Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Machaerous, par August

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Machaerous, par Auguste Parent Parent, Auguste. Auteur du texte. Machaerous, par Auguste Parent. 1868. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le cadre d’une publication académique ou scientifique est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source des contenus telle que précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » ou « Source gallica.bnf.fr / BnF ». - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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On a tantparlé, dans ces derniers temps, du lac Asphaltite; on a fait des descriptions si sombres de la nature sauvage au milieu de laquelle il semble dormir, les bords du lac sont d'ailleurs si célèbres dans l'histoire du peuple de Dieu, que la curiosité du touriste est facilement surexcitée; il veut subir ne fût-ce qu'une impression passa- gère de cette vallée maudite qui a vu détruire Sodome et Gomorrhe par un des plus effroyables cataclysmes enregis- trés clans les fastes du monde. Quelques voyageursintrépides, poussés par l'aiguillon de la science, ont fait au sujet de la mer Morte des études sérieuses, fondées sur des explorations plus ou moins prolon- gées. Les uns ont suivi courageusement montagnes et vallées, surmontant un à un tous les obstacles d'un sol bouleversé et déchiré par des convulsions qui ont remué la terre jusque dans ses plus secrets replis; ils ont marché malgré mille fatigues, mille privations, mille dangers, jusqu'à l'heure où K 2 ' • INTRODUCTION. des barrières infranchissables les ont forcés à revenir sur leurs pas; d'autres ont amené à grands frais des embarca- tions et ont navigué sur le lac même en côtoyant les rives, mais sans pouvoir aborder partoutcette terre si digne d'être étudiée sous ses divers aspects. J'ai voulu faire etj'aifaitle tour complet delà mer Morte par la voie de terre. Je trace ici, en suivant presque servile- ment les notes prises chaque soir pendant toute la durée de mon exploration,l'itinérairede ce voyagejusqu'à mon arrivée à M'kaour ou Machaerous, le sujet principal de cette étude. J'avais pris à Jérusalem toutes les dispositions pour la réalisation de mon projet ; la petite troupe qui doit me suivre dans cette excursion a été formée par mon guide, par mon ami Mohammed-eç-Çâfedy de Nazareth, qui, venu à ma rencontre jusqu'à Beyrouth, m'accompagna depuis cette ville. Hommes et mulets semblent animés d'une même ardeur, la belle et vaillante jument de Mohammed et la mienne piaffent d'impatience; et le 28 novembre 1864 nous sortons de Jérusalem par la porte de Settî-Miryam. A peine sortis de la ville, nous rencontrons les Bédouins qui doivent nous escorter jusqu'à Jéricho; ils appartiennent au sheikh Mahmoud, chef de cette contrée, qui a fait une convention avec le pacha, aux termes de laquelle et moyen- nant une rétribution convenable, il répond de la sécurité des voyageurs pendant leur séjour sur son territoire. Nous descendons dans le lit du Qidrôn ou vallée de Josaphat, nous suivons le flanc de la montagne des Oliviers, et, après avoir dépassé le tombeau d'Absalon, nous nous trouvons au milieu du grand cimetièrejuif. Je note à peine les principaux points de cet itinéraire, la route jusqu'à Jéricho ayant été souvent décrite; il faut in- INTRODUCTION. 3 sister seulement sur le touchant spectacle que présente, au moment de notre passage, ce champ de repos où plus de deux cents femmes se trouvent accroupies sur les tombes de leurs maris, de leurs proches; elles prient, pleurent, san- glotent sur ces restes si chers. Nous suivons tous les zigzags du ouâd en-Nàr, pour arriver à El-Azariyeh ou Béthanie des chrétiens, lieu qui,' suivant les Latins, a vu la résurrection de Lazare et l'as- cension du Christ. Les habitants ont profité des nombreuses grottes et des pierres des ruines de l'antique cité, pour édifier leurs demeures. De l'autre côté de la vallée perche, sur le haut d'une montagne, le village d'Abou-Dis, résidence du haut et- puissant seigneur Mahmoud, qui nous abrite sous sa sauvegarde omnipotente, dans un pays où il n'hésiterait pas à dévaliser lui-mêmeceux qui tenteraientde se soustraire à son protectorat. Un peu plus tard, la route passe à proximité d'un puits nommé Bir-el-Eîd; on y remarque de nombreuses etincon- - testables traces d'une voie antique qui descend en escalier, à marches très-larges, jusqu'au fond du ouâd ei-Haoud, près de la source d''Aïn-el-Haoud, où nous déjeunons. La halte n'a pas été longue; nous continuons notre route en suivant le lit desséché du torrent; les traces de la voie antique se montrent toujours nombreuses et se prolonT gent sur une grande étendue; guidés par elle, nous gravis- sons plusieurs plateaux, de l'un desquels on aperçoit pour la première fois une partie dé la mer Morte. Pourquoicacher la forte, la poignante émotion éprouvée en ce moment? I_,e coup d'oeil est grandiose et singulière- ment imposant! Voilà donc les deux côtés de cette vallée profonde convertie en une mer sans issue; voilà les mon- 4 INTRODUCTION. tagnes et les pics que je vais essayer d'escalader et de par- courir, et sur lesquels, en grande partie, aucun pied humain ne s'est posé depuis longtemps. Seul au milieu de gens pour lesquelsje suis un étranger, que je ne connaissais pas hier et qui ne me connaissaient pas davantage, je vais me livrer successivement à diverses tribus nomades qui peuvent m'accueillir avec sympathie, mais qui peuvent aussi me perdre, moi et mes compagnons. En réalité je ne compte que sur un seul homme, et il n'est ni de mon monde, ni de mon pays; il y a trois mois à peine, il ne savait pas mon existence. Mais cet homm,e est mon fidèle Mohammed; j'ai pu me convaincre de sa probité, de son courage, de tout son dévouement; je suis allé fran- chement à lui, il est venu noblement à moi; nous avons échangé un regard et une poignée de main; il' m'a dit simplement un jour, après je ne sais quel servicequej'avais étéheureux de lui rendre : « Tu es mon frère, tu es mon fils ; s'il nous arrive malheur, je serai mort le premier. » Et Mohammed est un Arabe de noble race, d'antique origine; ses ancêtres ont régné en Galilée, il m'a donné sa parole et j'ai foi. En route sans appréhension et sans faiblesse! et puis, que m'arrivera-t-il sans que Dieu le veuille? Ne suis-je pas dans un pays où la volonté d'Allah trouve tout le monde soumis et résigné? Nous nous remettons en marche; de nombreuses ruines se remarquent sur la route ; uploads/Geographie/ machaerous-par-auguste-parent-parent-auguste-bpt6k5800795t.pdf

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