HISTOIRE - Il y a cent ans, le 6 avril 1917, les États-Unis déclaraient la guer
HISTOIRE - Il y a cent ans, le 6 avril 1917, les États-Unis déclaraient la guerre à l'Allemagne. Retour en cinq points sur cette étape décisive de la Première Guerre mondiale qui reste l'un des conflits les plus meurtriers de l'Histoire. Tout d'abord, la «guerre sous-marine à outrance» menée par les Allemands. Si le drame du Lusitania coulé en 1915 par les Allemands avec 128 Américains tués n'infléchit pas leur position, les attaques sous-marines relancées par les Allemands en février deviennent une véritable entrave à la navigation commerciale. Le 19 mars, un bâtiment américain, le Viligentia, est coulé. Un autre incident renverse la situation. La correspondance du ministre allemand des affaires étrangères, Arthur Zimmerman, est opportunément révélée par les Britanniques. On y apprend qu'il propose aux Mexicains une alliance contre les États- Unis. La coupe est pleine. Le 6 avril 1917, le Congrès vote la guerre à 373 voix contre 50. Nul autre que le président Woodrow Wilson n'incarne mieux l'intervention américaine dans le conflit qui déchire la vieille Europe. Le 28e Président, ancien universitaire et gouverneur démocrate du New Jersey, est élu en 1912. Ce fils de pasteur presbytérien est un progressiste. Il met en place sous ses deux mandats des réformes importantes: renforcement de la loi antitrust, création de la Réserve fédérale, interdiction du travail des enfants, droit de vote des femmes mais aussi la prohibition. Sur le plan international, la ligne est moins claire. Partisan de la neutralité comme la majorité des Américains, il se trouve confronté à des événements qui l'obligent à rompre avec l'isolationnisme. Son célèbre «discours en 14 points» prononcé le 8 janvier 1918 servira de base aux négociations de paix. Il prône alors l'assainissement des relations diplomatiques, la liberté des échanges, l'auto- détermination des peuples et enfin la création de ce qui sera la Société des Nations (SDN). Il reçoit pour son action le prix Nobel de la Paix en 1919. Mais le temps des idéaux est terminé. Wilson assiste impuissant au refus de son pays de ratifier le Traité de Versailles et d'adhérer à la SDN. Epuisé, il quitte le pouvoir en 1921 et meurt trois ans plus tard à l'âge de 67 ans. SOMMAIRE Article Liens externes Images d'archives LES ÉTAPES ASSOCIÉES Samuel Dhote Arras Flying Services Memorial and Arras Memorial Carrière Wellington - Arras Lieu historique national du Canada de la Crête-de-Vimy Nécropole militaire allemande de la Maison Blanche - Neuville-Saint-Vaast Mémorial de Terre-Neuve - Monchy-le-Preux Parc mémorial australien de Bullecourt Faubourg d'Amiens Cemetery and Arras Memorial Mémorial à la 9ème Division Ecossaise et Point-du-Jour Cemetery - Athies Monument à la 37ème Division Britannique - Monchy-le-Preux Nécropole militaire allemande de Saint-Laurent-Blangy Bailleul Road East Cemetery - Saint-Laurent-Blangy Bailleul Road West Cemetery - Saint-Laurent-Blangy La Targette British Cemetery - Neuville-Saint-Vaast Vestiges de la ligne Hindenburg - Héninel Cimetière militaire d'Ecoivres - Mont-Saint-Eloi MOTS CLÉS 1917 - Arras - Australiens - Bullecourt - Cambrai - Canadiens - gaz - Néo-Zélandais - Tank - Vimy LA BATAILLE D’ARRAS (AVRIL 1917) La « bataille d’Arras » du printemps 1917 est l’une des principales offensives engagées par l’armée britannique sur le front ouest, à l’échelle de la bataille de la Somme ou de la « 3e bataille d’Ypres ». Restée aux mains des Alliés mais située à quelques kilomètres du front pendant toute la durée de la guerre, et formant un saillant dans les lignes ennemies, la ville d’Arras a été, à partir d’octobre 1914, la cible de l’artillerie allemande. L’hôtel de ville et son beffroi, emblèmes de la cité médiévale ont été détruits et une grande partie des quartiers centraux fortement endommagés. À partir de février 1916, Arras, qui ne conserve plus qu’une faible partie de sa population civile, devient une ville anglaise, dans laquelle l’administration est bilingue. Les plans alliés pour 1917 À la suite de la conférence tenue à Chantilly le 16 novembre 1916, où les états-majors alliés ont décidé des grandes orientations militaires de l’année 1917, le général Nivelle, qui vient d’être nommé commandant en chef de l’armée française, et son homologue britannique, Haig, jettent les bases d’une action commune pour rompre le front allemand. La ville d’Arras, située en zone britannique, est pressentie pour constituer la base de départ d’une offensive de diversion. Cette action, combinée avec une attaque d’envergure dans le secteur français, devait attirer les troupes de réserve allemandes quelques jours avant le déclenchement de l’assaut français et faciliter ainsi la rupture des lignes ennemies en Champagne dans le secteur du Chemin des Dames. Dès lors, les Britanniques préparent les plans d’attaque pour une opération qui doit être déclenchée au début d’avril 1917, le principal souci du haut commandement étant de concentrer des troupes en grand nombre sans attirer l’attention de l’adversaire. Afin d’éviter les grandes hécatombes survenues au cours des batailles de Verdun et de la Somme, l’année précédente, l’état-major britannique élabore une méthode innovante : un vaste réseau souterrain (environ 20 km), dont l’aménagement est confié aux tunneliers néo-zélandais, doit permettre aux troupes de surgir devant les premières lignes ennemies sans avoir subi de lourdes pertes en traversant le no man’s land. Les préparatifs de l’offensive de printemps La fin du mois de mars voit l’achèvement de ces travaux souterrains, les plus importants jamais réalisés par l’armée britannique dans ce domaine. À la veille de la bataille d’Arras, les caves et carrières sous la ville peuvent héberger plus de 24 000 hommes, soit l’équivalent de la population civile avant le début du conflit. Le réseau est constitué de deux artères principales : la première, située sous la route de Cambrai, est dévolue aux Écossais de la 9e division d’infanterie – qui utilisent, pour baptiser les galeries, des noms évoquant le pays natal : Carlisle, Glasgow… – et aux Anglais de la 35e division – qui honorent Manchester, Liverpool, ou Chester, villes d’où sont originaires une bonne partie des soldats constituant l’unité. La branche des souterrains sous le quartier de Ronville devient, à compter du 12 février 1917, la sphère exclusive des Néo-Zélandais se trouve par conséquent dotée de noms de grandes villes des antipodes, comme Wellington. Au total le réseau souterrain compte 19 km de galeries. Pour répondre aux besoins élémentaires des hommes, des cuisines sont aménagées. L’approvisionnement en eau est assuré par des canalisations ou des puits. L’ensemble des galeries est doté d’un éclairage électrique. Des latrines pour officiers et hommes du rang sont installées dans chaque salle. Sans satisfaire pleinement aux règles sanitaires très strictes en usage dans l’armée anglaise pour l’installation de ses campements provisoires, les carrières souterraines d’Arras offraient en revanche, par rapport à la vie habituelle des tranchées, une grande sécurité, malgré la proximité du front, et un relatif confort aux hommes avant leur montée aux lignes. Cependant, le principe de réalité a conduit les Britanniques à aménager, dans une carrière située sous le carrefour de la rue du Temple et de la rue de Saint-Quentin, un véritable hôpital, appelé "Thompson’s Cave" du nom de son concepteur, capable d’accueillir 700 blessés. Il est muni de tous les services nécessaires au personnel médical, à savoir de salles d’attente – d’où l’on peut répartir au mieux les blessés – d’une salle d’opérations, de lieux de repos pour les brancardiers et de réserves, ainsi qu’une morgue. Des panneaux indicateurs permettent un accès aisé à ces divers services. L’ensemble de la structure est doté d’un éclairage électrique. Si l’utilisation de ce vaste réseau souterrain demeure le point le plus original du plan de bataille, les attaquants tablent également sur une préparation d’artillerie d’une intensité exceptionnelle. Les objectifs ont été méthodiquement reconnus au cours des nombreux survols aériens, mais aussi au cours des raids menés en terrain ennemi, et ce depuis la fin de l’année 1916. Les plus importants de ces coups de main impliquèrent plusieurs centaines d’hommes ; leur but était de tester la capacité de résistance de l’adversaire, mais aussi de collecter le maximum d’informations sur la structure en profondeur des défenses allemandes. À l’issue de ces opérations de reconnaissance, des maquettes de grandes dimensions avaient été confectionnées, afin de permettre aux futurs assaillants, jusqu’à l’échelon des compagnies, de se familiariser avec le terrain dans lequel ils allaient évoluer. L’emploi d’armes nouvelles avait également été prévu : le char d’assaut, pour la seconde fois après un essai balbutiant dans la Somme et, surtout, une toute récente invention due au capitaine Livens. Il s’agissait d’un tube propulseur, capable de projeter des bonbonnes de gaz à grande distance, qui permettait ainsi à l’utilisateur de s’affranchir des caprices du vent pour utiliser des gaz de combat. Le 6 avril, le moral des assaillants est au beau fixe, avec l’annonce de l’entrée en guerre des États-Unis. Z day Le lundi 9 avril 1917, à 5h30 du matin, après un bombardement intensif de quatre jours, destiné à annihiler toute action des forces adverses, la 1re armée britannique, constituée des quatre divisions canadiennes sous les ordres du général Horne, s’élance à l’assaut du uploads/Geographie/ mahamoud-omar-d.pdf
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- Publié le Jui 30, 2022
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