i Epigraphe L'Unité africaine est, avant tout, un royaume politique qui ne peut

i Epigraphe L'Unité africaine est, avant tout, un royaume politique qui ne peut être conquit que par des moyens politiques. L'expansion sociale et économique de l'Afrique ne se réalisera qu'à l'intérieur de ce royaume politique, et l'inverse n'est pas vrai. Kwame N’krumah « Unis nous résistons ». Discours prononcé le24 mai 1963à l'ouverture du premier sommet de l'Organisation pour l'Unité africaine (OUA) à Addis-Ababa, en Éthiopie. ii A mon brave père Alexandre ILUNGA TSHIPAMBA ; A ma chère mère Marie MUTUAMBILE ; Et à tous mes frères et sœurs ILUNGA(s), Je dédie ce mémoire. Ilunga wa Ilunga Alexandre- Junior iii Liste desSigles, abréviations et acronymes ADIE : Agence pour de développement d’information environnementale APSA : Architecture de paix et sécurité en Afrique AC : Afrique Centrale ACP : Afrique, Caraïbe, Pacifique APE : Accord de Partenariat Economique BCE : Banque Centrale Européenne CAE : Communauté d’Afrique de l’Est CBLT : Commission du Bassin du Lac Tchad CCI : Contribution Communautaire d’Intégration CDS : Commission de Défense et de Sécurité CEA : Commission Economique pour l’Afrique CEEAC : Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale CEDEAO : Communauté Economique pour le Développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest CEMAC : Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale CEPGL : Communauté Economique des Pays de Grands Lacs CER : Communauté Economique Régionale iv CICOS : Conférence Internationale pour le basin du fleuve Congo-Oubangui et de la Sanga CPR : Comité de Pilotage Régional CPLP : Communauté des Pays de Langue Portugaise COMESA : Common Market of East and Southern Africa COPAX : Conseil de Paix et Sécurité de l’Afrique Centrale COMELEC : Comité maghrébin de l’électricité COREP : Commission Régionale des Pêches du Golfe de Guinée COMIFAC : Commission des Forêts d’Afrique Centrale CRCN : Conseil Régional de Coordination et de Négociation CRESMAC : Centrale de coordination Régional pour la Sécurité Maritime de l’Afrique DIPEM : Département Intégration, Physique, Economique et Monétaire EM : Entreprises Multinationales ECOSOC : Conseil Economique et Social FOMAC : Force Multinationales d’Afrique Centrale MARAC : Mécanisme d’Alerte Rapide d’Afrique Centrale MICOPAX : Mission de Consolidation de paix en Centrafrique NEPAD : Nouveau Partenariat Pour de Développement de l’Afrique v OCFSCA : Organisation pour la Conservation de la Faune Sauvage d’Afrique ONU : Organisation des Nations Unies OIG : Organisation Inter- Gouvernementale PAC- AC : Politique Agricole Commune de l’Afrique Centrale PRSA-AC : Programme Régional de Sécurité Alimentaire PAL : Plan d’Action de Lagos PAM : Pacte d’assistance Mutuelle DIPEM : Département Intégration, Physique, Economique et Monétaire PDDAA : Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture Africaine PDCT- AC : Plan Directeur Consensuel de Transport en Afrique Centrale PFR : Point Focal Régional PEAC : Pool Energétique d’Afrique Centrale PPET : Programme Pilote d’Electrification PMA : Pays Moins Avancés PRSA- AC : Programme Régional de Sécurité Alimentaire de l’Afrique Centrale PUC : Presses Universitaire du Congo PUF : Presses Universitaires de France PUZ : Presses Universitaires Zaïroise PVD : Pays en Voix de Développement vi RAPAC : Réseau des Aires Protégés d’Afrique Centrale RDC : République Démocratique du Congo REPAC : Réseau des Parlementaires de l’Afrique Centrale SADC : Communauté de Développement de l’Afrique Australe TEC : Tarif Extérieur Commun TIC : Tarif Intérieur Commun TIC : Technologie de l’Information et de la Communication TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée UA : Union Africaine UDEAC : Union Douanière et Economique de l’Afrique Centrale UE : Union Européenne UMA : Union du Maghreb Arabe UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest- Africaine ZEL : Zone de Libre-Echange vii Remerciements Nous sommes redevable de l’aide apporté par notre directeur de mémoire le professeur Jean- Désiré Ingange wa Ingange ainsi que à l’assistant Jean-Pierre Munzongo pour son encadrement. Un grand merci au Chef des travaux Bob Yondar, car c’est en participant au séminaire que nous avons pu étoffer notre mémoire. Ma gratitude à Valérie Ntumba Tshipamba pour son amour, son soutien et son attention. Nous tenons également à exprimer notre gratitude à nos amis qui ont concourus d’une manière ou d’une autre à l’élaboration de ce mémoire :Cédric Kana et Sarah Kalonzo Meta.Toute ma reconnaissance à mes parents et ma famille pour leur soutien matériel et leurs encouragements. Ilunga wa Ilunga Alexandre- Junior 1 INTRODUCTION Depuis plusieurs décennies, l’Afrique Centrale s’est résolument tournée vers l’intégration régionale pour faire face au défi de la mondialisation. Cette voie est en effet considérée comme stratégique pour promouvoir un développement durable et inscrire positivement l’Afrique dans la mondialisation. Cependant, en dépit de ces enjeux, l’Afrique n’arrive toujours pas à réussir une véritable intégration car les différents projets allant dans ce sens n’ont pas apporté les résultats escomptés. Voilà ce qui justifie le dévolue porté sur ce sujet qu’est l’évaluation de l’action de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale dans l’intégration de la région, sujet qui exige pour être bien abordé que soient détailler la revue de la littérature(1),poser la problématique(2), formuler les hypothèses(3), ressortir l’objet et intérêt du sujet(4), préciser la méthodologie des recherches (5), délimiter le champ d’étude (6) et énoncer le plan(7). 1. Revue de la littérature Les théories relatives à l’intégration régionale sont développées surtout autour des zones de libre-échange et des unions douanières. Pourtant la notion de l’intégration requiert des implications politiques qui ne sont forcément pas les zones de libre-échange et des unions douanières. Selon le professeur Ndeshyo, l’intégration régionale est une contrainte résultant de l’intensification des échanges de biens et services et de l’accélération des mouvements des capitaux, la perspective de la signature des accords de partenariat économique. Ainsi en évaluant la CEEAC, l’auteur conclut que cette communauté n’a pas atteint un niveau significatif de l’intégration économique qu’est la Libre Circulation de Personnes et de Biens1. Fulbert Sassou dans son analyse, ressort que dans la gestion autonome des Etats africains depuis leur accession aux indépendances, aucun n’est devenu une puissance industrielle 1Ndeshyo Ruhihose (O), Manuel de Droit Communautaire africain Tome I introduction générale : objet, sources, caractéristiques et domaines, éd. Etat et Société, Kinshasa, 2011, p.285. 2 faute d’une prise de conscience des différences des économies africaines très faibles2. Ce qui nous paraît être à la base de la faiblesse des organisations internationales d’intégration africaines, si l’on s’en tient à l’approche de cet auteur. Pour Hervé Dévillé une intégration n’est complète que lorsqu’il y a un marché commun compléter par une union de sa politique fiscale et monétaire, l’élaboration de différents schémas de coopération et de coordination macroéconomique ayant comme but final la création d’une politique commune couvrant les domaines le plus important des politiques économiques.3 Si plusieurs études montrent que l’action de l’intégration ne se résume que par les échanges commerciaux, les zones de libre-échanges, les unions douanières, bref par l’intégration économique ; cependant il semble que l’intégration politique a précédé de loin l’intégration économique. La théorie de l’intégration trouve ses origines dans les sciences politiques contemporaines dans le domaine des relations internationales4.Cela est d’autant vrai car estiment les professeurs Ndeshyo et Ntumba Luaba, le sous-développement économique africain est étroitement lié au sous- développement politique. Ils arguent en disant, les régimes politiques africains demeurent dans leur large majorité fort récents, autoritaires, personnalisés, dépendants et instables.5 Ainsi donc, l’originalité de cette étude résulte de fait qu’elle évalue l’action de la CEEAC aussi bien sur l’aspect politique qu’économique. Car après la redynamisation de cette organisation, elle s’est assigné d’autres objectifs dans le domaine de la coopération, paix, sécurité, et d’appui au processus électoral des Etats membres. 2Sassou Attisso (F), De l’Unité de Nkrumah à l’Union africaine de Kadhafi, éd. L’Harmattan, Paris, 2008, p. 155. 3Hervé Deville, L’intégration des espaces économiques, éd. Académia Bruylant, Paris, 2003, p.179. 4Makthar Diouf, Intégration économique : perspective africaines, éd. Publisud , Dakar, 1984, p.17. 5Ndeshyo Ruhihose, Ntumba Luaba et Dhendonga, L’antidérive de l’Afrique en désarroi, éd. PUZ, Kinshasa, 1985, p.328. 3 2. Problématique Alors que les idées de Kwame Nkrumah semblaient êtres rejetées au moment de la création de l’OUA, elles ont été relayées par la suite, parMouammar al-Kadhafi et, autour de lui, AbdoulayeWade. Ces derniers militants pour la création des États-Unis d’Afrique.6Ils ont cependant rencontré des résistances faceà une autre tendance qui est de l’unification graduelle de celle-ci. De ce fait, il se produit à l’échelle de l’Afrique deux courants doctrinaux. A côté de ceux qui rêvent, sous une forme ou sous une autre, de la création d’un corps politique organisé, d’autres auteurs pensent qu’il est préférable, dans un premier temps, d’habituer les Etats à coopérer en créant dans tous les secteurs d’activités où les besoins d’une action commune est indispensable, des organisations internationales aussi nombreuse et aussi variées que la nature des problèmes à traiter. L’idée est qu’en multipliant les liens économiques on habituera les peuples à prendre conscience qu’au-delà de l’ethnie, de la nation, de l’Etat, il existe des communautés plus vaste et plus aptes à transcender les différences et à éviter des conflits7. Ce qui nous rappelle les termes des tenants de la seconde thèse : Soyons réalistes, nous tenons à souligner qu’en ce moment l’idée de former uploads/Geographie/ mon-memoire-fin-de-licence.pdf

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