1 SOMMAIRE Les caractéristiques propres au soleil L’espace………………………………………………………

1 SOMMAIRE Les caractéristiques propres au soleil L’espace……………………………………………………………..4 Le climat…………………………………………………………….6 Le khamsin………………………………………………………….8 Les symboliques du soleil Latyrannie……………………………………………………….10 L’oppression……………………………………………………..12 Un soleil apocalyptique…………………………………….14 2 Introduction La littérature Djiboutienne d’expression française s’inscrit dans la littérature postcoloniale. Elle a pour but d’effacer les traces laissées par la littérature de la période coloniale qui dénonçait les attitudes des colons envers les autochtones. Elle propose une vision Djiboutienne de la réalité. La satire subversive dans les œuvres Djiboutiennes dénonce aussi le pouvoir Postcolonial qui perpétue la politique divisionniste, l’oppression et le musellement de la population ainsi que l’exigüité de l’espace d’un pays hostile. Les écrivains Djiboutiens dépeignent également la situation déplorable du peuple et le nomadisme dont ce peuple est originaire qui influence l’écriture et leur mode de vie. C’est pourquoi les œuvres Djiboutiennes s’inspirent majoritairement des vieilles mœurs basées sur l’oralité de ce peuple nomade et pastoral. Cette société ne disposait qu’une seule et unique source appelée dans cette contrée les cinq types des bétails à savoir les moutons, les chèvres, les chameaux les ânes et les vaches « shanta maal aduunyo ». Dans ce cas il était nécessaire de connaitre les chants ou les poèmes pour bercer et maitriser le garde de ces bêtes. C’est pourquoi l’oralité était dominante dans cette société pastorale et patriarcale où le père pasteur régnait sans partage, où la femme n’a nullement la vie serve qu’elle mène dans celui de chasse et de guerre. Les écrivains Djiboutiens abordent le soleil comme thème principal et des thèmes variés ou sujets tabous dans la société : comme le tribalisme, le khat, la guerre civile , l’image de la femme ou le thème soleil qui est omniprésent et symbolique non seulement dans la majeure partie des œuvres Djiboutiennes mais aussi dans la littérature africaine de l’expression française . En commençant par Le soleil des indépendances de l’ivoirien Ahmadou Kourouma, en passant par la trilogie de Waberi ou Khamsin de William Syad ou également La galaxie de l’absurde d’Idriss Youssouf Elmi, le soleil reste toujours un thème récurrent et symbolique. Rien que dans le cahier nomade de Abdourahman W. le terme soleil est évoqué plus de cinquante fois : c’est pourquoi nous avons choisi ce thème parmi le nombre astronomique qui nous ont été proposés. Alors si le soleil représentait dans certains pays comme Athènes un dieu ou s’il était le synonyme de savoir ou la lumière pour autre comme les européens. La représentation de cet astre est toute autre chez les écrivains djiboutiens.ils ont une autre perception sur le soleil. Pour eux le soleil est la source de toute situation désastreuse, il est à l’origine d’un paysage macabre, d’un climat inhospitalier ou un espace 3 désertique, extrêmement aride, sec et dépourvu de vie ou de l’eau ou un territoire dominé par le khamsin. Le soleil est aussi un rappel pour les écrivains Djiboutiens vis à vis de leurs anciennes mœurs où la contrée était dominée par un soleil impérial qui régnait avec une chaleur mortelle dans toute la journée où le soir leur était un paradis éphémère jusqu'au lever de ce soleil impitoyable. Devant ces tas des choses une question se pose : Quelles sont les représentations du soleil dans la littérature Djiboutienne de l’expression française ? Pour apporter des éléments de réponse à notre question, nous allons d’abord voir les caractéristiques propres au soleil avant d’étudier les symboliques du soleil 4 I. Les caractéristiques propres au soleil 1- L’espace Autrement appelé le pays des braves, Djibouti est un pays hostile aux yeux des écrivains Djiboutiens malgré sa bonne position géographique. Avec une superficie de 23000km² et une population aux environs de neuf cents mille d’habitants, la république de Djibouti se trouve sur une terre volcanique, rocheuse et désertique, un espace dépourvu des végétations et d’oasis, un espace marqué par la violence et par la chaleur d’un soleil impérial. Au même titre que ses contemporains, Rachid Hachi nous décrit aussi à travers la vision d’un nomade dénommé Ragueh à peine arrivé à Djibouti un pays hostile et un espace soumis où les séquelles laissées par un soleil impitoyable sont bien visibles dans son roman Ayaan Daran publié en 2016. « À part venir à Djibouti vendre son bétail et acheter des vêtements et des vivres pour la famille, il n’a jamais pensé rester. Les quelques jours du troc lui paraissent longs et difficiles, surtout en période d’été avec cette chaleur étouffante qui assèche la gorge et brûle la peau. » « Ragueh, finit-il par dire, Djibouti n’est pas ce que tu crois. C’est un pays hostile. Il n’y a pas que tes semblables. D’autres peuples y vivent aussi. Mais le pire, c’est que c’est un pays sous occupation1. » Le soleil imposant pourrait aussi être l’origine de la terre sablonneuse dans le sens où il a détruit toutes les végétations et par la même occasion rompu la relation entre la terre et le nuage par manque des arbres et des plantes ayant comme principal utilité de déclencher la pluie scientifiquement. Et laisse derrière lui une terre poussiéreuse et couverte de khamsin « Djibouti, cette terre sablonneuse entourée des bras de mer envahissants, où les puits fournissaient une eau saumâtre, n’est plus ce qu’elle fût. » L’auteur Rachid Hachi parle aussi dans son roman l’aridité imminente de l’espace djiboutien à travers le regard de Ragueh. Djibouti n’est plus le pays qu’il a connu par le biais de l’histoire de son père .il le qualifie plutôt une terre déracinée et perdue de toutes ses richesse et de prospérités. 1 Rachid Hachi, Ayaan daran, extrait, édition : NET 5 Les écrivains qui ont évoqué le soleil dans leurs œuvres sont nombreux .Idriss Youssouf Elmi partage aussi ce thème principal avec ses contemporains en parlant d’une manière plus dramatique. Il s’intéresse plus précisément sur l’espace et le climat qui reflètent l’image d’un soleil imposant. Dans un milieu sauvage où l’espoir de vivre est quasiment mince, où la sécheresse est éternelle, où l’Homme et les bêtes luttent non pas pour vivre mais plutôt pour survivre. « Le soleil tape les têtes des nomades accablés par la sécheresse qui sévit depuis cinq ans. La terre, meurtrie par la chaleur, ignore ce qu’était l’eau. Elle a dû sûrement oublier ce qu’était l’eau. Elle a dû sûrement oublier ce qu’était même la verdure. Les hommes et les bêtes ont la peau collée aux os. Seul l’espoir fait vivre, dans ce bled de désolation que l’oeil étranger considère comme un lieu de condamnation perpétuelle. L’homme qui y vit épouse bien la chaleur, le volcan et la sécheresse qu’il côtoie depuis bien des générations.2 » Waberi est l’un de premier auteur djiboutien ayant parlé ce pays hostile et son espace violent ainsi que son climat inhospitalier. Dans sa trilogie (Balbala, Pays sans ombre et Cahier nomade), toutes ses œuvres sont entachées de la description très négative de ce pays sans ombre dont il est natif .Comme indique le titre de son œuvre il évoque en général un espace marqué par les traces d’un soleil apocalyptique. Ainsi l’exigüité de l’espace, le climat inhospitalier et le paysage au relief escarpé et déconstruit sont très souvent évoqués et résumés chez Waberi par deux phrases « Mon pays n’est pas un pays, c’est le Khamsin de L’extrême Sahel. Le désert chafouin a absorbé toute la sève de la terre et ses résonnances sécrètes11 ». A travers « la volonté assassine d’un soleil impérial », 2 *Rachid Hachi, AYAAN DARAN, extrait / Idriss Youssouf Elmi,LA galaxie de l’absurde , Soumis p39/ Waberi, Cahier nomade, serpent à plumes* 6 2) Le climat Si l’espace miniature de ce pays contribue bien à la misère sociale et à l’hostilité de ce pays, le climat inhospitalier de ce pays est aussi généré par ce soleil imposant qui durcit encore une fois la situation déplorable de ce peuple. Nombreux sont les auteurs Djiboutiens qui ont parlé de ce climat chaud de Djibouti mais de manière plus ou moins différente. Si Idriss Youssouf Elmi a parlé le climat de Djibouti d’une manière dramatique, Abdourahman Waberi quant à lui passe par l’ironie et le mythe pour parler de ce climat apocalyptique. D’ailleurs le mythe représente pour cet auteur engagé une identité aux origines de Djibouti. Par le biais de l’ironie, Waberi décrit une journée avec une chaleur étouffante et accablante dans extrait intitulé « LA LEGENDE DU SOLEIL NOMADE » de son Cahier de nomade : « Un JOUR de grande chaleur, le gouteur d’étoiles rencontre son ami, le guetteur de l’horizon. C’est à l’heure où l’on voit son sombre se rétrécir comme pour se coller à vos semelles. Ils discutent pendant des heures. Ainsi, ils continuent à se cacher du soleil, à éviter la canicule. Le troupeau est trop jeune et le berge à la tête du campement trop vieux : un berger à l’automne de ses jours3 » Particulièrement, Waberi fait recours à l’ironie et l’humour pour décrire cet espace macabre et dépourvu de vie .Il tourne en dérision la situation catastrophique dans laquelle ce peuple évolue. Il emploie des procédés littéraires uploads/Geographie/ minimemoire.pdf

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