Essais Géotechniques Routiers au Laboratoire INTRODUCTION A LA GEOTECHNIQUE ROU

Essais Géotechniques Routiers au Laboratoire INTRODUCTION A LA GEOTECHNIQUE ROUTIERE La géotechnique est l'étude de l'adaptation des ouvrages humains aux sols et roches formant le terrain naturel. Elle traite de l'interaction sol / structures, et fait appel à des bases de géologie, de mécanique des sols, de mécanique des roches et de structures. (En parallèle à la mécanique des sols qui traite des matériaux meubles, la mécanique des roches traite des matériaux rigides, et les géomatériaux cimentés traitent d'une catégorie de matériaux intermédiaires entre les sols et les roches) Les études géotechniques ont pour principal objet les études de sol pour la construction d'ouvrages (pavillons, immeubles, voiries, ouvrages d'art...), et notamment la définition des fondations, mais aussi dans le cadre de diagnostics pour des ouvrages sinistrés. Elles traitent également des phénomènes de mouvement de sol (glissement, affaissement et autres), de déformation (tassements sous charges) et résistance mécanique. L’hydrogéologie, qui étudie les nappes aquifères souterraines en vue de leur exploitation, est généralement considérée comme une discipline indépendante, n’entrant pas dans le cadre de la géotechnique. Cependant on doit tenir compte des effets de la présence et de la circulation de l’eau dans le sols qui sont pratiquement à l’origine de tous les accidents dus à des ruptures de sols ou de roches. Les géotechniciens qui gèrent des équipes de forage, dépouillent des essais in situ et en laboratoire de toutes sortes, ont des connaissances en géologie, hydrogéologie, mécanique des sols et construction. Ils doivent synthétiser toutes ces connaissances pour permettre de construire en toutes circonstances et ce au meilleur coût. C’est donc un métier d’une grande variété qui nécessite une curiosité et un esprit de synthèse. A partir d'essais de laboratoires et in situ de plus en plus perfectionnés, la Mécanique des Sols fournit aux constructeurs les données nécessaires pour étudier les ouvrages de génie civil et de bâtiment et assurer leur stabilité en fonction des sols sur lesquels ils doivent être fondés, ou avec lesquels ils seront construits (barrages en remblais); ceci tant durant la progression des travaux (grands terrassements) qu'après mise en service des ouvrages. PGC – Master TP 2014/2015 Page 1 Essais Géotechniques Routiers au Laboratoire 1. Essais Géotechniques Routières – Réglementation en Algérie 1.1. Définition : La géotechnique routière est tout simplement l'application de la géotechnique au domaine routier. Elle concerne :  les travaux de terrassement (utilisation du sol comme matériaux de construction en déblai/remblai)  les soutènements et stabilisation de talus  les fondations des ouvrages d'art Un projet géotechnique se déroule de la façon suivante :  Les reconnaissances géotechniques  La reconnaissance des sols  Les diverses études  La fixation des conditions de mise en place des matériaux  Le contrôle qualité et la réception de la plate-forme sur chantier PGC – Master TP 2014/2015 Page 2 Essais Géotechniques Routiers au Laboratoire 1.2. Etude géotechnique routière : Une étude géotechnique routière vise à reconnaître au droit d'un aménagement existant ou à construire :  La nature et la répartition des terrains  Les caractéristiques et comportements des matériaux  Les caractéristiques hydrauliques du site (présence d'eau, nature des écoulements, etc...)  Les terrains constitutifs du sous-sol étant non homogènes et non isotropes, avec une répartition spatiale de type aléatoire. La modélisation et l’étude du comportement des terrains s’appuieront sur une reconnaissance qui sera donc toujours partielle. L’étude géotechnique devra lever un maximum d’incertitudes sur le sous-sol pour la conception ou le confortement d’un projet. PGC – Master TP 2014/2015 Page 3 Essais Géotechniques Routiers au Laboratoire 1.3. Réglementation en Algérie : En Algérie, la bonne exécution des projets routiers nécessite une étude géotechnique approfondie et adéquate à la réglementation en vigueur. Pour cela, les maîtres d’œuvre se réfèrent à diverses normes dont le choix est parfois imposé par le maître d’ouvrage. La quasi-totalité de ces normes étant internationales (ISO), Françaises (NF) ou Anglo-Saxonnes (EN). Il y a environ 108 normes adoptées dans le domaine des travaux publics dont près de la moitié concerne la géotechnique routière. Les certifications ISO 9000/9001/9004 de la gestion de qualité, la norme NF P 94- 500 relative aux marchés et l’accréditation ISO/CEI 17025 relative à la compétence des laboratoires d’essais sont requises pour l’obtention de rapports qualité/prix très satisfaisants. L’utilisation des nomenclatures GTR – SETRA et du LCPC aidera à déterminer les caractéristiques des matériaux et de définir leurs conditions de mise en œuvre. PGC – Master TP 2014/2015 Page 4 Essais Géotechniques Routiers au Laboratoire 2. Essais Géotechniques Routiers au Laboratoire Certains essais géotechniques nécessitent un appareillage spécifique et/ou des conditions de travail qui ne peuvent être satisfaites in situ tels que la température ou la durée de l’essai. Sans parler de la disposition du matériel requis et qui, dans un laboratoire, est mieux manié et reste préservé des agressions du climat ou d’un quelconque risque de dégradation possible sur chantier. Nous pouvons distinguer quatre types d’essais géotechniques routiers établis au laboratoire :  Les essais d’identification et de classification des sols (teneur en eau, limites d’Atterberg, équivalent de sable, VBS, granulométrie)  Les essais géomécaniques (œdométrique, cisaillement, triaxiaux)  Les essais de comportement mécanique (Los Angeles, Micro Deval, friabilité des sables, Marshall)  Les essais de paramétrage hydrique (CBR, Proctor) Les résultats et conclusions tirées après chaque groupe d’essais serviront au bon déroulement des essais suivants. PGC – Master TP 2014/2015 Page 5 Essais Géotechniques Routiers au Laboratoire 2.1. Les essais d’identification et de classification des sols : L’objectif de ces essais est de :  Classer les sols en fonction de leur granularité, plasticité, argilosité, état hydrique, etc.  Calculer les indices des vides, le degré de saturation, la porosité, etc. Nous énoncerons le but, le domaine d’application, le principe et les résultats attendus pour chaque essai respectif. T eneur en eau (séchage à l’étuve) : Il existe en pratique plusieurs modes opératoires pour la détermination de la teneur en eau, nous citerons à titre d’exemple :  Le flambage à l’alcool à brûler.  L’emploi du Carbure de Calcium.  Le séchage à l’étuve Nous avons choisi de parler de la dernière méthode. But de l’essai : Déterminer la quantité d’eau contenue dans un sol, ou le rapport en % du poids Ww d’eau que le sol contient au poids Wd de ses éléments secs. Domaine d’application : T ravaux de terrassement et de compactage. Principe de l’essai : L’échantillon de matériau humide est pesé, puis placé dans une étuve à 105°C jusqu’à l’obtention d’une masse constante (masse du matériau sec). Résultats et interprétations : La teneur en eau W sera égale à : (masse d’eau évaporée / masse matériau sec) exprimée en %. Le résultat nous permet de caractériser l’état hydrique du sol :  Limites d’Atterberg  Essais Proctor et CBR Il nous permet aussi de déterminer des paramètres tels que : PGC – Master TP 2014/2015 Page 6 Essais Géotechniques Routiers au Laboratoire  La masse volumique sèche à partir de la masse volumique humide.  Le dosage en chaux adapté au traitement d’un matériau humide. Limites d’Atterberg : Selon sa teneur en eau, un sol sensible à l'eau peut se présenter sous trois états : - Etat solide - Etat plastique - Etat liquide But de l'essai : Caractériser l’argilosité d’un sol, et donc déterminer les teneurs en eau remarquables situées à la frontière entre ces différents états sont les « Limites d'Atterberg » : - Limite de Liquidité : WL (frontière entre état plastique et liquide) - Limite de Plasticité : WP (frontière entre état solide et plastique) Domaine d’application : Cet essai s’applique généralement sur les sols comportant un pourcentage de fines (80µm) supérieur à 35%. La détermination de l’argilosité d’un sol par les limites d’Atterberg que par l’essai VBS (Valeur de Bleu du sol) est à privilégier dès que le sol est argileux à très argileux. Principe de l’essai : L’essai s’effectue sur la fraction 0/400µm en deux phases : - Détermination de la teneur en eau WL pour laquelle une rainure pratiquée dans une coupelle se ferme, suite à des chocs répétés pour un nombre de coups donnés (cette limite de liquidité correspond à une résistance à un cisaillement conventionnel) - Détermination de la teneur en eau WP pour laquelle un rouleau de sol se fissure (cette limite de plasticité correspond à une résistance à la traction conventionnelle) PGC – Master TP 2014/2015 Page 7 Essais Géotechniques Routiers au Laboratoire Résultats et interprétations : Les limites d’Atterberg permettent de calculer l’indice de consistance qui caractérise l’état hydrique d’un sol (80 à 90 % d’éléments < 400µm) : Ic = (WL – WN)/ IP avec WN : teneur en eau naturelle de la fraction 0/400µm Ic = 0 si matériau à l’état liquide Ic = 1 si matériau à l’état solide Equivalent de Sable (ES) : But de l’essai : L'essai équivalent de sable permet de mettre en victoire la proportion de poussière fine nuisible dans un matériau. Et surtout utilisé par les matériaux routiers et les sables à béton. Car il permet de séparer les uploads/Geographie/essais-geotechniques-routiers-au-laboratoire.pdf

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