Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Mémoires historiques d
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Mémoires historiques de S. A. R. Madame, duchesse de Berry, depuis sa naissance jusqu'à ce jour / publ. par Alfred [...] Berry, Marie-Caroline de Bourbon-Sicile (1798-1870 ; duchesse de). Mémoires historiques de S. A. R. Madame, duchesse de Berry, depuis sa naissance jusqu'à ce jour / publ. par Alfred Nettement. 1837. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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MADAME, DEPUIS SA NAISSANCE JUSQU'A CE JOUK PUBLIÉS PAR ALFRED NETTEMENT. PARIS QUAI DE l'hoRJ.OOF. 5 7 1837 MÉMOIRES HISTORIQUES DE S. A. R. MADAME, DUCHESSE DE BERRI. IMPRIMER»; DE HESRI DUl'BÏ, RUE DE LA HONNAJE, 11 v LIVRE PREMIER. LIYRE PREMIER. 9 Le meurtre du i 5 février était-Hun crime isolé?-Raisons qui peuvent faire admettre cette opinion. Raisons qui peu- vent.la faire rejeter. M. Decazes se range du premier avis. Chute dé M. Decazes. Comment 'sa politique avait pu contribuer moralementà cette catastrophe. t- Re- virement des opinions. Indignation et douleur publiques. Douleur de madame la duchesse de Bcrri. Elle quitte l'Elysée. Sa fermeté. Mot adre'ssé par elle à un ecclé- siastique. Cérémonies des funérailles. La basilique. de Saint-Denis. Oraison funèbre, prononcée par M. de Quélcn. La confrérie des charbonniers, à Saint-Denis. Lettre '3e M. le duc de Lévis. Réponse qu'il reçoit de o madamela duchesse de Berri. i Un gçand crime venait d'être commis; ce crime se rattachait-il à la situation f générale?était-cel'acte frénétique d'une fureur isolée? Il est difficile d'admettre entièrementla seconde hypothèse, et la justice du pays ne put réussir à pousser la première jusqu'à l'évidence, en mon- trant, derrière le poignard de Louvel, une conspiration politique. Les répon- ses dé l'assassin furent arrogantes et froides elles décélèrent cet endurcisse- ment du crime que les âmes scélérates prennent pour l'énergie dé la vertu. La. haine de la royauté et de la religion, tels furent les deux sentiments qui écla- tèrent dans ses réponses. Prêt à paraître devant Dieu il s'écria « Dieu n'est » qu'un mot » Quand on lui demanda pourquoi il avait frappé, de préférence j M. le duc-de Berri; « J'ai tué le prince » le plus jeune de la famille, dit-il, » parcequ'il semblaitdestinéà perpétuer » la race des Bourbons. » II refusa de nommer ses complices il continua tou- jours à soutenir qu'il était seul. Faut-il le dire il revendiqua, comme un patri- moine, la responsabilité du meurtre, et,, quand on voulait ne voir en lui que l'instrument aveugle des haines politi- ques, il semblait qu'on lui volât sa gloire. o L'opinion extrême qui pouvait en- courir le soupçon de cette terrible com- plicité se hâta de profiter de l'attitude que l'accusé avait prise. Elle détesta le crime, et condamna le criminel. Elle proclama que ce coup de poignard était un acte isolé. Lés paroles de l'assassin ne le prouvaient-ellés pas d'une manière évidente? Comment, s'il avait eu des instigateurs, hésiterait-il à les perdre pour se sauver? De pareils forfaits ne pouvaient être couvés que par ces hai- nes solitaires, qui n'ont pour conseil que leur tête et pour complice que leur bras. Qu'un individu çlevint meur- trier on le concevait. facilement; mais il n'y avait point de parti politique as- sassin. Soupçonner, dans une pareille circonstance c'était calomnier. M. Decazes et ses partisans soute- naient avec chaleur ce système. Lares- ponsabilité du premier ministre était gravement compromise. Il lui importait que le meurtre de M. le duc dé Berri fut regardé comme une sinistre éven- tualité tout-à-faiten dehors de la situa- tion, et que la sagesse humaine ne pou- vait prévoir ni la vigilance ministé- rielle prévenir. Les paroles ne manquaient point à ceux qui 'soutenaient l'opinion conT traire. On rappelait les lettres atroces qui avaient été adressées par dés mains inconnues au roi et à M le duc de Berri, plusieurs mois avant le i3 février. Ces lettres contenaient de sinistres prophé- ties, trop bien justifiées par l'événe- ment. Souvent même elles montraient, dans d'horribles dessins, un poignard dirigé sur la poitrine du prince qu'il devait percer, et l'assassinat dû 1 3 fé- vrier exécuté, pour ainsi dire y par effi- gie. On ne pouvait prétendre que l'às- v sàssin eût1 lui-même donné ces avis menaçants ?càr si beaucoup de lettres précédèrent le crime, beaucoup aussi lé suivirent. Le ministère le- savait puisque le roi les avait remises dans ses mains.. A. d'horribles menaces avait suc- cédé r.exprëssiôn d'une horrible joie.» Qà rappelait aussi la mort du1 priiice "i. -;f i', annoncée dans plusieurscapitales étran- gères, et dans les provinces éloignées huit ou dix jours avant l'événement. Si lé crime avait été renfermé dans une seule pensée comment aurait-il été dans toutes les bouches? Lé secret d'un seul homme n'eût pas été connu à Lon- dres, avant que la nuit du i3 février ne l'eût rendu public. Le criminel avait des complices, puisqu'il., avait des con- fidents. Puis venaient les interrogatoires dé Louvel. Il avait dit qu'après avoir tué M leduc de Berri, il avait encore à tuer le roi, Monsieur, M; le duc d'Angou- lême. Il n'avaitpoint parlé delà branche cadette. Les principes irréligieux et «anti- sociaux qu'il professait n 'etaien.tr ils point ceux d'une certaine opinion qui n'avait vureparaître qu'avec répuT gnance la maison de Bourbon, et qui se rattachait, par sa politique, à la secte de g3, par sa philosophie à l'école athée du dix-huitième siècle? Un écrivain cé- lèbre avait dit avec raison « J'ai 'vu l'arme & était une idée libérale. » Alors on revenait à d'autres ^indices d'un ordre moins élevé. Quand on avait conduit le;coupable dans sa prison, il s'était retourne vivement en entendant le bruit d'une porte qui se fermait et il s'é tait «terié avec une, expression non équivoque de joie « C'est le canon! » Cette arrogance et cette impassibilité dont il avaitfait preuve pendant les dé- bats du procès ne l'avaient point suivi jusqu'au supplice. Assis dans la fatale charrette il promenait sesregards sur la foule avec une inquiétude visible semblant attendre un signal qui n'arri- vait pas. Quand il avait vu que le mou- vement s'ùr lequel il comptait n'éclatait point, sa fermeté l'avait abandonna. Ïl avait fallu le porter sur l'é'chafàu d7,~ etil avait perdu connaissance avant de cesser de vivre. ` Au milieu de ces deux opinions con- tradictoires,quelle est celle qui se rap- prêchaitle plus de la vénté;c'estce que F histoire ne peut dire d'une manière certaine, mais ce que le bon, sens suiri t pour indiquer. Sans doute il est impossible dé croire qu'un parti politiqueait accepté la soli- dàrité~dû~~Ô n3 févriér Dànsv darité du crime du ~i3 février. Dans notre temps et dans notre pays surtout, ]ës partis portent l'épée et non le poi- gnard; ils combattent, et n assassinent pas. Mats cela ne doit point empêcher de rechercher quels rapports existaient ,,=-'Jo r: _L:t~h .:L:0!t. ..entre -;la situation générale des esprits jet le coup de poignard .du uploads/Geographie/ memoires-historiques-de-s-a-marie-caroline-bpt6k2050095.pdf
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- Publié le Dec 20, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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