Réalisé par : Groupe N°3 (Master) KEKOUAREU BANDA BIENVENU KADIDJA NANG-OULDE K

Réalisé par : Groupe N°3 (Master) KEKOUAREU BANDA BIENVENU KADIDJA NANG-OULDE KOÏVOUDOU LACATUS LAMALAMOU HARA LAODOMAYE FRANCIS LOUAHIKBA BAYABA LEONARDY MAHDI MAHAMAT ISSEINI MAHAMADIA ABDOULAYE SALEH Encadreur : Dr SAZOULANG DOUH SUJET : La ville de N’Djamena fait face à des fréquentes inondations ces dernières années, quelles seraient les principales causes et solutions ? INTRODUCTION Située à 12.8° (latitude Nord) et 15.2° (longitude Est), précisément au confluent des fleuves Chari et Logone, N’Djamena la capitale tchadienne est confrontée ces dernières années au phénomène d’inondation qui se définit comme une submersion rapide ou lente d’une zone pouvant être habitée. Cette submersion due principalement aux fortes pluies a causé plus de 32000 sinistrés dans la ville de N’Djamena (selon Tchad Cluster Sécurité Alimentaire, Sitrep des inondations, octobre 2020). Ce qui entrave le bon fonctionnement des activités socio- économiques. Notre travail consistera à faire un constat afin de ressortir les causes de ces inondations répétitives et à proposer quelques pistes de solutions pour espérer freiner ce phénomène. CONSTATS Les constats sont faits à travers des images prises dans la ville de N’Djamena pendant les deux saisons (Figures A1, A2, B2). Aussi une observation minutieuse de la carte altimétrique du lit du Chari et du Logone est faite (figure B1). Figure A1 : caniveau et bassin de rétention bouchés par des déchets organiques ménagers au quartier chagoua (prise photo : Koivoudou Lacatus, 25 Mars 2022). Figure A2 : Inondations dans la ville de N’Djamena (Source : mémoire de fin d’études de ABAKAR RAMADANE, FSEA de N’Djaména, 2015). Figure B1 : carte altimétrique du lit du Chari et du Logone (source : DOUDJE KERTEMAR, évolution du lit majeur du fleuve Chari à N’Djamena de l’holocène à nos jours). CAUSES DES INONDATIONS A N’DJAMENA Après une lecture minutieuse de la carte altimétrique du lit du Chari et du Logone, on constate que la commune du neuvième arrondissement, située à la rive gauche du Chari a une altitude plus basse que celles des fleuves Chari et Logone (altitudes environ 293m). Elle est donc la commune la plus exposée aux inondations en période de hautes crues. En effet, une étude faite par DOUDJE KERTEMAR sur l’évolution du lit majeur du fleuve Chari à N’Djamena de l’holocène à nos jours en 2014 a montré que la montée des eaux débute dès le début du mois de juillet et atteint son niveau maximal entre octobre et novembre. Pendant cette période des hautes eaux, le lit ordinaire se remplit progressivement, déborde et finit par se déverser dans les quartiers du 9e arrondissement. Les autres arrondissements situés sur la rive droite du Chari quant à eux sont plus hauts (altitude environ 298m) que le niveau du Chari dont le talweg est à environ 288m. De cette première observation, on peut conclure que la montée du niveau du fleuve Chari pendant la période des crues et les contraintes topographiques des terrains sont les premières causes principales des inondations dans la ville de N’Djamena. Les figures A1 et A2 ci-dessus présentent l’absence ou l’insuffisance du curage des caniveaux et l’incivisme de la population (dépôt des déchets organiques ménagers, destruction des digues de protection) comme causes des inondations. Ce mauvais entretien des bassins de rétention et le manque de curage des caniveaux dans les quartiers urbains de N’Djamena constituent un obstacle à l’écoulement des eaux pluviales. Aussi, ces dernières années, N’Djamena a enregistré des pluies exceptionnelles ayant engendré des crues exceptionnelles, l’une des causes des inondations. Les causes secondaires des inondations sont entre autres : • Le manque ou l’insuffisance des infrastructures adéquates d’évacuation des eaux pluviales (bassins de rétention, caniveaux, etc.) ; • Le manque des digues de protection ; • Le manque des stations de relevage dans les quartiers situés dans les zones de dépression ; • Le manque d’un schéma-directeur pour l’aménagement et l’urbanisation de la ville de N’Djamena donnant lieu à une occupation anarchiques de terrains par la population. Figure B2 : Une digue de protection rompue par la population au quartier Walia SUGGESTIONS DES SOLUTIONS o Construction des digues de protection stables répondant aux normes de construction pour contrer le débordement du fleuve Chari sur toute la longueur de la berge gauche (coté Walia) de sorte que l’altitude de la digue soit supérieure à celle du fleuve pendant la période de hautes crues ; L’entretien de ces digues devient alors un impératif. o Curage des caniveaux à des fréquences régulières pour faciliter l’écoulement des eaux de ruissellement ; o Sensibilisation de la population sur les conséquences du rejet des ordures dans les caniveaux et la gestion bonne gestion des digues ; o Multiplication des stations de relevage dans les quartiers situés dans les dépressions ; o Relogement des personnes vivant dans des zones inondables et interdiction d’éventuelles constructions ; o Création ou multiplication des bassins de rétention artificiels dans la ville de N’Djamena en général et dans la commune du 9e arrondissement en particulier. CONCLUSION Au terme de ce travail, N’Djaména la capitale tchadienne est confrontée à un problème récurrent d’inondations dû principalement à la topographie de la ville, à l’insuffisance des réseaux d’évacuation d’eau pluviale et des bassins de rétention sans oublier l’incivisme de sa population. Pour pallier à ce problème, l’Etat tchadien et la population de la ville sont interpellés. Ainsi, la construction supplémentaire des réseaux d’évacuation des eaux de pluie, leur entretien, une large sensibilisation de la population apparaissent comme des solutions indispensables à lutte contre les inondations. uploads/Geographie/ vrd-grpe-3-b-master-1enstp-lac.pdf

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