F. JOLLIVET CASTELLOT DOCTEUR EN HERMETISME ET DOCTEUR EN KABBALE PROFESSEUR TI
F. JOLLIVET CASTELLOT DOCTEUR EN HERMETISME ET DOCTEUR EN KABBALE PROFESSEUR TITULAIRE A L’ECOLE SUPERIEURE LIBRE DES SCIENCES HERMETIQUES DE PARIS. SECRETAIRE GENERAL DE LA SOCIETE ALCHIMIQUE DE FRANCE. La Matière est une. Elle vit, elle évolue et se transforme. Il n’y a pas de corps simples. LE GRAND ŒUVRE ALCHIMIQUE BROCHURE DE PROPAGANDE DE LA SOCIETE ALCHIMIQUE. EDITION DE L’HYPERCHIMIE (Rosa Alchemica) 3, rue de Savoie, 3 PARIS - VIe 1901 LE GRAND-ŒUVRE ALCHIMIQUE. Florissante en la vieille Egypte, en la sacerdotale et magique Chaldée, aux siècles très lointains, puis encore enseignée à l’Ecole d’Alexandrie — l’Alchimie fut proscrite avec les Arts Secrets; elle devint Maudite comme eux et se renferma dès lofs dans le Mystère des fraternités occultes et hermétiques. Les Gnostiques, les Templiers, les Alchimistes, les Rose + Croix, conservèrent, transmirent l’Alchimie au travers du Moyen-âge, de là Renaissance, enfin des époques modernes. Et aujourd’hui, parallèlement aux autres branches de l’Hermétisme, mieux encore peut-être, l’Alchimie renaît; d’allure très scientifique, elle conquiert les meilleurs esprits. Les faits expérimentaux, d’ordre industriel, la confirment. Tiffereau, Strindberg, Emmens Brice, fabriquent de l’or. La Néo-Alchimie se constitue auprès de la traditionnelle Alchimie, prête à se confondre enfin en elle. Esquissons donc l’ensemble de la Spagyrique; voyons ce qu’est le Grand-Œuvre, la Pierre Philosophale, posons-en les conclusions pratiques. Qu’est-ce que l’Alchimie tout d’abord ? L’Alchimie— nous dira Paracelse — est une science qui apprend à changer les métaux d’une espèce en une autre espèce. — Et Roger Bacon : L’Alchimie est la science qui enseigne à préparer une certaine Médecine ou Elixir, lequel étant projeté sur les métaux imparfaits, leur communique la perfection dans le moment même de la Projection. Ces deux définitions sont excellentes, et nous verrons que les travaux modernes confirment le fond même de ces préceptes magistraux. Au sens le plus bref ut le plus positif, l’Alchimie est bien l’Aride quintessencier les corps, de les transmuter, de les fabriquer par Synthèse. L’Hyperchimie doit remplacer la chimie. Mais ces définitions précisent surtout, et uniquement môme, la partie la plus grossière de l’Alchimie. Or, l’Alchimie est plus et mieux que l’Art ou la Science de fabriquer les métaux précieux. Elle se rattache intimement à l’Hermétisme, aux Sciences occultes dont elle constitue une branche importante. Elle emprunte ses Arcanes à la Kabbale, à la Magie, à l’Astrologie, elle enfante la médecine Spagyrique, car l’Occultisme s’inspire de l’Unité parfaite. Science Intégrale, il aboutit à la seule unité au moyen de la féconde loi de l’Analogie, entre autres. L’Alchimie, en résumé, prise dans son ensemble si vaste, est une des branches de l’Hermétisme, qui s’attache particulièrement, sur le Flan Physique de la Nature, à l’étude de la Matière, de sa constitution, de sa genèse, de son évolution, et de ses transmutations. Antique Science cultivée parles Mages, elle dévoila le Problème de l’Energie et de l’Atome, montrant l’identité de la Substance polarisée en Force et Matière qui se résolvent l’une en l’autre par le double courant d’Evolution et d’Involution, Aspir et Expir de l’Univers Vie (1). A travers les Ages, l’Alchimie demeura plus ou moins obscurée, selon les temps, mais toujours intégrale, poursuivant le même but scientifique : l’Unité absolue de la Matière vivante, démontrée à l’aide de la Synthèse des Corps et des Métaux, lesquels dérivent tous d’un même Atome, sont constitués par les combinaisons diverses des atomes entre eux, ce qui permet d’opérer l’interchangeabilité des molécules, la transmutation des édifices atomiques. L’Alchimie donnait donc — et donne — le moyen de fabriquer les corps les plus précieux, et parmi ceux- ci surtout l’Or, dont les hommes n’aperçoivent que l’utilité, mais dont l’Adepte connaît l’Essence, l’influence bénéfique sur l’organisme au point de vue thérapeutique, sur la Science au point de vue synthétique ; L’Or, élément très évolué, le plus haut sur l’échelle métallique, est le chef de file des métaux. Sa fabrication mène en conséquence à la synthèse des métaux qui le précédent. Actuellement, l’Alchimie, comme nous le verrons plus loin, aboutit aux mêmes effets, mais l’Hermétisme ne prodiguant pas ses enseignements, et les Initiés étant rares, à côté de l’Alchimie traditionnelle, il s’est formé une Alchimie toute « expérimentale » tâtonnant, cherchant l’obtention de l’Or, de l’Argent par des procédés de laboratoire exotériques. C’est la Néo-Alchimie, dont on verra le définitif triomphe lorsqu’elle aura fusionné avec l’Alchimie traditionnelle, seule dépositaire des formules, des recettes parfaites conduisant au Grand-Œuvre par la Pierre Philosophale. C’est à cette tache que se consacrent la Société Alchimique de France et la revue : l’Hyperchimie- Rosa Alchemica, organe d’union entre le Passé et l’Avenir. ALCHIMIE TRADITIONNELLE. — Elle reste le privilège des Adeptes. Il faut avoir découvert l’Absolu, selon la parole des maîtres, pour en posséder la Clef. Savoir — Vouloir — Oser — Se Taire, résument toute Initiation, l’Initiation Magique comme l’Initiation Alchimique. L’on ne s’étonnera donc point que nous ne donnions ici que les principes généraux servant à comprendre les auteurs anciens, très obscurs en leur symbolisme assez compliqué. Les termes employés sont souvent synonymes et symboliques. Les Alchimistes basaient leurs connaissances sur le Quaternaire des Eléments et le Ternaire des spécifications actives des corps. Les opérations du Grand-Œuvre en résultaient. Le Quaternaire comprenait : le Feu — l’Air— l’Eau — la Terre; le Ternaire : le Soufre, le Mercure, le Sel. — Mais les Alchimistes n’entendaient nullement par-là désigner les éléments ni les corps vulgaires. Par ces termes, ils ne représentaient, en aucun cas, des corps particuliers. Ils considéraient les 4 Eléments comme des états différents, des modalités diverses de la Matière. Et c’est pourquoi ils disaient les 4 éléments constitutifs de toute chose. En effet, les Eléments, issus de la Substance Une, de la Matière Une, dont ils ne symbolisent que des modifications, des formes particulières dues à l’orientation des vortex et des atomes éthériques —les Eléments possèdent les qualités principales dont ils sont synonymes. Ainsi l’Eau est synonyme de liquide, la Terre correspond à l’état solide, l’Air à l’élément gazeux, le Feu à un état plus subtil encore, tel que celui de la Matière radiante par exemple. Puisque ces Eléments représentent les étals sous lesquels s’offre à nous la Matière, il était donc logique d’affirmer — et ce l’est encore— que les Eléments constituent l’Univers entier. Pour les Alchimistes, les mots Sec. Humide, Froid, Chaud, signifiaient : matière solide, matière liquide, matière gazeuse et matière volatile. Aux 4 Eléments, on ajoutait souvent un cinquième état, sous le nom de Quintessence. La Quintessence peut se comparer à l’Ether des physiciens modernes. Les qualités occultes, essentielles lui appartiennent, de même que la chaleur naturelle appartient au Feu, la subtilité à l’Air, etc. Les Eléments, enseignaient les Alchimistes, se transforment les uns en les autres, agissent les uns sur les autres, le Feu agit sur l’Eau au moyen de l’Air, sur la Terre au moyen de l’Eau ; l’Air est la nourriture du Feu, l’Eau l’aliment de la Terre ; de concert ils servent à la formation des mixtes, à la production totale de l’Univers. — Nous vérifions chaque jour ces préceptes : l’Eau se change en vapeur, en Air quand on la chauffe; les solides se liquéfient sous l’action des liquides dissolvants, et du Feu, etc. Les Principes seconds: Soufre — Mercure — Sel, forment la Grande Trinité Alchimique. La Matière se différenciait, pour les Alchimistes, en 2 principes : Soufre et Mercure, dont l’union en diverses proportions, constituait les corps multiples, les innombrables composés chimiques. Le troisième principe : Sel ou Arsenic, servait de lien entre les deux précédents, de jonction et d’équilibre, de point neutre (composé des deux). Le Soufre, le Mercure et le Sel, considérés en eux-mêmes, ne sont que des abstractions servant à désigner un ensemble de propriétés. Mais, dérivant de la Matière première, le Soufre, le Mercure, le Sel, envisagés au point de vue pratique, sont en quelque sorte l’incarnation des Eléments; leur combinaison dans un corps est variable, et l’un des principes prédomine sur l’autre. Ils constituent, a l’état de quasi séparation, la quintessence respective des corps. Le Soufre symbolise l’ardeur centrale, le principe interne, actif, l’âme lumineuse des choses. Igné, il renferme le Feu qui tend à sortir. Dans un métal, le Soufre représente les propriétés visibles ; la couleur, la combustibilité, la dureté, la propriété d’attaquer les autres métaux. Le Mercure symbolise, abstraitement si l’on veut, la force vibratoire universelle, le fluide sonique, le principe passif, extrême des choses. Aqueux, il renferme l’Eau et l’Air, qui tendent sans cesse à entrer. Dans un métal, le Mercure représente les propriétés occultes ou latentes : l’éclat, la volatilité, la fusibilité, la malléabilité. Ce mouvement divergent et convergent + et — de Soufre et Mercure, trouve son équilibre dans le principe stable ou sel : Le Sel est donc la condensation du Soufre et du Mercure, l’aspect sensible, fixe, du corps, le réceptacle des énergies, ou substance propre. Pondérable, il correspond à la Terre. Mais chimiquement parlant, est-il possible de rattacher ces termes aux théories actuelles ? Je le crois, car d’après ce que nous avons vu plus haut, le Soufre et uploads/Geographie/ oeuvre-1-jollivet-castelot.pdf
Documents similaires










-
24
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jui 16, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
- Taille du fichier 0.1396MB