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Quotidien national d’information — 20, rue de la Liberté - Alger — Tél. : (021) 73.70.81 — Fax : (021) 73.90.43 — 55e Année — Algérie : 10,00 DA - France : 1 € 29 Ramadane 1436 - Jeudi 16 Juillet 2015 - N°15491 - Nouvelle série - www.elmoudjahid.com - ISSN 1111-0287 L A R E V O L U T I O N P A R L E P E U P L E E T P O U R L E P E U P L E PP. 15 à 17 et 21 Spécial Ramadhan 3e CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LE FINANCEMENT DU DÉVELOPPEMENT À ADDIS-ABEBA LE GÉNÉRAL DE CORPS D’ARMÉE, AHMED GAÏD SALAH, VICE-MINISTRE DE LA DÉFENSE NATIONALE, CHEF D’ÉTAT-MAJOR DE L’ARMÉE NATIONALE POPULAIRE 15 EL MOUDJAHID Jeudi 16 Juillet 2015 Pays de grandeurs, la Chine est aussi terre d’islam. Une religion vieille de 1.200 ans et qui a trouvé ancrage, grâce aux marchands arabes et persans de la route de la soie. LES MUSULMANS DE CHINE E stimées aujourd’hui à moins de 2%, la population musul- mane chinoise est aussi concernée par le mois sacré de Ra- madhan. Et qui dit Ramadhan, dit naturellement la foi, la patience mais surtout le travail. Des vertus qu’on a retrouvées à Ningxia, une région autonome où vivent, à quelque 1.200 km de la capitale Pékin, plus de 6 millions d’habi- tants dont les Hui musulmans même s’ils constituent une mino- rité. Les musulmans de Ningxia se- raient des descendants de commerçants du Moyen-Orient qui empruntaient la route de la soie sous la dynastie des Tang et des Chinois qu’ils avaient convertis. Huit siècles plus tard, on ne compte pas moins de 3.000 mosquées à Ningxia, aussi belles et captivantes les unes que les autres, avec en toile de fond une fabuleuse architecture qui vient rappeler la civilisation arabo-musulmane. Des traditions pour le mois béni «Pour nous, le mois de Rama- dhan ne diffère pas des autres pé- riodes de l’année. Certes, le jeûne est très important pour nous, ça ren- force notre foi en Dieu mais de point de vue des habitudes quoti- diennes et des tâches journalières, rien ne change. Nous vaquons le plus normalement du monde à nos occupations, nous ne délaissons ja- mais le boulot, sans rechigner à l’effort. La journée est parfois dure mais nous sommes conscients que nous serons récompensés inchalah par notre Dieu», nous affirme Xi Jeng, un paysan du district Yuanz- hou relevant de la ville de Guyuan, surpris par l’arrivée dans la zone écologique où ont été relogées 180 familles d’un groupe de journa- listes algériens. «La Chine entre- prend de bonnes relations avec votre pays qui est apprécié par les chinois», a-t-il glissé. Vivant en communauté, les mu- sulmans de Chine en général et de Ningxia en particulier possèdent cependant leurs propres traditions pour le mois sacré. Et naturelle- ment, les habitudes culinaires ne sont assurément pas comme celles des autres régions musulmanes de la planète. Beaucoup de fruits pour se donner un coup de tonus Dès l’appel du muezzin annon- çant la rupture du jeûne, les fa- milles se réunissent autour d’une table bien garnie. Au menu, nous apprend Xi Jeng, les incontourna- bles nouilles, le plat de base de tous les Chinois, qu’ils soient musul- mans ou pas, les soupes, le riz, de la viande «halal», généralement rôtie et assaisonnée avec du cumin, et beaucoup de fruits pour se don- ner un coup de tonus. De la brioche et des galettes de blé accompagnent les plats et de plantes végétariennes pour mieux digérer. Ici, il n’est pas question pour les Hui musulmans de consommer la viande de porc, de chien, de cheval, d’âne, de mulet ou de gibier, mais uniquement de la viande de bœuf et de l’agneau. Beaucoup plus ce dernier. Et pour cause, le mouton du Ningxia jouit d’une grande réputation pour sa chair exquise et le goût de sa viande est très apprécié. A la fin, un bol de thé viendra couronner un tour de table riche et varié, selon la culture chinoise. «En vérité, nous ne mangeons pas beaucoup, juste pour récupérer nos forces pour aller à la mosquée accomplir la prière», précisera-t-il dans un chinois man- darin et relayé par notre interprète. Combler de bonheur les enfants Une fois le rituel des Tarawih fini, les fidèles regagnent leurs mai- sons en quête d’un repos mérité. «On ne veille pas beaucoup car la majorité d’entre nous travaille de bonne heure. En plus, à la fin de la journée, nous sommes déjà éreintés par la fatigue», indique le paysan chinois. Une fois le carême accompli, c’est une autre fête qui est attendue avec ferveur par la communauté musulmane de Ningxia, en l’occur- rence l’Aid El Fitr. Et là en re- vanche, peu de choses ou pas se démarquent des traditions obser- vées chez le reste des musulmans du monde. Au programme, des gâ- teaux, des habits neufs, des jouets pour combler de bonheur les en- fants et des visites familiales pour célébrer comme il se doit cette fête religieuse. SAM Iftar 20h11 Imsak 03h37 HORAIRE 29e Jour A l'inverse de certains pays du golfe arabo- persique, Oman a choisi la voie de la tradition. Pas de grands buildings, peu d'étrangers et un rythme de vie qui, malgré une touche de modernisation, est resté le même depuis des siècles. C'est un pays dont l'aridité fait la beauté. Son peuple, depuis toujours constitué de bédouins, de marchands et de voyageurs, est réputé pour sa générosité et son ouverture d’esprit. Peuple originel de l'Arabie, les bédouins occupent le désert depuis le IVe millénaire au moins. Ce fier peuple nomade attaché à ses traditions et ses valeurs traditionnelles accorde une importance capitale à l'hospitalité. Vous croiserez à Oman des bédouins des sables, accompagnés de leurs dromadaires et installés dans de grandes tentes au milieu des oasis, des bédouins des montagnes, exploitant les palmiers-dattiers et garants de la tradition de la chevalerie arabe. La religion officielle de l'État d'Oman est l'islam ibâdite. L'ibadisme est une branche du kharidjisme qui s'est constituée autour d'Adb-Allah ibn Ibad. Après l'assassinat du calife Othman, des affrontements sanglants ont eu lieu entre le calife Ali et le calife omeyyade Muawiya, qui vont donner lieu au schisme islamique entre les sunnites, majoritaires, et les chiites. Le souverain d'Oman, Al Junanda, décide de ne pas prendre parti. Oman reste donc indépendant de la domination omeyyade. Les Omanais sont fiers de leur islam modéré, qu'ils partagent avec quelques autres : leurs proches cousins de Zanzibar, mais aussi le Maghreb, les Mozabites, en Algérie, les Djerbiens en Tunisie, les habitants du djebel Nefoussa en Libye... Oman est le seul Etat musulman où l'ibadisme est majoritaire. Qaranqasho, la fête des enfants qui jeûnent Le Ramadhan à Oman est une période propice à la communication. Les Omanais entretiennent des relations amicales avec d’anciennes connaissances et en tissent de nouvelles. Les gens ne s’intéressent plus à leur travail quotidien, mais à leurs prochains. Pour rappeler à tous que le Ramadhan est une période de partage. Pendant ce mois béni, les boutiques restent ouvertes jusqu'à minuit, les restaurants, les cafés jusqu'à 2 ou 3 heures du matin. Rien ne change vraiment si ce n'est les horaires qui sont un peu plus retardés. Vous pourrez avoir la chance d'être invités à célébrer des iftars dans des familles omanaises et vous pouvez aussi participer aux iftars proposés par les restaurants et les hôtels qui organisent des soirées spécial Ramadhan avec profusion de nourriture et boissons variées et parfois des spectacles (danses de derviches tourneurs, chanteuses et groupe de musiciens). Pour les enfants qui se sentent prêts à jeûner et qui ont accompli leur 14e jour de Ramadhan, une fête spéciale est célébrée : le Qaranqasho (mot qui signifie "mélange de bonbons, amandes, fruits secs, chocolats"). Une grande diversité, aux saveurs arabes C'est un événement traditionnel et culturel très prisé en Oman. Les enfants munis d'une petite lanterne parcourent leur quartier après le coucher du soleil et rendent visite à leurs voisins. Ils chantent une chanson : "Qaranqasho yo nas atoona shwaiet halwa" - "Qaranqasho, c'est le moment vous tous de nous offrir des friandises". Les parents sont ravis de renouer avec cette tradition qui encourage les enfants à pratiquer le jeûne de façon positive. A Oman la gastronomie est d'une grande diversité, aux saveurs arabes, indiennes ou occidentales. La cuisine omanaise est à la fois inspirée de la cuisine moyen-orientale et de la cuisine indienne. Mezze et falafel libanais, biryani et tandoori indien, kabsa et makbous nationaux (riz épicé au poulet, à l'agneau ou au poisson, cuisiné dans une sauce tomate). On peut également déguster des spécialités thaïes, chinoises, des pizzas et bien sûr... du poisson frais ! Parmi les spécialités culinaires, les mères de familles préparent la Shuwa, une sorte de viande marinée dans des herbes et des épices et confite dans un four d'argile. Il y a aussi le Maqbous: viande épicée agrémentée de riz safrané, et la Lokhemat, à savoir boulettes frites (farine uploads/Geographie/1748-20150716-pdf.pdf
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- Publié le Jan 25, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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