Exposé d’HA La grande mosquée de Kairaouan 2 I - Historique de la ville de KAIR

Exposé d’HA La grande mosquée de Kairaouan 2 I - Historique de la ville de KAIRAOUAN La ville de KAIRAOUAN est une ville tunisienne située à 70 kilomètres de la côte méditerranéenne ; considérée comme la quatrième ville sainte de l'Islam après la Mecque, Medine et Jérusalem. Elle en est aussi la quatrième ville construite par les musulmans après Al Basra (Bassorah), Al Koufa et Al Foustat C'est vers 670 que les Arabes musulmans, sous la conduite de Oqba Ibn Nafi Al Fihri, fondent la ville dans le but d'en faire un point d'appui dans leur campagne de conquête de l'Afrique du Nord. L'emplacement choisi pour sa fondation, à l'intérieur des terres, semble particulièrement inhospitalier mais se situe suffisamment loin de la côte pour éviter les assauts de la flottebyzantine contrôlant alors la mer Méditerranée. Il fait aussi face aux montagnes qui sont le refuge des Berbères. De plus, les conquérants de la première génération ne tiennent compte que des lieux propres à la nourriture de leurs montures. Kairouan possède alors une double fonction militaire et religieuse, assurant à la fois la guerre sainte et la défense des terres nouvellement conquises. Vers 775, Abou Qurra assiège Kairouan et y répand durant un temps le kharidjisme sufrite. Devenue la capitale des Aghlabides, la cité prospère rapidement au cours du ixe siècle et devient le siège principal du pouvoir en Ifriqiya et un grand centre de rayonnement de la culture arabe et de l'islam, rivalisant avec les autres centres du bassin méditerranéen. C'est une grande ville de commerce et de science renommée pour son école de droit malikite et son école de médecine formée parIshaq ibn Imran. Kairouan joue également un rôle significatif dans l'arabisation des Berbères et des populations de languelatine de l'Ifriqiya. En 909, les Fatimides, chiites ismaïliens menés par Abu Abd Allah ach-Chi'i, s'emparent de l'Ifriqiya et font de Kairouan leur résidence. Mais la ville perd son statut avec la fondation de Mahdia sur la côte orientale et sa proclamation comme capitale du califat fatimide. Mais les tensions ethnico-religieuses avec la population strictement sunnite de la ville obligent les Fatimides à abandonner le point d'appui qu'ils s'étaient constitué pour rejoindre l'Égypte vers 972-973 où il fonderont Le Caire, le nouveau centre du califat. Entretemps intervient la prise de Kairouan par Exposé d’HA La grande mosquée de Kairaouan 3 l'ibadite Abu Yazid qui parvient ainsi, avec l'aide de la population sunnite de la ville, à interrompre brièvement l'hégémonie des Fatimides entre 944 et 946. Au milieu du xe siècle, Kairouan dépasse les 100 000 habitants. Son approvisionnement en eau est assuré par un réseau de canalisations provenant des montagnes environnantes et un grand nombre de citernes réparties dans la ville et en dessous de la mosquée. Les grands réservoirs datant de l'époque aghlabide sont encore visibles de nos jours. Après le retrait définitif des Fatimides, c'est une dynastie vassale de ces derniers, les Zirides, qui prend le pouvoir en Ifriqiya. Al-Muizz ben Badis (1016–1062), son plus illustre représentant, mène une politique en faveur de la population sunnite et la ville connaît alors la dernière période d'épanouissement de son histoire. En effet, en 1054, les Fatimides du Caire organisent une expédition punitive contre les Zirides devenus dissidents : les tribus bédouines des Hilaliens et des Banu Sulaym fondent sur la ville, la détruisant presque entièrement. En 1057, Al-Muizz ben Badis s'enfuit à Mahdia et livre Kairouan et ses environs au pillage. Avec l'essor des villes côtières sous le règne des Hafsides, et principalement de Tunis, Kairouan décline inéluctablement. En 1702, Hussein Ier Bey en restaure l'enceinte et de nombreuses mosquées7. Au cours de l'offensive française menée pour prendre le contrôle du pays, les troupes commandées par le général Étienne prennent Kairouan le 26 octobre 1818. . Elle en est aussi la quatrième ville construite par les musulmans après Al Basra (Bassorah), Al Koufa et Al Foustat II. Les mosquées de la ville de Kairouan Plus ancien lieu de pèlerinage du pays, Kairouan continue d'attirer les fidèles dans ses sanctuaires tels que la Grande Mosquée, fondée en 670 et datant principalement du IX e siècle, et la mosquée du Barbier bâtie en grande partie au XVIIe siècle. II.1 La mosquée du BARBIER La visite se poursuit à Kairouan par le Mausolée du Barbier, édifice religieux de l'islam dédié au culte du Saint Abou Zamaa al-Balaoui, un compagnon du prophète Mahomet. C'est lui qui, selon la légende, aurait conservé sa barbe, et c'est pour cela qu'au XVIIe siècle Hammouda Pacha Bey Exposé d’HA La grande mosquée de Kairaouan 4 décide de la construction de cette mosquée. Le visiteur entre, tout d'abord, dans une large cour rectangulaire où de nombreux Tunisiens attendent à l'ombre, avant de pénétrer dans un couloir qui mène à la sépulture. Le décor y est fascinant : les parois sont recouvertes de céramiques colorées et de panneaux de stucs, récemment restaurés dans le respect de la tradition. L'émerveillement se prolonge dans la cour intérieure et il n'est pas rare d'observer des cérémonies de circoncision dans ce lieu sacré. II.2 La mosquée des Trois Portes La mosquée Ibn Khayroun ou mosquéedes Trois Portes possède la plus ancienne façade sculptée et décorée de l'art islamique qui nous soit parvenue, elle constitue en soi un inventaire du répertoire décoratif kairouanais à l'époque aghlabide. L'utilisation de la pierre tendre sculptée a conféré à l'aspect général une aura de majesté. La façade est de composition axiale symétrique, avec trois arcs appareillés et outrepassés qui reposent sur des chapiteaux et colonnes antiques de remploi. Celui du milieu est plus grand que les deux autres, qui l'encadrent. Les écoinçons des arcs sont ornés d'un exubérant décor de rinceaux d'où émanent des feuilles de vigne stylisées rappelant le décor de la demi-coupole en bois peint du mihrab de la Grande Mosquée. Au-dessus de ce panneau figurent quatre bandeaux de carreaux de pierre rectangulaires. Celui d'en bas est meublé par une écriture coufique qui atteste la restauration du monument à l'époque hafside. Plus haut figurent deux bandeaux calligraphiés, intercalés par une frise à décoration florale. Ils sont ornés d'une écriture coufique en relief, dont les hampes des lettres sont biseautées. L'ornemaniste s'est soucié de meubler certains vides par des motifs végétaux simples qui annoncent le coufique fleuri de la fin du IVe siècle H (Xe siècle J.-C.). L'inscription comporte des versets coraniques et mentionne le nom du fondateur ainsi que la date de la fondation. Le bandeau central est orné de carreaux à décors variés qui s'inspirent du répertoire aghlabide. On distingue des rosaces à huit branches composées de palmettes à cinq lobes ou de demi-fleurons, des fleurs à huit pétales en forme d'étoile ainsi que des alignements de fleurons stylisés, repliés ou ouverts. Cette harmonieuse façade est coiffée par une frise supérieure de consoles en pierre très semblables à celles de la Grande Mosquée. Exposé d’HA La grande mosquée de Kairaouan 5 Parmi les autres monuments importants de Kairouan figurent :  Le mausolée Sidi Abid el Ghariani, ancienne zaouïa élevée durant la seconde moitié du XIVe siècle puis agrandie et embellie au XVIIe siecle. Le monument se distingue par sa décoration raffinée mêlant céramiques, plâtre finement ciselé et plafonds en bois peint et sculpté ;  Le mausolée Sidi Amor Abbada, construit vers 1872, est un édifice abritant le tombeau d'un célèbre marabout du XIXe siècle. Le bâtiment est remarquable à l'extérieur grâce à un ensemble de six coupoles côtelées ;  Les remparts de Kairouan, enceinte fortifiée de la médina à l'origine très ancienne (bâtie dès le VIIIe siècle) mais dont l'état actuel date essentiellement du XVIIIe siècle. III. L’histoire des Aghlabides Aghlabides, dynastie arabe d'Afrique du Nord (800-909) ayant régné sur l'Ifriqiya (Tunisie, Algérie orientale, Tripolitaine occidentale). Installée par l'émir Ibrahim ibn al-Aghlab, nommé par le calife abbasside Haroun al-Rachid, la dynastie maintint l'autorité nominale du califat de Bagdad sur cette riche province peuplée dans les régions montagneuses par des Berbères réfractaires à l'islamisation et, dans les plaines et les cités, par une population d'Arabes et de nouveaux convertis, artisants du renouveau économique et de l'essor des échanges commerciaux. On doit aux Aghlabides les premiers grands monuments d'architecture islamique de Tunisie : la grande mosquée de Kairouan, celles de Tunis, de Sfax, de Sousse, les ribats (couvents fortifiés) de Sousse et de Monastir, la fondation de Raqqada. Ils s'emparèrent de Malte et de la Sicile, mais leur centralisme heurta les Berbères kautama, encore peu islamisés, qui appuyèrent la propagande fatimide et l'installation en Tunisie de l'imam-calife chiite Ubayd Allah IV Caractéristiques générales du plan de la 1ère mosquée aghlabide :  Mosquée mesurant environ 135/80m.  La salle de prière est hypostyle, rectangulaire avec 17 nefs et 7 travées.  Présence d’une cour bordée par une double galerie.  On retrouve un minaret quasiment ds l’axe de la travée centrale de la salle de prière, faisant face au mihrab. Ms contrairement à Samarra, le minaret est dans l’œuvre.  La salle de prière est de type basilical (c'est‐à‐dire av un plan en croix et des uploads/Geographie/ kairaouan-pdf.pdf

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