Un tiède soleil d'automne tombait dans la cour de la ferme. Sous le gazon tondu

Un tiède soleil d'automne tombait dans la cour de la ferme. Sous le gazon tondu par les vaches, la terre, imprégnée de pluie récente, était moite, enfonçait sous les pieds avec un bruit d'eau ; et les pommiers chargés de pommes semaient leurs fruits d'un vert pâle. La barrière de bois s'ouvrit ; un homme entra, âgé de quarante ans peut-être, mais qui semblait vieux de soixante ans, ridé, tordu, marchant à grands pas lents, alourdis par le poids de lourds sabots plein de paille.(…) Une paysanne sortit de la maison. Son corps osseux, large et plat, se dessinait sous un caraco* de laine qui serrait la taille. Une jupe grise, trop courte, tombait jusqu'à la moitié des jambes. Sa figure brune, maigre, laide, édentée, montrait cette physionomie sauvage et brute qu'ont souvent les faces des paysans. Ils entrèrent tous deux dans la maison. Après avoir traversés la cuisine, ils pénétrèrent dans la chambre, basse, noire, à peine éclairée par un carreau. Les grosses poutres du plafond, brunies par le temps, noires et enfumées, où couraient, jour et nuit, des troupeaux de rats. L'homme et la femme s'approchaient et regardèrent le moribond, de leur œil placide et résigné. . « Le vieux », Guy de Maupassant Un tiède soleil d'automne tombait dans la cour de la ferme. Sous le gazon tondu par les vaches, la terre, imprégnée de pluie récente, était moite, enfonçait sous les pieds avec un bruit d'eau ; et les pommiers chargés de pommes semaient leurs fruits d'un vert pâle. La barrière de bois s'ouvrit ; un homme entra, âgé de quarante ans peut-être, mais qui semblait vieux de soixante ans, ridé, tordu, marchant à grands pas lents, alourdis par le poids de lourds sabots plein de paille.(…) Une paysanne sortit de la maison. Son corps osseux, large et plat, se dessinait sous un caraco* de laine qui serrait la taille. Une jupe grise, trop courte, tombait jusqu'à la moitié des jambes. Sa figure brune, maigre, laide, édentée, montrait cette physionomie sauvage et brute qu'ont souvent les faces des paysans. Ils entrèrent tous deux dans la maison. Après avoir traversés la cuisine, ils pénétrèrent dans la chambre, basse, noire, à peine éclairée par un carreau. Les grosses poutres du plafond, brunies par le temps, noires et enfumées, où couraient, jour et nuit, des troupeaux de rats. L'homme et la femme s'approchaient et regardèrent le moribond, de leur œil placide et résigné . « Le vieux », Guy de Maupassant Un tiède soleil d'automne tombait dans la cour de la ferme. Sous le gazon tondu par les vaches, la terre, imprégnée de pluie récente, était moite, enfonçait sous les pieds avec un bruit d'eau ; et les pommiers chargés de pommes semaient leurs fruits d'un vert pâle. La barrière de bois s'ouvrit ; un homme entra, âgé de quarante ans peut-être, mais qui semblait vieux de soixante ans, ridé, tordu, marchant à grands pas lents, alourdis par le poids de lourds sabots plein de paille.(…) Une paysanne sortit de la maison. Son corps osseux, large et plat, se dessinait sous un caraco* de laine qui serrait la taille. Une jupe grise, trop courte, tombait jusqu'à la moitié des jambes. Sa figure brune, maigre, laide, édentée, montrait cette physionomie sauvage et brute qu'ont souvent les faces des paysans. Ils entrèrent tous deux dans la maison. Après avoir traversés la cuisine, ils pénétrèrent dans la chambre, basse, noire, à peine éclairée par un carreau. Les grosses poutres du plafond, brunies par le temps, noires et enfumées, où couraient, jour et nuit, des troupeaux de rats. L'homme et la femme s'approchaient et regardèrent le moribond, de leur œil placide et résigné . « Le vieux », Guy de Maupassant uploads/Geographie/ un-tiede-soleil-d.pdf

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