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AVERTISSEMENT Ce document est le fruit d'un long travail approuvé par le jury de soutenance et mis à disposition de l'ensemble de la communauté universitaire élargie. Il est soumis à la propriété intellectuelle de l'auteur. Ceci implique une obligation de citation et de référencement lors de l’utilisation de ce document. D'autre part, toute contrefaçon, plagiat, reproduction illicite encourt une poursuite pénale. Contact : ddoc-memoires-contact@univ-lorraine.fr LIENS Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 122. 4 Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 335.2- L 335.10 http://www.cfcopies.com/V2/leg/leg_droi.php http://www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/droits/protection.htm 0 Université de Franche-Comté UFR SMP - Orthophonie Application de normes à 320 expressions idiomatiques et proverbes Français : Les relations entre les variables psycholinguistiques sont-elles similaires ? Mémoire pour obtenir le CERTIFICAT DE CAPACITE D’ORTHOPHONIE présenté et soutenu publiquement le 3 Juillet 2014 par : Elodie ETIENNE Maîtres de Mémoire : Patrick BONIN, Membre senior de l'Institut Universitaire de France Aurélia BUGAISKA, Maître de Conférences en Psychologie à l'Université de Bourgogne Composition du jury : Sophie DERRIER, Orthophoniste Anne-Sophie RIOU, Orthophoniste Alain DEVEVEY, Orthophoniste, Responsable des Etudes d’Orthophonie, Université de Franche-Comté, Maître de Conférences en Linguistique 1 REMERCIEMENTS Je tiens à remercier Alain DEVEVEY, Sophie DERRIER et Anne-Sophie RIOU chargés d'enseignement à l'école d'Orthophonie de Besançon, pour avoir accepté d’être jurys de cette soutenance. Merci à Patrick BONIN et Aurélia BUGAISKA, Directeurs de ce Mémoire, pour l'élaboration de ce projet et leur aide. Un grand merci à Mélanie Provost, Ingénieur d'Etudes, pour sa disponibilité et ses conseils avisés. Je remercie tous les étudiants en Psychologie de l'Université de Bourgogne et les personnes de mon entourage qui ont accepté de participer à l'élaboration de ce Mémoire. Plus particulièrement, je souhaite remercier tous les patients, rencontrés au fil de ces quatre années d'études, qui ont permis mes premiers pas de pratique orthophonique. Mes remerciements s'adressent également à tous les professionnels qui m'ont permis de découvrir de toutes les manières possibles et inimaginables l'Orthophonie. Je n'oublie pas: Mes parents, pour leur soutien et leur patience. Francheska, sans qui je n'aurais découvert ce merveilleux métier. Baptiste, pour avoir été présent depuis le début de cette aventure. 2 SOMMAIRE INTRODUCTION................................................................................................................4 PARTIE THEORIQUE I) Qu'est-ce qu'une expression idiomatique?.........................................................................7 II) Qu'est-ce qu'un proverbe?...............................................................................................12 III) Expressions idiomatiques et proverbes: caractéristiques communes............................13 IV) Les variables psycholinguistiques.................................................................................15 V) Deux études récentes sur les expressions idiomatiques françaises...............................18 HYPOTHESE THEORIQUE..........................................................................................21 PARTIE EXPERIMENTALE I) Méthodologie ……………………………………………..............................................23 II) La création des normes...................................................................................................25 PRESENTATION DES RESULTATS I) Statistiques descriptives des variables psycholinguistiques.............................................30 II) Analyse des corrélations entre les variables psycholinguistiques...................................43 DISCUSSIONS DES RESULTATS I) Réponse à notre hypothèse théorique...............................................................................47 II) Apports de cette étude....................................................................................................49 III) Limites de cette étude....................................................................................................55 IV) Quelles améliorations à apporter à notre étude ?...........................................................57 V) Perspectives liées à cette étude.......................................................................................59 CONCLUSION...................................................................................................................62 BIBLIOGRAPHIE.............................................................................................................63 ANNEXES……………………………………………………………………………......69 3 INTRODUCTION 4 Le proverbe "c’est en forgeant qu’on devient forgeron" et l’expression idiomatique "amuser la galerie" ne sont qu’un bref aperçu de la multitude d’expressions qui existe dans la langue française. A l’écrit comme à l’oral, nous aimons nous servir de ces énoncés non littéraux pour véhiculer de façon imagée nos sentiments, nos humeurs... En effet, ces expressions figées ont une fonction émotive (au sens de Jakobson, 1963) : elles sont centrées sur l’émetteur, elles donnent à voir au récepteur ce qu’il ressent, ses émotions. Le choix de l'utilisation de ces expressions laisse donc apparaître une volonté de l’énonciateur. En effet, elles sont plus expressives que ne le sont des expressions plus neutres : par exemple, "mettre les points sur les i" au lieu de "s’expliquer". Par ailleurs, ces expressions sont parfaitement expressives sans que l’on ait besoin de comprendre leur origine. Leur lien métaphorique nous est souvent étranger et ne nous apparaît plus. Pourtant, il existe au départ : ainsi, "avoir un chat dans la gorge" viendrait d’un glissement entre "maton", qui était une sorte de grumeau, et "matou", surnom affectif du chat. Ces expressions ont des valeurs culturelles et sociales. Chaque pays dispose d’expressions qui lui sont propres, réputées non traduisibles mécaniquement dans une autre langue, sous peine de provoquer des quiproquos sans fin : s’ "il pleut des cordes" en France, "it's raining cats and dogs" au Royaume Uni. En psycholinguistique, de nombreuses recherches ont étudié les expressions figées notamment les expressions idiomatiques chez l'adulte (par exemple, Hillert, 2004 ; Papagno et Caporali, 2007) et l'enfant (par exemple, Caillies et Le Sourn-Bissaoui, 2008 ; Levorato, Nesi et Cacciari, 2004) au niveau de leur production (par exemple, Sprenger et al., 2006 ; Conner et al., 2011) et de leur compréhension (par exemple, Caillies et Butcher, 2007 ; Caillies et Declercq, 2011). Néanmoins, ces études ne travaillent pas spécifiquement sur la création de normes (telles que la fréquence subjective, la familiarité, l'âge d'acquisition, la littéralité, la décomposabilité, la connaissance de l'expression et la prédictibilité) pour ces expressions. Pourtant, la création de normes pourrait faciliter la recherche concernant le traitement des expressions figées et permettrait de départager les différents modèles psycholinguistiques qui tentent d'expliquer leur traitement. Des normes ont tout de même été crées sur des expressions idiomatiques anglaises (Cronk, Lima et Schweigert 1993 ; Libben et Titone, 2008), italiennes (Tabossi et al., 2010) et françaises (Caillies, 2009 ; Bonin et Bugaïska, 2013). 5 Certaines études (Gibbs 1984 ; Libben et Titone, 2008 ; Tabossi et al., 2008 ; Bonin et al., 2013) ont montré que le traitement des expressions idiomatiques est influencé par différents paramètres qui caractérisent ces expressions. Ainsi, la fréquence subjective, la familiarité, la littéralité, l'âge d'acquisition, la décomposabilité, la connaissance de l'expression et la prédictibilité viennent moduler le traitement de ces expressions. Quelles relations ces variables entretiennent-elles? Dans ce mémoire, nous allons poursuivre une étude publiée en 2013 par Bonin et al. Nous allons appliquer des normes à 226 nouvelles expressions idiomatiques françaises. Il en sera de même pour 228 proverbes, ce qui n'a jamais été réalisé sur des proverbes français. Ainsi, nous pourrons élargir la base de données des expressions idiomatiques et débuter la création d'une autre pour des proverbes. Dans un premier temps, nous resituerons cette recherche dans le cadre théorique auquel elle se rapporte. Nous formulerons ensuite nos hypothèses au vu de la problématique posée. Puis nous présenterons les différentes étapes de l’expérimentation avant d’analyser les résultats obtenus. Enfin, nous discuterons les données recueillies. 6 PARTIE THEORIQUE 7 Cette recherche s’inscrit dans le champ de la psychologie cognitive, branche de la psychologie qui étudie le fonctionnement de la pensée. Cette discipline s’attache plus précisément à décrire les opérations mentales élémentaires mises en œuvre par un individu lorsqu’il traite une information. Dans notre étude, il s'agit de présenter un recueil de descriptions d'expressions idiomatiques et de proverbes sur sept dimensions reconnues comme pertinentes dans l'étude de leur traitement cognitif. Pour cela, en premier lieu, il faut revenir sur ce que sont les expressions idiomatiques et les proverbes. Ces notions faisant l’objet de nombreux débats, nous allons tenter de dégager les indices caractéristiques de ces expressions qui font le plus autorité dans la littérature. Ceux-ci nous permettront par la suite d’étayer notre hypothèse de travail. I) Qu'est-ce qu'une expression idiomatique? Les expressions idiomatiques sont nombreuses dans la langue française puisqu'il en existerait plus de trois mille deux-cents selon Duneton et Claval (1990). A) Caractéristiques des expressions idiomatiques 1) Au niveau lexical Une expression idiomatique peut correspondre à une unité lexicale simple, i.e. un mot, ou complexe, i.e. une proposition (Flores D'Arcais, 1993). Par exemple, l'idiome "tomber dans les pommes" représente une unité lexicale simple : "s'évanouir". Par contre, "chercher une aiguille dans une botte de foin" réfère à une unité lexicale complexe : "chercher quelque chose de pratiquement introuvable" (Ashraf et Miannay, 1999). 2) Ambiguïté Certaines expressions idiomatiques acceptent une signification littérale plausible comme "tirer la couverture vers soi", on dit alors qu'elles sont ambiguës. D'autres sont dites non-ambiguës, leur signification littérale n'est pas plausible comme "pierre qui roule n'amasse pas mousse". 8 3) Transparence sémantique Les expressions idiomatiques peuvent être sémantiquement transparentes ou opaques selon la possibilité ou non de retrouver leur signification idiomatique d'après leur structure syntaxique et la représentation mentale imagée qu'elles induisent. Cette caractéristique correspond également à la possibilité ou non de retrouver le sens figuré à partir du sens littéral. Selon Schapira (2000, p.11), certaines séquences figées sont dites "transparentes", "à signification compositionnelle" alors que d'autres sont dites "opaques". La signification de ces dernières ne peut être trouvée en effectuant la somme de leurs constituants lexicaux. Par exemple, l'expression "jeter de l'argent par les fenêtres" peut être considérée comme relativement transparente puisque son sens littéral et l'image mentale qu'il induit impliquent la notion de gaspillage et de non maîtrise de soi-même. Par contre, l'idiome "poser un lapin à quelqu'un" est opaque car ni le sens littéral ni la représentation mentale ne semble faire référence à son sens idiomatique. 4) Degré de figement D'après Denhière et Verstiggel (1997), les expressions idiomatiques sont considérées comme des propositions que l'interlocuteur ne peut modifier librement ou inventer. Cependant, Flores D'Arcais (1993) explique que ce figement peut varier en terme de degré d'une expression à une autre. Certaines ne peuvent supporter aucune modification morphologique ou uploads/Geographie/etude-des-expressions-pdf 1 .pdf

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