36 e année, numéro 6 Mercredi, 1er décembre 2004 Richard-Marc Lacasse Les secre
36 e année, numéro 6 Mercredi, 1er décembre 2004 Richard-Marc Lacasse Les secrets de la réussite d'une PME Sarre, en Abitibi, possédait plus de million- naires percapita que Westmount, soit envi- ron 25 sur une population de 2500. Ils ont fait de l'argent dans différents secteurs : forêt, alimentation, téléphonie, électricité, commerce, transport, institution financière, hôtellerie, boisson douce. » L'intrigue l'amena àfouiller laboîte noire de la réussite. « Je me suis intéressé au success story de la compagnie forestière Forex, qui a fait une trentaine de million- naires à Val d'Or. Ensuite ce fut les confi- dences des Beaucerons... » Peu à peu, Richard-Marc se fait con- naître dans ces milieux financièrement à l'aise mais difficiles d'accès. Il fait des recherches, présente des conférences surle succès en affaires. Lors de ses études de doctorat en sciences de gestion surlaCôte- d'Azur, il se lie d'amitié avec un millionnaire originaire de Rimouski, Jacques Brillant, fils de l'homme d'affaires Jules Brillant. On lui fait confiance. On se confie à lui. On lui demande conseil. On lui ouvre des portes. Etfinalement, il pense avoir réussi à saisir les éléments qui, bien mélangés, don- nent les meilleures chances de réussir en affaires. Des secrets qu'il aime bien partager avec les étudiants, dans ses cours sur l'entreprenariat. « Il existe plusieurs études quantitatives sur les succès en affaires, lance-t-il. Moi, j'ai fait le pari d'investir dans la recherche qualitative, qui est plus fine, plus subtile. Ma mère disait : savoir les choses, c'est bien... les sentir, c'est mieux. » Cinq secrets Ainsi, selon Richard-Marc Lacasse, la réus- site en affaires pourrait se résumer à cinq grands secrets. Ce sontdes qualités néces- saires pour réussir solidement. Pour présenter son message le plus simplement ~ Malgré tous les dis- cours entendus sur développement régional, Richard- Marc Lacasse ne change pas d'avis. Selon lui, la clé du développement local et régional passe par des acteurs incon- tournables : les entre- preneurs à succès. « Ce sont des personnalités fortes, qui ont une vision du futur, une grande con- fiance en eux, un savoir-faire et des compé- tences. Ils ontde l'intuition, de lacréativité, etaussi un bon réseau de contacts. C'esten bonne partie grâce à ces personnes si des développements économiques surviennent dans une ville ou dans une région. » Professeur en économie et gestion au Campus de l'UOAR à Lévis, M. Lacasse a donné une conférence devant les membres de la Chambre de commerce de Rimouski, le 13 octobre dernier. Il leura présenté un condensé du document multimédia qu'il a mis au point à partir de confidences d'en- trepreneurs ayant connu de très grands succès dans leurs affaires. Une version « son et lumière» et plus élaborée de cette présentation a été créée avec l'équipe Ex Machina du metteur en scène bien connu, Robert Lepage. Ce document multimédia a d'ailleurs été financé par la Banque inter- américaine de développement, avec des tra- ductions en anglais, en espagnol et bientôt en portugais. Millionnaires Dès sa jeunesse, en Abitibi, Richard-Marc Lacasse acommencé à s'intéresser à lacar- rière des gens riches et... discrets. « Ça m'intriguait, dit-il. En 1966, le village de La Éducation: accueil pourles nouveaux étudiants chinois p. 20 MBA à Lévis: Un père et sa fille obtiennent leur diplôme en même temps p. 6 Dans ce numéro : Un stage en France? p. 5 Mission au Portugal p. 8 Encart sur les donateurs de la Fondation de l'UOAR p. 9 Manifestation étudiante p. 13 Colloques en chimie et en génie p. 15 Suite de la page 1 possible, il a associé chacune de ces qual- ités avec un animal. Voici un résumé de ses confidences: Avoirune vision du futur- Ayons la vigi- lance d'un hibou! Soyons prospecteurs de l'avenir ! Prenons l'habitude d'être des vigies face aux différents secteurs de l'ac- tivité socio-économique. Pour décrypter l'avenir, il faut établir un système d'intelli- gence économique et sociale. Que se passe-t-il dans notre environnement? Quelles sont les tendances lourdes? Comment agissent les consommateurs, la concurrence? L'intuition et /a créativité - Un problème? De laturbulence? Un nouveau régime poli- tique? Un changement technologique? Soyons fin renard: voilà une occasion d'af- faires, une occasion de façonner l'avenir. Parmi les ressources intuitives, on recon- naît généralement la perspicacité, la créati- vité, le flair, les pressentiments, la clair- voyance et le « timing », Prenons l'habitude de reconnaître certains phénomènes qui échappent aux autres. Un problème n'est pas un problème, mais une solution à trou- ver. La confiance en soi - Certaines reglons traînent des traumatismes du passé, des ondes négatives, des complexes de la région éloignée, qui étouffent la confiance en soi, qui écrasent l'estime de soi. Par les modèles de réussites locales et régionales, nous pouvons briser les chaînes de la peur de laréussite. Il faut éveiller lelion quisom- nole en nous! C'est la confiance en soi des entrepreneurs locaux qui sécurise etinspire lacollectivité. Ça demande ducourage et de la détermination. Lesavoir-faire et /a compétence - Le suc- cès d'un développement local, ce n'est pas seulement une histoire de muscles, mais bien un amalgame de matière grise, de 2eet 3e transformations, de maîtrise des outils techniques et d'aptitudes à anticiper le futur. Comme un castor, il faut maîtriser le savoir-faire dans un secteur d'activité, agir avec stratégie et organisation. Il faut apprendre à partir de nos succès et de nos échecs, développer l'habileté à faire les bonnes choses au moindre coût, avec com- pétence et qualité. Être parmi les meilleurs dans son domaine! Le grand défi, c'est de découvrir le « filon » qui permettra cet épanouissement. Les relations interpersonnel/es et les réseaux - Le dernier ingrédient de la réus- site consiste à savoir mobiliser les sources de pouvoir autour de soi: les entrepreneurs et leaders des milieux local et régional, les institutions financières et les agents de développement économique, les groupes de pression, les contacts politiques, les médias, etc. C'est lecôté belette de l'entre- preneur! Chacun vit dans un monde de so- Iidarité et de complicité, mais aussi de con- flits et de trahisons. Il estimportant d'avoir l'information au bon moment, de bien négocier. Lors de lacompétition entre terri- toires, ce n'est pas nécessairement « ce que l'on connaît » qui favorisera le vainqueur, mais bien « ceux que nous connaissons ». Attention aux pièges de la réussite! Par contre, deux pièges majeurs guettent l'entrepreneur à succès. C'est un jeu d'échelles et de serpents! D'un côté, l'ivresse du sommet amène généralement une surdose de confiance en soi et une mégalomanie favorisant de graves erreurs stratégiques. D'autre part, les exigences impitoyables du réseau l'amènent souvent à des manques à l'éthique et à des déroga- tions au code de déontologie. L'entrepreneur qui réussit lemieux, con- clutM. Lacasse, c'est le magicien quiarrive à réunir, de façon équilibrée, toutes ces qualités autour de lui... et qui parvient ensuite à éviter les pièges. Tout un casse- tête! « Personnellement, conclut Richard- Marc Lacasse, je n'oublierai jamais le pre- mier commandement de la réussite de l'éminent Michel Crozier: "Le pouvoir, c'est une information d'avance sur d'autres" », Mario Bélanger Le Prix de l'ADDUQAR Crée en 1999, le Prix de l'ADDUQAR veut reconnaître l'excellence professionnelle et l'apport significatif à lacollectivité d'une person- ne diplômée de l'Université du Québec à Rimouski. Les critères de sélection sont basés sur la qualité de la carrière professionnelle, l'implication sociale et l'engagement envers lacommunauté univer- sitaire. Vous pouvez ici reconnaître les personnes déjà honorées par l'ADDUQAR au cours des dernières années. Vous connaissez des diplômés de l'UQAR qui répondent à ces critères etquipourraient passer àl'histoire? Soumettez leur candidature avant le 4 février 2005 en communiquant avec nous, à (418) 724-1484 ou [assoc_diplomes@uqar.qc.ca], pour recevoir le formulaire d'inscrip- tion. Hugues Saint-Pierre Jeanne-Paule Berger Michelle Chartrand Valmond Santerre Marjolaine Castonguay 7 décembre, à 19h Le 3e débat en santé mentale : Les oubliés du système, les intervenants (entre l'arbre et l'écorce) Jacques d'Astous, UQAR-Campus de Lévis priation du pouvoir par les usagers? Quelle place les réseaux inté- grés de services font-ils à ces intervenants? Quel type de pratique s'offre aux intervenants avec le courant des données probantes (evidence-based medicine)? Voilà les questions que les invités débattront au cours de ce troisième débat en santé mentale. Les conférenciers sont : Mme Dominique Robert, psy- chothérapeute, Centre Thérapeutique de Jour ; M. Marc Boutin, directeur du suivi communautaire du sud-ouest de l'île de Montréal; Mme Diane Gingras, infirmière de liaison pour l'équipe santé mentale, CLSC Sainte-Rose-de-Laval ; et M. Mario Lortie, directeur de l'Éclaircie, Montréal. Le débat sera animé par M. Jean Gagné, ex-coordonnateur du Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec. À la suite du débat, les participantes et participants pour- ront poser des questions et discuter avec les panélistes. Gratuit pour les étudiants à temps complet ou à temps partiel. 5$ pour les autres participants payables sur place ou à l'avance si vous levisionnez sur leWeb. Réservation nécessaire et information à l'adresse suivante : [www.teluq.uquebec.ca/debat-sm/] ou 1 888 843 -4333. Carte d'étudiant internationale (Isle) Accédez aux tarifs aériens en Classe étudiante à travers le monde. uploads/Geographie/ les-secrets-de-la-reussite-d-x27-une-richard-marc-lacasse 1 .pdf
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- Publié le Jul 24, 2022
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