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Redaction-Admlnistration-Pnblidté 6, boulevard Poissonnière, Paris-IX» ABONNEMENTS mois. 24 fr. 3 mois.¡. 70 fr. 6 mois. 130 fr. 1 an. 250 fr. C.C.P. 1.851, Parte. Adresse télégraphique: Matin, Paris EN SORTANT CE MATIN SACHEZ QUE g] Aujourd'hui Saint-Landry. S La distribution du riz au titre du mois de mai sera effectuée à partir du vendredi 13 juin. g] C'est aujourd'hui qu'entre en vi- gueur l'arrêté autorisant la vente sans tickets des gâteau? ne con- tenant pas de farine panifiable. 5^e ANNÉE N° 20.885 MARDI 10 JUIN 1941 voici Le français rut dupe I comment de ona trompé d un odieux complot l'opinion publique contre sa conscience ,Pétri, malaxé et travaillé par les Pertinax, Buré, de Kerillis, Joseph-Elie Bois et Geneviève Tabouis, le bon sens du pays ae- cepta la guerre. «pour en finir» PAR PAUL ALLARD. Le 1er août 1940, la radio offi- cielle de Vichy- énumérant les différentes catégories de respon- sables de la guerre qui allaient être déférés à la Cour suprême de justice de Riom, créée la veille plaçait en tête de sa liste 1° Ceux qui ont provoqué et entretenu l'esprit de guerre en s'opposant, par tous les moyens, aux tentatives de conciliation et aux tentatives de paix. Dix mois ont passé. Aucun de ceux qui ont provoqué et entretenu l'esprit de guerre » n'a jamais été inculpé ni in- quiété. Sauf un Raymond Phi- lippe de la banque Lazard commanditaire de l'Europe Nou- velle et brailleur de fonds de Pertinax, a été, pendant quel- ques mois, placé sous le régime de la détention surveillée. .Puis remis en liberté, avec des excuses. La seule énigme de la guerre Dans l'affreux désastre, tout, au- jourd'hui, devient clair. Les causes de la catastrophe, les raisons pour lesquelles nous avons été vaincus t'inscrivent, lumineusement, dans les statistiques de nos^ armements tt sur la carte des opérations. Un seul mystère, à mon avis, demeure comment le peuple fran- çais réputé pour son bon sens et pour son attachement à la paix, si instinctivement braqué contre les mensonges et le bourrage de i crânes s'est-il laissé entrainer à douner son acquiescement à cette guerre absurde et, comme le rap- pelait, l'autre iour, Pierre Laval, si évidemment perdue d'avance ? Là. est l'énigme Cette fameuse opinion publique dont on nous rebattait les orei!- les dont nos dirigeants affec- taient de dire « c'est notre mai- tresse à tous » avait été, avant la guerre, si bien malaxée, pétrie, «fa- briquée que la plupart des Fran- çais en étaient arrivés à accepter la guerre pour en finir. à pré- férer la guerre à la possibilité de la guerre, à se jeter dans la guerre sanglante pour éviter la guerre blanche A la manière de Gribouille. Sans s'en rendre compte, lee Français furent dupes d'un im- mense complot contre leur cons- cience et contre la paix dont la nocivité dure encore. L'âme de ce complot était M. Alexis Léger, secrétaire général du -8° à STOCKHOLM MOSCOU, 9 juin. On si- gnale un froid exceptionnel dans la République carelo-fîn- noise. La neige tombe sans arrêt et la température est au- dessous de zéro. On signale de Stockholm que la nuit dernière une vague de froid a déferlé sur toute la Suède du nord et Stockholm la température est descendue à huit degrés au- dessous de zéro. La gelée blan- che a causé des ravages dans l'agriculture. Les deux lots de 500 francs sont découverts en même temps Il reste à mettre au jour la troisième clef qui vaut 3.000 francs Belle matinée dominicale les jardins du Trocâdéro et les massifs avoisinant l'avenue Elysée-Reclus sont envahis par une foule de chercheurs qui, à pas lents, explo- raient les bordures des pelouses. D'aucuns méditent les yeux fixés sur les ,grilles de l'aquarium, d'au- tres paraissent en extase devant la gueule du crocodile de bronze râlant sous l'étreinte du lion Cependant, au coin du quai Branly et de l'allée Paul-Deschanel, un grand garçon au blouson de cuir, arpente l'allée, soumettant les bancs à un examen attentif. C'est M. Paul W. l'un des ga- gnants d'un lot de 500 francs, il y a 15 jours. Auprès de lui l'un de ses camarades, M. Prosper L. Soudain, les deux chercheurs, chacun à l'extrémité du banc le plus proche du quai se relèvent presque en même temps ils viennent de découvrir, enveloppées '-dans '-une étiquette rouiée, les ministère des affaires étrangères dont le Matin -k déjà eu l'occa- sion de vous révéler les exploite ténébreux. Assisté de M. Pierre Comert. chef du service de la presse et de l'information au Quai d'Orsay. Alexis Léger réunissait. chaque soir, ses agents de presse. Le complot Il y avait communication de nouvelles, échanges d'informations, lecture et commentaire des dépê- ches des ambassadeurs et des rap- ports secrets. Les habitués de ces conférences officieuses étaient soigneusement triés sur le volet. Les leaders étaient Pertinax, de l'Europe Nou- velle Buré, directeur de l'Ordre de Kerillis, directeur de l'Epoque; Joseph-Elie Bois. rédacteur en chef du Petit Parisien, et Mme Gene- viève Tabouis, rédactrice diploma- tique de l'Œuvre. L'agence Havas était représentée par son rédacteur diplomatique accrédité, M. Quilici. Si iiéger voulait, contre son mi- nistre, torpiller une négociation en cours, il mobilisait un dé ses complices de la presse belliciste qui lançait son brûlot de guerre. Vous vous rappelez l'affaire du plan Laval-Samuel Hoare.? La campagne contre l'Ethiopie était commencée depuis trois mois. Lés 7 et 8 décembre 1935, Sir Sa- muel Hoare, ministre des affaires .étrangères de Grande-Bretagne, se rendant à Saint-Moritz, fait à Paris un séjour au cours duquel il prend contact avec M. Pierre Laval, et d'où sortit le fameux plan connu sous le nom de Projet Laval-Hoare, ou Suggestions de Paris en vue d'un règlement amia- ble du conflit italo-éthiopien. C'était, en quelque sorte, la mé- thode de Munich substituée à la méthode genevoise, mais sous le contrôle de la'Société des nations qui avait encore force de vie et devait approuver les termes de l'accord. C'était la possibilité d'ar- rêter la guerre, alors qu'il en était temps encore. (Suite page 3, col. 5 et 6) FRANCS DE COLIS VOLÉS par des cheminots en gares de Lyon et de Bercy La S.N.C.F. était, depuis quelques mois, victimes, en gares de Lyon et de Bercy, de vols importants. dont le principal auteur était un employé, Gustave Chelim. Chelim, arrêté, a fait des aveux. Il avait pour complices Armand Pelin et Georges Courtois» tous deux également employés à la S.N. C.F. Les faits délictueux portent sur 800.000 francs environ. Argent et colis dérobés ont été récupérés et restitués à leurs pro- priétaires. clefs correspondant aux lots de 500 francs. Il était 6 h.* 50. Déjà, il y a 8 jours, nous avions fait équipe ensemble; mon ami et moi, nous dit l'un d'eux. Cette fois encore nous, avons unis nos efforts et nous avons gagné ensemble. C'est en examinant l'ar- mature en fonte du dossier du banc que nous découvrîmes enfon- cées chacune dans un trou les clefs et leurs étiquettes. Heureux 500 francs qui vont me permettre de faire patienter mon percepteur Mais.. mais il reste à découvrir la clef permettant de gagner le lot de 3.000 francs. Alors, à qui les trois billets ? Chercheurs, cher- chez'encore. EN TROISIEME PAGE TOUS LES SPORTS 7 ENFANTS NOYES ENMER Une remorque chavire sur la côte landaise DAX, 9 juin. M. Jean Cassa- gne, batelier, était allé dimanche soir, vers 18 heures, faire une pro- menade sur le courant de Contis qui longe la côte landaise avant d'aller se jeter dans l'océan. Il avait emmené avec lui sept en- fants quelques instants après, la barque chavira et tous les occu- pants- furent précipités à l'eau. Jusqu'ici cinq corps n'ont pu encore être retrouvés, ce sont ceux du batelier Cassagne son fils, Françis, 6 ans Jean Caussèque, 8 ans; Claude Caussèque, 6 ans; Jean Laterrade, 6 ans. Trois corps ont été rejetés peu après. Ce sont ceux de Hébert Edouard, 14 ans, Berthe Laterrade, Simone Laterrade, 3 ans. L'AMIRAL DARLAN parle ce soir aux Français L'amiral Darlan, vice-président du conseil, s'adressera aux Fran- çais, dans une allocution qui sera radiodiffusée aujourd'hui à 21 heu- res par l'ensemble des postes français. Les pertes navales anglaises s'amplifient deplus enplus BERLIN, 9 juin. Le Grand Quartier Général al- lemand communique Des sous marins ont coulé 31.500 tonnes de bâtiments de commerce ennemis. Des détachements de l'avia- tion allemande ont effectué, au cours de la nuit du 7 au 8 juin, une nouvelle attaque particuliè- rement efficace sur la base na- vale britannique d'Alexandrie. Malgré une violente défense, plu- sieurs bombes de gros calibre ont atteint les installations du port et les dépôts de la marine. Plusieurs grands incendies ont éclaté dans des installations stra- tégiques. Dans les eaux britanniques, des avions de combat ont coulé, la nuit dernière, deux bâtiments de commerce d'un tonnage to- tal de 7.000 tonnes et ont bom- bardé des installations de port sur les côtes sud et sud-est de l'Angleterre Un avion de com- bat a bombardé, uploads/Geographie/ le-marin-10-giugno-1941.pdf

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