La Tradition (Paris. 1887) Source gallica.bnf.fr / MuCEM La Tradition (Paris. 1
La Tradition (Paris. 1887) Source gallica.bnf.fr / MuCEM La Tradition (Paris. 1887). 1887-1907. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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SOCIETE DES TRADITIONNISTES REVUE GENERALE des Contes, Légendes, Chants, Usages, Traditions et Arts populaires PARAISSANT LE 15 DE CHAQUE MOIS Abonnement : France, 13 francs. — Étranger, 15 francs. cotisation de Sociétaire donnant droit au service de la Revue: 15 francs. PARIS .A. DUPRET, EDITEUR 3, rue de Médicis, 3. .LIVRAISON DU 15 OCTOBRE 1887 ESSAIS SUR QUELQUES CYCLES LÉGENDAIRES. — I. LES GUER- RIERS DORMANTS, par Henry Carnoy. LE BEAU LAURIER DE FRANCE. — AH ! MON BEAU CHATEAU, CHANSONS POPULAIRES, recueillies par Mme Claire llarion. MON PÈRE A.FAIT BATIR MAISON, CHANSON POPULAIRE, recueillie par Charles de Sivry. MOEURS ET SUPERSTITIONS JAPONAISES.—II. TOKIO, par Hector Gamilly. LA CLOCHE DE SAINT-SULPICE D'AMIENS, LÉGENDE PICARDE, par C. de Warloy. DEUX CHANSONS. — I. PETITE SARAH. — II. BELLE AUX LONGS CHEVEUX, poésies de Gabriel Vicaire. TRILBY ET LE DRAC, par Hippolyte Baliou. LA MARIA, CHAN.SONDE LA BRESSE, recueillie par Charles Guillon. CONTES DE FÉES, par Paul Ginisty. ES 0 CAMBIO QUE T'ESPERO, CONTE PROVENÇAL, recueilli par J-.B. Bérenger-Féraud. LE PÉCHEUR REPENTI, NOUVELLE du comte Léon Tolstoï, traduite par E. flalphérine. ANTCHAR, POÉSIE d'après Pouchkine, par Augustin Chaboscau. A TRAVERS LES LIVRES ET LES REVUES, par C. de Warloy. BIBLIOGRAPHIE, par Gabriel Vicaire. NOTES ET ENQUÊTES. La Tradition paraît le 15 de chaque mois. Le prix de l'abon- nement est de 12 fr. pour la France (15 fr. pour l'étranger). La cotisation des Sociétaires est de 15 francs payables dans le courant du premier semestre de l'année, et donnant droit à l'envoi de la Revue. Il sera rendu compte de tous les ouvrages adressés à la Revue. Prière d'adresser les adhésions, la correspondance, les articles, échanges, etc, à M. Henry CARNOY, 33, rue Vavin. Les manuscrits seront examinés par un Comité de rédaction composé de MM. Emile BLEMONT, Henry CARNOY, Raoul GI- NESTE, Ed. GUINAND, Charles LANCELIN, Frédéric ORTOLI, Charles de SIVRY et Gabriel VICAIRE. Les manuscrits non insé- rés seront rendus. ESSAIS SUR QUELQUES CYCLES LÉGENDAIRES LES GUERRIERS DORMANTS. La Légende est le commencement de l'Histoire et la première forme qu'elle affecte. A l'origine, chaque peuple a un passé merveilleux qu'il s'attache à faire remonter jusqu'aux siècles les plus reculés. Il semble que plus il se perd dans la nuit des temps, plus ses attaches sont surna- turelles, plus aussi il en tire une plus grande fierté et une plus grande supériorité sur ses voisins. EL c'est là l'idée dominante des premiers his- toriens, idée qui les porte à rassembler sur les origines les traditions les plus confuses, les événements les plus extraordinaires, sans aucun égard à la simple possibilité des choses qu'ils avancent si hardiment. Do là ces merveilleux récits qui ouvrent l'histoire des Hébreux, des Grecs, de ; Romains, et généralement de tous les peuples de l'antiquité. Mais ce sont là surtout des conceptions spéciales aux castes élevées. Le peuple proprement dit, tout en restant fidèle à certaines de ces traditions, envisage l'histoire toujours à son point de vue particulier ; à la longue le frottement continu des antiques légendes finit par en user certains angles, certains traits, par détruire ou amalgamer certains détails, tant et si bien que quelques-unes disparaissent presque, tandis que d'autres se transfor- ment jusqu'à en devenir méconnaissables, absolument comme la mer use peu à peu les roches que les fleuves lui apportent, réduisant les moins volumineuses en un sable impalpable, et ne rejetant sur la grève que les fragments les plus grossiers, que les galets qui ont su résister à l'action successive de ses vagues puissantes. L'histoire populaire, la légende orale ainsi comprise, en arrive à se grouper autour de quelques faits, autour de quelques noms qui, plus que les autres, ont réussi à frapper l'imagination des générations passées. Et chaque peuple aura ainsi son cycle légendaire auquel il restera attaché, que ses poêles chanteront sur la harpe, et dont plus rien désormais ne pourra le faire se départir ; ici, ce sera la légende d'Hercule ou d'Ulysse ; là, celle d'Arthur ou de Roland, ou de Siegfried ; ailleurs celle de Charle- magne ou de Napoléon. Dans celte période particulière, celle sorte d'état latent qui, dans cha- que nation, prépare l'élaboration de l'avenir, les peuples n'ont pas d'his- 194 LA TRADITION toire à proprement parler. Puis soudain, quelque inconnu, quelque obs- cur de la veille se lève ; à son appel, sous son étendard, les siens sem- blent sortir de leur torpeur, se réveiller de leur sommeil léthargique ; les victoires succèdent aux victoires, les événements se multiplient, et voilà pour un instant le guerrier à la tète des nations. Le conquérant disparu, aura aussitôt son histoire d'autant plus merveilleuse que davantage lui- même en aura su imposer à son temps, et que les conditions dans les- quelles il se trouvait semblaient le moins promettre les grandes actions qu'il aura accomplies. Et de là, deux classes bien tranchées dans ces héros. Si leur grandeur ne s'appuie que sur les flatteries des courtisans, sur les inscriptions pompeuses gravées sur les murailles des palais et des temples, sur les socles des statues, la face des obélisques ou les stèles fu- néraires, tandis que le peuple épouvanté seulement de leur apparition n'a vu en eux que des mauvais génies envoyés par les dieux pour les châ- tier, si enfin ils n'ont pas pris soin de s'appuyer sur la majorité de la na- tion et d'étonner l'imagination de ceux qui les ont vus passer, leur re- nommée ne subsistera pas ailleurs que sur les monuments muets que les siècles bientôt détruiront ; comme Attila, ils faucheront l'herbe sur leur passage, et dévasteront les vallées et les montagnes, mais peu après le gazon repoussera dans la prairie, les moissons reverdiront dans la plaine et sur le coteau, le souvenir de l'ouragan dévastateur sera aussi éphémère que sa course aura été rapide. Que sont devenus ces superbes conquérants égyptiens, assyriens, mèdes ou perses, ces Rhamsès, ces Nabuchodonosor, ces Darius, ces Xerxès qui avaient su enchaîner à leur char des pléiades de rois et de princes, des millions de vaincus? Quel souvenir les peuples ont conservé de ces empe- reurs romains qui un instant ont asservi le monde? ou de ces Attila, de ces Alaric, de ces Gengis-Khan, de ces Tamerlan dont les hordes innombrables ont roulé, vivantes avalanches, d'un bout à l'autre de l'Asie et de la vieille Europe? Leurs ossements dorment silencieux et oubliés dans des sépulcres inconnus, leur nom seul est connu de quelques érudits ! Heu varias hominum mentes, heu pectora coecat Ils n'avaient pas compris que leur gloire n'était que factice, qu'elle était toute à la surface et que leur renommée passerait aussi vite qu'eux-mê- mes. Ils n'avaient songé au peuple que pour l'épouvanter et l'opprimer: le peuple les a méconnus ! Par contre, les héros qui ont su, et par leurs uploads/Geographie/ la-tradition-1887-10-n7.pdf
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- Publié le Mai 19, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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