Université PARIS - PANTHÉON - ASSAS U.E.F. 1 Droit - Economie - Sciences Social
Université PARIS - PANTHÉON - ASSAS U.E.F. 1 Droit - Economie - Sciences Sociales L62006AC Paris Session : JANVIER 2023 – 1er semestre Année d'étude : Licence 3 science politique Matière : Analyse des comportements politiques (Unités d’Enseignements Fondamentaux 1) Titulaire(s) du cours : Marc Milet, Pr. Durée de l’épreuve : 3 heures Document(s) autorisé(s) : Aucun Ce sujet comporte 9 pages. Avant de composer, veuillez vérifier que votre sujet est complet. (voir mention : fin des documents) *** Vous traiterez, AU CHOIX, l’un des deux sujets. Sujet n°1. Dissertation Crise ou renouveau du militantisme ? ou Sujet n°2. Dossier de synthèse : Etude de cas Sujet 2 : Etude de cas [NB /Tous les documents doivent être utilisés et cités en corps de développement cf. (doc n°).] 1/9 A partir des éléments compris dans le dossier ci-joint et en mobilisant les éléments et modèles d’analyse présentés en cours, vous établirez une note argumentée avec plan apparent. DOCUMENT n° 1 / « En Corse, le FLNC menace d'un retour à la lutte armée », Le Monde, 6 septembre 2021 Dans une vidéo diffusée jeudi, l'organisation clandestine s'en prend à l'Etat, mais aussi au président de l'exécutif de l'île, Gilles Simeoni Ajaccio correspondant - L'action clandestine peut-elle encore donner le la de la politique en Corse ? Dans un communiqué et une vidéo à la voix tronquée, adressés à Corse-Matin le 2 septembre, où l'on distingue une trentaine de silhouettes noires, cagoulées et équipées de fusils d'assaut, le FLNC (Front de libération nationale corse) a annoncé son intention de reprendre la lutte armée « avec probablement plus de détermination encore que par le passé » . Les cinq feuillets émanent de deux organisations principales parlant comme un seul homme, le FLNC-Union des combattants et le FLNC du 22 octobre, qui sont en retrait de l'action militaire depuis le 25 juin 2014 et le 2 mai 2016. Elles avaient annoncé, à moins de trois semaines du premier tour des territoriales, en juin, cette prise de parole ultérieure, « afin de ne pas troubler les débats » pendant la campagne. Et ont finalement décidé de s'inviter dans le quatrième tour. « Le FLNC n'a pas vocation à abandonner la lutte alors même qu'aucun des objectifs pour lequel il a été créé n'a été atteint » , prévient l'organisation, accusant de manière invariable le « mépris » et l' « aveuglement » de l'Etat, mais visant pour la première fois le président de l'exécutif, Gilles Simeoni (Fà populu inseme), désormais entre le marteau et l'enclume. Le chef de file des autonomistes, au prix d'une stratégie solitaire et victorieuse, avait conquis sur son nom la majorité absolue (41 %) dans l'hémicycle, sans ses alliés indépendantistes, Jean-Guy Talamoni (Corsica Libera, Fà Nazione) et Jean-Christophe Angelini, (Partitu di a nazione corsa, Avanzemu) avec lesquels il était aux affaires depuis 2015 mais dont il avait soulevé la déloyauté. « L'Etat nous écoutait plus quand il y avait des bombes, alors il faut à nouveau un rapport de force » , schématise un ancien compagnon de route des clandestins. Fort de 68 % des suffrages au total à l'assemblée de Corse, le bloc nationaliste se fissure donc de toutes parts, réveillant le spectre des affrontements fratricides des années 1990. « Au-delà des intérêts politiques, il y a aussi des intérêts financiers en jeu » , souligne un nationaliste, regrettant « l'immense espoir soulevé par le président de l'exécutif en 2015, aujourd'hui déçu . ========================================================= DOCUMENT n°2/ « En Corse, Une dizaine de résidences secondaires de continentaux 2/9 ont fait l'objet d'attentat », Le Figaro, mardi 17 mai 2022 (…) Une dizaine de résidences secondaires ont été détruites ou endommagées par des attentats ou des incendies en quelques semaines dans l'île. Tout récemment, trois maisons ont été touchées, deux par les flammes, une par l'explosion d'une bouteille de gaz. Signe que la fréquence de ces actes ne faiblit pas. Avec quasiment à chaque fois des tags au contenu peu équivoque inscrits sur les murs des logements ou à proximité de ceux-ci : « FLNC (Front de libération nationale corse) » , « IFF (I Francesi fora, les Français dehors) » , « Attenti a voi (Attention à vous) » , ou encore « Per tè Yvan (Pour toi Yvan) » . Le mode opératoire comporte aussi des similitudes. Des dispositifs de mise à feu sommaires, parfois couplés à des bouteilles de gaz ou à de faibles charges explosives, dans des résidences isolées et inoccupées. Les propriétaires sont tous résidents sur le continent ou à l'étranger. Avec des profils variés. Ce grand écart dans les cibles accrédite la thèse de groupuscules peu expérimentés, sans véritable organisation. C'est l'analyse des services de renseignements : « Ce sont des amateurs, mais pas tant que ça non plus , indique une source sécuritaire. Ces actions ne sont pas concertées. Ils restent en petit comité en utilisant le feu. Et ne se servent pas d'autres moyens. DOCUMENT n° 3/ « Des résidences secondaires incendiées en Corse », La Croix, 4 mai 2022 (…) Qui est derrière ces actions ? « Plus qu'au FLNC, on peut penser soit au milieu nationaliste étudiant, soit à des gens qui n'ont pas connu les heures glorieuses du FLNC ou qui n'ont jamais intégré la clandestinité, estime Xavier Crettiez. C'est une génération un petit peu frustrée par l'absence de débouché politique des victoires électorales des nationalistes. Il y a chez eux une espèce de quête de radicalité et l'affaire Colonna a agi comme une étincelle. » DOCUMENT n°4 / « Présidentielle 2022 : ce village corse qui a placé… Yvan Colonna en tête », Le Point, 11/04/2022, À Marignana, non loin de Cargèse, dix-huit électeurs ont glissé dimanche dans l’urne un bulletin au nom du militant nationaliste assassiné en prison. Faut-il y voir un trait d'humour, une forme d'hommage ou un prolongement de la contestation de rue de ces dernières semaines dans l'île ? Sans doute un peu des trois. Officiellement, la petite commune de Marignana, qui surplombe la côte ouest de la Corse, a placé Jean Lassalle en tête des votes de ce premier tour de l'élection présidentielle. Avec dix-sept voix, le candidat de « Résistons ! » recueille 22 % des suffrages dans ce village de quelque 170 3/9 inscrits. Mais le député des Pyrénées-Atlantiques a dû s'incliner devant un autre bulletin, comptabilisé comme nul. Dix-huit électeurs ont en réalité glissé dans l'urne un bulletin à l'effigie et au nom… d'Yvan Colonna, le militant indépendantiste assassiné le 2 mars dernier à la maison centrale d'Arles. « C'est sans doute l'expression d'un sentiment d'injustice au regard du sort qu'il a connu en prison et du traitement méprisant de la Corse par le gouvernement », explique au Point Mathieu Ceccaldi, le maire nationaliste de la commune. Au moment du dépouillement, celui- ci a découvert deux autres bulletins pour le moins atypiques. L'un portait l'inscription Statu francese assassinu (« État français assassin », en langue corse), un slogan en tête des multiples manifestations émaillées de violences qui ont suivi l'agression mortelle du militant nationaliste. Un autre électeur a préféré accorder son suffrage à… Pascal Paoli, le père fondateur de la nation Corse indépendante, au XVIIIe siècle. DOCUMENT n°5 / (extrait) INSEE Flash Corse La participation moyenne aux élections du président et des députés s’élève en Corse à 57,5 % en 2022. C’est la plus faible des régions de métropole (63,1 %) Des électeurs moins mobilisés aux présidentielles que sur le continent. En Corse, le taux de participation à l’élection présidentielle est le plus bas de France métropolitaine (- 12 points d’écart). Pour cause, l’abstention aux deux tours du scrutin est plus marquée sur l’île (26 % contre 17 % en moyenne nationale). Cette moindre participation des îles traduit certainement leur éloignement des centres de décision nationaux, mais elle s’inscrit aussi en Corse dans un contexte social et politique mouvementé au printemps 2022 avec des appels au boycott de l’élection présidentielle. DOCUMENT n°6 / « Yvan Colonna dans le coma après une agression en prison », A la Une, Le Monde, 4 mars 2022, p. 1 4/9 La scène,entièrement filmée par les caméras de vidéosurveillance, est d'une rare violence : Yvan Colonna, 61 ans, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, s'est fait rouer de coups de poing, avant de se faire écraser la trachée puis d'être étouffé à l'aide d'un sac plastique par un codétenu, à la maison centrale d'Arles, mercredi 2 mars. L'auteur de l'agression, Franck Elong Abé, est un djihadiste qui a été fait prisonnier par les troupes américaines en Afghanistan en 2012. Après deux ans dans la prison de Bagram, il a été transféré en France, où il a provoqué plusieurs incidents violents dans les divers établissements pénitentiaires où il est passé. En Corse, plusieurs rassemblements ont eu lieu en soutien à Yvan Colonna, toujours dans le coma jeudi. La famille de ce militant nationaliste demande depuis des années son rapprochement dans une prison de l'île. DOCUMENT n°7 / « Déferlement de uploads/Geographie/ j-l3sp-uef1-l62006ac-milet-3h.pdf
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- Publié le Mai 29, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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