[LA CONFÉRENCE D’ALGÉSIRAS DE 1906] Préparé par GHARBI Achraf et MOUSLIM Hind S
[LA CONFÉRENCE D’ALGÉSIRAS DE 1906] Préparé par GHARBI Achraf et MOUSLIM Hind Soumis à l’appréciation de Pr : Mdm EL CADI Latifa La conférence d’Algésiras 1906 Introduction : L’histoire du Maroc a été intimement liée à l’évolution des rapports entre les puissances étrangères ayant une présence et des intérêts dans ce pays. C’est une histoire de crises, d’affrontements et de lutte d’influences entre puissance impérialistes. La souveraineté de l’Empire chérifien est mise à mal depuis la conférence de Madrid de 1880 qui pose les bases du régime international du Maroc. Les appétits des Européens s’aiguisent au début du XXe siècle sur fond d’expansion coloniale. L’importance géographique du Maroc en a fait un carrefour stratégique des puissances impérialistes et un champ favorable aux interventions. La France, qui souhaitait occuper le Maroc, s’est efforcée, à partir de 1900, de réduire les puissances concurrentes et de briser les liens internationaux qui entravaient son action. La diplomatie menée par Delcassé a permis de conclure progressivement des arrangements avec l’Angleterre, l’Espagne et l’Italie. La déclaration franco-anglaise du 8 avril 1904, qui vise l’Egypte et le Maroc, couronne les négociations commencées à Londres en juillet 1903 par Delcassé et Lord Lansdowne. En ce qui touche le Maroc cet accord porte que le gouvernement français n’a pas l’intention de changer l’état de l’Empire chérifien. Par contre, le gouvernement britannique reconnaît qu’il appartient à la France comme une puissance limitrophe du Maroc sur une vaste étendue, de veiller à sa tranquillité et de lui donner son assistance pour toutes les réformes administratives, économiques, financières et militaires dont il a besoin. Pour trente ans renouvelable par tacite reconduction, les deux gouvernements, également attachés au principe de la liberté commerciale, s’engagent à ne se prêter à aucune inégalité, pas plus dans l’établissement des droits de douanes ou autres taxes que dans les tarifs de transport par chemin de fer. Ils déclarent enfin prendre en considération particulière les intérêts de l’Espagne au Maroc. La France devant ce sujet se concerter avec l’Espagne et se promettent l’appui réciproque de leur diplomatie tant en Egypte qu’au Maroc. Protocole de désintéressement en faveur de la France, une politique qui sans menacer ni l’intégrité du Maroc, ni la souveraineté du Sultan, ni la liberté commerciale ; la place auprès du maghzen dans une situation spéciale. Cette politique de collaboration a déjà été définie, par les protocoles des 20 juillet 1901 et 20 avril 1902, destinés à établir solidement la paix et la sécurité, de même qu’à l’affirmation définitive des deux gouvernements et le double et mutuel appui qu’ils ont résolu de se prêter, la politique inscrite dans la déclaration du 8 avril 1904 tend à l’ensemble des principes appliqués au Maroc par les accords de 1901 et 1902 au règlement des questions de frontière. Le 3 octobre 1904 le traité franco-espagnol prévu par le traité franco-anglais est signé à son tour, conçu en forme de déclaration, en enregistrant d’abord l’accord des deux pays en vue de fixer l’étendue des droits et les garanties des intérêts résultant pour eux de leur situation spéciale, ensuite l’adhésion d l’Espagne à la déclaration franco-anglaise du 8 avril. La conférence d’Algésiras 1906 Notant que les engagements pris en avril quant à l’intégrité du Maroc, la souveraineté du Sultan et à la liberté commerciale sont solennellement confirmés. Ces deux accords présentent la base diplomatique du conflit qui éclatera entre la France et l’Allemagne. Le principal gagnant est la France qui se dote d’une sphère d’influence en neutralisant, par des concessions de terres dans d’autres espaces, l’Italie, puis l’Angleterre avec l’Entente cordiale en avril 1904 et enfin l’Espagne en octobre 1904 (comme on a démontrer ci-dessus) . Craignant l’instauration d’un protectorat, le sultan Abd elAziz se tourne vers le grand perdant des arbitrages entre Européens : l’Allemagne. Leur rapprochement se matérialise à Tanger le 31 mars 1905 lorsque le Kaiser se proclame le défenseur des intérêts du Maroc face à la France. Ce faisant, il plonge l’Europe dans une crise internationale qui fait craindre une nouvelle guerre. La sortie de crise passe par la conférence d’Algésiras. Le gouvernement allemand a adressé le 12 avril 1905 une circulaire aux puissances pour établir la faute commise par la France, qui a négligé de lui notifier ses accords, pour conseiller la réunion d’une conférence et affirmer l’intérêt commun de l’Europe. Après le refus de la France d’aller à une réunion de cette sorte, le 8 juillet les pays arrivent à se mettre d’accord sur une formule impliquant à la fois l’adhésion de la France au principe de la conférence et la reconnaissance de l’Allemagne de ses droits et ses intérêts. Cette conférence n’était clairement qu’à la faveur des pays européens, déjà que le Maroc était en difficultés, il participe à cette conférence qui fait parties des grandes conférences plurilatérales, sans aucun armée politique, diplomatique ou même économique, en 1906 partage du monde par les puissances européennes et particulièrement du Maroc après les années 1902 et 1904 (durant ces années y avait les accords secrets conclu entre l’Espagne la France et la Grande-Bretagne) L’objet de cette conférence était de trouver une solution à l’antagonisme franco-allemand au sujet du Maroc. Il nous reste alors qu’à s’interroger sur les résultats de cette conférence, et afin de répondre à cette question on va traiter dans une première partie ce qu’on entend par la conférence d’Algésiras, et dans une deuxième partie les conséquences de cette conférence. La conférence d’Algésiras 1906 Première partie : Le contenu de la conférence de 1906 Première section : La conférence d’Algésiras Deuxième section : L’acte d’Algésiras Deuxième partie : Les conséquences Première section : Le traité de 1911 Deuxième section : Le tarif douanier du Maroc Conclusion Bibliographie Plan : La conférence d’Algésiras 1906 Première partie : Algésiras 1906 Première section : La conférence d’Algésiras : Brièvement, la Conférence d’Algésiras : est la conférence relative à l'Empire chérifien du Maroc qui s'est tenue en Espagne dans la ville d'Algésiras du 16 janvier au 7 avril 1906 et rassembla 12 pays européens en plus du Maroc, sous l’égide des Etats-Unis, pour un programme de réforme du Maroc qui passe par une crise multidimensionnelle. L’Allemagne a suggéré au sultan l’organisation d’une conférence internationale pour discuter des réformes que sa majesté chérifienne a décidé d’introduire dans son empire, Les invitations sont lancées aux signataires de la convention de Madrid. En juin 1905, le président américain accepte de jouer les médiateurs entre la France et l’Allemagne. Le choix des représentants américains à la conférence est officialisé fin novembre 1905. La délégation dirigée par Henry White (l’ambassadeur en Italie) est composée de Samuel R. Gummeré (le ministre plénipotentiaire au Maroc) et de Lewis Einstein (3e secrétaire à l’ambassade de Londres). Le 16 janvier 1906 s’ouvre à Algésiras, en Espagne, une conférence internationale dédiée à la question marocaine. Douze pays y sont représentés aux côtés des envoyés du sultan du Maroc Il s’agit de la France, de l’Espagne, de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de la Belgique, des Pays-Bas, de l’Italie, du Portugal, de l’Autriche-Hongrie, de la Suède, de la Russie et des États-Unis. La conférence se donne pour objectif de trouver les moyens pour moderniser et internationaliser l’économie du royaume chérifien. Il est prévu en particulier de discuter de la régulation du commerce et des douanes, de la politique fiscale et financière, de l’établissement d’une banque d’État et du maintien de l’ordre. La conférence s’ouvre le 16 janvier 1906 sous la présidence de l’Espagne, puissance hôte, l’Allemagne cherche à obtenir de nouveaux droits en faisant valoir le principe de la porte ouverte, la France souhaite préserver sa position privilégiée sans prétendre à l’exclusivité. Un des premiers dossiers qui divise est celui de l’organisation de la police des huit ports ouverts au commerce international. L’Allemagne réclame qu’elle lui soit confiée au côté de la France et de l’Espagne. La France s’efforce d’obtenir le soutien officiel des Américains en faisant valoir qu’un contrôle allemand des ports menacerait leurs intérêts1. Le 7 avril, les délégations s’accordent sur l’« Acte général de la conférence » composé de sept chapitres, 123 articles et un protocole additionnel. Le texte garantit l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité du Maroc mais l’Empire chérifien est placé sous la protection des 1 Ambassador White and Minister Gummeré to the Secretary of State White, February 12, 1906 » in United States Department of State, Papers Relating to the Foreign Relations of the United States, 1906, Washington, Government Printing Office, 1909, p. 1479. Documents diplomatiques français, 2e série, vol. IX, 2e partie (2 mars-7 avril 1906), télégramme n° 93, 2 mars 1906. La conférence d’Algésiras 1906 douze pays signataires par l’intermédiaire de leur corps diplomatique à Tanger. Ceux-ci prennent le contrôle de la police, de la Banque d’État, des impôts, des douanes, des travaux publics et se faisant établissent une forme de protectorat international sur le Maroc. L’Allemagne semble avoir obtenu satisfaction en obtenant la reconnaissance du principe de la porte ouverte mais en fait le règlement va dans le sens des intérêts de la France qui conserve sa position privilégiée. La sécurité des ports uploads/Geographie/ la-confe-rence-d-x27-alge-siras-1906.pdf
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- Publié le Sep 05, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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