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Economie de l’environnement Introduction 1. Définition  L’environnement c’est

Economie de l’environnement Introduction 1. Définition  L’environnement c’est l’ensemble des éléments naturels vivants ou non vivants éventuellement anthropisés (qui porte l’emprunte de l’homme) dans lesquels s’inscrivent les activités humaines. 2. Évolution des préoccupations environnementales Depuis toujours avant la Révolution industrielle, le développement économique reposait sur l’exploitation d’éléments naturels qui respectaient les régulations de la biosphère (pêche, chasse, exploitation des forêts, cours d’eau). À partir de la Révolution indus, il y a des nouvelles découvertes, une évolution du progrès technique qui bouleversent profondément les interactions entre l’économie et l’environnement. Avant la Révolution industrielle Après la Révolution industrielle - Ressources renouvelables (inépuisables) - Rejets recyclés par les écosystèmes - Croissance limitée qui permettait le renouvellement des ressources - Économie agricole - Ressources épuisables et fossiles - Écosystèmes saturés ; capacité d’assimilation compromise - Économie industrielle La Révolution industrielle permet plus de déplacements, les mouvements s’accélèrent, l’équilibre de l’implantation des hommes dans l’espace est bouleversé. Les consommations d’eau et d’énergie augmentent. Il y a une augmentation des déchets considérable. Beaucoup plus de ressources naturelles sont prélevées et il y a beaucoup plus de rejets dans les milieux naturels.  PIB : Somme des valeurs ajoutées pendant une période donnée. C’est un indicateur qui ne doit pas être confondu avec la richesse.  Croissance : croissance du PIB, de combien il a augmenté en une année. Les préoccupations environnementales ont mis très longtemps avant d’être prises en compte. Dans les débuts de l’Union Européenne, la politique environnementale n’était pas incluse dans les politiques communes. Mais depuis les années 70, l’environnement est enfin considéré comme un enjeu important. La place de l’environnement dans les politiques publiques va suivre le contexte international de l’époque. 2.1 1ère étape : début 45-70 (30 Glorieuses) : Dans les années 70, il y a eu pas mal de travaux qui touchaient à l’environnement. Le Club de Rome était un organisme crée en 1968 dont le but était de chercher des solutions pratiques aux problèmes planétaires. Il sensibilisait les hauts dirigeants aux problèmes environnementaux de l’époque. Le Club de Rome a commandé un rapport (Rapport Meadows, 1972) : « Halte à la croissance ? » à des chercheurs. C’est le premier rapport qui remet en cause certains effets de la croissance et souligne les dangers de la croissance économique et démographique. La principale proposition de ce rapport était ‘la croissance zéro’. Le rapport part de deux constats : - la croissance économique mondiale est très rapide, la production industrielle avait crû d’environnement 7% par an au cours des années 60. - la croissance économique est très inéquitablement répartie (pays industrialisés vs les autres) Il pointe des risques : - le risque démographique : les ressources alimentaires sont limitées, il y a des problèmes d’approvisionnement en eau potable - le risque économique : les ressources énergétiques (pétrole…) ne seront pas suffisantes pour assurer la pérennité d’une croissance exponentielle + la croissance sera aussi handicapée par les prix de ces ressources + la croissance est à l’origine d’une trop forte pollution 1 Economie de l’environnement Le rapport conclut que si on veut sauver le système économique mondial d’un effondrement prochain, il faut mettre fin à la croissance et stabiliser à la fois l’activité économique et la croissance démographique. Le rapport a provoqué un tollé et de nombreuses controverses. Mais il a eu le mérite de soumettre à l’agenda politique la question environnementale. 2.2 2ème étape : de 1975 à 1985 : Il y a eu un choc pétrolier, les pays de l’OPEP se sont entendus pour réduire les quantités de pétrole extraites. Les prix ont donc augmenté, les entreprises ont baissé leur activité et leur main-d’œuvre, ce qui a aussi impacté les fournisseurs de ces entreprises… Toutes les économies sont affectées par la crise pétrolière. Ainsi les préoccupations environnementales passent au second plan. 2.3 3ème étape : de 1985 à maintenant : La situation économique s’est largement améliorée. Plusieurs facteurs font que l’environnement reprend sa place dans les agendas politiques : les catastrophes écologiques et les ‘nouvelles’ formes de pollution. Il y a eu plusieurs catastrophe écologiques : - en 1976, la catastrophe de Seveso (Italie) : fuite de dioxine qui a abouti à la directive Seveso - en 1984, Bhopal (Inde) : fuite de gaz toxiques d’une usine de pesticide - en 1986, Tchernobyl : explosion d’un réacteur - dans les années 80 : plusieurs marées noires Et de nouvelles formes de pollution : - les pluies acides qui résultent de la dispersion de gaz toxiques dans l’air, notamment le dioxyde de soufre et l’acide nitrique, en raison de la combustion des matières fossiles et la circulation automobile. - le trou dans la couche d’ozone stratosphérique en raison des chloro-fluoro-carbones (CFC) : Il en a résulté le protocole de Montréal en 1987 qui interdit aux 180 signataires l’utilisation des CFC. - l’effet de serre : phénomène naturel : les gaz à effet de serre permettent une température vivable sur Terre. Mais l’excès de ces gaz provoque une augmentation globale des températures et du niveau de la mer et un bouleversement du climat. Les principaux gaz à effet de serre sont la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone et le méthane. Vers la fin des années 80, on commence à parler de développement durable : la mise en œuvre une croissance économique compatible avec la protection de l’environnement. 3. Quand les économistes s’intéressent à l’environnement Une nouvelle branche de l’économie s’est développée :  l’économie de l’environnement et des ressources naturelles : c’est l’analyse des choix économiques dans un contexte de ressources naturelles rares et d’impact des activités sur l’environnement et sur les variations de bien-être liées à cet environnement. Entre l’environnement et l’économie, il y a des interrelations. 2 Economie de l’environnement L’économiste s’intéresse à l’impact de l’économie sur l’environnement, les conséquences économiques de cet impact et la rareté des ressources. L’économie de l’environnement renvoie à deux notions essentielles en économie : -  l’utilité : satisfaction qu’un individu retire de la consommation d’un bien ou service (bien-être). Elle est fonction des préférences des individus. exemple : N° de films regardés Utilit é Utilité marginale 0 0 - 1 50 50 2 88 38 3 121 33 - la rareté (des ressources) Avant les années 30, l’économie ne s’intéressait pas à l’environnement. Pour SAY, les ressources naturelles sont inépuisables car gratuites. En économie de l’environnement, il y a deux ouvrages socles : - sur l’économie des pollutions/de l’environnement : « Economics of welfare » PIGOU - sur l’économie des ressources naturelles : « Economics of exhaustible resources » de HOTELLING 4. Enjeux environnementaux -  la biodiversité : diversité, variété des espèces. Cadre réglementaire : convention des nations unies sur la biodiversité. Baisse de la biodiversité : artificialisation des sols  pertes de territoires des espèces  moins de naissances. Moyens d’action : action de l’homme directement sur les territoires et éducation : transmettre les impacts positifs de la biodiversité sur l’être humain. - les déchets : abandonnés, brûlés, enfouis, recyclés, compostés, réutilisés, upcyclés (sacs à mains ou ceintures avec des pneus…)… La tendance du nombre de déchets est à la hausse d’environ 1% par an en France. Enjeu : ne pas augmenter les déchets avec l’augmentation de l’économie. Moyens d’action : réduction à la source, consommation responsable… - l’eau : l’eau de bonne qualité se raréfie, contrairement à l’eau normale, à cause de la pollution des déchets. L’essentiel de l’eau disponible est salée, et l’eau douce est surtout située aux Pôles. Donc seule 1% de l’eau potable totale est accessible. 3 Economie de l’environnement Enjeux : L’agriculture est la principale consommatrice d’eau (70%). L’eau est inégalement répartie dans le monde et au sein d’un même pays. Elle est aussi source de problèmes si en trop grande quantité (inondations). Les barrages peuvent créer des problèmes de déplacement des populations, eaux stagnantes… L’eau demande des traitements coûteux pour être consommée. - l’énergie : il y a les énergies fossiles, les énergies renouvelables (qui représentent 12% des énergies utilisées en France), et les énergies nucléaires (+/- 75% des énergies utilisées). Beaucoup de centrales nucléaires datent des années 70. Elles sont toutes à proximité d’un point d’eau. Avantages du nucléaire : pas d’émissions de gaz à effet de serre, grosses capacités de production, énergie qui peut être produite en continue (ne dépend pas des conditions climatiques contrairement aux renouvelables) Inconvénients du nucléaire : les déchets radioactifs qui demeurent toxiques pendant des siècles, rejet d’eaux chaudes nuisible aux espèces marines, accidents nucléaires aux graves conséquences Les énergies génèrent plusieurs conflits : eau (Nil, Égypte), pétrole (Irak, Guerre du Golfe)… Les énergies renouvelables (éolien, hydraulique, solaire, géothermique, biomasse, marémotrice, hydrogène) ont besoin d’augmenter leur part des énergies totales (transition énergétique) car les énergies fossiles ne vont plus suffire. Avantages des énergies renouvelables : inépuisables, non polluantes Inconvénients des énergies renouvelables : coût, recyclage de certaines parties, production discontinue Solutions au problème de la protection discontinue : trouver un système de stockage de l’énergie, mix énergétique (varier les sources d’énergie : éolien, solaire…), sobriété énergétique (réduire sa uploads/Geographie/ economie-de-l-x27-environnement.pdf