LA GÉOMANCIE TRADITIONNELLE DU CHEIKH HADJ I KHAMBALLAH TRAITÉ PRATIQUE D'ENSEI
LA GÉOMANCIE TRADITIONNELLE DU CHEIKH HADJ I KHAMBALLAH TRAITÉ PRATIQUE D'ENSEIGNEMENT ET DICTIONNAIRE D'INTERPRÉTATION GÉOMANTIQUE LES ÉDITIONS VÉGA 175, Boulevard Saint-Germain, 175 PARIS NOTE EXPLICATIVE DU DESSIN DE COUVERTURE L'anneau géomantique qui figure sur la couverture est la représentation schématique du « Bracelet géomantique » qui peut, ainsi que le « Collier géomantique », être utilisé pour la détermination des quatre « Mères » d'un thème géo- mantique. Il contient, en effet, les seize figures de la Géo- mancie. Si le dessin de cet anneau fait apparaître immédiate, ment, en suivant sa circonférence dans le sens des aiguilles d'une montre, les quatre figures : VIA, FORTUNA MAJOR, RUBEUS, ALBUS, on découvrira les douze autres figures, par groupes de quatre, en déplaçant l'origine de la lecture d'un intervalle (soit 1/16 du tour complet) à chaque fois. On trouvera comme second groupe : CAUDA DRA- CONIS, CONJUNCTIO, LAETITIA, ACQUISITIO, et ainsi de suite. Bien entendu ses groupes ne constituent en aucune manière les quatre Mères du thème à établir. Chacune de celles-ci ne peut être définie que par isolement, de quatre rangs de perles du bracelet ou du collier (ou quatre rangs d'étoiles de l'anneau), par un procédé qui élimine tout choix volontaire ou toute contrainte extérieure. ID 1976 by « LES EDrrioNs VEGA » 175, boulevard Saint-Germain — Paris (6e) ISBN 2-85829-002-4 PREFACE du Docteur ALEXANDRE ROUHIER « N 'éteignez pas 1 'Esprit. Ne méprisez pas les prophéties. Au contraire, éprouvez tout et retenez ce qui est bon... » (Saint Peut,. Thessal., 19.21.) Toute préface à cet admirable petit « Traité de Géo- mancie traditionnelle » eût été bien superflue s'il ne s'était agi que de vanter l'excellence de l'oeuvre, ou d'en présenter l'auteur. Je l'ai cru cependant indispensable pour attirer tout spécialement l'attention du lecteur sur l'extrême impor- tance traditionnelle de ce traité (1), qui rétablit l'exacti- tude du symbolisme géomantique altérée depuis bien plus d'un millénaire et restitue ainsi leur valeur véritable, à certaines règles de cet art singulier. Rien qu'à feuilleter ce livre, le lecteur le moins averti ne peut rester insensible à ses qualités de méthode, de précision et de clarté, à sa documentation abbndante et parfaite, à l'intérêt du « Dictionnaire géomantique » qui le complète et qui constitue à lui seul un véritable Traité pratique d'interprétation. (1) En réalité, ce présent traité n'est qu'un extrait d'une oeuvre considérable intitulée Traité universel de Géomancie traditionnelle, qui constitue une véritable « Somme » du savoir géomantique. Le cheikh Hadji Khamballah a eu aussi le rare mérite d'avoir traduit intégralement l'Opus Géo- montiœ et toutes les autres oeuvres attribuées à Robert FLUDD. Ces deux volumes seront publiés ultérieurement par les Editions Véga, à Paris. VI LA GÉOMANCIE TRADITIONNRLLE Toutes ces qualités de l'oeuvre en feront un excellent instrument d'initiation aux principes et à la pratique d'un art délicat et subtil entre tous. La personnalité du cheikh Hadji Khamballah est ori- ginale et singulière. S'il n'ignore rien des traditions les plus lointaines de sa race, ni de ses ésotérismes les plus secrets, il possède également une connaissance appro- fondie de notre culture occidentale et de notre moderne science. C'est un philosophe subtil, autant qu'un' savant mathématicien ; il fit en France ses études supérieures qui lui valurent le diplôme d'ingénieur d'une de nos plus célèbres « grandes Ecoles ». Et c'est pourquoi il sût si parfaitement adapter son oeuvre à notre mentalité euro- péenne. Sa science géomantique est grande et reconnue sans conteste, en terre d'Islam, par les prati- ciens de la « Science du Sable », qui l'estiment à l'égal de celle des géomanciens les plus éminents du passé. Ses « jugements » divinatoires font loi auprès de ses con- frères, car ils sont d'une sûreté remarquable. * ** Parmi tous ceux qui s'intéressent à l'occultisme, il en est peu, aujourd'hui, qui ignorent encore ce qu'est la Géo- mancie. Nous le rappellerons sommairement, bien volon- tiers, pour eux. La' Géomancie est un art divinatoire dont l'antiquité est si haute (plusieurs millénaires à coup sûr) que le secret de ses origines semble en avoir été à tout jamais perdu, et ne parait pas encore près de nous être dévoilé. On la pratique en frappant des points sur le sable (1), avec le doigt ou avec une baguette, sans les compter. (1) C'est pourquoi elle est toujours nommée dans tout I 'Orient musulman la « Science du Sable » ou 1' « Art du Sable ». PRÉFACE VII (Actuellement on les trace au crayon sur du papier). On les assemble selon des règles particulières en étran- ges petites figures assez semblables à des constel- lations célestes ; on les dispose dans des cases analogues aux « maisons » astrologiques, et on les interpréte, selon un symbolisme donné par une antique tradition, pour en obtenir, aux questions posées, des réponses d'une éton- nante et parfois déconcertante exactitude. Ce serait cependant une erreur de ne voir dans la Géo- mancie qu'une simple, banale et ridiculement désuète science oraculaire. Elle fut bien considérée autrefois, tant par les juifs que par les chrétiens et par les musulmans de stricte observance, comme un « art noir » inspiré par les dj en- noua, ces redoutables entités souterraines, ou par les dé- moniaques puissances de l'Ombre, et tous la frappaient d'interdit. Et cependant, elle était, incontestablement, une « théurgie » véritable, « inventée » et étudiée par une élite sacerdotale, dans le secret des collèges initiatiques, et elle pouvait exprimer, par une savante arithmologie symbolique, tout ce que les plus hautes et les plus fer- ventes méditations humaines avaient pu découvrir du « divin » (1). Mais sitôt échappée des Temples, avilie par l'igno- rance et l'incompétence du vulgaire, elle se corrompit d'autant plus rapidement que sa signification essentielle était plus haute, et, comme cela se produisît pour d'au- tres connaissances analogues, elle devint vite simple ma- tière à prophéties et à vaticinations. (1) Elle pousse en effet ses racines profondes dans I 'absolu mathématique et métaphysique le plus pur. On s'in rendra compte quand sera publié le remarquable traité qu'écrivit sur La Géonanese cet esprit éminent que fut Francis Warrain. VIII LA Ge.:0EIANCIE TRADITIONNELLE PRÉFACE IX Science singulière ! La noblesse de ses origines est attestée par le fait, que même « prostituée » sur le plan de notre misérable a relatif humain », elle constitue, par le seul « jeu » de ses seize figures dans les douze « mai- sons » astrologiques, un extraordinaire et total microcos- me, un véritable « miroir magique » qui permet au a voyant » de scruter la personnalité humaine jusqu'au plus secret de su vie intérieure et d'en prévoir les impré- visibles réactions devant les forces obscures de l'Anankhè qui conditionnent son destin. A cet égard, la Géomancie est le plus excellent support de la faculté métagnoinique, qui est cette possibilité de prendre contact avec l'inconnaissable, propriété supra- normale de connaître sans le concours sensoriel ordinaire que l'on appelle vulgairement « clairvoyance ». Cette fa- culté que l'homme possède en latence peut être le résidu d'un sens atrophié des lointaines races premières ou, au contraire, la première manifestation d'un sens à naître dans les races futures... Aussi ne faut-il pas, comme certains sots trop « sa- vants » de notre époque de stupide matérialisme scepti- que, mépriser ou rejeter la mystérieuse Géomancie, mais au contraire, chercher à la connaître, à l'assimiler et à la maîtriser. L'exposition détaillée et subtile qu'en a fait le vénérable Hadji Khamballah nous le facilitera. Je ne m'attarderai pas non plus à répéter ici, pour les mêmes débutants, ce que j'ai écrit ailleurs (1) sur l'origine probable de cette. « astrologie terrestre » (ainsi que l'a surnommée Robert Fludd), qu'est la Géomancie. Elle nous parait bien être iranienne. Mais ne nous vint-elle pan de plus loin que de la Perse g Pourquoi les (1) Appendice au Traité élémentaire de Géomancie du colonel Caslant. (Les Editions Véga, Paris, 1935.) routes de sa diffusion ne furent-elles aucunement orien- tales, alOrs qu'elle se répandit si loin à l'Occident Y Ques- tions encore restées sans réponse... Nous ne connaissons, avec certitude, que son lent cheminement séculaire à tra- vers les territoires de l'Orient méditerranéen, au cours duquel, après avoir poussé des ramifications dans toutes les directions, elle parvint enfin, véhiculée par les Arabes à travers le .Maghreb, dans les grandes universités mau- res de Tolède et de Cordoue, où les savants occiden- taux du XII' siècle en prirent connaissance. ** Mais je voudrais attirer l'attention du lecteur sur la déplorable altération subie par la •doctrine originelle au coups de ses longues migrations à travers l'espace et le temps puisque, précisément, une des originalités du pré- sent Traité, qui contribue puissamment à la valeur de son enseignement, est de nous révéler ces altérations qui depuis des siècles, ont faussé le véritable symbolisme de certaines figures géomantiques et ont, par conséquent, entaché d'erreur beaucoup de règles d'interprétation re- produites dans tous les traités composés par les « géo- manciens classiques », arabes, turcs, hébreux, italiens et français jusqu'à Muchery, uploads/Geographie/geomancie-traditionnelle.pdf
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- Publié le Mar 29, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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