Le Tarot alchimique revu le 25 mai 2005 Plan : préambule - introduction - I. Co

Le Tarot alchimique revu le 25 mai 2005 Plan : préambule - introduction - I. Considérations historiques sur lejeu de cartes - II. Un extrait du Miroir de la Magie (Kurt Seligmann) - III. le Tarot des Bohémiens (selon Papus) - Interprétation alchimique originale des XXI Arcanes Majeurs et du Mat : Mat - I. Bateleur - II. Papesse - III. Impératrice - IV. Empereur - V. Pape - VI. Amoureux - VII. Chariot - VIII. Justice - IX. (H)ermite - X. Roue de la Fortune - XI. Force - XII. Pendu - XIII. Mort - XIV. Tempérance - XV. Diable - XVI. Maison-Dieu - XVII. Etoile - XVIII. Lune - XIX. Soleil - XX. Jugement - XXI. Monde - Tableau des correspondances [lame - Vertu - alchimie - gravure] - Addendum : quatre arcanes mineurs : roi de coupe - cavalier de denier - reine d'épée - valet de bâton - Préambule : Nous devons l'idée de cette section à M. Mateus N. Carneiro da Cunha qui a rédigé une remarquable étude sur les rapports qu'entretient le tarot et l'alchimie. Voici l'URL de son site : http://www.ojardimhermetico.hpg.com.br/. Après avoir écris de nombreuses sections sur l'alchimie, il nous a paru utile de livrer aux internautes quelques réflexions sur le sujet. Evidemment, nous avons soigneusement évité de lire les interprétations de M. Carneiro da Cunha, en sorte de ne pas troubler notre jugement. De même, toute la partie introductive a été rédigée et compilée une fois que l'analyse des XXI Arcanes Majeurs et du Mat fût réalisée. Dans cette tâche, nous devons remercier une fois de plus M. Alain Mauranne qui a généreusement mis à notre disposition sa bibliothèque et M. Philippe Litzler, pour ses sources bibliographiques. Remerciements : je remercie tout spécialement M. J.F. Bradu qui a bien voulu que je reprenne les figures des quatre Evangélistes sur son site [http://jfbradu.free.fr/] ainsi que M. J.C. Flornoy pour les superbes images des vieilles cartes de Tarot de la série Noblet et Dodal [http://letarot.com/] ; toutefois, je ne pourrai pas mettre sous ces images la mention « avec l'autorisation de J.C. Flornoy » compte tenu que les cartes auxquelles cette autorisation fait référence sont intégrées comme lien hyper-texte, ce que je tiens à préciser - on fait apparaître l'image de ces cartes en cliquant sur le nom de la lame, au début de chaque analyse. J'espère que M. Flornoy ne m'en voudra pas. M. Alain Mauranne m'a fourni aussi des reproductions des cartes du Tarot de Marseille ; elles apparaissent lorsqu'on clique sur l'image réduite de chaque lame. Précisions : Les réflexions que m'ont inspirées les différentes versions des Tarots sur « l'exactitude » ou « l'inexactitude » de Noblet, comparé à Dodal ou à Conver ne sont pas aussi objectives que je le pensais. Je dois à M. J.C. Flornoy les précisions suivantes qu'il m'a envoyées suite à la lecture de ces pages : Le tarot dit de Nicolas Conver est probablement le premier tarot réalisé par un "non- initié". C'est probablement le premier tarot de la série des tarots personnels modernes. Chez Conver, l'enseignement transmis de maître à compagnon et apprenti a disparu. A la place, nous avons un travail extrêmement savant de compilation et déjà d'interprétation. C'est à relier avec le passage de la maçonnerie opérative à la maçonnerie spéculative dans les mêmes années. 1730 environ. Les derniers tarots traditionnels sont ceux de Dodal et Payen au début du XVIIIe siècle. Quant à Noblet, ce fut un maître qui fonctionnait comme tous les maîtres : il a fait un tarot avec la connaissance qui était la sienne, et cette connaissance, il l'avait reçue de ses propres maîtres. Conver s'est formé lui-même. Aujourd'hui, Conver est pour certains la référence, c'est principalement du au fait qu'un fac-similé est disponible en librairie (Européenne de cartes, éditions Le Héron) alors que le Noblet et le Dodal ne le sont pas. Globalement, plus nous nous éloignons de la source, plus la rivière est polluée. On ne peut pas dire que le Dodal est plus juste que le Noblet, il est autre et ce sont deux tarots de maîtres, complémentaires, justement par leurs différences. Conver, n'ayant pas reçu de transmissions d'un maître vivant, "copie" ses prédécesseurs, retire ce qui ne fait plus de sens pour lui et rajoute toute l'ambiance de son époque. Regardez le sens de la flamme de XVI La Maison Dieu, les visages sur le ventre du Diable. Les versions Conver de la lame XV et de la lame XVI (avec l'autorisation de J.C. Flornoy : http://letarot.com) trois points sur la poitrine de la diablesse, en langue des oisons signifie simplement que le franc-maçonnerie est une diablesse ! Conver règle ses comptes avec le milieu intellectuel de son époque. Vous avez choisi d'illustrer vos dires avec le tarot Jodorowsky/Camoin. C' est encore une fois un travail personnel d'auteurs, qui ne vaut que ce que les individus valent. Introduction : Gérard de Nerval, dans ses recueils, et notamment dans les sonnets El Desdichado et Artémis, a mêlé en un sublime entrelacs, sa connaissance de la symbolique alchimique classique et celle des cartes du tarot. Ses modèles ont été Dom Pernety, l'auteur du Dictionnaire Mytho-hermétique, 1758 et des Fables Egyptiennes et Grecques, 1786 [Pernety a écrit bien d'autres ouvrages, comme le Dictionnaire portatif de peinture qui est une merveille] et Court de Gébelin, qui, au tome VIII de son Monde Primitif, paru en 1781, dans une dissertation de 50 pages, intitulée Du Jeu de Tarots, a décrit et interprété les figures allégoriques que portent les cartes. Georges Le Breton a résumé ces observations dans un remarquable petit ouvrage, Nerval, poète alchimique ; la Clef des Chimères : le Dictionnaire mytho-hermétique de Dom Pernety [Lettre-préface de Max-Pol Fouchet, éditions Curandera, 1982]. Deux sites internet ont rendu disponibles les deux ouvrages de Dom Pernety : Librairie du Merveilleux ; Hermétisme et alchimie. Hélas, l'opuscule de Court de Gébelin n'est pas disponible. Toutefois, Le Breton [à ne pas confondre avec l'homonyme qui a écrit les Clefs de la Philosophie spagyrique, 1722] a donné quelques extraits de la dissertation de Court de Gébelin. Ils montrent que Gébelin a réalisé pour le Tarot exactement la même chose que Pernety pour les mythes grecs et égyptiens, avec en toile de fond un renvoi incessant des deux auteurs vers l'Egypte. Bien des alchimistes, du reste, se sont persuadés de l'importance hermétique du Tarot, rattachée à leur Art. Ainsi, E. Canseliet écrit-il, dans ses Deux Logis alchimiques : « Au demeurant, cela ne laisse pas de donner toute sa valeur de vrai rébus philosophique à la lame du tarot, qui ouvre, sans numéro, la série des vingt- deux figures. Vêtu du costume traditionnel qui était réservé aux bouffons de la Cour, le fou, personnification de leur mercure pour les alchimistes, chemine, son haut-de-chausse baissé en arrière et découvrant son postérieur...» [in Les Deux Chiens, p. 281]. Pour saisir l'allusion de Canseliet et le sel de l'allégorie, si l'on peut dire, voyez la section Mercure avec l'image du petit homme ducat. Mais voyons d'abord en quoi consiste le jeu de Tarot, en ne faisant ici que de rapides appels : c'est sans doute le jeu de cartes les plus ancien, mettant en oeuvre un monde de symboles. Depuis Court de Gébelin au XVIIIe siècle, les théories les plus diverses ont été formulées : on la fait venir de Chine, des Indes, de l'Egypte et l'on même attribué à Thot-Hermès ! Quoi qu'il en soit, le Tarot met en jeu une iconographie assez nettement moyenâgeuse et mêlée avant tout à des symboles chrétiens. D'où peut-être, la netteté assez singulière des rapports qui s'établissent entre certains arcanes et l'alchimie ; pour d'autres, le rapport apparaît moins immédiat. Bien des figures du tarot ne sont que des allégories médiévales : la huitième carte d'atout, la Tempérance. La roue de la Fortune, dixième atout, est un sujet emprunté aux vitraux romans. D'autres filiations de ce genre peuvent être détectés sans trop de difficultés. Avant de passer à notre interprétation alchimique du Tarot, nous donnons en matière de prolégomène des considérations historiques sur le jeu de cartes, tirées de deux fascicules du Magasin Pittoresque [publ. sous la dir. de M. Edouard Charton, 1880]. Ces deux premiers textes sont suivis d'un texte sur le Tarot qui nous paraît l'un des plus clairs, des plus lumineux qu'ils nous ait été donné de lire sur le sujet. Il est extrait du Miroir de la Magie, de Kurt Seligmann [Fasquelle, 1956] et nos commentaires sont entre crochets, en vert. Enfin, nous avons inséré un tableau du à Papus, tiré de son interprétation du Tarot des Bohémiens, qui fait voir la différence fondamentale existant entre une interprétation ésotérique ou théosophique, par rapport à une interprétation où ne joue que la cabale hermétique, appliquée à l'alchimie, selon la méthode de Fulcanelli. fl I. Considérations historiques sur le jeu de cartes De tous temps, les cartes ont tenu une place dans l'existence de nombre d'individus. Je ne veux point parler ici de l'aigrefin, grand-maître ès-baccara uploads/Geographie/ tarot-alchimique.pdf

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