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Épreuve de production orale Page 1 sur 20 D O C U M E N T R É S E R V É A U X E X A M I N A T E U R S DALF C1 - Lettres et sciences humaines TP9201318 25 points Cette épreuve se déroulera en deux temps : EXPOSÉ À partir des documents proposés, vous préparerez un exposé sur le thème indiqué, et vous le présenterez au jury. Votre exposé présentera une réflexion ordonnée sur ce sujet. Il comportera une introduction et une conclusion et mettra en évidence quelques points importants (3 ou 4 maximum). Attention : Les documents sont une source documentaire pour votre exposé. Vous devez pouvoir en exploiter le contenu en y puisant des pistes de réflexion, des informations et des exemples, mais vous devez également introduire des commentaires, des idées et des exemples qui vous soient propres afin de construire une véritable réflexion personnelle. En aucun cas vous ne devez vous limiter à un simple compte rendu des documents. Préparation : 60 minutes Passation : 30 minutes environ 1 ENTRETIEN Le jury vous posera ensuite quelques questions et s’entretiendra avec vous à propos du contenu de votre exposé. 2 ! LETTRES ET SCIENCES HUMAINES Page 2 sur 20 D O C U M E N T R É S E R V É A U X E X A M I N A T E U R S DALF C1 - Lettres et sciences humaines SUJET ? DOCUMENT ? TP9201318 SUJET 1 DOCUMENT 1 Thème de l’exposé :Y a-t-il une vraie place pour le commerce équitable ? Alter Éco, l’éthique soluble dans le marché Rentable, cette société commercialise 56 pro- duits provenant de 19 pays du Sud dans 2 000 supermarchés. Le commerce équitable peut se révéler une affaire rentable. Les dirigeants de la société Alter Éco peuvent en témoigner, qui commercialisent dans les super- et hypermarchés français les produits de coopératives situées dans 19 pays d’Amérique du Sud, d’Afrique et d’Asie : riz, sucre, thé, chocolat, café, cœurs de palmier, huile d’olive et jus de fruits. Sans complexe, les dirigeants de cette PME assument un double objectif : gagner de l’argent, mais aussi « faire en sorte que le commerce équitable ne représente plus seulement 0,01 % du commerce mondial, comme en 2004 », explique le directeur général, Alexis Kryceve : « On entend : « Vous êtes des commerçants, vous voulez faire du business, vous travaillez avec la grande distribution qui exploite les producteurs… » C’est difficile de répondre à ces procès d’intention. Est-ce qu’on doit changer la grande distribution en France avant d’aider les producteurs des pays en voie de développement ? » L’affaire démarre en 1998 à la Bastille (Paris), dans une boutique associative de 30 m2. Suivie d’une deuxième, ouverte un an plus tard aux Halles. Encore un an, et Tristan Lecompte, le fon- dateur, « au bord de la faillite », ferme ses magasins. « Le modèle n’était satisfaisant ni pour nous, ni pour les producteurs. » Une tentative d’écouler les produits, sur l’Internet, se soldera par un nouvel échec. Car c’est dans la grande distribution que réside le salut. En 2002, Alter Eco lance 13 produits chez Mono- prix. Chez Cora, Coop (Alsace) et Match (Nord) en 2003. Et Leclerc et Super U* en 2004. « Au départ, les gens séduits par le commerce équitable se plaignaient de ne pas trouver les produits, raconte Alexis Kryceve. Aujourd’hui, 90 % des achats alimentaires se font dans la grande distribution, devenue le modèle inévitable. Quand on a lancé nos produits chez Monoprix, ils se sont retrouvés dans les 230 magasins du groupe. » « 10 % plus cher ». Aujourd’hui, 56 produits Alter Eco se vendent dans 2000 supermarchés et hypermarchés français. Le chiffre d’affaires suit : environ 850 000 euros en 2002, 2,3 millions en 2003, 5,4 millions en 2004. Certes, « le consommateur militant ne représente pas la majorité des consommateurs », rappelle Alexis Kryceve : « Nous sommes 10 % plus chers que la moyenne du rayon. Mais ça tient au fait que nos volumes sont relativement faibles, et qu’il y a des taxes à l’importation, par exemple pour faire venir du café vert ou du sucre du Paraguay. Nous, nous disons que nos produits sont bons et qu’en les achetant le consom- mateur contribue à mettre en place une logique de développement. Mais la logique de l’achat ponctuel, pour se donner bonne conscience, ce n’est pas la logique du commerce équitable. Il faut un achat régulier et réfléchi, des consommateurs fidélisés. » « 300 emplois créés ». Mexique, Paraguay, Costa Rica, Cuba, Brésil, Ghana, Afrique du Sud, Ethiopie, Thaïlande, Inde, Sri Lanka : Alter Eco traite avec 25 coopératives dans 19 pays. Selon les dirigeants de l’entreprise, 24 % du prix final reviendrait directement au producteur, contre 4,4 % dans le circuit classique. « On consi- dère que ça a permis de créer l’équivalent de 300 emplois en temps plein », explique Tristan Lecompte, qui tempère néanmoins : « En Inde, au Sri Lanka, en Thaïlande, le producteur gagne entre 40 et 150 euros par an. Avec le commerce équitable il va gagner 100, puis 120 ou 130 l’année suivante. Mais une grosse sécheresse peut tout réduire à néant. Une coopérative se construit sur quinze ou vingt ans, alors que géné- ralement les produits dans la grande distribution ne durent pas. Si le commerce équitable se limite à une mode passagère, ça n’aura servi à rien. » David Revault d’Allonnes, Libération, 4 mai 2005 * Monoprix, Leclerc, Super U, etc. : il s’agit de noms de supermarchés Page 3 sur 20 D O C U M E N T R É S E R V É A U X E X A M I N A T E U R S DALF C1 - Lettres et sciences humaines TP9201318 SUJET 1 DOCUMENT 2 SERMENTS TRICOLORES SUR L’ÉQUITABLE Le gouvernement veut cataloguer les produits homologués sous un label unique. Certifier les certificateurs afin que le commerce équitable – qui fait payer plus cher le consomma- teur pour mieux rémunérer le producteur du Sud – soit vraiment nickel*. C’est l’idée de Christian Jacob, le ministre du Commerce et des PME, qui a présenté hier ses projets, flanqué du père Van der Hoff, fondateur du label Max Havelaar, et de Jean-Pierre Blanc, patron des cafés Malongo, un des premiers bénéficiaires du même label. Epaulé par le rapport que vient de lui remettre son copain Antoine Herth, député UMP du Bas-Rhin et ancien des Jeunes Agriculteurs comme lui, Christian Jacob veut mettre au point, pour 2006, un cahier des charges très détaillé qui devra être suivi à la lettre par des organisations comme Max Havelaar pour bénéficier à leur tour du futur label français « commerce équitable ». Bons sentiments. « Pour le moment, il n’est pas question d’ajouter un nouveau label sur les produits visés, mais pourquoi ne pas envisager plus tard un petit drapeau français certifiant que le produit vendu au consommateur a bien été certifié comme tel par un orga- nisme contrôlé par les pouvoirs publics, explique un proche de Jacob. On n’invente pas un nouveau label offi- ciel mais on mène un travail de validation du commerce équitable. » Car le but de l’opération « commerce équitable » est de calmer le jeu face à la multiplication des pro- duits portant ce label sous différentes appellations. « Il faut éviter les abus et le faux commerce équitable », résume Antoine Herth. En dehors des plus connus, comme les boutiques Artisans du monde, le ministre du Commerce veut s’opposer à ce que tous les fabricants ou distributeurs aient chacun leur label « commerce équitable », à l’image des centres Leclerc, très actifs sur ce terrain où le marketing et les bons sentiments ne sont pas toujours faciles à démêler. Une goutte d’eau. L’empressement des pou- voirs publics à réglementer paraît en tout cas inver- sement proportionnel à l’importance réelle du commerce équitable : en France, très en retard sur ses voisins européens, ce commerce politiquement correct ne pèse que 81 millions d’euros (dont 72 mil- lions labellisés Max Havelaar), un montant qui a tout de même doublé par rapport à l’année pré- cédente. « Sur les 6 millions de tonnes de café produites chaque année dans le monde, seules 30 000 tonnes sont vendues sous le label du commerce équitable », regrette Jean-Pierre Blanc, des cafés Malongo. Une goutte d’eau, sauf pour le million de familles qui vivent un peu mieux grâce à ce nouveau genre de commerce, martèlent ses promoteurs occidentaux. Frédéric Pons, Libération, 4 mai 2005 * nickel (familier) : propre, honnête Page 4 sur 20 D O C U M E N T R É S E R V É A U X E X A M I N A T E U R S DALF C1 - Lettres et sciences humaines SUJET 2 DOCUMENT 1 Thème de l’exposé : Comment concilier informatique et liberté individuelle ? uploads/Geographie/ production-oral-questions-1 1 .pdf
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- Publié le Aoû 15, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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