Yaoundé Yaoundé, la « ville aux sept collines », est la capitale po- litique du
Yaoundé Yaoundé, la « ville aux sept collines », est la capitale po- litique du Cameroun. Peuplée de 2,8 millions d'habitants en 2015[2], elle est, avec Douala, la ville la plus peuplée de cet État de l'Afrique centrale. Palais de l'unité - Présidence de la république Chef-lieu de la Région du Centre et du département du Mfoundi, Yaoundé abrite la plupart des institutions les plus importantes du Cameroun. Les populations locales surnomment la ville Ngola, qui vient de l'ancien nom de la capitale du Cameroun, Ongola, ce qui signifie “clô- ture” en ewondo et se réfère au mur de l'ancien poste allemand[3]. Située à 750 mètres d'altitude, la ville d'Yaoundé a pour coordonnées géographiques latitude : 3° 52' 12 nord lon- gitude : 11° 31' 12 est. 1 Géographie 1.1 Physionomie La ville de Yaoundé, située au sud de la Région du centre, est implantée sur un réseau de collines dominées par les monts Mbam Minkom (1 295 m) et le Mont Nkolodom (1 221 m) dans le secteur nord-ouest de Yaoundé, ou le mont Eloumden (1 159 m) au sud-ouest. Les différents quartiers s’ordonnent en fonction du relief accidenté du site de la ville. Les routes et les bâtiments se développent principale- ment sur les hauteurs des différentes collines, tandis que les bas-fonds marécageux laissent souvent place à de l'agriculture vivrière, à la végétation et à de nombreux pe- tits cours d'eau. Quelques-uns parmi eux sont les rivières Mfoundi, Ékozoa, Biyeme et Mefou. Près du centre ad- ministratif de Yaoundé se trouve un lac appelé lac Muni- cipal, crée en 1951-1952. 1.2 Climat Yaoundé - Températures et précipitations moyennes 1.3 Démographie La ville de Yaoundé s’étend sur 304 km² dont une su- perficie urbanisée de 183 km²[4] et abrite une population estimée, en 2005, à 1 817 524 habitants, soit une densité moyenne de 5 691 habitants par km². (Troisième Recen- sement Général de la Population et de l'Habitat, Yaoundé, 30 mars 2010). Le taux d’urbanisation au Cameroun est passé de 37,8 % en 1987 à 48,8 % en 2005 (Troisième Recensement Général de la Population et de l'Habitat, Yaoundé, 30 mars 2010) et il est projeté qu’en 2010, deux Camerounais sur trois vivront en ville (PNGE). La croissance annuelle de la population est estimée à 2,8 % en moyenne entre 1987 et 2005. Au moment de l'indépendance du Cameroun, en 1960, Yaoundé comp- tait 6 000 habitants. 2 Histoire 2.1 Origine et fondation Dans le but de pénétrer la zone de la forêt, l'administration coloniale allemande a organisé deux expéditions vers l'Hinterland de la côte camerounaise. Pendant que l'expédition sous le commandement d'Eugen Zintgraffse dirige au nord-ouest, celle des lieutenants Richard Kund et Hans Tappenbeck se rend à Kribi pour ensuite pouvoir contourner la zone d'influence des peuple Sawa par l'est. À la limite septentrionale de la forêt et au milieu des deux fleuves importants (le Nyong et la Sanaga), l'expédition a trouvé en février 1889 un accord avec un des chefs locaux du nom d'Esono Ela, pour créer un poste. Yaoundé fut dès sa fondation un poste scientifique, puis dès 1895 un poste militaire allemand sur une colline du pays ewondo. Elle se développa grâce à des commerçants allemands, comme base pour le commerce de l'hévéa et de l'ivoire. Elle fut occupée par des troupes belges pendant la Première Guerre mondiale, l'entrée des troupes alliés le 1er janvier 1916 marquant la fin de la colonie allemande[5]), avant d'être placée 1 2 5 ADMINISTRATION sous protectorat français. Sa croissance fut d'abord assez lente, l'exode rural privilégiant Douala, puis s’accéléra après 1957 en raison de la crise du cacao et des troubles intérieurs touchant principalement la région de Douala. 2.2 Étymologie En février 1888, une première équipe allemande était passée avec à sa tête les lieutenants Kund et Tappenbeck. En se rendant au sud-Nachtigal depuis Grand-Batanga, ils aperçoivent des gens qui semaient des arachides dans cet endroit vallonné, ils leur ont donc demandé d'où ils étaient. Les planteurs ont répondu qu’ils étaient des Mia wondo, des semeurs d’arachides, expression que les Al- lemands ont perçu et traduit comme Jaundo ou Jaunde[6] (Yaoundé). Cette explication sur l'origine du nom de la ville n'est, malgré sa popularité, pas prouvée, car Kund et Tappenbeck faisait une différence entre le paysage ou pays “Jaunde” et le poste qu'ils appelaient “Jeundo”. Ce n'est que pendant l'époque de Georg August Zenker (dé- cembre 1889 - mai 1895) que le nom “Jaunde” est devenu commun dans les textes de l'administration coloniale al- lemande. 2.3 Premières grandes constructions Les premières constructions de Mvolyé datent de 1901 à 1907, alors que le palais de Charles Atangana d’Efoulan a été construit entre 1904 et 1910, mais le plus vieux bâti- ment de la ville est situé derrière le ministère des finances, à côté du petit cimetière allemand. Il a été construit d'abord par Georg Zenker et ensuite complété par Hans Dominik entre 1896 et 1899. 3 Langues Article connexe : Langues au Cameroun. 3.1 Français En 2014, 60,5 % des habitants de Yaoundé de 15 ans et plus savent lire et écrire le français tandis que 75,6 % savent le parler et le comprendre[7]. 4 Religion • Archidiocèse de Yaoundé • Église évangélique du Cameroun • Grande Mosquée de Yaoundé • Liste des archevêques de Yaoundé La cathédrale Notre-Dame des Victoires • Église Adventiste du 7e jour (Djoungolo II, Yaoundé-Centre, Melen, Nkolndongo, Etoudi, Mfandena, Nkondengui, Odja, etc.) • Cathédrale de Yaoundé • Basilique de Mvolyé • Église Presbytérienne Camerounaise • Églises Pentécotistes 5 Administration Le gouvernement, par la loi no 87-15 du 15 juillet 1987, a transformé Yaoundé en communauté urbaine (eq. com- mune urbaine à régime spécial). Ce régime dérogatoire supprime la fonction de maire au profit d'un délégué du gouvernement nommé par la présidence. La loi constitutionnelle du 18 janvier 1996 modifie le régime de la communauté urbaine, qui reste dirigée par un délégué du gouvernement, mais qui crée également 6 communes urbaines d'arrondissement dotées de conseils municipaux élus. Aujourd'hui, Yaoundé compte 7 com- munes d'arrondissement. • Noms des administrateurs actuels de la ville • Gouverneur de la région du centre : Joseph Ot- to Wilson [9] • Préfet du département du Mfoundi : Jean- Claude Tsila[10]. • Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé : Gilbert Tsimi Evouna (depuis 2004 )- surnommé parfois “Jack Bauer” • Mairie de Yaoundé 1er : Emile Andze Andze (depuis 2007). • Maire de Yaounde 2 : Luc Assamba Assamba (depuis 2007). 6.4 L'informel 3 • Maire de Yaoundé 3 : Étienne Otélé Manda (depuis 2007). • Maire de Yaoundé 4 : Régine Amougou Noma née Bibi ( depuis 2012 - intérim, puis élections en 2013). • Maire de Yaoundé 5 : Yvette Claudine Ngono, épouse Kenmogne (depuis 2007). • Maire de yaoundé 6 : Dr. Martin Pierre Lolo (depuis 2013). • Maire de Yaoundé 7 : Augustin Tamba (depuis 2013). • Les anciens délégués du gouvernement à la Communauté urbaine de Yaoundé • André Fouda fut le premier maire de Yaoundé. • Emah Basile dirigea la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY) de 1980 à 2001. Il décède le 29 août 2001. • Nicolas Amougou Noma dirigea la CUY de 2002 à 2004. Il décède en 2004. • Gilbert Tsimi Evouna dirige maintenant la CUY 6 Économie Yaoundé est avant tout une ville tertiaire. On recense cependant quelques industries : brasseries, scieries, me- nuiseries, tabac, papeteries, mécanique et matériaux de construction. 6.1 Le centre commercial Le centre commercial principal se trouve au centre-ville, tout autour de l'avenue Kennedy. On y trouve des maga- sins, des boutiques, les sièges sociaux ou les représenta- tions de certaines entreprises, des vendeurs à la sauvette. 6.2 Le quartier des banques Le quartier Hippodrome situé non loin de l'hôtel de ville regroupe plusieurs banques des structures hôtelières et so- ciétés publiques, privées, et parapubliques. 6.3 Les marchés Les marchés les plus vastes et les plus renommés sont le marché Mokolo, le marché du Mfoundi et le mar- ché Central. D'autres marchés comme les marchés de Biyem-assi, Ékounou, Madagascar, Melen, Mendong, Nkol-Eton, Nsam,et celui du huitième ne sont pas négli- geables. Le Marché central 6.4 L'informel Une majeure partie de l'économie de Yaoundé repose sur le secteur informel, qu'il s’agisse de vendeurs à la sauvette (appelé aussi localement “sauveteurs”), de mar- chands ambulants (mouchoirs en papier, arachides cara- mélisées ou non, boissons fraîches, vêtements...) ou de petites boutiques dans les quartiers. Lors d'une confé- rence à l'Institut Français de Yaoundé en février 2012, un journaliste camerounais s’amusa du fait que les deux types d'entreprises fonctionnant le mieux étaient les “call box” et les motos-taxis... peut-être parce que l'État ne s’en préoccupait pas ! (l'interdiction des motos-taxis en centre ville est cependant effective). 7 Enseignement 7.1 Enseignement supérieur Yaoundé est le siège de deux universités d'État : les universités de Yaoundé I (www.uy1.uninet.cm) si- tuée au quartier Ngoa-Ekellé et de Yaoundé II (www. universite-yde2.org) située dans la banlieue de Soa. Plu- sieurs écoles supérieures sont rattachées à ces universi- tés. Il s’agit entre autres de uploads/Geographie/ yaounde-pdf.pdf
Documents similaires










-
28
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Sep 19, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
- Taille du fichier 2.4308MB