Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Un empereur de Byzance

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Un empereur de Byzance à Paris et à Londres / Gustave Schlumberger,... Schlumberger, Gustave (1844-1929). Auteur du texte. Un empereur de Byzance à Paris et à Londres / Gustave Schlumberger,.... 1916. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le cadre d’une publication académique ou scientifique est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source des contenus telle que précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » ou « Source gallica.bnf.fr / BnF ». - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service ou toute autre réutilisation des contenus générant directement des revenus : publication vendue (à l’exception des ouvrages académiques ou scientifiques), une exposition, une production audiovisuelle, un service ou un produit payant, un support à vocation promotionnelle etc. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter utilisation.commerciale@bnf.fr. GUSTAVE SCHLUMBERGER MEMBBE DE L'INSTITTUT DE BYZANGE A PARIS ET A LONDRES PARIS LIBRAIRIE PLON PLON-NOURRIT ET Cie, IMPRIMEURS-ÉDITEURS 8, RUE GARANCIÈRE 6c 1916 GUSTAVE SCHLUMBERGER MEMBRE DE L' INSTITUT A PARIS ET A LONDRES PARTS LIBRAIRIE PLON PLON-NOURRIT ET Cie IMPRIMEURS-ÉDITEURS 8, BUE GARANCIÈRE — 6e 1916 Cette étude a été publiée dans la Revue des Deux Mondes du 15 décembre 1915. Droits de reproduction et de traduction réservés pour tous pays. UN EMPEREUR DE BYZANCE A PARIS ET A LONDRES La fin du règne de l'empereur Jean V Paléologue avait été particulièrementcalamiteuse. Les forces du terrible sultan Mourad bloquaient Constantinople depuis des années. Vainqueur des Serbes en 1389, sur l'historique champ de bataille de Rossovo, il y avait perdu la vie, mais son successeur, le non moins redoutable sultan Bajazet, avait poursuivi la même politique de violencecontre les infortunés Byzantins. 1 2 UN EMPEREUR DE BYZANCE Il avait forcé l'héritier du trône de Constantinople, Manuel, à le suivre en qualité de vassal dans ses vic- torieuses expéditions d'Anatolie. Le 16 février 1391, le vieux basileus Jean V, acca- blé par tant d'infortunes et par l'usurpation crimi- nelle d'un de ses petits-fils, avait expiré à Constanti- nople. Manuel avait succédé à son père, mais, pour prendre le sceptre dans sa capitale, il avait dû s'en- fuir de Brousse où le retenait Bajazet. Le vindicatif sultan l'en avait puni par une nouvelle déclaration de guerre. En 1393, les troupes turques avaient pris la capitale bulgare de Tirnovo et transformé la Bul- garie en un simple pachalik. Constantinople avait été en même temps bloquée à nouveau de toutes parts par l'armée et la flotte ottomanes. Sur les supplications de Manuel, l'Europe égoïste s'était enfin réveillée. One croisade s'était organisée en hâte dont la plus belle chevalerie française for- mait le noyau. Elle n'avait abouti qu'au désastre fameux de Nicopolis sur le Danube. Au mois de sep- lembre 1396, l'armée chrétienne commandée par le comte de Nevers, le futur Jean sans Peur, et le roi Sigismond de Hongrie, avait été anéantie par les forces écrasantes de Bajazet. Le blocus de Constan- tinople, un instant levé par le sultan, avait été aus- sitôt rétabli dans toute sa rigueur. Je glisse sur les événements des quatre années sui- vantes. Ils seront rappelés dans la suite de mon récit. A PARIS ET A LONDRES 3 Qu'il me suffise de dire que leur gravité, sans cesse croissante, décida, à la fin de l'an 1399, le basileus Manuel à entreprendre le voyage de Venise, de Paris et de Londres pour implorer personnellement le secours des rois d'Occident contre son impitoyable adversaire. C'est ce curieux épisode qui forme le sujet du présent article. I Bien peu parmi les empereurs de Constantinople, en dehors de ceux de la courte dynastie latine du treizième siècle, ont fait le voyage d'Occident. Seuls trois Paléologues sont venus jusqu'en Italie ou en France rechercher contre les Turks l'appui du Pape ou des souverains d'Occident. Un seul, celui dont nous allons plus particulièrementparler, est allé jus- qu'à Paris. Le premierde ces princes qui accomplitcette loin- taine odyssée d'Occident fut Jean V Paléologue qui, en 1369, se rendit avec un de ses fils à Rome pour y sceller l'Union et se concilier ainsi l'alliance du pape Urbain V et des princes latins contre le terrible sul- tan Mourad. Jerappelleseulementqu'arrivantcomme en triomphe en Italie, il fit à Rome, dans les journées 4 UN EMPEREUR DE BYZANCE des 18 et 19 octobre, une professionde foi orthodoxe, d'abord en présence de quatre cardinaux, puis le lendemain à Saint-Pierre entre les mains du Pape et promulgua cet événement capital dans un chryso- bulle fameux, tandis qu'Urbain V en avertissait les princes chrétiens par une encyclique. Le retour fut, hélas! moins triomphant. Les marchands de Venise qui avaient prêté aubasileus, à son arrivée, de fortes sommes, voyant qu'il allait repartir sans les leurrem- bourser avec les intérêts, mirent opposition à son départ, et l'Europeétonnéevit lesuccesseurde Cons- tantin prisonnier pour dettes. Heureusement que le second fils de Jean, Manuel, plein de déférence filiale, apprenant ces nouvelles à Salonique où il commandait, parvint aussitôt, à force d'activité, à réunir de grosses sommes et s'embarquapour Venise, d'où il ramena son père, après avoir désintéresséses féroces créanciers. Ce même prince Manuel, successeur de son père après d'émouvantes péripéties, fit, lui aussi, nous venons de le dire, pour le même objet, un long et célèbre voyage en Occident. C'est ce voyage très curieux, dont nous savons d'assez nombreux et piquants détails, que je voudrais ici raconter. Cet empereur Manuel fut un homme tout à fait excep- tionnel. Non seulement il se montra constamment, dans les plus tragiques circonstances d'un règne per- pétuellement agité par les pires catastrophes inté- A PARIS ET A LONDRES 5 rieures et extérieures, le plus courageux des souve- rains en même temps qu'un soldat accompli, très brave et très bon, mais il fut un fin lettré, avec toutes les qualités de l'esprit le plus distingué, un véritable intellectuel de la meilleure marque, ayant fait, dans sa jeunesse, les études classiques les plus raffinées. Il était d'une prodigieuse activité littéraire, ayant composésur une foule de sujets divers de nom- breux traités de théologie, de philosophie, de con- troverse, et entretenu avec beaucoup d'hommes éminents de son entourage une correspondance des plus intéressantes; elle nous a été en partie conservée et il s'y révèle une variété et une étendue de connais- sances très extraordinaires pour l'époque. Son style était d'une pureté extrême, véritablement archaïque. Ses descriptions des paysages d'Asie Mineure, tant parcourus par lui dans ses longues chevauchées de guerre, sont de petits chefs-d'oeuvre d'évocation. Surtout, sa profonde érudition ecclésiastique, sa science des humanités, étonnaient le monde. Sa piété, sa dévotion étaient extraordinairementvives. Aux charmes si attachantsde l'esprit et de l'intelli- gence, Manuel joignait ceux de l'extérieur. « La na- ture, dit l'historien moderne qui l'a le mieux étudié, M. Berger de Xivrey, l'avait favorisé pour les avan- tages physiques. Les historiens nous vantent sa bonne mine, sa tournure accomplie, la finesse et la régula- rité de ses traits. » Un chroniqueur français, qui le 6 UN EMPEREUR DE BYZANCE vit plusieurs fois à Paris, nous apprend qu'il était d'une taille moyenne, très bien proportionnée. Le cardinal Bessarion, dans son oraison uploads/Geographie/ un-empereur-de-byzance-a-schlumberger-gustave.pdf

  • 33
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager