LES PRATIQUES ET PERFORMANCES TECHNIQUES DE L’ELEVAGE CUNICOLE BIOLOGIQUE EN FR
LES PRATIQUES ET PERFORMANCES TECHNIQUES DE L’ELEVAGE CUNICOLE BIOLOGIQUE EN FRANCE Etude exploratoire à partir de neuf élevages Mathilde CORMOULS-HOULES Mémoire d’Ingénieur Avril 2018 96ième promotion II III Résumé L’élevage cunicole certifié Agriculture biologique (AB) est ancien (années 70) et cependant toujours très peu développé en 2018. Pour contribuer à la promotion de ce système de production, l’INRA a développé un programme de recherches (CUNIPAT). L'une des actions consiste à décrire les pratiques de production et mettre en évidence les performances techniques. Neuf élevages cunicoles AB ont été sélectionnés et visités. Les éleveurs ont répondu à un questionnaire et fourni leurs cahiers d’élevages. A partir des données disponibles, différents systèmes de logements, d’organisation du travail et de gestion de la reproduction sont identifiés. Les performances techniques restent difficiles à calculer, car les données brutes manquent de précision, mais des tendances peuvent être mise en évidence. La cuniculture AB est souvent une activité secondaire, et de taille modeste. Elle demande une grande technicité pour stabiliser le système d'élevage et rémunérer le travail. Les animaux sont élevés sur des pâtures, en cages mobiles ou parcs, tout au long de l’année. Tous les élevages ont recours à la saillie naturelle qui engendre un taux de fertilité moyen de 57%. La taille moyenne de la portée à la naissance est de 8,8 lapereaux dont 8,0 vivants parmi lesquels 6,2 sont sevrés. Bien que ce système AB soient difficilement comparables à la cuniculture conventionnelle, ces chiffres indiquent une forte potentialité de progression technique. Plusieurs leviers d’améliorations techniques sont proposés à l’issue des résultats de cette étude : meilleur suivi du planning de reproduction, palpation, égalisation des portées, réflexion autour des logements, etc. Mots-clés : Cuniculture, Biologique, Technicité, performances techniques, pratiques d’élevages Abstract The organic rabbit production was born in the 70s., however it has remained a very small sector until 2018. To promote this production system, the INRA developed the CUNIPAT research project. One of the aim is to describe the practices and highlight its technical performances. Nine organic rabbit farms had been selected and visited. Farmers answered two questionnaires and supplied their farm records. Based on the available data, different housing systems, organization plans and reproduction managements had been identified. Technical performances remained hard to calculate because raw data are not fully reliable. However, few tendencies had been identified. The rabbit production is often a small secondary activity on farm which needs high skills to be profitable. Animals are raised on pastures all the year around, in either movable cages or parks. All farmers use natural mating and the average fertility rate is about 57%. The average number of kits born per litter is 8,8 among which 8,0 are alive and 6,2 are weaned. Even if the organic and conventional systems are hardly comparable, all technical performances of organic farms studies remained lower and shew high potential for technical progress. Multiple technical improvements are discussed such as the rearrangement of the litters at birth, better organization of the reproduction or pastures, etc. Keywords: Meat rabbit production, Organic, Skills, Technical performances, Production practices IV Remerciements Ce travail clôture mes études et me permet de valider le master EURAMA (European Animal Management) qui est un partenariat entre l’Ecole d’Ingénieurs de Purpan (Toulouse, France) et l’université de Wageningen (Wageningen, Pays-Bas). Grâce à ce parcours, j’ai trouvé ma voie professionnelle et j’aimerais donc remercier toutes les personnes qui m’ont permis de me découvrir. Je remercie tous les membres de ma famille, source d’encouragements pour mes projets futurs. J’aimerais remercier mes parents qui ont toujours respecté mes choix d’orientation ainsi que ma petite sœur Margot pour son dévouement dans la conception de solutions innovantes afin de réduire la pénibilité du travail des éleveurs. Si ces quelques dernières années n’ont pas toujours été évidentes, la famille a toujours été une valeur sûre et une source de réconfort pour moi. Merci à vous tous. Pour continuer, je tiens à remercier les personnes qui m’ont aidée dans mon stage et la rédaction de ce mémoire. Tout d’abord, mon maître de stage, Thierry Gidenne, toujours de bonne humeur et plein d’énergie. Merci de m’avoir fait partager ta passion et de m’avoir confié toutes ces responsabilités en toute confiance. Merci à toute l’équipe de l’INRA pour ces mois passés ensemble et tout particulièrement Laurence Lamothe et Davi Savietto pour leur écoute attentive et leur contribution à ce travail. Un grand merci à tous les éleveurs, que je ne peux citer pour préserver leur anonymat ! Votre enthousiasme lors des visites et votre bonne humeur ont fait de mes voyages des moments particulièrement agréables malgré la complexité de l’étude menée. J’espère sincèrement que ce rapport vous aidera à pérenniser et développer vos activités. Merci à vous tous, et au plaisir de vous revoir pour discuter des avancées en cuniculture biologique ! Ensuite, j’aimerais remercier David Simon et Josiane Lacombe pour leur aide au cours de mon stage. De même, je salue le suivi méticuleux de ma tutrice de l’université de Wageningen, Fokje Streenstra qui m’a donné de bonnes bases pour rédiger ce mémoire suite à la validation de ma Major Thesis en Décembre 2017. Merci à Jean-Louis Monlon- Borrel pour avoir pris sa suite et le suivi de ce mémoire avec des remarques pertinentes qui m’ont permis de pousser mon raisonnement toujours plus loin. Enfin, j’aimerais remercier ma précédente tutrice Françoise Néron pour ses précieux conseils. Enfin, pour leur amitié dévouée, leurs bons conseils, leurs soutiens, leurs relectures, leurs idées, et tellement d’autres choses, je voudrai très sincèrement remercier mes amis Emilie Cadoul, Lucie Gautier, François Bordet, Geoffrey Delage, Léa Thuleau et Victoire Cassignol. C’est impossible, dit la fierté. C’est risqué, dit l’expérience. C’est sans issue, dit la raison. Essayons, murmure le cœur. William Arthur Ward V SOMMAIRE INTRODUCTION GENERALE PARTIE 1 : CONTEXTE 1 L’élevage cunicole 2 Les méthodes de production conventionnelles 3 Le contexte favorable à la production cunicole AB 4 L’INRA, support du développement de la filière cunicole AB Problématique PARTIE 2 : METHODOLOGIE 1 Démarche générale 2 Choix et visites des élevages 3 Collecte des données 4 Analyse des données PARTIE 3 : RESULTATS 1 L’organisation générale des ateliers AB 2 La reproduction 3 De la mise-bas au sevrage : la maternité 4 L’engraissement et la commercialisation 5 La situation actuelle de la filière cunicole AB PARTIE 4 : DISCUSSION ET PROPOSITIONS 1 Les limites et poursuites du projet 2 L’optimisation de la productivité en maternité 3 L’optimisation des logements 4 Dimensionner un élevage cunicole AB 5 Les aides au niveau de la filière CONCLUSION GENERALE VI Sigles et abréviations % : Pourcentage € : Euros A_SE : Âge au sevrage AB : Biologique AB : Agriculture biologique AELBF : Association des éleveurs de lapins biologiques de France AFNOR : Association française de normalisation ANOVA : Analyse de variances CAB: Coordination Agrobiologique des Pays de la Loire CASDAR : Compte d'Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural CIAB : Comité interne sur l’agriculture biologique CNRS : centre national de la recherche scientifique conv : Conventionnel DDL : Degrés de liberté E.I. : Ecole d’Ingénieurs EFSA : Autorité européenne de sécurité des aliments EPST : établissement public à caractère scientifique et technologique g : Grammes GA : Génétique animale GenPhySE : Génétique, Physiologie et Systèmes d’Elevage GMQ : Gain moyen quotidien GMS : Grandes et moyennes surfaces h : Heures ha : Hectares IA : Insémination artificielle IA+ : Exploitations de 400 à 650 lapines, utilisant l’IA. ID : Identifiant INRA : Institut national de la recherche agronomique ITAB : Institut technique de l’agriculture biologique ITAVI : Institut technique avicole j : Jour kg : Kilogrammes L_L : Nombre de lapereaux commençant la période de lactation (par mise-bas) L_MSe : Nombre de lapereaux morts avant sevrage (par mise-bas) L_NA : Nombre de lapereaux adoptés par la femelle (par mise-bas L_NM : Nombre de lapereaux mort-nés (par mise-bas) L_NR : Nombre de lapereaux retirés pour être adopté par une autre femelle (par mise-bas) L_NS : Nombre de lapereaux supprimés à la naissance (par mise-bas) L_NT : Nombre de lapereaux nés totaux (par mise-bas) L_NV : Nombre de lapereaux nés vivants (par mise-bas) L_Se : Nombre de lapereaux sevrés (par mise-bas) LSD : Least significant difference method MB : Mise-bas VII MB-MB : Intervalle entre mises-bas MB-Sa : Intervalle entre mise-bas et la saillie suivante n : nombre de données de l’échantillon considéré (taille de l’échantillon) nb : Nombre ONU : Organisation des nations unies PAC : Politique agricole commune pers : Personne PHASE : Physiologie animale et systèmes d’élevage Q-Q : Quantile-Quantile R&D : Recherche et développement R² : Coefficient de détermination RENACEB : Réseau national cunicole d’élevage en bandes RENALAP : Réseau national Lapin RTS : Référentiel technique simplifié s : Ecart-type de l’échantillon considéré Sa : Saillie SAU : Surface agricole utile Se : Sevrage SNR : Stratégie nationale de recherche SWOT : Analyse des forces (strengths), faiblesses (weaknesses), opportunités (opportunities) et menaces (threats). SYSED : Systèmes d’élevages et durabilité Tps_F : Temps de production des femelles reproductrices (jours) Tps_M uploads/Geographie/ les-pratiques-et-performances-techniques-de-l-x27-elevage-cunicole-biologique.pdf
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- Publié le Sep 08, 2021
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