » de Jean-Jacques Rousseau. Dès lors la question de l'égalité se pose ouvertement ; on discute les origines, on prélude aux revendications violentes, par l'analyse raisonnée des conditions humaines, d'où se dégagent parfois, même en dehors de la philosophie, de frappantes affirmations. i< On aura plaisir à voir ce qu'est l'humanité dans un cocher et dans une marchande, » s'écrie Marivaux, à propos de son roman de Marianne, si naïvement hardi. La Chaussée, non moins net, demande qu'on ne se contente plus, au théâtre, des personnages consacrés de la Tragédie et de la Comédie et réclame le droit de mettre à la scène « d'autres infortunes que celles des grands et d'autres types que ce qu'on appelle génériquement des caractères ». « La vie moyenne et bour- geoise,ajoute le même écri- vain, est aussi intéressante que la vie des grands. » Socialement, l'esprit dé- mocratique se constitue, s'atteste, s'affermit et s'é- prouve en vue de la sup- pression des privilèges. Esthétiquement, il naît des besoins nouveaux. Di- sons mieux : le tiers état prend graduellementcons- cience de lui-même. Une séculaire évolution abou- tit là. Il était donc fatal que les différentes nuances de l'idée bourgeoise et de la vie des bourgeois, sous Louis XV et Louis XVI, eussent leur expression dans la peinture. Ainsi en fut-il. Une école de peintres bourgeois sortit de terre, que dominèrent deux maîtres fameux : Jean-Baptiste-Siméon Chardin et Jean Greuze. Tendances et talent, ces artistes en qui certains caractères essentiels de leur époque se reflétaient, ne se ressemblaient point. L'un était le franc bourgeois, fruste, sensé, loyal, cordial, peignant avec simplicité l'humble existence ; l'autre un philosophe inquiet de moraliserà propos de tout, jusque dans la volupté même, et s'évertuant à tirer des leçons larmoyantes du spectacle arrangé par lui des petites mœurs. Tous les deux ont marqué leur rang et rempli leur tâche ; mais combien supérieur apparaît Chardin ! 1 L'HOMME - 1. Je veux dire ici la vie calme et droite, pleine d'oeuvres et d'honneur de ce peintre du foyer, en cette année qui ramène pour la seconde -fois le cente- n'aire de sa naissance, Le 2 novembre1699)emaître menuisier Jeàn Chardin, logeant, à Paris, J'ue prin- cesse et attaché aux menus- plaisirs du roi pour la construction des billards, se voit naître un llils fort bien en point et décidé à vivre. Et de courir, tout joyeux, chez son camarade Siméon Simonet, menui- sier commelui, q-qi accepte d'être parrain ! Et d'aller chercher Anne Le Riche, -la- femme d'un autre'me- nuisier de ses amis, qui doit être marraine. Le baptême a lieu le lende- main matin, à Saint-Sul- pice, paroisse de tous ces braves ' gens. L'enfant se nommera Jean, comme son père, et Siméon, comine Simonet. Aussi long- temps qu'il vivra, il sera fidèle à ce milieu d'artisans, de petits bourgeois modestes et laborieux -,où il est venu au. monde. Je ne pense pas que ses primes années aient été entourées de soins spéciaux. uploads/Geographie/ j-b-simeon-chardin-fourcaud-louis-bpt6k9685354m.pdf
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- Publié le Dec 07, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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