La situation énergétique de la France. DGEMP. Quelques faits marquants sur l'én
La situation énergétique de la France. DGEMP. Quelques faits marquants sur l'énergie en France La situation énergétique de la France Les grands principes de la politique énergétique française Les défis de la politique énergétique française La direction générale de l'énergie et des matières premières Quelques faits marquants sur l'énergie en France • La population de la France ( 62 millions d'habitants) représente 1% de la population mondiale ; Sa superficie (544 000 km2) correspond à 0,1% des terres émergées ; Son produit intérieur brut (1 710 milliards d'euros en 2005) contribue à hauteur de 3,3% au PIB mondial ; Sa consommation d'énergie primaire (271 Mtep) est de l'ordre de 2,6% de l'approvisionnement énergétique mondial ; Mais ses réserves fossiles (23 Mtep) ne constituent que 0,01% des réserves connues mondiales. Graph. 1 : La part de la France dans le monde (%) • Elle a mis en vigueur des mesures d'économies d'énergie dès 1974. Graph. 2 : l'évolution de l'intensité énergétique finale (en indice base 100 en 1990). L'intensité énergétique mesure la consommation d'énergie des secteurs finals pour la production d'une unité de richesse et permet d'apprécier l'effort des français en matière de maîtrise de l'énergie. Entre 1982 et 2005, le gain annuel moyen a été de -1,1%. • La France est le 2ème producteur d'énergie nucléaire au monde Graph. 3 : la production d'électricité nucléaire par pays en 2003 • Elle est le premier producteur d'énergies renouvelables de l'Union européenne. Graph.4 : La production d'énergies renouvelables dans les pays de l'UE (2003) Une consommation d'énergie renouvelable dominée par le bois-énergie et l'hydraulique Graph.5 : la répartition de la consommation des énergies renouvelables en France (2005) • Son taux d'indépendance énergétique est actuellement de l'ordre de 50% Graph. 6 : l'évolution du taux d'indépendance énergétique par forme d'énergie • La France est un pays relativement peu émetteur de CO2 Comparées aux pays de l'OCDE, la France figure au 7ème rang pour les émissions de CO2 par habitant et occupe la 4ème place pour les émissions de CO2 par unité de richesse produite (émissions dues à la combustion d'énergie). Graph. 7 : la comparaison des émissions de CO2 exprimées en tonne de carbone par habitant. Graph. 8 : la comparaison des émissions de CO2 par unité de richesse produite exprimées en tonne de carbone par millier de dollars américain La situation énergétique de la France • L'offre d'énergie en France La France est pauvre en ressources énergétiques contrairement à plusieurs pays européens bénéficiant de matières premières (charbon en Allemagne et en Espagne, pétrole, gaz et charbon au Royaume-Uni, gaz au Pays-Bas, hydraulique en Suisse, etc.). Depuis la fin des années 1970, la production nationale de charbon est passée de plus de 40 millions de tonnes par an à moins de 3 millions de tonnes en 2003, l'extraction s'arrêtant même en avril 2004 avec la fermeture du dernier puits à Creutzwald, en Lorraine. Le gisement de gaz naturel à Lacq a fourni jusqu'à la fin des années 70 entre 6 et 7 millions de tep de gaz par an, contribuant ainsi jusqu'à 15% de la production nationale d'énergie primaire, mais ce pourcentage est descendu actuellement à 2%. La production pétrolière n'a guère dépassé 3 millions de tep par an, en fonction de l'intérêt que les opérateurs ressentaient à investir dans l'exploration-production sur le territoire national, pour s'établir désormais à moins de 1,5 million de tonnes par an, soit légèrement plus que 1% de la consommation primaire. Afin d'assurer la sécurité de ses approvisionnements en énergie, la politique énergétique française a privilégié le développement d'une offre nationale d'énergie : l'énergie nucléaire et les énergies renouvelables. Dans les années 1950 un programme de construction de grands barrages a été mis en place et un programme nucléaire comprenant aujourd'hui 58 réacteurs, a été lancé dans les années 70. • La demande d'énergie en France La France est le 7ème plus gros consommateur d'énergie au monde avec 271 Mtep en 2003 (source : AIE), derrière l'Allemagne et le Japon. Avec 4,3 tep consommés par habitant, elle se situe à la 11ème place des pays de l'OCDE. Graph. 9 : le mix-énergétique de la France en 1973 et 2003 Jusqu'à ces toutes dernières années, la croissance économique de la France, une démographie dynamique, le développement des transports routiers de voyageurs et de marchandises, celui des usages domestiques de l'électricité et les besoins des industries grosses consommatrices d'énergie (sidérurgie, chimie, papeteries, cimenteries,…) ont contribué à une progression soutenue de la consommation d'énergie. Néanmoins, cette tendance n'est pas acceptable pour des raisons économiques et environnementales (facture énergétique, sécurité d'approvisionnement, changement climatique), de sorte que le Gouvernement s'emploie à prendre des mesures correctrices. Graph. 10 : l'évolution de la consommation finale énergétique par secteur (161 Mtep en 2005). Les grands principes de la politique énergétique Face à un contexte énergétique en profonde mutation tout au long de ces trente dernières années (progrès techniques importants, fluctuation des prix des énergies, réorganisation des marchés de l'énergie, émergence des questions environnementales), la France bénéficie d'un atout grâce à la grande cohérence dans le temps de sa politique énergétique, toujours organisée autour de quatre grandes préoccupations. Actuellement, la politique énergétique française est définie par la loi de programme du 13 juillet 2005 fixant les orientations de la politique énergétique. Elle se décline en quatre grands objectifs : 1) contribuer à l'indépendance énergétique nationale et garantir la sécurité d'approvisionnement. La France dispose de réserves énergétiques très limitées. Dans ce contexte, la satisfaction des besoins énergétiques de la France présente un risque qu'il convient de maîtriser. Sur le plan macroéconomique, il s'agit de limiter l'exposition de notre économie aux fluctuations des prix de l'énergie notamment en développant les productions nationales. Sur le plan de l'approvisionnement physique, il convient de s'assurer de l'existence de capacités suffisantes pour faire face aux risques de pénurie tant dans le domaine électrique (niveau et disponibilité du parc de production, qualité du transport et niveau des interconnexions), du gaz (gestion des stockages) que du pétrole (gestion des stocks de sécurité). 2) assurer un prix compétitif de l'énergie, Le prix, la qualité et la disponibilité de l'énergie sont des facteurs déterminants de l'attractivité de la France et donc du développement de l'emploi, notamment dans des secteurs fortement consommateurs d'énergie. La politique énergétique française est ainsi définie pour garantir à nos entreprises un prix de l'énergie compétitif notamment pour celles qui se trouvent confrontées à une forte concurrence internationale. 3) préserver la santé humaine et l'environnement, en particulier en luttant contre l'aggravation de l'effet de serre, La production et la consommation d'énergies peuvent avoir des impacts majeurs sur l'environnement au premier rang desquels les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de polluants contribuant à la dégradation de la qualité de l'air ou de déchets radioactifs. Il convient donc de mettre la politique de l'énergie au service de la lutte contre les risques de changement climatique et de veiller à ce que les risques du secteur nucléaire soient correctement gérés. 4) garantir la cohésion sociale et territoriale en assurant l'accès de tous à l'énergie. L'énergie fait partie des biens de première nécessité. Il importe donc que la politique énergétique permette à chacun et notamment aux plus démunis d'accéder à une source d'énergie de qualité et à un prix compétitif. Consulter la loi de programme du 13 juillet 2005 fixant les objectifs de politique énergétique Afin d'atteindre ces objectifs, quatre principaux axes d'action ont été identifiés dans la loi de programme précitée : • maîtriser la demande d'énergie, grâce à de nombreuses mesures et programmes mobilisateurs, notamment un dispositif de certificats d'économie d'énergie, des normes et réglementations, ainsi qu'une fiscalité incitative ; • diversifier les sources d'approvisionnement énergétique, en accroissant l'usage des énergies renouvelables, en maintenant l'option nucléaire ouverte et, de façon générale, en développant un appareil de production d'énergie performant ; • développer la recherche dans le domaine de l'énergie, parce qu'il s'agit d'un impératif pour relever les défis du long terme, par exemple pour les bioénergies, la pile à combustible, la voiture propre, les bâtiments à basse consommation, le solaire, la captation et le stockage souterrain du CO2, le nucléaire de 4ème génération ; • assurer des moyens de transport et de stockage de l'énergie adaptés aux besoins, notamment pour garantir la qualité de la fourniture d'électricité, conforter la sécurité des réseaux électrique et gazier et, de façon générale, améliorer la sécurité d'approvisionnement de la France. Pour cadrer ces décisions, des objectifs chiffrés ont été définis par la loi de programme du 13 juillet 2005 fixant les orientations de la politique énergétique : • la division par quatre des émissions de CO2 d'ici 2050, • la baisse moyenne de l'intensité énergétique finale d'au moins 2% par an à partir de 2015 et de 2,5% sur 2015-2030, • la production de 10% des besoins énergétiques à partir de sources d'énergies renouvelables d'ici 2010, • l'incorporation de biocarburants et autres carburants d'origine renouvelable, à hauteur de 2% en 2006, 5,75% d'ici la fin de 2008 et 7% en 2010. Les défis de la politique uploads/Geographie/ la-situation-energetique-de-la-france-dgemp.pdf
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- Publié le Nov 29, 2021
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