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■ ■ Édito. ....................................................................

■ ■ Édito. ............................................................................................................... ......2 ■ ■ Coopératives agricoles et développement agricole : le cas de la Corse. .......................................................................................... ......3 ■ ■ L’autre capital social des coopératives.......................................................... ....10 ■ ■ Comprendre le renouvellement des modalités de coopération de proximité entre agriculteurs..................................................................... ....12 ■ ■ Vers des coopératives agricoles multipartenariales ?.................................. ....20 ■ ■ L’impact des modes de gouvernance et de l’immatériel sur la performance des entreprises coopératives agricoles. Des perspectives d’avenir au sein des coopératives vinicoles du Languedoc-Roussillon.............................................................................. ....22 Les cahiers du développement coopératif Juin 2016 Sommaire Les cahiers du développement coopératif n° 1 3 Édito Michel Prugue Président de Coop de France Luc Vermeulen Président de la FN Cuma Les coopératives sont le prolongement de l’exploitation agricole. Elles ont donc pour finalité d’accompagner et de développer l’activité économique des agriculteurs adhérents : le dévelop pement agricole est ainsi au cœur des missions confiées aux coopératives. Nous vous invitons à découvrir le premier numéro des Cahiers du développement coopératif, que Coop de France et la FN Cuma ont élaboré pour rendre compte de la contribution sin gulière des coopératives au développement agricole. Il s’agit d’illustrer et de porter au débat les thématiques portant sur des enjeux aussi variés que sont la valorisation de la production agricole, agroalimentaire ou agro-industrielle, l’évolution des pratiques agricoles, les modalités de prise de décisions collectives, la gouvernance de nos entreprises, le développement territo rial, l’organisation du travail en commun… : tous les enjeux de la responsabilité sociétale des entreprises (économique, social, environnemental) ont vocation à être traités au sein de ces Cahiers. Dans ce premier numéro, différents formats d’articles sont proposés : analyses, études de cas ou encore points de vue développés sur un format court pour initier un débat. D’autres for mats pourront être proposés au sein des prochains numéros, tels que des prises de parole d’administrateurs ou des restitutions d’expériences : n’hésitez pas à nous faire parvenir vos suggestions et propositions. Ces Cahiers visent à enrichir la réflexion sur l’innovation coopérative et la contribution de nos entreprises au développement agricole. Ils sont donc ouverts à tous ceux qui se sentent concernés ; ils peuvent apporter leur pierre à l’édifice ! D’ores et déjà sachez que notre pro chain numéro, à paraître au moment du Salon international de l’agriculture 2017, comportera un dossier sur le thème « coopératives et agro-écologie ». l Ce document, élaboré par les équipes de Coop de France et de la FN Cuma, a bénéficié des recommandations du comité scientifique d’évaluation commun à nos deux structures, présidé par Benoît Lesaffre, Université Paris-Est, qui étudie particulièrement nos actions de développement financées par le CASDAR. Maryline Filippi, université de Bordeaux-BSA, Damien Rousselière, AgroCampus Ouest et Hervé Bossuat, ministère de l’Agriculture, ont suivi plus particulièrement ce premier numéro en préfiguration d’un comité éditorial qui se mettra en place dans les prochains mois. Que tous soient remerciés pour leurs conseils avisés ! Vos contacts si vous souhaitez proposer des articles : Françoise Ledos à Coop de France fledos@coopdefrance.coop et Franck Thomas à la FN Cuma franck.thomas@cuma.fr Coopératives agricoles et développement agricole : le cas de la Corse Françoise Ledos Coop de France Vincent Drevet Coop de France Limousin Pascal Goux Coop de France Rhône Alpes Auvergne François Poirson Coop de France Limousin PROPOS LIMINAIRES En octobre 2015, l’ensemble des agents de développement de Coop de France étaient invités à participer à un séminaire de réflexion, occasion de faire le point sur les premiers mois de déroulement de son pro gramme pour la période 2015-2020. Il a été décidé de coupler la tenue de ce séminaire avec la découverte du tissu coopératif d’une région, en l’occurrence la Corse, au travers de trois thématiques du programme : le renouvellement des générations, l’agroécolo gie et les circuits courts et de proximité. La Fédération régionale des coopératives agricoles de Corse (FRCA Corse) nous avait concocté un programme qui nous permettait de rencontrer des représentants de chacune des filières présentes sur l’île. Les éléments en ont décidé autrement. La Corse, en alerte météo à notre arrivée, a subi un épisode pluvieux exceptionnel et plusieurs routes ont été coupées, empêchant un certain nombre de nos interlocuteurs de nous rejoindre. Chacune des thématiques a ainsi pu être abordée, malgré l’apport d’un nombre plus limité que prévu d’intervenants. C’est sur la base de ces échanges et des données four nies par la FRCA Corse que nous avons bâti l’article qui suit. François Toulis, président de la commission développement de Coop de France, remer cie tout particulièrement le président et toute l’équipe de la FRCA Corse pour son accueil, la qualité de l’organisation et la richesse des échanges qui ont pu avoir lieu à cette occa sion. À droite, François Toulis (président de la commission développement de Coop de France). À gauche, Simon-Pierre Fazi (vice-président de la FRCA Corse). © Thierry Samuel ISSN EN COURS LES CAHIERS DU DÉVELOPPEMENT COOPÉRATIF 43 RUE SEDAINE 75011 PARIS La responsabilité du ministère de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt ne saurait être engagée. RETOUR AU SOMMAIRE RETOUR AU SOMMAIRE Les cahiers du développement coopératif n° 1 5 4 Les cahiers du développement coopératif n° 1 COOPÉRATIVES AGRICOLES ET DÉVELOPPEMENT AGRICOLE : LE CAS DE LA CORSE COOPÉRATIVES AGRICOLES ET DÉVELOPPEMENT AGRICOLE : LE CAS DE LA CORSE L’AGRICULTURE ET LES COOPÉRATIVES AGRICOLES CORSES L’agriculture corse est caractérisée par une large prédominance sur le territoire de l’élevage (bovin, caprin, ovin et porcin), notamment du fait du relief tourmenté de l’île : 85 % des 180 000 ha de SAU sont toujours en herbe (Agreste données 2010). Les terres arables se concentrent dans la plaine orientale et, dans une moindre mesure, sur les coteaux de Balagne et du Nebbio. Sur ces terres de moindre relief, les productions végétales sont très présentes (arboriculture, viticulture, céréales…). Quelques mots d’histoire ■ ■La Corse est génoise jusqu’en 1735 puis indépendante de 1735 à 1768 avec Pascal Paoli. Elle devient en 1755 la première République démocratique moderne d’Europe (incluant le droit de vote des femmes !) avec la rédaction de la première constitution démocratique dont s’inspireront les constitutions française et américaine. À noter, en 1765, la création de l’université de Corse. ■ ■En 1769, Ponte Novu : Gênes cède la Corse à Louis XV qui lui refuse sa légitimité et la conquiert par les armes et fermeture de son université. ■ ■En 1860 le français devient la langue officielle et obligatoire de l’île. ■ ■Au début du siècle dernier, il y a 280 000 habitants, avec une agriculture active, basée sur les céréales et l’élevage semi- nomade. ■ ■La première guerre mondiale occasionne des pertes humaines importantes et des problèmes de ravitaillement de l’île. La Corse est décrétée terre d’asile. Frappée par la grippe espagnole, elle connaît un déclin économique et l’exode de sa population. À cette époque, l’olivier et le châtaignier sont implantés massivement. Par ailleurs l’élevage ovin « s’industrialise » avec l’arrivée de Roquefort et l’élevage caprin, bien adapté au milieu, se développe. ■ ■À la fin de la seconde guerre mondiale, la population ne compte plus que 150 000 à 160 000 habitants, l’intérieur de l’île est en ruine. Seule bonne nouvelle : le paludisme est enfin éradiqué en 1944. ■ ■ Vers 1950, deux décisions majeures prises par l’État vont faire évoluer fortement le paysage agricole : – –le drainage et la mise en valeur de la plaine orientale pour y installer une agriculture plus moderne ; – –la reconquête de l’intérieur de l’île par l’élevage pastoral et des productions adaptées. ■ ■L’arrivée des rapatriés d’Algérie et du Maroc, dans les années 1960, va avoir un impact important. Ils s’installent sur la plaine orientale avec leur savoir-faire et l’implantation de cultures permanentes s’accélère. Mais cela engendrera aussi d’autres problèmes, humains, financiers et politiques (événements d’Aléria), qui ont laissé des traces dans l’agriculture d’aujourd’hui, une agriculture à deux visages. L’agriculture corse représente 2 % du PIB de l’île ■ ■SAU de 169 000 hectares, soit 19 % de l’île (49 % en moyenne nationale), dont plus des deux tiers en Haute-Corse. ■ ■85 % de surfaces toujours en herbe ■ ■2 800 exploitants au dernier. recensement (- 25 % en 10 ans) exercent très majoritairement en exploitation individuelle (89 %). ■ ■Main-d’œuvre majoritairement familiale (2 892 UTA pour 900 salariés). ■ ■Plus de la moitié des chefs d’exploitation ont plus de 50 ans et 19 % plus de 60 ans. La viticulture et les cultures fruitières sont prédominantes et la quasi-totalité des agrumes français sont produits sur la plaine orientale. ■ ■8 620 km² dont 40 % de couverture forestière et de maquis ■ ■Culmine à 2 710 m avec 50 sommets > 2 000 m ■ ■1 000 km de littoral et 200 km de plages ■ ■325 000 habitants « en hiver » Secteurs d’activités : ■ ■primaire 5 % ■ ■secondaire 15 % ■ ■tertiaire 80 % HAUTE-CORSE CORSE-DU-SUD Bastia • • Ajaccio • Corte La question de l’apport des coopératives au développement agricole est un sujet de débat permanent et au cœur de la relation uploads/Geographie/les-cahiers-du-developpement-cooperatif 1 .pdf