Options : nouvelles technologies Pour ou contre la vidéosurveillance ? Pour ou

Options : nouvelles technologies Pour ou contre la vidéosurveillance ? Pour ou contre la vidéosurveillance ? Avant de commencer, réfléchissez à ce sujet en répondant aux questions suivantes : 1. Faites la liste des endroits où on installe des cameras de surveillance. 2. Notez les raisons pour lesquelles certaines villes ont décidé d’installer ces cameras. A quoi servent-elles exactement ? que permettent-elles de faire ? 3. Pourquoi certaines personnes sont-elles contre l’installation de ces cameras ? 4. Que craignent ces gens ? Texte 1: Vidéosurveillance La vidéosurveillance, parfois désignée par le sigle anglais CCTV, est un système de caméras et de transmission d'images, disposé dans un espace public ou privé pour le surveiller. Les images obtenues avec ce système, peuvent être traités automatiquement et/ou visionnées puis archivées ou détruites. La surveillance a pour but de contrôler les conditions de respect de la sécurité, de la sûreté ou de l'exécution d'une procédure particulière. Selon ses partisans, un tel système permet de prévenir la criminalité (vols, agressions, etc.) et d'opérer un contrôle social (mouvements de foule, etc.). Ses détracteurs lui reprochent son inefficacité, son coût et son atteinte à la vie privée. Le Royaume-Uni est le pays d'Europe le plus surveillé par caméras et Londres est réputée comme étant la ville où la vidéosurveillance (tant publique que privée) est la plus importante. À leur suite, des politiques de vidéosurveillance sont mises en place dans plusieurs villes européennes depuis les années 1990. Plusieurs rapports, notamment aux États-Unis et au Royaume-Uni, esquissent un bilan critique de la vidéosurveillance. Un représentant de Scotland Yard à la Security Document World Conference d'avril 2008 parle ainsi de « utter fiasco » (« échec complet »), parce que les officiers de police ne sont pas assez formés, souvent ils ne veulent pas chercher les images vidéo « parce que c'est beaucoup de travail »1. En France Une politique de vidéosurveillance a également été mise en place en France. Depuis l'initiative de Patrick Balkany dans les années 1990 à Levallois-Perret, la vidéosurveillance s'est généralisée: les professionnels reconnaissent installer chaque année entre 25 et 30 000 nouveaux systèmes de vidéosurveillance. En 2007, le nombre de caméras « autorisées » (donc dans l'espace public) était estimé à 340 000 mais pourrait atteindre un million d'ici peu. Ces caméras sont présentes dans les aéroports et les gares, autour des routes, dans les transports publics. http://fr.wikipedia.org/wiki/Vidéosurveillance Actualité > Oise Texte 2: Encore plus de caméras de vidéosurveillance PAULINE CONRADSSON 05.05.2010 Véritable arme antidélinquance pour les uns, atteinte aux libertés individuelles pour d’autres, la vidéosurveillance, devenue par euphémisme vidéoprotection, est l’outil à la mode. D’ici la fin de l’année, 174 nouvelles caméras de vidéosurveillance devraient être mises en place dans 17 communes de l’Oise. Centres-villes, places, parkings, abords des gares… L’Etat les finance à 50% « Elles vont être installées dans des endroits où sont constatés des faits de délinquance répétés », explique le préfet, Nicolas Desforges. Celles-ci viendront s’ajouter aux 3000 caméras déjà disséminées dans tout le département. Un engouement des élus largement encouragé par l’Etat, qui finance 50% de l’investissement. Dans l’Oise, cet investissement a été multiplié par trois cette année par rapport à 2009 pour atteindre près de 700000 €. Et même les plus petites communes s’y mettent. C’est le cas de Courcelles-lès-Gisors, 860 habitants, à la frontière de l’Oise et de l’Eure. « Les murs de la salle des fêtes sont régulièrement tagués, le lavoir du village a été cassé. Nettoyer et réparer tout ça a un coût énorme. Avec des caméras, on pourrait enfin savoir qui fait ça et stopper ces dégradations », estime le maire, Alain Frigiotti. Pour l’instant, le conseil municipal n’a pas encore voté les 5500 € nécessaires pour trois caméras et les écrans de visionnage. A Auneuil aussi, on a opté pour la vidéosurveillance. « Deux commerces (NDLR : la supérette le Mutant et la boulangerie) ont subi des braquages en 2009. Cela a provoqué une inquiétude dans le village, surtout chez les commerçants », raconte le maire, Robert Christiaens, qui a décidé d’installer quatre caméras sur la place centrale du village. « Mais nous ne faisons pas cela dans un esprit de flicage, assure-t-il. Et il n’y aura pas de visionnage systématique des images. Simplement, elles joueront un rôle dissuasif et pourront servir de preuve au cas où il se passe quelque chose. » La dissuasion, c’est également l’un des arguments du maire de Méru, Yves Leblanc, dont la commune est l’une des premières à s’être équipées il y a une dizaine d’années. En 2009, la délinquance de proximité (vols de voitures, cambriolages…) a baissé de 9% sur le secteur de la compagnie de gendarmerie de Méru. Et pour l’élu, les 37 caméras éparpillées dans la commune y sont pour beaucoup. « C’est un outil de prévention exceptionnel, lance-t-il. Les écrans sont contrôlés en permanence par la police municipale et, quand quelque chose se produit, nous intervenons immédiatement, ce qui a permis d’éviter plusieurs cambriolages. » Pourtant, l’élu ne se fait pas d’illusion. « Quelqu’un qui veut voler une voiture n’ira pas là où il y a une caméra, mais un peu plus loin… » Le Parisien http://www.leparisien.fr/oise-60/encore-plus-de-cameras-de-videosurveillance-05-05-2010- 909664.php Texte 3: La vidéosurveillance coûte cher pour un résultat très limité Blog de Tanguy Le Goff et Laurent Mucchielli Publié le 06/05/2010 Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007, la vidéosurveillance est devenue le principal instrument de lutte contre l’insécurité. Les évaluations scientifiques démontrent pourtant que, dans les espaces publics, son impact, tant préventif que répressif, est très limité. Il devient même dérisoire si on le rapporte au coût financier pour une collectivité locale. Absence d’évaluations françaises En 2008, le ministère de l’Intérieur estime à 22 000 le nombre de caméras dans les espaces publics et 1 500 le nombre de communes équipées d’un dispositif de vidéosurveillance.[…] Pourtant, on ne dispose pas de preuves de l’efficacité de la vidéosurveillance pour prévenir la délinquance dans les espaces publics. Est-ce à dire qu’on ne sait rien sur l’efficacité de cet outil ? Non, car il existe à l’étranger de nombreuses études, notamment aux Etats-Unis, en Australie et surtout en Angleterre. On y apprend que l’efficacité de la vidéosurveillance varie selon deux critères. 1 Le lieu Espaces ouverts ou fermés comme les parkings ou les hôpitaux... La vidéosurveillance n’a qu’un faible impact dans les espaces étendus et complexes comme les rues. Les caméras ne dissuadent pas les délinquants étant donné que le risque de se faire identifier et interpeller est jugé faible. En revanche, les études convergent pour dire que la vidéosurveillance a une réelle efficacité dissuasive dans des espaces fermés comme les parkings ou les hôpitaux. 2 Le délit On constate, dans certaines études, une légère baisse des atteintes aux biens (vols à l’étalage, cambriolages, etc). Par contre, il n’y a aucun impact sur les violences interpersonnelles (agressions sexuelles, bagarres, etc.). Un coût financier... Le coût initial d’équipement d’un système de vidéosurveillance est estimé à 1,5 million d’euros pour 40 caméras. Si l’Etat prend en charge une partie substantielle de cet investissement, en revanche les coûts de maintenance, de location des réseaux de transmission, demeurent à la charge des collectivités locales. Et surtout, elles assument le coût humain. Des écrans de contrôle que personne ne regarde ne servent pas à grand chose. Il faut donc du personnel. Dans l’hypothèse retenue, pour un système fonctionnant 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, une équipe de 14 personnes est nécessaire, soit un coût de l’ordre de 450 000 euros par an. Il faut aussi du personnel municipal sur le terrain (policiers municipaux, médiateurs) en mesure d’intervenir. Ceci est fondamental : les études étrangères ont montré que la vidéosurveillance n’est efficace qu’à la condition d’être couplée avec un dispositif d’intervention d’agents de terrain. Le coût financier est donc extrêmement lourd en réalité. Et ce, dans un contexte de réduction des effectifs de la police nationale et de la gendarmerie, que les communes compensent de plus en plus par l’embauche de policiers municipaux. ... qui « plombe » les budgets Enfin, il faut rappeler que le budget investi pour si peu de résultats dans la vidéosurveillance est autant d’argent public qui n’est pas affecté à d’autres programmes de prévention et de tranquillité. Au plan national, la politique de « prévention » de l’Etat est de plus en plus vidée de substance par la vidéosurveillance. Les collectivités devront donc se débrouiller avec d’autres partenaires pour financer des actions préventives classiques telles que les mesures de prévention et de lutte contre la toxicomanie, les mesures de sécurité routière, les dispositifs d’accès au droit ou encore les opérations « Ville, vie, vacances ». Au plan local, lorsque la vidéosurveillance vient « plomber » un budget municipal déjà entamé par le développement de la police municipale, on devine qu’il ne reste plus grand-chose dans les caisses pour recruter des éducateurs, des animateurs socioculturels, des médiateurs, des correspondants de nuit, des surveillants de sortie d’école, et autres types d’emplois de proximité permettant de renforcer un peu le lien social, d’encadrer la jeunesse avec des projets uploads/Geographie/ vidosurveillance.pdf

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