Forces et faiblesses du système éducatif finlandais Conférence donnée dans le ca

Forces et faiblesses du système éducatif finlandais Conférence donnée dans le cadre du cours Question de pédagogie de la discipline, (METH089) Charlotte Bouckaert charlotte.bouckaert@scarlet.be UREM ULB Le 13 décembre 2006 Table des matières 1 Introduction 2 2 Un peu d’histoire 2 3 Le système éducatif finlandais 3 3.1 L’école obligatoire intégrée de 7 à 16 ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 3.1.1 L’aide aux élèves en difficulté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 3.1.2 L’orientation scolaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 3.2 Le lycée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 3.3 L’université . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 4 Les facteurs déterminants du succès de la Finlande 5 4.1 L’analyse finlandaise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 4.2 Mon analyse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 5 Le témoignage d’une élève finlandaise 6 6 Le témoignage d’un prof suisse 6 7 La formation des enseignants 7 7.1 La formation initiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 7.2 La formation en cours de carrière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 8 Que peut-on reprocher au système éducatif finlandais 8 9 Les clubs mathématiques 8 1 10 Conclusion 8 11 Les sites web 9 1 Introduction La Finlande est citée en exemple depuis plusieurs années pour la qualité de son système éducatif. Les jeunes de 15 ans sont de loin les meilleurs en lecture, et sont très bien placés aux tests PISA de mathématiques et des sciences. Comment se fait-il que ce pays de cinq milllions d’habitants, mal connu chez nous soit devenu une référence ? C’est le pays de Nokia et de Linux, mais jusqu’il y a peu les autres pays scandinaves regardaient la Finlande de haut et les Finlandais, avant le succès des enquêtes PISA, disaient eux-mêmes « En ce qui concerne les réformes scolaires, la Finlande commet exactement les mêmes erreurs que la Suède avec dix ans de retard ». Ce pays qui par certains aspects évoque la Belgique peut-il nous inspirer pour in- suffler une vigueur nouvelle à l’enseignement des mathématiques et des sciences ? C’est un pays bilingue, longtemps sous domination suédoise avant de passer à la domination russe jusqu’en 1917, date à laquelle la Finlande est devenue indépendante. 85 % de la population est luthérienne. 2 Un peu d’histoire Le système éducatif finlandais actuel est l’héritier d’une tradition éducative bien ancrée dans le passé. L’intérêt pour l’éducation n’est pas neuf. Par exemple, dès le 16e siècle, les pasteurs ne pouvaient célébrer un mariage qu’après avoir vérifié que les futurs époux savaient lire et écrire. Sous l’occupation russe au 19e siècle, le pasteur luthérien Ugo Cygnaeus (1810-1888) a marqué de son empreinte le système éducatif finlandais. Il a eu l’idée de l’école pri- maire unique, mixte et obligatoire pour tout le monde, indépendamment de la classe sociale. Il a créé des centaines d’écoles rurales. Grand voyageur et grand naturaliste, il a beaucoup insisté sur l’importance des sciences naturelles dans l’enseignement. Bien en- tendu, l’éducation religieuse avait aussi sa place et elle conserve son influence dans l’école d’aujourd’hui. Il est intéressant de noter à ce propos, qu’il n’y a pas de guerre scolaire en Finlande. L’école privée représente à peine 1 % des effectifs. Il n’y donc ni guerre entre réseaux (pas de Collège Saint-Michel ou d’Athénée Robert Catteau) ni différence flagrante de qualité entre les écoles. La Finlande est un pays profondément démocratique qui n’a jamais eu d’aristocratie. Le système éducatif actuel émane d’une réforme de 1963 qui visait à promouvoir une société équitable avec un haut niveau de performance économique. La loi de 1965 établissait un enseignement obligatoire commun intégré de 7 à 16 ans. Quinze après la mise en vigueur de la loi, comme les objectifs d’équité n’avaient pas été complètement atteints, on a interdit tout regroupement par niveau. L’hétérogénéité des classes est 2 absolue jusqu’à 15 ans. Le système scolaire intégré a passé l’épreuve de la récession économique des années 1990. En 1998, la Finlande a promulgué l’Acte sur l’éducation de base qui a pour principal objectif de : Soutenir le développement des élèves pour qu’ils deviennent des membres de la société responsables sur les plans éthique et humain, et leur fournir les connaissances et les compétences nécessaires dans la vie . . . L’instruction doit promouvoir l’égalité dans la société ainsi que l’aptitude des élèves à participer à leur éducation et à se développer durant toute leur existence. Perusopetuslaki 628/1998 La ville d’Helsinki, dans une brochure destinée à des expatriés qui s’installent en Finlande dit : L’objectif principal de la politique de l’éducation en Finlande est de don- ner à tout citoyen des chances égales, quels que soient son âge, son lieu de domicile, sa situation économique, son sexe ou sa langue maternelle. L’éducation est considérée comme un des droits fondamentaux de tous les citoyens. Il s’agit du droit de recevoir une formation secondaire (lycée inclu) gratuitement. La loi garantit ce droit pour tous les résidents et non uniquement pour les citoyens finlandais. Sur les questions d’éducation, il n’y a pas d’affrontement entre partis politiques. Bien au contraire, le système éducatif est porté par la société entière. (Voir [5]). 3 Le système éducatif finlandais Chaque citoyen finlandais est soumis à une scolarité obligatoire de 10 ans à compter de ses 7 ans. A 17 ans révolus, l’obligation cesse. Tous les élèves reçoivent un enseignement de culture générale qui vise à permettre à chaque élève de participer à sa propre éducation et plus généralement de continuer à se développer une fois adulte. 3.1 L’école obligatoire intégrée de 7 à 16 ans Le programme de l’éducation de base comporte au moins les sujets suivants : langue maternelle et littérature (suédois ou finnois), langues étrangères, étude de l’environne- ment, éducation civique, religion ou morale, histoire, éducation sociale, mathématiques, physique, chimie, biologie, géographie, éducation physique, musique, arts visuels, travaux manuels et économie domestique. Les objectifs nationaux ainsi que le temps imparti aux différentes matières, aux groupes de matières et à l’orientation des élèves sont décidés par le gouvernement. Le Conseil national de l’éducation décide des objectifs et des contenus essentiels de l’ins- truction en confirmant le programme essentiel connu sous le nom de « fondements du 3 programme scolaire » (School Curriculum Basics). C’est sur la base de ces fondements que chaque fournisseur d’éducation prépare un programme local. Le programme local est fait par les municipalités et les écoles. Ce sont les communes qui organisent l’enseignement. Elles engagent et paient les enseignants. Les écoles et les enseignants disposent d’une très grande autonomie. Et cependant, tout le monde s’accorde à dire que la qualité de l’enseignement est bonne partout. De la première à la sixième année, c’est un même enseignant qui enseigne toutes les matières. De la septième à la neuvième année de l’enseignement fondamental, les enseignants sont spécialisés. – L’enseignement, les manuels, le matériel scolaire, les transports scolaires et le repas pris à l’école sont gratuits – Il n’y a pas de sélection. – Il n’y a pas d’examens. Pas d’évaluation, pas de note avant l’âge de 13 ans. – Il y a extrêmement peu de redoublements (toujours dans l’intérêt de l’enfant). – Une majorité écrasante d’enfants terminent avec succès l’école obligatoire à 16 ans (99.7 %) – Il n’y a pas de leçons particulières. – Il n’y a pas d’inspecteur. – Il n’y a pas de surveilllant. 3.1.1 L’aide aux élèves en difficulté Les enseignants sont formés pour détecter les difficultés d’un élève à un stade précoce. Ils donnent des exercices adaptés au niveau de l’élève et lors de travaux en groupe un élève plus avancé aide l’élève plus faible. L’enseignant prend lui-même en charge la remise à niveau de l’élève. Il en discute d’abord avec l’élève. Si nécessaire, il prend contact avec les parents. S’il ne parvient pas à remettre l’élève à uploads/Geographie/ syst-finlandais-texte 2 .pdf

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