Pascal Blanchard : Commentaire de Ludo De Witte Un livre qui parle des tabous q

Pascal Blanchard : Commentaire de Ludo De Witte Un livre qui parle des tabous qui sont absolument niés... Het boek 'Sexe, Race et Colonies' bevat 1200 beelden, ook veel postkaarten, van gesexualiseerde gekoloniseerden. Samensteller Pascal Blanchard, over de kolonie als een sexueel paradijs: "Les Occidentaux partiront dans les colonies avec le sentiment que tout leur est permis. Là-bas, il n’y a pas d’interdit, tous les verrous moraux sautent : abus, viol, pédophilie. La plupart des images que nous publions retracent cette histoire, elles ont été cachées, marginalisées ou oubliées par la suite : 80 % de ce qui est dans le livre ne figure dans aucun musée. (...) Des dizaines de millions d’exemplaires de cartes postales seront diffusées en France, comme en Grande-Bretagne. Le prétexte ethnographique permet de contourner la censure et de pouvoir vendre du porno-colonial dans des lieux de diffusion grand public. (...) Ces cartes ne voyageaient même pas sous enveloppe. Toute la famille pouvait les voir, ainsi que le postier ! L’expéditeur écrivait sur les deux faces de la carte des commentaires d’une vulgarité incroyable, et ce discours a pénétré les habitants des métropoles qui, eux, n’iraient jamais aux colonies. Cela fabrique une culture. Cette diffusion si large et si ouverte a constitué une matrice pour l’imaginaire de plusieurs générations. Ces cartes et leurs récits - mais aussi les magazines populaires, les romans de gare ou les illustrés grand public - sont la preuve que la colonisation fut un grand «safari sexuel». On prenait les corps et on envoyait la marque de cette prise de possession sans aucune pudeur, comme des trophées. https://www.liberation.fr/debats/2018/09/21/pascal-blanchard- ces-images-sont-la-preuve-que-la-colonisation-fut-un-grand- safari-sexuel_1680445 « Soldats portugais harcelant une femme » [Angola], photographie, tirage argentique, 1970 Photo d'archives d'Eros. Coll. Gilles Boëtsch. Collection Olivier Auger https://www.liberation.fr/debats/2018/09/21/pascal-blanchard-ces- images-sont-la-preuve-que-la-colonisation-fut-un-grand-safari- sexuel_1680445 Victor dit : Pourtant je croyais que cette photo du lien en haut avait été faite en Algérie ou a été présenté comme ça sur un autre site ... ces photos ont été employé partout. Du Congo Belge et des colonies Françaises il en existe des dizaines de milliers. Puis on est obligé de tracer la ligne jusqu'au bout du chemin... le déshonneur oblige... Lors de la création des bataillons de la cinquième brigade mécanisée, avec les "compagnons de l'ommegang" plusieurs unités appelés commandos et unités de choc furent créé dont le 6éme commando qui allait devenir célèbre sous Bob Denard. Dans ces unités il y avait pas mal des Français ayant fui l'Algérie où ils avaient commis des atrocités. Il est important de voir quelle mentalité ces mercenaires avaient dans une région du Congo qui s'est dépeuplée entre 1964 et 1966 et où ces unités opéraient ensemble avec l'ANC de Mobutu ...On a jamais parlé du nombre des viols commis à chaque passage de cette bande folklorique (sauf a une occasion avec un des hommes de Hoare) à cause de ça une mentalité est née, qui jusqu'à présent est devenue une coutume au Congo... le comble est que personne n'ose en faire un Tam Tam de peur que le tout s'ajoute à la longue liste déshonorante du temps colonial et post-colonial.... https://www.reflexiondz.net/LES-VIOLS-COMMIS-PAR-LES- SOLDATS-FRANCAIS-PENDANT-LA-GUERRE-D-ALGERIE- Un-si-long-silence_a12246.html Il s’agit des dizaines de millier photo’s comme ceux-ci : https://www.liberation.fr/debats/2018/09/21/colonies-les- racines-d-un-racisme-nomme-desir_1680447 Colonies : les racines d’un racisme nommé désir Par Sonya Faure — 21 septembre 2018 à 21:06 «La séance photographique» de Jean-Louis Charbans, Sénégal, 1930. Le prétexte ethnographique permet de contourner la censure et de produire de la photographie porno- coloniale. «Chaque image peut avoir plusieurs niveaux discursifs, explique Pascal Blanchard. Il y a ce qu’elles montrent d’un soi-disant réel mais aussi le fantasme qu’elles véhiculent.» Photo Archives d’Eros Un ouvrage collectif retrace l’histoire coloniale par le prisme de la sexualité, où l’appropriation des corps est indissociable de la conquête des territoires. Un imaginaire fondé sur la domination qui continue de façonner les représentations de l’Autre.  Colonies : les racines d’un racisme nommé désir Deux hommes blancs mesurent à l’aide d’un compas les larges fesses d’une femme noire (dessin «humoristique» anglais, 1810). Un marine américain rigolard pose sa main sur le sein d’une prostituée vietnamienne (photographie de 1969). Un croquis médical décrit les petites lèvres du sexe d’une femme hottentote au gonflement «anormal et malsain» (gravure, 1804). Une jeune actrice montre ses seins devant des barres HLM, sous un teaser : «Certaines femmes préfèrent par-derrière» (affiche du film porno la Beurette de la cité de Fred Coppula, 2017). Sexe, race et colonies, qui sort jeudi en librairie (Ed. la Découverte, 65 euros), retrace l’histoire coloniale par le prisme de la sexualité. L’une ne peut se penser sans l’autre, soutiennent les historiens, anthropologues ou politologues qui y ont participé. Et cet imaginaire mêlant domination, race et érotisme, forgé six siècles durant, irrigue malgré nous, aujourd’hui encore, le regard que nous portons sur l’autre : «Un travail de déconstruction devient, aujourd’hui, plus que jamais nécessaire», écrivent les auteurs. Dans ce livre monstre (544 pages, 1 200 illustrations et 97 auteurs) - et par son sujet souvent monstrueux -, les images sidèrent. Les mots, même les plus savants («typification raciale», «biopolitique coloniale»…) ont peu de poids face à la violence de cette profusion de fantasmes illustrés. C’est cette avalanche d’images, leur répétition jusqu’au vertige, qui montre, davantage que bien des discours, le caractère systématique de la domination sexuelle des corps colonisés ou esclavagisés. A la chaîne, page après page, des seins de femmes noires pincés par des colons égrillards en costumes blancs. Des corps exposés, exotisés, érotisés, martyrisés ad nauseam. «Le partage des femmes» Coloniser un pays, c’est donc aussi mettre l’autre à nu, le détailler, le posséder, le classifier, dans les tirages photographiques ou dans les livres d’ethnologie et de médecine. Ces milliers de cartes postales érotiques, ces chefs-d’œuvre de Delacroix, ce porno colonial économiquement fructueux ont fixé une «véritable frontière visuelle entre ces Ailleurs et leurs métropoles» qui appuiera bientôt la terrible hiérarchisation des races. À lire aussi :L'interview de l'historien Pascal Blanchard «La grande question de la colonisation, ce n’est pas la conquête des territoires, c’est le partage des femmes, assure l’historienne Christelle Taraud, qui fait partie des cinq coordinateurs de l’ouvrage, enseignante à Columbia University. S’installer dans le ventre de la femme, déviriliser les hommes, c’est la domination la plus radicale, inscrite dans le sang et plus seulement dans le sol.» Tous les empires coloniaux, européens ou japonais, mais aussi les Etats-Unis esclavagistes que les auteurs associent à leur étude, commencent par réglementer les unions, qu’elles soient sexuelles ou légales. «Le colonialisme a étendu à la sexualité sa volonté hégémonique, explique Françoise Vergès, politologue titulaire de la chaire Global Souths à la Fondation Maison des sciences de l’homme. L’esclavage colonial a formellement interdit les relations sexuelles entre Blanches et Noirs, interdit suprême. Les Britanniques ont criminalisé l’homosexualité. Les missionnaires ont discipliné les pratiques sexuelles dans le Pacifique. La médecine et la psychiatrie sont intervenues sur les corps colonisés et racisés.» La prostitution est organisée pour que les colons, loin de leur épouse, puissent y avoir recours. «Une semaine après la conquête d’Alger, précise l’historienne Christelle Taraud, la France réglemente la prostitution pour mettre en place un marché du sexe.» Et lors des décolonisations, les violences sexuelles se déchaînent. Clos par une postface de la romancière Leïla Slimani («Sans cesse, nous nous demandons qui nous sommes, écrit-elle. Nos sociétés occidentales sont obsédées par les questionnements identitaires. Mais nous devrions plutôt nous demander qui est l’Autre»), le livre n’est pas un exercice de flagellation, de «repentance», mais bien la volonté scientifique de raconter une autre histoire coloniale, celle de l’imaginaire et des fantasmes, appuyée sur un outil puissant, l’image. Généalogie L’imaginaire érotico-violent, très largement diffusé dans les magazines ou au cinéma, ne s’est pas évaporé au jour des indépendances. Scandale Oxfam en 2018, agressions sexuelles de Cologne au nouvel an 2016, et plus largement débat sur le port du voile ou sur le rapport des pays du Sud face à l’homosexualité : «Toutes les grandes polémiques qui fracturent nos sociétés, en France, mais aussi aux Etats-Unis ou aux Caraïbes, sont liées à la sexualité», estime Christelle Taraud. De fait, le livre trace un fil, une généalogie, entre la «Tonkinoise» et la prostituée thaïlandaise, prisée du touriste sexuel du XXIe siècle, entre la Mauresque et le garçon arabe du porno gay contemporain. «Dire que notre présent post-colonial n’est que la reproduction de l’époque coloniale est d’une absurdité totale, prévient Nicolas Bancel. Mais le tourisme sexuel ou la crainte du métissage des xénophobes, héritière de l’imagerie autour du rapt des femmes blanches par les indigènes, en sont des traces.» Mais pour démontrer ces faits, fallait-il montrer ces images - et en montrer tant ? Dès l’introduction de l’ouvrage, les auteurs justifient leur choix : «Nous pensons qu’il est impossible de déconstruire ce qui a été si minutieusement et si massivement fabriqué pendant près de six siècles, sans montrer "les objets du délit".» L’historien Nicolas Bancel, coordinateur du livre, en témoigne : «La question a donné lieu à des discussions interminables entre nous.» Des auteurs pressentis pour participer au projet l’ont décliné, pour cette uploads/Geographie/ les-tabous-de-l-x27-harassement-sexuel-aux-colonies.pdf

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