Ce qu'a su faire, pour la France, la 1ère Division française Libre, Ce qu'elle

Ce qu'a su faire, pour la France, la 1ère Division française Libre, Ce qu'elle a su faire par le cœur, le corps, les armes, de ceux qui en étaient, Ce qu'elle a su faire avec ses Chefs, KOENIG, BROSSET, GARBAY, ses officiers et ses soldats, C'est un des plus beaux morceaux de notre grande Histoire, C'est un rocher que les vagues du temps ne pourront détruire jamais. C'est, pour toujours, un défi lancé à ceux qui doutent de la France. Charles De Gaulle - 27 février 1946 L’Amicale de la 1ère D.F.L. présente La 1ère Division Française Libre « Un patrimoine de tradition » 2 3 « Mères, voyez vos fils qui se sont tant battus » Charles Péguy Le 26 octobre 2010, à la demande de l’Amicale de la 1ère DFL, Monsieur le Ministre de la Défense a désigné la 1ère Brigade mécanisée comme « Héritière », par filiation indirecte, du patrimoine de tradition de la 1ère Division Française Libre. Cette décision a rassuré les « Anciens » qui craignaient que ne s’évanouisse avec eux le souvenir de tant de sacrifices consentis pour l’honneur de la France Ces artisans de la reconquête, tous volontaires, venaient d’horizons divers. Certains se trouvaient déjà en Angleterre où les hasards de la guerre les avaient conduits ; d’autres arrivaient de France, individuellement ou par petits groupes, après des aventures tragiques ou rocambolesques ; d’autres encore, du Moyen Orient ou d’Afrique, passant par les territoires de l’empire britannique Tous ces volontaires furent réunis dans une brigade, d’abord dénommée 1ère Brigade française d’Orient, puis 1ère Brigade française libre pour devenir la 1ère Division Française Libre Partis de Liverpool en août 1940, ces Français Libres allèrent de Dakar à Libreville, d’Erythrée en Syrie, en Libye à Bir-Hakeim et à El Alamein, en Tunisie, en Italie, avant de débarquer en France le 16 août 1944, pour se battre en Provence, poursuivre l’ennemi dans la Vallée du Rhône, forcer le verrou de Belfort, entrer en Alsace, défendre Strasbourg, participer à la libération de Colmar et terminer la guerre dans les Alpes où la frontière italienne est franchie avant la capitulation allemande le 8 mai 1945 Cette aventure extraordinaire est sans nul doute unique dans notre histoire militaire, depuis l’épopée napoléonienne Ce document dresse un inventaire de ce patrimoine que laissent en héritage ceux qui se sont tant battus pour que vive la France Noël Murati, Président de l’Amicale de la 1ère D.F.L 4 5 Sommaire • 1 - Introduction à l’histoire de la 1ère D.F.L • 2 - Citations et décorations de la Division et de ses unités • 3 - Esprit et identité de la 1ère D.F.L • 4 - Emblèmes et symboles de la 1ère D.F.L • 5 - Lieux de mémoire et de commémorations • 6 - L’Amicale de la 1ère D.F.L • Bibliographie 6 7 1 - Introduction à l’histoire de la 1ère Division Française Libre La 1ère Division française libre fut la principale unité des Forces françaises libres (FFL) pendant la Seconde Guerre mondiale. Officiellement formée le 1er février 1943 et dissoute le 15 août 1945, pour ses vétérans, l'histoire de la 1ère DFL commence dès l'été 1940. L’appel du 18 juin "Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat. Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi. Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui. Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire. Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis. Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là. Moi, Général De Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi. Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Londres." « Les français qui ont répondu à l'appel du Général de Gaulle sont partis de partout. Leurs itinéraires ont convergé vers les Forces Françaises Libres qui cherchaient dans une étonnante marche à l'Etoile, celle de l'Arc de Triomphe, l'adversaire où qu'il soit. » Général Brosset L'affiche "à tous les français" placardée sur les murs de Londres 8 La première Division Française Libre (DFL) - Les premiers soldats du Général de Gaulle « La 1ère Division Française Libre rassemble au moment où tout espoir semble perdu nombre de ceux qui, venus des quatre coins du monde et de notre vaste Empire, répondent à l'appel du Général de Gaulle. Ils ne sont que quelques centaines qui, privés de tout, seuls et démunis, sans même l'appui d'un Etat reconnu et incontesté, avancent péniblement dans les ténèbres et les embûches pour triompher finalement de l'adversité à force de volonté et de ténacité. » Répondant à l’Appel du Général de Gaulle, l’Empire vient au secours de la Métropole en regroupant dans les rangs de la Première Division française libre les restes de l’armée française (légionnaires vainqueurs de Narvik, Bataillon d’Infanterie de marine du Levant, Escadron de Spahis marocains de Syrie) avec les Africains des bataillons coloniaux formés en Afrique noire, le bataillon nord-africain où combattent côte à côte Tunisiens, Algériens, Marocains, des Africains et des Malgaches au Régiment d’Artillerie, des Antillais aux forces terrestres antiaériennes, des Libanais et des Syriens aux ateliers de réparation, des Indochinois au Train, des Pondichériens aux transmissions, et des Français évadés de toutes les provinces de France ou venus des colonies. A l’ambulance Hadfield Spears, des médecins français et quelques spécialistes étrangers venus de tous les continents, travaillent avec des "nurses", des conductrices anglaises "les spearettes", et des quakers américains. Dans toutes les unités de la Division il y a des aumôniers de différentes confessions qui soutiennent le moral des combattants. Au palmarès des victoires remportées par la Division est inscrit d’abord l’engagement du bataillon d’infanterie de marine à Tobrouk, puis la participation de l’escadron de Spahis marocains d’une part et de la brigade française d’Orient d’autre part à la fin de l’Empire italien d’Afrique orientale : conquête de l’Érythrée, Kub Kub première victoire de la France libre et ouverture de la Mer Rouge aux navires chargés de ravitaillement des armées alliées du Moyen-Orient. Prise de Gondar, ancienne capitale d’Éthiopie. "La brigade française d’Orient", des bataillons de marche venus d’Afrique équatoriale française ainsi que le bataillon de fusiliers marins seront regroupés en avril 1941 à Qastina en Palestine, pour constituer la 1ère DFL. La Division et le groupement du général Collet interviendra en juin et juillet 1941 au Levant pour s’opposer à l’utilisation par les Allemands de ces territoires sous obédience vichyste, que les "Protocoles de Paris" signés par Darlan avaient soumis à la collaboration avec l’ennemi. Ce sont des éléments de la 1ère DFL qui occupent Damas le 21 juin. Fin septembre 1941 est créé un groupe de deux divisions légères dont De Gaulle obtient, non sans mal, l’engagement en Libye au sein de la 8è armée. La première division légère devenue brigade, placée sous les ordres du général Kœnig, va s’illustrer magnifiquement à Bir Hakeim en juin 1942. 9 Après ces combats de juin, les deux brigades, la Colonne Volante (chars et automitrailleuses) et le B.I.M.P sont engagés à El Alamein dans la région d’Himeimat. La DFL sera réunie en Tripolitaine puis participera en mai contre les forces germano-italiennes qui s’accrochent encore en Tunisie. Installée depuis septembre 1943 en Tunisie, la Division complètement réorganisée fin mars 1944, sera prête pour faire campagne en Italie sous les ordres du général Brosset où elle débarque fin avril. Là, elle uploads/Histoire/ 1e-dfl-livret-traditions-28-mars-2011.pdf

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  • Publié le Fev 26, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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