4.1.1. Introduction 197 4.1.2. Caractéristiques du littoral Marocain 197 4.1.3.

4.1.1. Introduction 197 4.1.2. Caractéristiques du littoral Marocain 197 4.1.3. Etat 198 4.1.3.1. Population littorale. 198 4.1.3.2. Etat de l’occupation du sol au niveau du littoral marocain. 198 4.1.3.3. Erosion. 199 4.1.3.4. Qualité des eaux de baignade. 199 4.1.4. Pressions 202 4.1.4.1. Activités urbanistiques. 202 4.1.4.2. Activités économiques. 204 4.1.4.2.1. Industrie. 204 4.1.4.2.2. Tourisme 205 4.1.4.2.3. Pêche. 206 4.1.4.3. Flux de pollution. 207 4.1.5. Conflits d’ intérêt dans les régions Littorales 210 4.1.6. Réponses 211 4.1.6.1. Réglementation. 211 4.1.6.2. Programmes de surveillance. 212 4.1.6.3. Traitement des eaux usées avant rejet à la mer. 212 4.1.6.4. Projets. 213 4.1.7. Conclusions 214 Milieux Humains Chapitre IV Littoral 197 Rapport sur l’Etat de l’Environnement du Maroc 4.1. LITTORAL 4.1.1. INTRODUCTION Le littoral est généralement défini comme une zone de contact entre le continent et la mer. Il comprend le domaine public maritime, les bassins versants et les zones d’habitation. Au Maroc, cet espace exigu a une grande importance commerciale (accès à la navigation, exploitations touristiques, installations industrielles et portuaires). A la fois zone de peuplement humain et réservoir d'activité économique, le littoral abrite un patrimoine environnemental varié comprenant flore et faune, paysages et sites naturels tels que falaises dunes et zones humides. L’occupation historique du littoral est un phénomène mondial. Cette zone est hautement attractive et connaît une explosion démographique dans les grandes villes, associée à un développement industriel et urbain incontrôlé. Les activités humaines développées dans la zone du littoral sont la source incontestée de la pollution. La conséquence directe et reconnue de ces activités porte sur la qualité même du milieu marin, qui constitue le réceptacle de toutes les nuisances industrielles et urbaines. Le développement et l’industrialisation des grandes villes du littoral a pour conséquence une pollution non maîtrisée, qui se manifeste par des rejets divers (eau usées, ordures ménagères, déchets industriels). La plupart des déchets sont déversés en mer sans traitement. Certaines substances chimiques (métaux lourds, hydrocarbures) menacent la santé des populations, directement (maladies) ou indirectement (destruction de l’écosystème marin). 4.1.2. CARACTERISTIQUES DU LITTORAL MAROCAIN Le Maroc est doté d'une frange littorale qui s’étend sur la façade atlantique de Cap Spartel à Lagouira (2 934 Km) et sur la façade méditerranéenne de Cap Spartel à Saïdia (512 Km). Cette zone côtière constitue un pôle d’attraction important pour les acti- vités socio-économiques d’intérêt national, compte tenu de son poids démographique, économique et de sa fonction dans l’organisation de l’espace national. La nature des côtes diffère profondément d’une région à l’autre suivant le substrat géologique, la tectonique et les facteurs dynamiques d’édification ou d’érosion des rivages. Les côtes rocheuses (falaises) sont relativement étendues sur la façade méditerranéenne, alors que les côtes d’accumulation (plages sableuses et caillouteuses, dunes côtières, marais, lagunes et estuaires) sont larg e m e n t représentées à côté des plates-formes rocheuses sur la côte atlantique. Contrairement à la partie continentale, la côte se caractérise par sa forte densification, et par l’émergence et la diffusion de l’urbanisation. La croissance démographique enregistrée dans cet espace est accompagnée de diverses formes d’emprises et de conquêtes du cordon littoral : projets touristiques, croissance et multiplication de rési- dences secondaires, infrastructures et équipements, intensification agricole, industries, exploitation de sable…. Cette forme de littoralisation a été à la base d’un conflit d'intérêts entre les processus de mise en valeur et la préservation-valorisation de l’environnement (pollution du milieu marin par le déversement des eaux usées et de divers déchets, destruction des dunes bordières et du couvert végétal, dégradation liée à la prolifération des campings sauvages, exploitation anarchique de sable et des carrières et destruction de la ligne côtière). Cette dichotomie développement-environnement n’a pris une telle proportion que parce que, dans la majorité des cas, la mise en valeur s’opérait en absence de toute modalité d’utilisation du sol et en absence de tout plan intégré. Chapitre IV Milieux Humains ! Littoral 4.1.3. ETAT 4.1.3.1 Population littorale La population littorale est à l'origine de plusieurs activités (tourisme, pêche, exploitation des res- sources géologiques, agriculture, industrie, etc.) incompatibles avec la préservation de l'environ- nement littoral. Cette incompatibilité est la principale source des conflits pour l'usage du littoral, conflits dont la résolution passe par une recherche d'amé- nagement intégré. Comme l'indique le Tableau 4.1, la population littorale représente plus de 50% de la population du Maroc alors qu'en 1982, elle ne représentait que 45%. On constate aussi que la population littorale a augmenté en moyenne de 2,77% par an alors que la population totale du Maroc n'augmentait que de 2,5% an en moyenne pendant la même période. Il faut donc s'attendre à une aggravation significative de la dégradation du littoral. Tableau 4-1. Population totale du littoral Source: CERED, 1993, op. cit. * Croissance moyenne de la population littorale 2,77%; croissance même période au Maroc de 2,5%. a- Littoral Atlantique La population urbaine du littoral atlantique n’a cessé de croître depuis le début du siècle (Fig. 4.1). En effet, alors qu’elle ne représentait que 19,4% en 1936, elle est passée à 29% en 1960, 35% en 1971 et 42,8% en 1982. Aujourd’hui, le taux d’urba- nisation s’élève à près de 54%. Figure 4.1 : Evolution de la population urbaine du littoral atlantique (en %) Le taux d’accroissement de la population urbaine est estimée à 5% pour la période comprise entre 1982 et 1992. Les Wilayas de Casablanca et de Rabat-Salé concentreraient à elles seules 62% de la population littorale atlantique en 1992. b- Littoral méditerranéen Durant la dernière décennie, la population globale des provinces du littoral méditerranéen a connu un rythme relativement plus rapide (2,3%) que celui de l’ensemble du Maroc (2,1%). Cette évolution est encore plus nette pour la population urbaine qui a enregistré entre 1982 et 1994 un taux moyen d’accroissement annuel de 4,1% contre seulement 3,6% de la population urbaine à l’échelle nationale. Entre 1960 et 1992, le rythme de croissance annuelle de la population côtière s’élève à 3,05% alors que celui de la population totale n’a été que de 2,5%. Les quatre grandes villes du littoral méditerranéen : Tanger, Tétouan , Oujda et Nador concentrent les 2/3 de la population urbaine de la zone. Leur poids démographique reste ainsi déterminant malgré la multiplication des petits et moyens centres. 4.1.3.2 Etat de l’occupation du sol au niveau du littoral marocain L’Observatoire National de l’Environnement du Maroc (ONEM) a procédé à la réalisation d'un Sys- tème d'Information Géographique (SIG) sur l'occu- pation du sol au niveau du littoral en collaboration avec l’Union Européenne et la Banque Mondiale. Ce projet a permis la mise en place d’une base de don- nées géographiques sur l’occupation du sol du littoral Chapitre IV Milieux Humains ! Littoral 198 Rapport sur l’Etat de l’Environnement du Maroc Population du Population du Année Littoral (millions Littoral/Population totale de personnes) du Maroc (pourcentage)* 1982 9,4 46% 1992 12,3 48,2% 2000 14,8 50% marocain, sur une superficie de 91 700 Km2, de la frontière algérienne à l’est jusqu’à la province de Tiznit au sud et une bande littorale de 60 km de profondeur (Carte 4.1). Cette base de données constitue un outil d'aide à la prise de décision puisse qu’elle permet de réaliser un certain nombre d’études dans des domaines assez variés concernant l’environnement, notamment : • L'identification des évolutions grâce à la superposition des cartes d’occupation du sol avec des scènes de satellite prises à des dates différentes ; • L'analyse de la diversité écologique du territoire par le croisement avec d’autres cartes thématiques (zones naturelles, zones protégées, inventaire fores- tier, aires de répartition des espèces…) ; • La simulation des impacts globaux de grands aménagements, grâce au découpage possible des cartes d’occupation du sol en fonction des limites de bassins versants, limites administratives ou de zones d’étude ; • La fourniture des statistiques sur l'occupation des terres ; • La contribution à l'élaboration des rapports périodiques sur l'état de l'environnement au Maroc en particulier pour la région du littoral. 4.1.3.3 Erosion Que ce soit sur le littoral atlantique ou sur la côte méditerranéenne, la dune bordière est devenue le site privilégié pour l'édification de résidences secondaires en bord de mer. De nombreuses plages souffrent d'un appau- vrissement dramatique en sable : plage de la baie de Tanger et des basse vallées de détroit, certains tronçons de la plage Moulay Boussalham, plage de Kariat Arkmane et plage Monica au nord de Mohammedia. La dune bordière, par endroit, souffre du piétinement des usagers et de l’envahissement des voitures. La destruction de la végétation et l'érosion éolienne favorisent la disparition des dunes et constituent une menace pour la route et les zones de cultures. Le tourisme représente également l'une des menaces les plus lourdes qui pèsent sur les éco- systèmes dunaires : la sur-fréquentation balnéaire en accroît le piétinement et les opérations de promotion immobilière en bordure de mer en achèvent la destruction. Une enquête sur l'érosion des plages menée par le Ministère de l’Equipement indique qu'entre 1993- 1994, et sur 47 plages étudiées, sept avaient disparu et 16 étaient en état d'érosion intensive. 4.1.3.4 Qualité des eaux de baignade La connaissance de l’état actuel des plages maro- uploads/Geographie/ litt-oral.pdf

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