REVUE AFRICAINE VOLUME 2 ANNÉE 1857 JOURNAL DES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ HISTORIQU

REVUE AFRICAINE VOLUME 2 ANNÉE 1857 JOURNAL DES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE ALGÉRIENNE PAR LES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ SOUS LA DIRECTION DU PRÉSIDENT __________________ PUBLICATION HONORÉE DE SOUSCRIPTIONS DU MINISTRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE, DU GOUVERNEMENT GÉNÉRAL DB L’ALGÉRIE DES CONSEILS GÉNÉRAUX DES DÉPARTEMENTS D’ALGER ET D’ORAN. ALGER A. JOURDAN, LIBRAIRE-ÉDITEUR CONSTANTINE A RNOLET, IMPRIMEUR-LIBRAIRE RUE DU PALAIS PARIS CHALLAMEL AÎNÉ, LIBRAIRE, 30, RUE DES BOULANGERS. 1857 Cet ouvrage fait partie de la bibliothèque de : Monsieur Hassen KHEZNADJI Il a été scanné à Alger par : Monsieur Mustapha BACHETARZI fmbachetarzi@yahoo.fr Il sera mis en page à Aurillac en mode texte par : Alain SPENATTO 1, rue du Puy Griou. 15000 AURILLAC. spenatto@club-internet.fr D’autres livres peuvent être consultés ou téléchargés sur le site : http://www.algerie-ancienne.com 1 ~.. t ~,~~i:,' , .fi.," , {j',l , ,~~ . /'\ ,.' ~l' ­ t" ~II".·/'. i' L Odoltre t Sa1. ....~~--_ ... _.p _ •. ---- .-._. --__ .'_ ..:"e"+ Ilruue ufrirn inr .---... _--=--~ ,J::' 1.1·;1..... .,'R'~'~. l'II cl.. 1I0~ mrrc'~plllillallls, 1\1. G..1.. nilsoll, nous perit rtp r.~lla 'lIOlr'"ia ;'1101 ,lali' clu J5 juillet .lc'rIlll'r .. J~' VOliS ;1l1... ·SSI· l'lIIsaiptinli suivaute . laqnelle est rudement " ;,Iravc',' sm' un hl,,,' clp gri's d. qui SI' trouve toutefois dans Un " bon dal ,ho ,'olls.'rvalion. 8ic~1I qu'elle ait peu d'importance 1 au I,"in!. ,l,: vu- de l'art et de l'histoire, j'en ai sotlicué une copie de b coruplaisauc« de Al. le eotonel de Montfort, ,...ant que les moindres traces laissees ici par un penpie qui a marqué du sceau • tic' sa I-(I'atulell~ toute la surface du monde connu .de son temps 1 • dOI\I'1I1 ,\tn' rC'lillil'llsemenl, reeueillies. » ~/' ;,r. 'J, ,!,! 11. M. s. &. ~:. vALERIVSGEfu.iAN . VSHORDINATYSVIXI TANISLVIIDISCESSI TVMDVSAPRILESVA JE IIIVSCOSTANTII\'VSF .. \TFREIV ALERIISVICI' nONATVSFILIPATRIKA ...SSIMüETBINEMERF DOMVMRONNIAIST. , . vER\':-:TA!'i. PP.CCCXlV eette épigraphe j~st surmontée d'une grande paime flanquée d'une plus petite à gauche. CpIle que la ~ymétrie réclame du côté droit .. disparu. Chaque ligne d'pcrihue est renfermée entre deux raies. Ilel! url'. :t' anné" Il" 7. . ~ ~ i. -- t- Les deux premiers signes du nombre LVII, à la 4" li:,:'''' , ouf 1:riC' forme qui ne se rencontre guère que dans l'épir;raphic chrHi<"lILe ,les derniers siècles. L,ressemble à un 2 d41nt la h;;IT'~ sorait prolClugi'e ft droite. Le V a beaucoup d'analogie avec notre 1; actucl ; il se compose d'une boucle dont 1 ... côté ouvert regarde à droite l't qui pose sur un trait vertical. ' la gravure de notre épitaphe est aSSl'Z grossière pour fain­ excuser les erreurs de copie qui sc remarquent dans II' t,'xf40 qu'on vient de lire et qui (larait devoir se restituer ainsi: D. M, S. - Valerius Germanu! Horâinatu«, 'vixit anllis !.XVII Diseessi; VII [dus opriles, Valerius CIMta71linu~ [rater l't rlltl"'ill,~, Victor, Donatus, filii, patri cari.\'simo pI ben« merl'lIli d"lII!llll (111'11'1" nam ?) instituerunt, anno pro'Jincinp. CCCXl.v (1). TBADUCTION. - « Au!!. Dieux Mânes! - Val"I'Îu" C:rl'lllannS Hordlnntus a vécu 57 ans i il est mort Ir 7 des Ides d'avril. V;ll<'riu~ Con~t~ntillus . so~frère: et valerius. Yictor, Donatus, "Cs. fils; à un père 1,1'('f;-dll'\' l't bien méril.anl ont éleyé cette demeure Mt!l'nrill'; en l'année provin clale 345. 0 On trouvera peut-être un peu téméraire la lecture que 1I0US a.ln(l­ tons du mot qui suit Domum, à l'avant dernièr« ligue. Mais Ilonm .. , aetllma où Domu8 aclerfJalis sont des formules si fr{-(l'wllt.Ps dans It'f; épitaphes de cette contrée , POUf. exprimer tombeau, mClIllIIIII:1I1 funéraire, que nous 3\'OnS dû hasarder cette conjecture, Meme en supposant des chiffres brisés à la suite dl' ,:l'UX (lui ,:x priment la date, ce ne pourrait jamais fain' qu'une difTél'CIH'(' dt' trois ans, au maximum. Le doute se trouve tlonc cireouserit l'illrl' les années provinciales 345 et 34R, soit :185 on 3R8 tI" J.-C- Cette derdière date correspond à l'usurpation du tyran Maxim" .', qui t malgré le peu de durée de sa domiuatlon , trouva mOVl'1'\ d'épuiser l'Afrique au profit de son avarice et de sa rapacité. M. G.~L, Ditson termine sa lettre par r.c postseriptnm cJati· clt' Tanger, a juillet: « J'apprends qu'il y a ici quelques ruines romaines; je vais les 1J examiner; et si j'y trouve quelque chose qui soit digne d'intérêt Il je m'efforcerai de vous le faire counattrc, )) (1) L'état de la pierre , qui est écornée en cet endroit , lit: permet P"', J'affirmer qu'il n'y aU (las d'autre; chiffres après ceux-ci. -3­ :". Dilson \JOUS adressait , en même temps que l'inscription qa'en ' .....ient de lire, d'autres documents épigrapbiques provenant de la même Iocalité. lis ont. déjà été publiés par M, le commandant de Caussade et par M. lIac Cartby. Nous n'en aurions donc point parlé 'si les copies de M. Ditson ne nous avaient prouvé qu'elles sont au ~ jourd'hui singulièrement détériorées. Il serait bien à désirer que M. le colonel de Montfort, qui est un officier éclairé, un véritable ami de la science, les fit transporter le plus tôt possible à Tlemcen au Musée commencé à la Mairie par les soins de M. Brosselard, commissaire civil; car toute antiquité abandonnée sur le lieu de la découverte est tôt ou tard enlevée pour entrer dans quelque eon­ struction ou mutilée par certains individus que la nature a doués d'on fâcheux instinct de malfesance.. Rappelons., en terminaRt cet article , que les premiers explora­ teurs des ruines de Lalla Mar'nia out été M. le capitaine d'artillerie Azéma de Monlgravier, en 18&3; et M. le commandaut de Caussade, en 1846. Ce dernier ~ découvrit alors l'inscription bilingue que M. l'abbé Bargès a essayé de déchiffrer dans le Journal /J8Ïcltique (T. 51, p. 210, mars 18n). Le fragmentlatin de cette épigraphe se compose de quatre lignes, où, après les noms propres Julius Victor, apparaissent des mots barbares qui ne sont guère plus eomprêben­ sibles que le fragment libyque qui les accompagne. L'étab1issement antique de Lella Mar'nia s'appelait SI/f, nom qui rappelle le Sour des orientaux, dont la signification est rempart, forteresse. Syr était, en effet, un camp de 4.00 mètres sur 250 m. de côté, entouré d'un fossé profond, flanqné de tours carrées et oi! }' l'on entrait par quatre portes. 1 r #.1' A. BB88BUGGU. ~, if.! -1­ .....!\"TIQI'I'I'.:ta; DI ()I~R(;I.~ O.: Tlhi-:s. (\Lu' il''; ,,')' :; III 1') J'J 'lu v-L ~,~ 1 .• !:f'1'I1t' «Iricainr, \ ta description de Ténès :1) doit être précédée de la reconnais­ sance générale du terrain. Abordons cetle œuvre préliminaire. La rivière appelée Oue.! Alla/a, en sortant de l'étroit défilé ro­ cheux où elle s'eng'!!;,; 'JU Nord de la colonie agricole de Montenotte, contourne une pr'lite p(.nin,ule assr-z élevée dont le plateau septen­ Irional supporte le Vienx-Ténès, 1,1 cité musulmane; puis elle dé-­ bouche dans une vallée d'environ ur. mille en tous sens, et va se jeter à la mer après avoir iJ2igné le pieu oriental de l'escarpement où les Français ont bâti Ir nouveau Tpuh sur les ruines mèmo dl' l'au tique Cartenna. Les montagnes, 1~11 sévasant à tissu« du défilé, enserrent, outre la valh'l' de l'Oued Allala, UIl,: putin; plaine un peu plus élevée au­ dessus ÙU niveau df~ la mer et qui s'appuie au rempart de l'Ouest. L'une et l'autre son] CUaiH!r,S, mais iuègalement (2), par des colons placés. du reste, dans des conditions inégales; car ceux de l'Ouest ont reçu leurs concessions à titre il peu près gratuit de l'autorité militaire, tandis que les autres ont acquis les leurs à lrès-haut Ilril par la voie des enchères domaniales, el sous l'influence d'une dou­ bic fièvre, - l'encan fiscal et l'eugoûment des terrains. Pour résumer cette esquisse topographique, je dirai que la partie du territoire de Ténès visible <lu large est, à l'horizon, un demi.. cercle montagneux coupé au centre et au Sud par le défilé de l'Oued Allala. L'espace compris entre cet hémicyde et la mer est rempli, à l'Est, par la vallée; à l'Ouest, par la petite plaine; au milieu et tout près du défilé, par le rocher où s'élève le Vieu,,-Ténès; puis. en venant vers le littoral, par le plateau sur lequel on a bâti Ténès­ le-Neuf. Entre la mûr et la route d'Orléanville, surgit un ressaut de ter­ rain très-escarpr, à l'Est et au Nord, peu saillant vers l'Ouest et (1) C'est ici l'occasion do protester contre la manière trop g'l1néral,' d'écrire le nom de t~pLt(' ville - TENEZ - et qui 141 fait "ollrondr(! avec III'" des formes du vl'rh... tenir. Cotte transcription ~st 1. la fois i,wxlwte el absurde. (~) Nous l'app('IIIIIS de Illlllycau à.Qli5 ].e,;tcULi 'l'II' ,wi a lM écrit l!ll ~849 . - il " ­ presque de niveau avec le grand chemin du c!Hüdu Sud, Cet espace est circonscrit par la ligne des îortiûcatious antiques dont 1;\ rem­ part moderne suit à peu près les contours. !.il, sur une surface plane s'épanouit le nouveau Téuès, avec ses "oif'S larges, tirées au cOfdeau et plantées d'arbres déjà vigoureux, Ces rues sont bordées dej(;lies maisons européennes qui, toutes, par malheur, ne sont pas uploads/Geographie/ revue-africaine-volume-2 1 .pdf

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