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Source gallica.bnf.fr / Académie des Sciences Inscriptions Belles-Lettres de Toulouse Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres (Toulouse). Auteur du texte. Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse. 1883-07. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. 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TOULOUSE IMPRIMERIE DOULADOURE-PRIVAT Rue Saint-Home, 39 X883 SÉANCE PUBLIQUE TENUE DANS LA SALLE DU CONSERVATOIRE DE MUSIQUE LE DIMANCHE 4 JUIN 1882 DISCOURS PRONONCÉ PAR DUMÉRIL, Président. LA PHILOSOPHIE DE L'HISTOIRE ET L'ÉCOLE HISTORIQUE MODERNE Il existait à Bologne une Académie des sciences à laquelle ses fondateurs avaient donné ce titre en apparence singulier : Académie des inquiets. Au fond, ce surnom n'était pas mal trouvé. Les Académies ne sont-elles pas faites pour chercher, chercher encore, chercher toujours, sans jamais se satisfaire? Et ce désir d'apprendre, de passer du connu à l'inconnu, de conjecturer et de deviner après avoir observé, est le plus bel apanage de notre nature. Turgot avait raison lorsqu'il admi- rait Christophe Coloffib bien moins pour avoir découvert l'Amé- rique que pour s'être mis avec tant de constance et une si noble hardiesse à la recherche de ce continent mystérieux. Sans doute, il ne faut pas vouloir s'élever au soleil avec des ailes de cire, et ceux qui, suivant l'expression plaisante d'Ho- race Walpole, se noient dans une cuillerée d'eau, à force d'es- sayer d'aller au fond, perdent leur temps et leur peine quand il ne leur arrive pas pis encore. Mais n'oublions pas que i'cs- prit de curiosité, comme toutes les passions, risquerait fort de ne pas nous donner une impulsion suffisante, s'il ne nous em- portait souvent au-delà du but. Estimons-le dans ses écarts même et pénétrons-nous de l'idée qu'en donnant à l'intelli- gence un essor puissant, il est le principe et l'agent de toutes nos connaissances. Et combien il arrive souvent que ses témérités, les moins justifiables aux yeux des empiriques, ont ouvert à la cience un large champ d'investigations heureuses 1 Christophe Colomb, dont nous prononcions le nom, passa de son temps pour un halluciné. Combien pouvaient paraître faibles les in- dices sur lesquels il se fondait pour croire qu'il arriverait aux Indes, en naviguant toujours vers l'occident! Il persista et trouva lui-même un équivalent des Indes. D'autres les attei- gnirent plus tard, en continuant sa route. Il en est qui se sont trompés et qui, pourtant, ont singulièrement servi la cause de la science par leurs erreurs mêmes. La théorie de l'émission de la lumière, à laquelle se rattache le grand nom de Newton, n'a-t-elle pas conduit à des découvertes d'une incontestable importance avant d'être remplacée par la théorie des vibra- tions, aujourd'hui triomphante? Si nous passions de la physique à la philosophie politique, certes il n'est pas d'écrivain qui, dans les temps modernes, ait exercé autant d'influence, et une influence aussi heureuse sur l'esprit humain, que Montesquieu. La doit-il seulement aux nombreuses vérités qu'il a mises en lumière? Les paradoxes dont son Esprit des lois est parsemé peuvent, je n'en doute pas, en revendiquer une part. L'erreur, dans de tels hommes, est presque toujours sur le chemin de la vérité, et elle y conduit. Mais, parmi ces paradoxes, je ne compte pas la pensée sui- vante dont l'expérience vérifie la justesse ; « Dans une nation « libre, il est souvent indifférent que les particuliers raison- « nent bien ou mal ; il suffit qu'ils raisonnent; de là sort la li- « berté qui garantit les effets de ces mêmes raisonnements( I). » Il en est de mème de la facilité à subordonner les faits par- ' ticuliers à des conjectures hardies, lorsque des hommes de (4) Esprit des lois, lir. XIX, eh. xxtii. génie, ou même seulement des hommes éminents, s'y laissent aller. Il est rare qu'alors des connaissancesprofitables ne vien- nent pas récompenser de son travail celui qui étudie ces faits et les contrôle avec soin. Mais à quoi tend ce préambule? me direz-vous, Messieurs. Vous avez, par avance, pressenti ma réponse. C'est le faible des amants, lorsqu'ils parlent des femmes en général, de son- ger surtout à leurs maîtresses. J'ai consacré les longues années qui se sont écoulées depuis la fin de ma vie d'écolier au culte de l'histoire. Je dois aux modestes travaux par lesquels je lui ai payé mon tribut, l'hon- neur d'avoir été admis parmi vous, et celui d'avoir été élu trois fois votre président. C'est un devoir pour moi de soutenir sa cause contre ceux qui la font descendre du piédestal où je me la représente assise, lorsque je lui rends mes humbles hom- mages. Il est une école historique qui s'attribue plus particulière- ment l'épithète de critique (ce mot est devenu fort à la mode) ; je l'appellerai plus volontiers l'école érûdite, car sa méthode est surtout la méthoded'entassement. Réunirbeaucoup de textes ou de nombreux matériaux de toute sorte, les juxtaposer, éta- blir entre eux des comparaisons, lors même qu'il y a peu de matière à des comparaisons, ne négliger aucun détail, si insi- gnifiant qu'il puisse paraître, mais s'abstenir de toute vue, de toute considération générale, tels sont les procédés historiques de cette école qui, d'ailleurs, compte dans son sein plus d'un esprit distingué (1). Nous n'attaquons pas les hommes. Nous (1 ) C'est à cette école, qui ne prétend pas limiter son domaine à la seule histoire, que s'applique le passage suivant de M. Stapfer, un des critiques littéraires les plus distingués de notre époque : « Aujourd'hui, l'érudition a partout supplanté l'esthétique; la critique, conçue comme une œuvre de pensée et d'art, est flétrie comme une oeuvre de dilettantisme, par des grammairiens fiers de n'avoir ni style, ni idées, et le public complaisant prend pour de la littérature des catalogues de commissaires-priseurs.L'éru- dition française nous a donné récemment l'inventaire de la bibliothèque de Molière, de sa vaisselle, de ses tapisseries; certes, ce n'est pas une connaissance sans intérêt que celle du mobilier d'un poète; il n'est pas indifférent pour un esprit philosophique de savoir que Malherbe était mal meublé et n'avait, selon Racan, que sept ou huit chaises de paille, tandis que Victor Hugo s'entoure de meubles somptueux et sculptés artiste- ment; mais il faut aller jusqu'à l'idée générale que ces faits expriment et ne pas s'ab- nous élevons contre le système, ou plutôt nous voulons uploads/Geographie/ memoires-de-l-x27-academie-des-sciences-academie-des-bpt6k98091442.pdf

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