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N o 8680 Marseille Samedi 20 mars 2021 ’:HIMKMD=^UWZUZ:?k@d@c@a@k" 0 20239 - 320 - 2,50 E - 0 La grande interview Après des débuts compliqués, le Brésilien enchaîne les entrées réussies. Il sera l’un des atouts des Olympiens cet après-midi à l’Allianz-Riviera. P.26 à 28 Vassal ne lâche pas Marseille L’ensemble de nos biens en VISITES VIRTUELLES IMMERSIVES www.connexion.immo SPÉCIALISTE DE L ’IMMOBILIER DE PROXIMITÉ depuis 1987 215379 Football (L1) Nice-OM (17h) Des doses gaspillées par milliers?P.IV Connectez-vous au festival d’Aix! POLITIQUE Menace de report sur les régionales P.III Luis Henrique, tout en contrôle / PHOTO FRÉDÉRIC SPEICH MARSEILLE La ferme des Calanques, lieu d’expérimentations P.5 / PHOTO FRANCK PENNANT LE CANET Un sénateur s’invite au centre de rétention P.9 / PHOTO FRANCK PENNANT COVID-19 / PHOTO CYRIL SOLLIER PROCÈS J.-N. Guérini a-t-il favorisé son frère? P.V 4 PAGES SPÉCIALES NATATION À Marseille, Manaudou se qualifie pour Tokyo P.31 / PHOTO DAVID ROSSI L’AFFAIRE Guerre des masques à l’école Polytech P.6 Crise sanitaire, relations avec le maire de Marseille, accueil des migrants… La présidente LR du Département et de la Métropole revient sur une année folle / PHOTO FRÉDÉRIC SPEICH P.2 & 3 MARSEILLE La taxe foncière n’augmentera pas P.8 Le bonheur n’est plus dans le pré Par Frédéric CHEUTIN "Heureux comme Dieu en France", cette expression du XIX e siècle, originellement yid- dish avant d’être reprise par les Allemands, illustre bien le bonheur qu’il y a à vivre dans notre pays. Ou plutôt illustrait ce bonheur. Car la France ne figure plus sur le podium des pays où les citoyens se sentent le mieux. Pas même dans le top 10. Pas même dans le top 20. Si l’Europe reste, globalement, le conti- nent sur lequel il fait le mieux vivre, la France ne figure aujourd’hui qu’à la 21 eplace (sur 153) du classement établi par le World Happiness Report, une étude an- nuelle sponsorisée par les Nations unies. De- vant nous, entre autres, les pays nordiques, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni, le Ca- nada ou encore les États-Unis et la Belgique. Que se passe-t-il donc pour que notre pays ne soit plus ce petit paradis qui, durant des siècles, a dissuadé ses enfants de partir s’installer ailleurs dans le monde, à l’inverse des Britanniques, des Irlandais ou des Ita- liens? Que se passe-t-il pour qu’au contraire aujourd’hui, les plus éduqués, les plus fortu- nés n’hésitent pas à partir pour un ailleurs qui leur semble plein de promesses de réus- sites? Il est urgent de répondre à ces ques- tions sauf à se priver du meilleur de notre Nation. Lire également page V ➽ L’ÉDITO ❚Vous êtes désormais dans l’opposition au sein du conseil municipal. Quelles sont vos relations avec le maire socialiste Be- noît Payan? J’avais pris l’habitude de discuter avec Michèle Rubirola avec qui je m’enten- dais très bien, comme avec l’ensemble des maires du territoire qui ne sont pas tous de la même couleur politique que moi. J’ai un point commun avec Benoît Payan: nous n’avons pas été élus maire de Marseille par les Marseillais (sou- rires). Il doit travailler et faire ses preuves. ❚Ces dernières années, le Département a beaucoup investi sur Marseille. Ce sera encore le cas à l’avenir? Nous avions signé un contrat avec l’exé- cutif précédent de 204 millions d’euros. Àce jour, nous avons payé 104 M¤. Il reste une centaine de millions disponibles. Il y a six mois, j’avais rencontré Michèle Rubi- rola pour savoir ce qu’elle souhaitait faire des projets restants, j’ai reposé la même question il y a quelques semaines à Be- noît Payan, je n’ai toujours pas eu de ré- ponse. En 2020, pour la Ville de Marseille, 80% des investissements ont été financés par le Département, nous sommes sur la même lancée pour 2021. ❚Parmi les projets, il y a notamment le Boulevard urbain sud où Ville, mairie de secteur et Métropole s’opposent sur la fin du tracé… Le Boulevard urbain sud fait suite à la L2 et a été voulu pour désengorger la totali- té des quartiers Sud. Aujourd’hui, il ar- rive sur un mur au Cabot. Le maire de secteur des 9 e-10 e (Lionel Royer-Perreaut, LR) a été largement réélu en juin dernier sur la volonté de poursuivre le Bus. Il est pour continuer la tranche jusqu’au Dé- cathlon de Bonneveine. Après, M. Benar- roche, maire PM des 6 e-8 e, veut attendre. Je propose que l’on continue jusqu’à Dé- cathlon et discutions après. Dans mon programme municipal, à partir de Décath- lon, je proposais une voie verte. Finale- ment, nous ne sommes pas si éloignés, (sourires). ❚La rénovation du Jarret divise aussi. Certains automobilistes déplorent la dan- gerosité de certains endroits. Le mois der- nier, Roland Giberti, président du Conseil de territoire Marseille Provence, assurait dans nos colonnes: "le maître d’œuvre et l’entreprise examinent des solutions d’amélioration". Où en est-on? Nous avons décidé que le Jarret ne serait plus le Castellet, le soir notamment. Au- jourd’hui, c’est moins embouteillé dans la journée grâce notamment à la L2 et nous avons fait des aménagements pour "casser" cette vitesse, le soir. Le Jarret est pratiquement terminé, en respectant l’environnement, les pistes cyclables… Il n’y aura donc pas d’aménagements sup- plémentaires car ces chicanes ou autres ne sont pas dangereuses, à condition de respecter la vitesse de circulation autori- sée. ❚Parmi les compétences de la Métro- pole, les transports occupent une place prépondérante. Vous avez rencontré à ce sujet le Président et le Premier ministre. On parle d’un contrat État-Métropole à hauteur de près de 4milliards d’euros. En- core des promesses en l’air? L’État nous propose de nous aider. Il faut saisir l’opportunité. Cela permettrait de rattraper le retard et cela servirait de bras de levier pour accélérer en ce domaine. Nos dossiers sont prêts, l’ensemble des projets ont été déposés fin janvier, ils sont à l’étude. Nous espérons désormais que le gouvernement accélérera sur ces projets qui sont aussi fondamentaux pour notre attractivité. ❚Benoît Payan souhaite vendre le stade Vélodrome ou, à défaut, qu’il devienne compétence métropolitaine. Êtes-vous toujours opposée à ces deux options? Si le stade était vendu à un privé, le prix des places flamberait et j’y suis opposée. Ensuite, le "vendre" à la Métropole, cela coûterait beaucoup plus cher à la Ville. Il faut être raisonnable et surtout ne pas faire d’effet d’annonce à outrance. ❚Sujet beaucoup plus clivant: la ges- tion des Mineurs non accompagnés, une compétence départementale. Mais la Ville de Marseille intervient également réguliè- rement à tel point que chacun semble se renvoyer la balle… La France est une terre d’accueil. J’ai as- sumé mes responsabilités depuis 2015 en tant que présidente du Département où nous avons eu une augmentation in- cessante du nombre de mineurs non ac- compagnés qui arrivaient sur notre terri- toire. L’an dernier, le Département a ac- cueilli 4300 jeunes migrants. Mais la France n’est pas une terre d’abus et lorsqu’un jeune migrant arrive, cer- taines associations lui conseillent de se déclarer mineur pour être pris en charge de A à Z. Cela n’est pas acceptable. Sur les 4 300 personnes accueillies, 45 % étaient majeures. Ces associations créent de l’espoir pour ces jeunes qui se retrouvent ensuite après dans la rue. La Ville dit qu’elle veut devenir le plus grand port d’accueil des migrants mais ensuite, elle dit que ce n’est pas à elle de s’en occuper… Il ne faut pas utiliser la misère humaine ❚Le Département est régulièrement condamné pour mettre à l’abri ces mi- neurs. Pourquoi attendre une décision de justice pour se mettre en conformité? Si ces personnes étaient venues directe- ment au Département, elles auraient été immédiatement placées. Parmi les cas, je le répète, il y a beaucoup de majeurs. Nous ne pouvons pas accueillir tout le monde sans rien regarder. Par ailleurs, avec la crise actuelle et les conséquences sur nos concitoyens, il faudrait d’abord que l’on s’occupe des nôtres avant de s’occuper d’autres personnes. Le pro- blème de l’immigration est avant tout un problème national. ❚Autre sujet qui prête à beaucoup de po- lémiques: le logement insalubre. Il y a eu beaucoup de tables rondes, de discours… mais aujourd’hui, on ne voit pas grand-chose de concret… Il faut demander cela à la mairie… ❚Mais la Métropole est également com- pétente en la matière. Les habitants ont besoin de concret et ne doivent pas se re- trouver au milieu d’une guerre politique Ville - Métropole… La Métropole a la responsabilité de la stratégie du logement et celle-ci a été mise en place. Des bailleurs sociaux at- tendent toujours des permis de démoli- tion de la mairie. Le maire doit dire sa fa- çon d’imaginer son centre-ville et quel type d’habitations il y souhaite. La Ville, à l’époque de Mme Rubirola, a accepté de faire une concertation. Nous atten- dons désormais les résultats. ❚Le département échappe pour le mo- ment au confinement. Soulagée? On y échappe, pour l’instant. C’est une crise inédite pour les Français au niveau économique, social et moral. Ils ont be- soin de retrouver leurs valeurs, le patri- moine, uploads/Geographie/ provence-marseille-2021-03-20.pdf

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