Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France L'éternité par les ast
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France L'éternité par les astres : hypothèse astronomique / par A. Blanqui Blanqui, Auguste (1805-1881). Auteur du texte. L'éternité par les astres : hypothèse astronomique / par A. Blanqui. 1872. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le cadre d’une publication académique ou scientifique est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source des contenus telle que précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » ou « Source gallica.bnf.fr / BnF ». - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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Sup- primât-on les astres, il resterait J'espace, absolument vide sans doute, mais ayant les trois dimensions, longueur, lar- geur et profondeur, espace indivisible et illimité. Pascal a dit avec sa magnificence de langage « L'univers est un cercle, dont le centre est partout et la circonférence nulle par t. Quelle image plus saisissante de l'infini? Disons d'après lui, et en précisant encore L'univers est une sphék'e dont le centre est partout et la surface nulle part. Le voici devant nous, s'offrant à l'observation et au rai- sonnement. Des astres sans nombre brillent dans ses pro- fondeurs. Supposons-nousà l'un de ces «centres de sphère e, qui sont partout, et dont la surface n'est nulle part, et ad- mettons un instant l'existence de cette surface, qui se trouve dès lors la limite du monde. PAR L'ETERNITE LES AST RE S HYPOTHÈSE ASTRONOMIQUE 1 L'UNIVERS. L'INFINI. Cette limite sera-t-elle solide, liquide ou gazeuse? Quelle que soit sa nature, elle devient aussitôt la prolongation de ce qu'elle borne ou prétend borner. Prenons qu'il n'existe sur ce point ni solide, ni liquide, ni gaz, pas même l'éther. Rien que l'espace, vide et noir. Cet espace n'en possède pas moins les trois dimensions, et il aura nécessairement pour limite, ce qui veut dire pour continuation, une nouvelle portion d'espace de même nature, et puis après, une autre, puis une autre encore, et ainsi de suite, indéfiniment, L'infini ne peut se présenter à nous que sous l'aspect de l'indéfini. L'un conduit à l'autre par l'impossibilité mani- feste de trouver ou même de concevoir une limitation à l'espace. Certes, l'univers intini est incompréhensible, mais l'univers limité est absurde. Cette certitude absolue de l'infinité du monde, jointe à son incompréhensibilité, con- stitue une des plus crispanies agaceries qui tourmentent l'esprit humain. H existe, sans doute, quelque part, dans les. globes errants, des cerveaux assez vigoureux pour com- prendre l'énigme impénétrable au nôtre. Il faut que notre jalousie en fasse son deuil. Cette énigme se pose la même pour l'infini dans le temps que pour l'infini dans l'espace. L'éternité du monde saisit l'intelligence plus vivement encore que son immensité. Si l'on ne peut consentir de bornes à l'univers, comment sup- porter la pensée de sa non-existence? La matière n'est pas sortie du néant. Elle n'y rentrera point. Elle est éternelle~ impérissable. Bien qu'en voie perpétuellede transformation, elle ne peut ni diminuer, ni s'accroitre d'un atome. Infinie dans le temps, pourquoi ne le serait-elle pas dans l'étendue? Les deux infinis sont inséparables. L'un implique l'autre à peine de contradiction et d'absurdité. La science n'a pas constaté encore une loi de solidarité entre l'espace et les globes qui le sillonnent. La chaleur, le mouvement, la lumière, l'électricité, sontune nécessitépourtoutel'étendue. Les hommes compétents pensent qu'aucune de ses parties ne saurait demeurer veuve de ces grands foyers lumineux, par qui vivent les mondes. Notre opuscule repose en entier sur cette opinion, qui peuple del'inunité des globesl'infinité de l'espace, et ne laisse nulle part un coin de ténèbres, de solitude et d'immobilité. L'INDÉFINI. On ne peut emprunter une idée, même bien faible, de l'infini qu'à l'indéfini, et cependant cette idée si faible revêt déjà des apparences formidables. Soixante-deux chiffrés, occupant une longueur de 15 centimètres environ, donnent 20 octo-décillionsde lieues, ou en termes plus habituels, des milliards de milliards de milliards de milliards de milliards de fois le chemin du soleil à la terre. Qu'on imagine encore une ligne de chiffres, aMant d'ici au soleil, c'est-à-dire longue, non plus de 15 centimètres, mais de 37 millions de lieues. L'étendue qu'embrasse cette énu- mération n'est-elle pas effrayante? Prenez maintenant cette étendue même pour unité dans un nouveau nombre que voici La ligne de chiffres qui le composent part de la terre et aboutit à cette étoile là-bas, dont la lumière met plus de mille ans pour arriver jusqu'à nous, en faisant 75000 lieues par seconde. Quelle distance sortirait d'un: pareil calcul, si la langue trouvait des mots et du tempspour l'énoncer On peut ainsi prolonger l'indéfini à discrétion, sans dé- passer les bornes de l'intelligence, mais aussi sans même en- tamer l'infini. Chaque parole fût-elle l'indication des plus effroyables éloignements, on parlerait des milliards de mil- liards de siècles, à un mot par seconde, pour n'exprimer en sommequ'une insignifiance dès qu'il s'agit de l'infini. DISTANCES PRODIGIEUSES DES ËTOtLES. L'univers semble se dérouler immense à nos regards. !) ne nous montre pourtant qu'un bienpetit coin. Le soleil est une des étoiles de la voie lactée, ce grand rassemblement stellaire qui envahit la moitié du ciel, et dont les constella- tions ne sont que des membres détachés, épars sur la voûte de la nuit. Au delà, quelques points imperceptibles, piqués au firmament, signalent les astres demi-éteints par la dis- tance, et là-bas, dans les profondeurs qui déjà se dérobent, le télescope entrevoit des nébuleuses, petits amas de pous- sière blanchâtre, voies lactées des derniers plans. L'éloignementde ces corps est prodigieux. Il échappe à tous les calculs des astronomes, qui ont essayé en vain de trouver une parallaxe à quelques-uns des plus brillants Sirius, Altaïr, Wéga (de la Lyre). Leurs résultats n'ont point obtenu créance et demeurent très-probtématiques. Ce sont des à peu près, ou plutôt un minimum, qui rejette les étoiles les plus proches au delà de 7000 milliards de lieues. La mieux observée, la 61" du Cygne, a donné 23 000 milliards de lieues, 658 700 fois la distance de la terre au soleil. La lumière, marchant à raison de 75 000 lieues par se- conde, ne franchit cet espace qu'en dix ans et trois mois. Le voyage en chemin de fer, à dix lieues par heure, sans une minute d'arrêt ni de ralentissement, durerait 250 millions d'années. De ce même train, on irait au soleil en &00 ans. III La terre, qui fait 233 millionsde lieues chaque année, n'ar- riverait à la 61' du Cygne qu'en plus de cent mille ans. Les étoiles sont des uploads/Geographie/blanqui-l-x27-e-ternite-par-les-astres.pdf
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- Publié le Mai 17, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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